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vendredi 30 mai 2014

MAURITANIE : Programme de développement africain pour l'après 2015 - La Présidence de la Mauritanie de l'Union Africaine, un espoir pour la société civile Mauritanienne

Les chefs d'États et de gouvernements de l'Union africaine, réunis lors de la vingt-deuxième session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine le 31 janvier 2014, à Nairobi ont dégagé une approche participative qui a conduit à la formulation de la Position commune sur le programme de développement pour l'après-2015 et a décidé de faire intervenir, dorénavant, les parties prenantes à tous les niveaux et surtout les organisations de la société civile (OSC), dont les associations des femmes et de jeunes.
Cette approche permettra à l'avenir de remédier à l'absence de consultation qui a caractérisé la préparation et la formulation initiales des objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD). Nous souhaitons en tant que société civile mauritanienne, surtout les ONGs nationales, que les partenaires au développement tiendront compte de la position commune pour mettre en exergue l'implication à tous les niveaux. Et ce, au niveau de la formulation des actions et projets, de leur exécution et de leur suivi.
En effet, le programme de développement pour l'après-2015 offre l'opportunité aux OSC de dégager les priorités pour faire face aux défis croissants et de participer activement à l'exécution des objectifs du Millénaire et surtout les problèmes émergents : étudier et concevoir des stratégies visant à lutter contre les principaux problèmes récurrents dans le domaine du développement durable et de la lutte contre dégradation des sols, les catastrophes naturelles (sécheresse, inondations), la perte de biodiversité, la gestion des déchets et des produits chimiques, l'érosion côtière, la pollution, etc.
Aussi, le programme de développement réaffirme-t-il les principes de la Déclaration de Rio, ainsi que les protocoles de Kyoto notamment le droit au développement et à l'équité à travers la responsabilité mutuelle et partagée.
Ce qui exige l'instauration d'un espace de développement socio économique adapté à la participation inclusive de toutes les parties prenantes : Etat, partenaires au développement et société civile sur la base de la confiance, de la transparence, de l'équité.
Mauritanie
Elim. CAN 2015 - La Mauritanie se plaint de l'accueil de la Guinée Equatoriale
La rencontre entre la Guinée Équatoriale et la Mauritanie comptant pour le premier tour retour des … Voir Plus »

Guinée-Bissau : JOMAV cherche un climat de « bon voisinage » avec les Pays frères.

BISSAU, (NOTICIASAFRIK) Le Président de la République de Guinée-Bissau José Mário VAZ (JOMAV) a dit que son souhait c’est d’avoir un bon climat d’entente et de bon voisinage avec les pays limitrophes de la Guinée-Bissau.

Nous avons décidé de faire cette visite de courtoisie pour informer aussi les pays amis et frères de la Guinée-Bissau que nous venons d’être portés à la Présidence de la République et  que nous souhaitons tout de suite créer un climat d’entente entre nous », a déclaré JOMAV à PNN, après la visite de quelques heures qu’il a effectuée ce Mardi 27 Mai, au Sénégal. 

Dans ce sens, le nouveau Chef de l’Etat guinéen a dit espérer une opportunité d’approfondissement encore plus grande des relations de coopération et d’amitié avec la Guinée-Bissau, en soulignant que le Sénégal est disposé à accompagner le Pays dans son processus de développement. 
JOMAV a déclaré que son déplacement a eu pour finalité de lever les doutes relatifs au supposé malentendu entre Bissau et Dakar, pendant la période de campagne électorale, en mettant en exergue l’esprit d’ouverture et l’ambiance d’entente entre les deux Chefs d’Etats. 

« Nous étions deux frères à parler sur les problèmes de la Guinée-Bissau et ceux qui affectent aussi le Sénégal » a déclaré le Président Guinéen. Par rapport à la cérémonie de son investiture, dont la date n’est pas encore fixée, JOMAV a soutenu que Macky SALL ne pourrait pas être absent à la cérémonie d’investiture des nouvelles autorités de la Guinée-Bissau, étant entendu que le Sénégal s’est montré disposé à appuyer la Guinée-Bissau en moyens logistiques.  « Macky SALL est un frère, et ne pourrait pas être absent à la cérémonie de prise de fonction des nouvelles autorités de la Guinée-Bissau ». 

Il a toute suite accepté l’invitation et est disposé à appuyer en moyens logistiques la Guinée- Bissau à l’occasion de cette cérémonie » a dit JOMAV  

Ce Mercredi 28 Mai, JOMAV s’est déplacé en République de Guinée- Conakry où il va tenir une rencontre avec le Président Alpha CONDE dans le même but, devant terminer ce périple le 29 Mai à Banjul, dans une rencontre de travail avec le Président de la Gambie. 

