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vendredi 30 mai 2014

GUINEE : Les députés réclament Saïd Fofana et le ministre de la Santé Remy Lamah à l’assemblée


Les députés de l'Assemblée nationale sollicitent la présence du premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, pour décliner sa politique générale. De même que le ministre de la santé, le colonel Remy Lamah, pour parler de la gestion de la fièvre hémorragique virale, qui a fait une centaine de morts en cinq mois. 


Dès l'entame, le député Mouctar Diallo des Nouvelles forces démocratiques (NFD) a fait deux constats. D'une part, l'ancien ministre s'est insurgé contre le "non-respect systématique" de l'heure depuis le début de la session des lois. Ce qui ne fait pas honneur à l'Assemblée nationale à ses yeux. "Le respect de l'heure est pourtant un signe de rigueur pour le bon fonctionnement de l'institution". 


De l'autre côté, le leader des Nouvelles forces démocratiques (NFD) a souhaité la présence du Premier ministre devant les députés. Il cite une disposition de la Constitution, qui stipule qu'après sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale suivie de débat sans vote devant l'Assemblée nationale. "La Constitution fait obligation au PM de passer devant l'Assemblée nationale. S'il ne le fait pas, c'est une violation de la Constitution".


Dans le même ordre d'idées, Mouctar Diallo a également souhaité la présence des ministres dans le cadre du contrôle de l'action gouvernementale. "Dans le cadre des investissements de Rio Tinto, si le ministre venait devant nous, on lui poserait des questions, cela faciliterait la compréhension".


Une idée partagée par le député non-inscrit Holomou Koni Kourouma. "La Constitution oblige l'Assemblée nationale a réserver une séance par semaine aux membres du gouvernement pour qu'ils puissent venir répondre à nos questions". 


Pour sa part, le député Aliou Condé de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a appelé à la finalisation de la mise en place de toutes les institutions républicaines comme la Cour des comptes, la Cour Constitutionnelle, le médiateur de la République. Autant d'institutions, qui devaient être mises en place six mois après l'installation de l'Assemblée nationale.


Une idée reprise par le député Holomou Koni Kourouma de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), qui a tancé les députés, qu'il accuse d'avoir excellé dans la présente session aux travaux facultatifs qu'obligatoires. "Avant le 13 Juillet, nous avons obligation de mettre la Cour Constitutionnelle, la Haute Cour des Justice et d'autres institutions. Je ne vois pas pourquoi nous allons nous éterniser sur cette session sans nous attaquer à la mise en place de la Cour Constitutionnelle, la Constitution nous l'impose". 


Concernant le cadre d'investissement de Rio Tinto, Mme Zalikatou Diallo a demandé les documents y afférents. "Nous ne pouvons pas adopter des textes dans des délais aussi courts sans passer par l'inter-commission. J'ai bien peur que notre institution ne serve de caisse de résonance si nous nous mettons simplement à ratifier. Je pense que ces projets de lois et conventions concernant Rio Tinto ou BSGR, nous n'avons aucun document. Nous lancer dedans, ce serait difficile, aléatoire. Il faut éviter d'aller à la va-vite", renchérit un député. 

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