Dans une déclaration publiée ce 29 mai, le Syndicat des magistrats du Burkina (SAMAB), se dit inquiet devant « l’inertie de la justice » après la mort « suspecte » du juge constitutionnel Salifou Nébié, le 24 mai dernier.
Le syndicat en effet relève que : « aucune information judiciaire n’a été ouverte, ne serait-ce que contre X, plus de cinq jours après la mort ; aucune autopsie n’a encore été pratiquée sur le corps ; les relevés des appels téléphoniques ne sont toujours pas disponibles ».
Le syndicat dit rester dubitatif quant à un dénouement judiciaire d’une affaire qu’il considère comme un « crime crapuleux ». En effet, selon le SAMAB, « les premières constatations de l’enquête révèlent que la victime porte une blessure béante à la nuque et une autre aussi sur l’avant-bras droit et au flanc gauche.
Il a aussi été découvert à quelques mètres de son cadavre son bracelet en argent blanc et sa paire de lunette dont une des lentilles est sortie de son cadre.
De même, l’une des montures de ses lunettes était tordue. Les yeux ont visiblement été crevés parce que du sang en coulait. Tous ces éléments achèvent de convaincre que la victime a été volontairement tuée par des inconnus avant d’être abandonnée sur la bretelle de Saponé« .
Le syndicat, au regard de ces éléments, a invité le gouvernement et les autorités judiciaires à mettre tout en oeuvre pour élucider l’affaire « dans les plus brefs délais« .
Le SAMAB garde de Salifou Nébié la mémoire d’un « loyal et infatigable serviteur de l’Etat », « un magistrat courageux, amical, respectueux, aimable et rassembleur« , et, sur le plan syndical, « un trait d’union entre la jeune génération de magistrats et les aînés du SAMAB« .
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