GUINEE BISSAU : Le Président élu de la Guinée Bissau, José Mario Vaz a rendu visite de courtoisie au Président de la République, Pr Alpha Condé, ce mercredi, 28 avril 2014 au Palais Sékhoutouréya.

urs de l’audience, le Président Alpha Condé et José Mario Vaz ont échangé sur la situation sociopolitique de la Guinée Bissau ainsi que le renforcement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays voisins de la sous-région ouest africaine.
 
A l’issue des entretiens, le Président Alpha Condé en sa qualité de médiateur de la CEDEAO dans la crise Bissau-guinéenne a rassuré de tout son appui afin que le peuple bissau-guinéen retrouve la paix et le développement. "Le Président élu de notre pays frère, Guinée Bissau est venu me rendre visite entant que médiateur de la CEDEAO. Nous avons échangé. Il m’a donné des informations sur la situation. Entant que médiateur et avec mes autres collègues de la CEDEAO, nous allons apporter tout notre appui afin que le peuple de la Guinée Bissau retrouve la paix, la tranquillité et le développement", a déclaré le Président Alpha Condé.
 
Pour sa part, le Président élu de la Guinée Bissau, José Mario Vaz, est revenu sur l’objectif de sa visite en Guinée : "Jai visité la Guinée Conakry pour deux motifs. Le premier motif, c’est pour rendre une visite de courtoisie à M. le Président Alpha Condé entant que médiateur, mon voisin et entant que mon grand frère. J’ai visité ce pays parce que la Guinée et la Guinée Bissau sont le même peuple et nous sommes là pour réaffirmer au Président Alpha Condé que nous serons toujours avec lui. Et nous voulons savoir de lui entant que médiateur, ce qu’il faut faire pour que nous puissions nous améliorer afin de régler dans l’avenir les problèmes qui vont nous arriver".

GUINEE BISSAU : Le Portugal vient de prendre contact avec les nouvelles autorités de la Guinée-Bissau pour voire comment reprendre leur vols sur la Guinée Bissau.

es conditions de sécurité sont réunies pour reprendre les vols entre Lisbonne et Bissau,  nous allons recommencé  la ligne Lisbonne -Bissau  déclare le ministre des Affaires étrangères  , Rui Machete,  devant le Parlement Portugais. 

 
Rappelons que le Portugal a arrêté ces vol sur la Guinée Bissau,  depuis le moi de Novembre passé . C’était suite a l'embarcation forcé  des syriens, en provenance du Maroc sans visa d'entré au Portugal.  Des officiers militaires bissau-guinéen avaient exigés a l'équipage d'embarqué forcé les 175 Syrien sans visa , s'il refusé l'avion aller pas décollé de Bissau.
 

GUINEE :Assemblée nationale : accord du 3 Juillet, Affaire BSGR, Fièvre Ebola s’invitent au parlement


L'Assemblée nationale a amorcé la dernière ligne droite de la session des lois. Après l'adoption de la première vague de conventions, les députés ont adopté un nouvel agenda, fixant l'examen des projets de lois et des résolutions, a-t-on constaté jeudi au Palais du peuple.



Selon l'agenda proposé en plénière, les travaux des commissions, des inter-commissions et en séance plénière est fixé du jeudi 29 mai au mercredi 25 juin inclusivement.


Au nombre des textes soumis en examen pour adoption, il y a les projets de lois sur la lutte contre le financement du terrorisme en Guinée et celui sur le code de la construction et de l'habitation.

Quatre résolutions sont également prévues :

-La résolution portant sur la fièvre Ebola (Alliance républicaine de Sidya Touré),

-La résolution portant sur l'accord du 3 Juillet (les Libéraux- Démocrates de Cellou Dalein Diallo),

-La résolution portant sur la solidarité envers les 200 lycéennes enlevées au Nigeria (Hadja Djenné Saran)

-Et la motion de soutien au gouvernement dans l'affaire BSGR (Mouvance présidentielle).


Par ailleurs, la commission d'organisation a prévu la ratification en plénière des conventions et accords comme le cadre d'investissement signé entre le gouvernement guinéen et Rio Tinto. 
Une fois ces projets de lois et autres résolutions adoptés, la session des lois sera close avant la prochaine session.

GUINEE : Les députés réclament Saïd Fofana et le ministre de la Santé Remy Lamah à l’assemblée


Les députés de l'Assemblée nationale sollicitent la présence du premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, pour décliner sa politique générale. De même que le ministre de la santé, le colonel Remy Lamah, pour parler de la gestion de la fièvre hémorragique virale, qui a fait une centaine de morts en cinq mois. 


Dès l'entame, le député Mouctar Diallo des Nouvelles forces démocratiques (NFD) a fait deux constats. D'une part, l'ancien ministre s'est insurgé contre le "non-respect systématique" de l'heure depuis le début de la session des lois. Ce qui ne fait pas honneur à l'Assemblée nationale à ses yeux. "Le respect de l'heure est pourtant un signe de rigueur pour le bon fonctionnement de l'institution". 


De l'autre côté, le leader des Nouvelles forces démocratiques (NFD) a souhaité la présence du Premier ministre devant les députés. Il cite une disposition de la Constitution, qui stipule qu'après sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale suivie de débat sans vote devant l'Assemblée nationale. "La Constitution fait obligation au PM de passer devant l'Assemblée nationale. S'il ne le fait pas, c'est une violation de la Constitution".


Dans le même ordre d'idées, Mouctar Diallo a également souhaité la présence des ministres dans le cadre du contrôle de l'action gouvernementale. "Dans le cadre des investissements de Rio Tinto, si le ministre venait devant nous, on lui poserait des questions, cela faciliterait la compréhension".


Une idée partagée par le député non-inscrit Holomou Koni Kourouma. "La Constitution oblige l'Assemblée nationale a réserver une séance par semaine aux membres du gouvernement pour qu'ils puissent venir répondre à nos questions". 


Pour sa part, le député Aliou Condé de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a appelé à la finalisation de la mise en place de toutes les institutions républicaines comme la Cour des comptes, la Cour Constitutionnelle, le médiateur de la République. Autant d'institutions, qui devaient être mises en place six mois après l'installation de l'Assemblée nationale.


Une idée reprise par le député Holomou Koni Kourouma de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), qui a tancé les députés, qu'il accuse d'avoir excellé dans la présente session aux travaux facultatifs qu'obligatoires. "Avant le 13 Juillet, nous avons obligation de mettre la Cour Constitutionnelle, la Haute Cour des Justice et d'autres institutions. Je ne vois pas pourquoi nous allons nous éterniser sur cette session sans nous attaquer à la mise en place de la Cour Constitutionnelle, la Constitution nous l'impose". 


Concernant le cadre d'investissement de Rio Tinto, Mme Zalikatou Diallo a demandé les documents y afférents. "Nous ne pouvons pas adopter des textes dans des délais aussi courts sans passer par l'inter-commission. J'ai bien peur que notre institution ne serve de caisse de résonance si nous nous mettons simplement à ratifier. Je pense que ces projets de lois et conventions concernant Rio Tinto ou BSGR, nous n'avons aucun document. Nous lancer dedans, ce serait difficile, aléatoire. Il faut éviter d'aller à la va-vite", renchérit un député. 

GUINEE :Les vérités du général Konaté au président Issufu du Niger sur la sécurité en Afrique


Dans le cadre du plaidoyer de sa mission à la tête de force africaine en attente (FAA), l’ancien président de la transition guinéenne séjourne au Niger depuis hier 28 mai sur invitation du président Nigerien Issufu.

Nous vous livrons en intégralité le discours qu’il a prononcé suite a l’audience que le président nigérien lui a accordée. Lisez !

KonateNiger1«Je vous suis très reconnaissant de m’avoir accordé cette audience et suis particulièrement sensible à l’excellent accueil et aux attentions que vous avez bien voulu ordonner en ma faveur et la délégation qui m’accompagne.

Je vous en remercie très sincèrement.

j’ai sollicité cette audience auprès de votre Excellence parce que vous suivez avec attention et engagement, les efforts de l’Union africaine pour mettre en place une force opérationnelle susceptible de réagir promptement en cas de crise ou de menace de crise, pour préserver les vies humaines et les biens, et restaurer l’ordre et la paix.

J’ai noté cet intérêt lors des débats à l’UA sur la Force Africaine en Attente et la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises dans le cadre desquels, la délégation du Niger a eu à apporter une contribution décisive.

Monsieur le Président,

Notre continent est en proie à de sérieuses menaces de déstabilisation. Mais je note avec soulagement que vous vous efforcez de préserver la paix et la sécurité dans votre pays qui se trouve pourtant entouré d’Etats en difficulté et empêtrés dans des crises multiformes. Les remous que le Niger traverse actuellement ne doivent absolument pas dégénérer en confrontation violente parce que cela entrainerait le basculement de toute la région du Sahel dans le chaos. Il est important et indispensable que le dialogue prévale au sein de la classe politique. Cela y va de l’intérêt suprême du peuple Nigérien. Je voudrais aussi me convaincre que les Nigériens vous savent gré de ce que vous avez réussi jusque-là, à tenir leur pays hors de la tourmente qui sévit dans la région et qu’il continuera de vous faire confiance.

La quiétude que votre pays a connue depuis votre accession à la magistrature suprême ne peut perdurer que si toute l’Afrique, notamment la région qui vous entoure, connait la paix et la stabilité.

Et ce n’est malheureusement pas le cas.

Face aux périls toujours plus menaçants, les Etats africains doivent unir leurs efforts pour se donner les moyens de protéger leurs peuples et de se préserver eux-mêmes de la désintégration dont le spectre plane de plus en plus. La mission confiée à la FAA consiste à cet égard, à garantir cette sécurité partout elle est menacée, intervenir pour la rétablir là où elle a disparu, restaurer l’Etat et protéger les populations. 

Elle est appelée à être le gendarme du continent pour la paix. Cette force a souvent été mise à contribution pour maintenir la paix ou assurer l’interposition entre des parties belligérantes. Elle n’a pour ainsi dire, jamais été activée pour intervenir d’urgence dans un foyer de tension, conformément à l’article 4 de l’Acte constitutif, pour neutraliser un foyer ardent de conflit, simplement parce que sa Capacité de Déploiement Rapide n’a toujours pas été constituée. C’est cette carence qui a poussé votre conférence à créer à titre provisoire et intermédiaire, une Capacité Africaine de Réponse Immédiate aux Crises (CARIC), dans l’attente de l’opérationnalisation complète de la Force Africaine en Attente.

Il s’agit là, d’une mesure d’urgence pour parer à toute catastrophe. Si cette expérience réussit, la CARIC servira certainement de modèle pour l’opérationnalisation de la FAA et sa CDR.

Les Etats africains démontreront par ce biais, leur engagement et leur volonté d’apporter des solutions africaines aux  problèmes de sécurité sur le continent. Le volontariat et le mécénat de ceux d’entre vous qui croiront ainsi en la nécessité pour l’Afrique d’assumer son destin, présideront à l’opérationnalisation de notre Force en Attente.

L’Afrique doit se rendre capable de protéger ses peuples et cesser de reporter tous ses espoirs sur l’intervention hypothétique des puissances non africaines.

La crise malienne, celle qui sévit en RCA, les ravages de Boko haram au Nigeria et dans les pays voisins, la chaudière Sud soudanaise, les crises du Darfour et de la Somalie sans oublier celles qui couvent ailleurs sur le continent, sont autant d’interpellations pour l’Union africaine.

C est pourquoi, connaissant votre attachement a l’UA et votre foi en une Afrique unie, indépendante et fière, je suis vous voir pour vous prier de soutenir le processus de l’opérationnalisation de la force africaine en Attente. Elle n’est certes pas parfaite dans sa conception, mais il faut la mettre en place, lui faire confiance et donner les moyens à nos propres forces armées d’administrer la preuve de leur capacité de défendre l’Afrique.

Monsieur le Président, votre aide consistera tout à la fois à faire constituer et mettre en réserve au sein de vos forces armées, un contingent réservé à la FAA, pouvant être déployé à tout moment. Vous pouvez aussi contribuer à la mise en place de la Base logistique continentale qui garantira la possibilité d’une intervention ponctuelle et opportune  d’une force multinationale africaine, agissant sous les auspices de l’Union africaine.

Je vous prie également d’apporter le soutien du Niger pour la conduite du deuxième Exercice Amani Africa qui se déroulera au Lesotho en Octobre prochain. Je souligne que cet Exercice est essentiel pour le test final et la certification de la FAA et sa Capacité de déploiement Rapide comme mécanisme pouvant effectivement assurer les missions qui lui seront prescrites.

Monsieur le Président, je vous serai enfin très obligé de bien vouloir contribuer à la sensibilisation de vos Pairs sur l’urgence et la nécessité de mettre en place la Force africaine en Attente.
Sur ce, je voudrai conclure mon propos en vous priant de bien vouloir excuser mon franc parler qui reste celui du soldat que je suis, et en vous remerciant pour votre aimable et indulgente attention. »


GUINEE : Déclaration des biens : le député Kory Kondiano dit avoir « une maison en chantier, deux chiens et une guitare »

Sur insistance de certains de ses collègues, le président de l'Assemblée nationale s'est amusé à déclarer ses biens comme la lui exige la constitution. Peut-être qu'il en a d'autres qu'il déclarera quand il s'agira de faire une déclaration officielle. En attendant, Kory Kondiano déclare ne posséder « qu'une maison en construction, deux chiens et une guitare de 1982. »


C'est le député de l'UGDD, le non inscrit Holomo Koni Kourouma qui a soulevé la question. Exigeant une déclaration des biens du président de la République, des membres du gouvernement ainsi que du président de l'Assemblée nationale. M. Kourouma a évoqué la question pour qu'elle soit insérée dans le projet de calendrier de la première session des lois 2014.

Le député Damaro Camara, l'un des artisans du projet de chronogramme, signifiera aux députés que c'est à la Cour suprême de réclamer la déclaration des biens des personnalités visées par les dispositions de l'article 36 de la constitution (Ndlr: président de la République, les ministres, président de l'Assemblée nationale, les premiers responsables des institutions constitutionnelles, le Gouverneur de la Banque centrale et les responsables des régies financières de l'État).

Le député de l'UFDG, Fodé Oussou Fofana en ajoutera sur la demande de Holomo Koli Kourouma en disant, sur un ton plaisantin, qu'il est prêt à accompagner son président à la Cour suprême pour qu'il fasse la déclaration de ses biens.  « Soyez rassurés. Je n'ai qu'une maison qui est encore en chantier. À cette maison, s'ajoutent deux chiens », a répondu le président de l'Assemblée nationale à ses collègues.  Il reviendra sur le sujet avant de lever la séance en disant qu'en plus de la maison et des deux chiens, il a une guitare qu'il a eue en 1982.

Kory Kondiano est-il vraiment pauvre ? Seul un passage devant la Cour suprême accordera plus de la crédibilité à sa déclaration.

BURKINA : Conférence avortée du Pr Ibriga à Ouahigouya : Les masques sont tombés

C’est un évènement qui n’est pas passé inaperçu. A Ouahigouya, une conférence animée sur la révision de l’article 37 par le prof. Luc Marius Ibriga, a tourné court. Pour nous, il n’est pas utile de revenir sur les circonstances mais sur le nœud du problème et le conférencier.

C’est connu, le prof. Ibriga fait partie de ces grands intellectuels qui se sont donnés pour objectif officiellement de travailler à l’édification de la démocratie au Burkina. Malheureusement, chemin faisant, ils ont jeté bas les masques et ont démontré à l’opinion publique qu’ils jouaient platement le jeu de l’opposition. D’une tâche noble, ils sont arrivés à descendre dans la boue de l’action partisane, allant jusqu’à défendre des positions politiques inconfortables. Est-ce dans cette logique de contrat ou du moins d’éclairage de ceux qu’ils appellent "bétail électoral" (entendez, les paysans, les jeunes, les femmes, en gros ceux qui n’ont pas un doctorat comme eux) qu’ils sont allés à Ouahigouya ? Probablement.
Mais l’histoire allait leur démontrer qu’ils se trompent d’époque et que le peuple est bien plus mature qu’ils ne le pensent. Monsieur Ibriga, quelle mouche vous a piqué pour que vous preniez l’exemple de la première dame, Chantal Compaoré, qui est Burkinabè de nationalité (nous qui pensions que vous saviez tout !!!) et dont la famille est bien connue à Bobo-Dioulasso ?
Nous connaissons tous l’énoncé de l’article 165 de la Constitution : "Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n’est recevable lorsqu’il remet en cause :
- la nature et la forme républicaine de l’Etat ;
- le système multipartiste ;
- l’intégrité du territoire national. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ni poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire" Aviez-vous besoin d’évoquer le nom de la première dame pour illustrer l’intégrité du territoire national ? Tout professeur d’université que vous êtes, vous avez affaire souvent à un auditoire plus nombreux et varié. Vous êtes passé à côté du sujet et de la pédagogie, surtout sur un sujet aussi sensible.
Mais nous croyons savoir ce qui vous est arrivé. Vous êtes aveuglé par vos accointances coupables, lesquelles vous dictent des dérapages émotionnels. Et il a fallu donc vous administrer le choc de la contradiction pour vous faire reculer.
Malheureusement, vous ternissez l’image des intellectuels de ce pays parce qu’au lieu d’éclairer, vous vous érigez en maître de la désinformation. Nous espérons que vous avez bien appris la leçon, que nos populations ne feront plus de cadeaux aux adeptes de la dictature des "grands esprits" mais peu utiles pour le plus grand nombre parce que arrimés à des intérêts égoïstes.
Koné Jean
Un paysan Burkinabè de Banfora très fier de contribuer à la production du Burkina Faso

BURKINA : Situation nationale : Des organisations de société civile tirent la sonnette d’alarme

« Sonnette d’alarme pour un dialogue apaisé et une centration sur les véritables préoccupations citoyennes ; tel est le message principal de cette déclaration des structures membres du Mécanisme d’alerte des organisations de la société civile partenaires du programme Démocratie, Droits humains et Genre.
A l’image d’un train arrêté par le signal d’alarme, une personne qui tire la sonnette d’alarme cherche à attirer l’attention sur un danger potentiel. Il en va de cette initiative des organisations de la Société Civile partenaires du Programme Démocratie, Droits Humains et Genre qui ont mis en place un mécanisme de prévention et d’alerte proactif pour garantir la consolidation démocratique, en anticiper les risques éventuels et les mitiger le cas échéant.
Dans toutes les démocraties établies, le recours à la force, à la violence pour faire prévaloir son point de vue est proscrit. Mieux, la démocratie comporte des vertus pacificatrices en ce sens qu’elle organise le recours à des procédures institutionnalisées de régulation de la compétition politique, de règlement des conflits et d’imputabilité politique.
Toutefois, l’actualité politique courante nous interpelle tous en ce sens que des relents de violence, d’intolérance et de démonstrations de rapports de force resurgissent. Qu’elle soit physique, morale, intellectuelle, psychologique ou sociologique, son exacerbation est conflictogène et ses conséquences d’une imprévisibilité avérée, comme en témoignent malheureusement des expériences antérieures dans notre pays ou plus récemment encore dans notre voisinage immédiat.
En effet, des signaux d’alerte ne doivent pas être ignorés au regard entre autres, des fais ci-après :
-  Des cas d’obstruction à la liberté d’association, d’expression et de dialogue démocratique notamment avec l’interruption de la conférence publique organisée par le FOCAL et le CGD à Ouahigouya. La force de l’argument doit prévaloir sur l’argument de la force ;
-  L’assassinat du juge constitutionnel dans des circonstances non encore élucidées au sujet duquel la procédure judiciaire doit prévaloir sur toute instrumentalisation ou récupération politicienne ;
-  Les cas de spéculations ou de conflits fonciers en milieux urbain et rural ;
-  Les cas de disputes inter communautaires ou d’intolérance religieuse ;
-  La prolifération et la circulation des armes légères dans un contexte d’instabilité régionale qui requiert la participation citoyenne en appoint aux forces de police républicaine seules habilitées à l’usage de la violence symbolique.
Le mécanisme d’alerte attire l’attention de l’ensemble des acteurs sur l’impérieuse nécessité de préserver la paix, les valeurs et principes républicains. Il est indispensable d’agir et de ne pas subir le gonflement des vagues, mais d’en saisir pro activement l’opportunité pour donner aux populations les moyens de vivre un avenir véritablement meilleur et leur garantir un Etat de droit démocratique, soumis au droit qu’il a lui-même secrété.
Si le débat politique mû par les élans de conservation du pouvoir, de recherche de l’alternance et de proposition d’alternative a pour vocation de secréter un environnement dans lequel les populations vivent avec dignité, les modes d’expression citoyenne de contestation et d’influence des politiques publiques devraient être privilégiés. Il y va d’une communauté de destins et de l’aspiration à un mieux vivre qui n’a de sens que dans la collectivité.
Les libertés publiques doivent être garanties pour permettre à chaque citoyen de jouir des espaces démocratiques consacrés de même que chacun doit rester comptable de notre coresponsabilité dans ce virage démocratique amorcé par notre pays dans la perspective des élections de Novembre 2015.
La société démocratique burkinabè, qu’elle le soit par convenance ou conviction, a des ressorts solides et reste déterminée à préserver « le pire des systèmes à l’exception des autres », la démocratie.
Le Président Compaoré ne déclarait-il pas il y a déjà 20 ans : « Notre démocratie est encore jeune, mais nous avons la conviction politique nette et claire qu’elle est une voie irréversible » ?.
Les Organisations membres du Mécanisme d’alerte invitent donc l’ensemble des acteurs, malgré la crise de confiance, :
- à privilégier les vertus du dialogue social, seule panacée structurante au détriment de la violence politique circonstanciée ;
- à exercer leurs libertés publiques dans le cadre des lois républicaines car l’enjeu (ce qui est en jeu), c’est le développement démocratique qui passe par le respect de ses propres règles ;
- à privilégier l’intérêt général qui transcende la somme des intérêts individuels.
Notre sonnette d’alarme ne vise pas à arrêter le « train démocratique » mais à en catalyser la cadence pour notre rêve commun : Un Etat de droit dans lequel chaque citoyen vit dans la dignité à l’abri de la violence et de la pauvreté.
Organisations membres :
1. ADEP
2. AMR
3. CEJ-UJAB
4. CNP-NZ
5. GERDDES
6. MBDC
7. MBDHP
8. RAPPED
9. REN-LAC
10. TON

BURKINA :OUAGADOUGOU, CAPITALE OUEST AFRICAINE DES MINES ET DE L’ÉNERGIE, À L’OCCASION DU 3E SEMICA


La troisième édition du Salon International de l’Energie, des mines et des carrières, (SEMICA) s’est ouverte hier jeudi  à Ouagadougou. Trois jours de rencontres entre professionnels du secteur des mines et de l’énergies de l’espace CEDEAO pour des opportunités d’affaires et pour réfléchir sur la contribution de ce secteur aux économies des pays de la CEDEAO.
« Contribution du secteur minier à l’émergence des États de la CEDEAO: Etat des lieux et perspectives ». Entre réflexions, rencontres d’affaires et expositions, les professionnels du secteur des mines et de l’énergie vont explorer cette thématique de la troisième édition du Salon International de l’Energie, des mines et des carrières, qui se tient dans la capitale burkinabè, en présence du commissaire de la CEDEAO chargé des mines et de l’Énergie, des ministres chargés des mines du Burkina et du Niger, du président de la chambre des mines du Burkina.
Plus de 300 délégués venus des différents pays membres de la CEDEAO et d’autres pays, prennent part à cet important rendez-vous qui offre maintenant depuis trois ans des opportunités d’affaires et des pistes de solutions aux différents défis posés dans le secteur des mines et de l’énergie.
Cette année, le Salon s’interroge, dans un cadre sous-régional sur la contribution du secteur minier à l’émergence des États de la CEDEAO. Et pour le commissaire de la CEDEAO en charge de l’énergie et des mines, des évènements tels que le SEMICA contribuent au « dialogue collaboratif » essentiel au développement des pays de la sous-région. Le commissaire Bangoura Morlaye qui a rappelé tout l’intérêt de la commission de la CEDEAO, dont le le président est attendu à ce salon, pour les questions de l’énergie et pour un secteur minier régional structuré.
Les officiels visitant l'exposition en compagnie du commissaire général du Salon. Crédit photo: Burkina 24
Les officiels visitant l’exposition en compagnie du commissaire général du Salon. Crédit photo: Burkina 24
Au Burkina Faso, le secteur minier contribue fortement depuis quelque temps à l’économie. Pourtant, « la contribution du secteur minier dans le développement économique et social du pays est une préoccupation maintes fois soulevée à tous les niveaux de la société », a reconnu le ministre, qui fonde l’espoir que « le SEMICA […] permettra d’avoir une meilleure compréhension de l’apport exact du secteur dans le développement économique et social » du Burkina Faso.
Au passage, le ministre s’est évertué à éteindre la rumeur selon laquelle il y a une concurrence entre le SEMICA, d’initiative privée et les autres initiatives du ministère dans le domaine des mines et de l’énergie. « Il n’y a d’antagonisme entre le SEMICA et les initiatives du Ministère. Il y a beaucoup de chose à faire et seules des actions diversifiées et convergentes peuvent permettre de relever les défis », a admis Salif Lamoussa Kaboré.
Le SEMICA se tient du 29 au 31 et se décline en conférences et tables rondes, mais aussi et surtout en rencontres d’affaires et en une exposition au coeur du Centre commercial de Ouaga 2000.
Justin Yarga

jeudi 29 mai 2014

BURKINA : MORT SUSPECTE DU JUGE NÉBIÉ : LES INQUIÉTUDES DU SYNDICAT DES MAGISTRATS DU BURKINA


Dans une déclaration publiée ce 29 mai, le Syndicat des magistrats du Burkina (SAMAB), se dit inquiet devant « l’inertie de la justice »  après la mort « suspecte » du juge constitutionnel Salifou Nébié, le 24 mai  dernier.
Le syndicat en effet relève que : « aucune information judiciaire n’a été ouverte, ne serait-ce que contre X, plus de cinq jours après la mort ; aucune autopsie n’a encore été pratiquée sur le corps ; les relevés des appels téléphoniques ne sont toujours pas disponibles ».
Le syndicat dit rester dubitatif quant à un dénouement judiciaire d’une affaire qu’il considère comme un « crime crapuleux ». En effet, selon le SAMAB, « les premières constatations de l’enquête révèlent que la victime porte une blessure béante à la nuque et une autre aussi sur l’avant-bras droit et au flanc gauche.
Il a aussi été découvert à quelques mètres de son cadavre son bracelet en argent blanc et sa paire de lunette dont une des lentilles est sortie de son cadre.
De même, l’une des montures de ses lunettes était tordue. Les yeux ont visiblement été crevés parce que du sang en coulait. Tous ces éléments achèvent de convaincre que la victime a été volontairement tuée par des inconnus avant d’être abandonnée sur la bretelle de Saponé« .
Le syndicat, au regard de ces éléments, a invité le gouvernement et les autorités judiciaires à mettre tout en oeuvre pour élucider l’affaire « dans les plus brefs délais« .
Le SAMAB garde de Salifou Nébié la mémoire d’un   « loyal et infatigable serviteur de l’Etat », « un magistrat courageux, amical, respectueux, aimable et rassembleur« , et,  sur le plan syndical, « un trait d’union entre la jeune génération de magistrats et les aînés du SAMAB« . 

MALI :ATT médiateur en Centrafrique ?

De son exil de Dakar, le nom de l’ancien Président Amadou Toumani Touré est souvent pris par certains comme celui d’un paria. En face, une importante frange de Maliens y voit l’opposé. Et Comme aiment le dire ses admirateurs, « Dieu ne dort pas.» A en croire ? En tout cas, selon une source diplomatique internationale, la communauté internationale voudrait, pour une deuxième fois, confier au soldat de la démocratie la médiation dans la crise centrafricaine pour le retour de la paix. Alors, comment pourrait-il réussir cette mission pendant qu’une crise presque similaire sévit dans son pays. En plus, il est visé par les nouvelles autorités de son pays pour « haute trahison » supposée.

Il faut noter que depuis son départ de Bamako pour un exil qu’il continue de vivre à Dakar avec sa famille, à part sa lettre de félicitation au Président Ibrahim Boubacar Keïta pour son élection, ATT n’a publiquement pas fait de déclaration. Et quand, il fut question de le poursuivre en justice, ce sont ses proches qui ont affirmé qu’ « il est serein et prêt à répondre devant n’importe quelle juridiction.»

A Bamako où rien ne bouge, où tout semble échapper au contrôle du nouveau pouvoir, on ne sait à quel saint se vouer. Dans la presse comme les débats quotidiens, le nom d’ATT revient beaucoup. Raison ? L’économie est en panne, la sécurité se détériore de jour en jour et les villes du nord auparavant reprises par les forces armées maliennes sous la transition, commencent à tomber aux mains des rebelles. Ce qui s’impose c’est le dialogue, tel qu’il le prêchait.

C’est donc dans ce contexte qu’intervient cette proposition  de la francophonie et de l’union africaine afin qu’ATT puisse, en usant de ses expériences et de son pragmatisme, juguler la confusion dans ce grand ensemble centrafricain. Il faut dire que la stratégie ATT pour éteindre les rebellions,  a séduit plus d’un, au delà du Niger.

Si la communauté internationale, largement engagée pour la paix en Centrafrique pense à nommer ATT comme médiateur, c’est qu’elle semble être confiante de ce qu’il peut apporter. Surtout en Centrafrique où il connait bien pour avoir à plusieurs reprises fait taire les armes.

Il faut rappeler que le général Touré est un ancien chef de la force de paix africaine qui avait ramené le calme en Centrafrique après une série de mutineries en 1996 et 1997. En 2001 également, seulement quelques mois avant son élection à la tête de son pays, le Mali, c’est lui que Koffi Annan alors secrétaire général de l’ONU avait dépêché  comme envoyé spécial en Centrafrique.  Son objectif était d’apaiser les tensions entre les auteurs d’un putsch manqué contre Ange -Félix  Patassé et ce dernier, alors Président de la République centrafricaine.


Avant la fin de la même année, ATT, africain, impressionne jusqu’aux tours de verts de Manhattan (siège de l’ONU). Il est donc parvenu à ‘’mettre fin aux combats » entre forces loyalistes et les rebelles. Il restaure la paix à travers un dialogue politique pacifique » dans le pays.
Au plan national, ATT n’a pas manqué de jouer à la même méthode lorsqu’il s’agit de rébellion ou d’instabilité. En marge du pacte national qu’il a organisé en incluant tous les mécontents du nord pour la stabilité nationale en 1992, ATT a toujours su se référer au dialogue pour préserver l’unité nationale de son pays. Notamment en 2006. Et, en 2011, lorsque de la Libye, des groupes armés débarquèrent avec à l’idée, d’envahir le Mali dans le dessein de conquérir un Etat, le Général Président comprend le jeu et opte pour la carotte. Ce qui poussera des révoltes des Maliens jusqu’à Bamako. Lesquelles révoltes ont encouragé l’amalgame à caractère divisionniste.

« Il a compris qu’il n’y a jamais de rébellion sans parrain, et tout ce que certaines puissances belliqueuses attendent de lui, c’est qu’il utilise la méthode forte contre ceux qu’ils appellent « minorités » afin de l’attaquer et lui imposer une autonomie des régions du nord,» clarifie un analyste du sahel, dès février 2012.

La stabilité au nord Mali, minée par les retombées de la crise libyenne, ATT allait réussir, mais comme un malheur ne vient jamais seul, une autre rébellion (junte de Kati) encouragée par des politiques véreux éclate au sud et facilite la tâche à l’ennemi.

ATT va-t-il accepter ou décliner la proposition de ses pairs pour la paix en Centrafrique pendant que son Mali natal brûle ? Rien n’est moins sûr.
Affaire à suivre…

I M T
SOURCE:   du   30 mai 2014.