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jeudi 15 décembre 2016

Sahara occidental : nouveau déploiement de l’armée sahraouie près de la frontière avec la Mauritanie

L’armée sahraouie a établi plusieurs points fixes et mobiles face au mur marocain, dans la zone de Guelta Zemmour (proche de la Mauritanie) rapporte El Confidencial Saharaui. Selon le média, qui cite une source militaire sahraouie, cette opération vise à « empêcher les pillages ». L’objectif est d’éviter « l’acquisition illégale de métaux précieux et d’or qui auraient été découvert dans cette région ».
D’après la source citée par El Confidencial Saharaui, la mesure est permanente et inclue un « contingent d’effectifs des unités spéciales et de véhicules militaires type Toyota » afin de sécuriser la zone dans un contexte de tensions militaires croissantes.
À El Guerguerat, près de la frontière mauritanienne, la consolidation des positions du Front Polisario et la visite récente de son chef Ibrahim Ghali, fait craindre une « reprise des hostilités », s’inquiète l’ONU. Largement reprises par les médias marocains, les récentes opérations du Front Polisario sont considérées comme des provocations sans qu’il n’y ait pour autant de réactions officielles des autorités marocaines. Les médias marocains reprochent par ailleurs la Mauritanie de ne plus faire preuve de neutralité. Selon le site d’information le360.ma, la Mauritanie « tient manifestement à exprimer son inimitié envers le Maroc ». Le pays est accusé d’avoir laissé les responsables du Front Polisario « s’approcher de l’Atlantique et y prendre des photos ».

Guinée-Bissau: le gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo face à sa première grève générale

La plus grande centrale syndicale de Guinée-Bissau a lancé mercredi une grève générale de 48 heures pour réclamer des arriérés de salaire, au lendemain de l'investiture du gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo, mouvement suivi avec un succès mitigé, selon un journaliste de l'AFP et des témoins.
L'Union nationale des travailleurs de Guinée (UNTG), qui a lancé le mot d'ordre de grève pour mercredi et jeudi, réclame le paiement de plusieurs mois de salaire -entre neuf et onze-, non perçus depuis 2003 ainsi que l'harmonisation des grilles salariales avec les standards régionaux, selon un de ses responsables, Alberto Djata.
A Bissau, la capitale, la grève semblait peu suivie, a rapporté le journaliste de l'AFP, qui a vu notamment à leur poste de nombreux enseignants et transporteurs, généralement respectueux des mots d'ordre de leur syndicat.
Interrogés par l'AFP, certains fonctionnaires ont expliqué n'avoir pas observé l'arrêt de travail car le moment était jugé peu propice, le gouvernement n'ayant prêté serment que la veille.
Dans de grandes villes de l'intérieur du pays, la situation était contrastée, selon des témoins qui n'ont pas fait état de fortes perturbations.
Des responsables de l'UNTG - affirmant compter environ 8.000 membres, essentiellement dans la fonction publique - ont cependant assuré que le taux de grévistes était faible à Bissau mais très important à l'intérieur du pays.
De source syndicale, des négociations ont été engagées mercredi après-midi avec les syndicats à la demande d'Umaro Sissoco Embalo.
Nommé Premier ministre le 18 novembre par le président José Mario Maz, M. Sissoco Embalo a formé lundi son gouvernement, qui a prêté serment mardi.
La Guinée-Bissau a été la proie de turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.
Le PAIGC a contesté la désignation de tous les Premiers ministres depuis août 2015. Ses députés ont refusé de siéger, empêchant le Parlement de fonctionner. Plusieurs médiations ont été menées pour tenter de lever le blocage.

Un ancien ministre des Mines guinéen arrêté aux Etats-Unis pour corruption

L’ancien ministre guinéen des Mines Mahmoud Thiam a été arrêté mardi 13 décembre à New York pour corruption et blanchiment d'argent. Il est accusé d'avoir perçu plus de 8 millions de dollars d'entreprises chinoises pour l'attribution de contrats. C'est le FBI qui a été chargé de cette enquête. En tant que citoyen américain, Mahmoud Thiam sera traduit devant un tribunal fédéral.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les faits remontent à 2009, d'après le communiqué détaillé du ministère américain de la Justice. Mahmoud Thiam aurait reçu 8,5 millions de dollars (un peu plus de 8 millions d'euros) en pots-de-vin, utilisant sa position au sein du gouvernement guinéen afin d'accorder des contrats à des opérateurs chinois. Ces derniers ont ainsi obtenu « le contrôle quasi intégral du secteur minier guinéen ».
Mahmoud Thiam, 50 ans, détenteur d'un passeport américain, aurait ensuite transféré ces fonds à Hong Kong, avant de les rapatrier aux Etats-Unis, en mentant sur ses fonctions officielles.

Burkina 2016: grèves, incivisme, intolérance...le président Kaboré n'a pas bénéficié d'état de grâce

Roch Marc Christian Kaboré.
Grèves dans la quasi-totalité des secteurs publics et privés, revendications des acteurs de la société civile, et actes d'incivisme, ont marqué la gestion d'une année de pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, arrivé à la tête du Burkina Faso en fin 2015, après la chute de Blaise Compaoré, par une insurrection populaire, et une transition pertubée par un coup d'Eta manqué.
Depuis le début de l'année, les autorités ont fait face à de nombreux mouvements sociaux à travers des grèves et des sit-in, tous revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail.
De la grève des magistrats en passant par celle des boulangers, des médecins, des journalistes, des agents des impôts, de l'action sociale et des transporteurs..., l'année 2016 a été marquée par une montée sans précédent de la fronde sociale.
Pour Bertand Ilboudo, syndicaliste, ces revendications sociales sont liées à une soif de la justice et de l'égalité dans le partage des richesses, après plus de 25 années de pouvoir dominé par la corruption et l'injustice.
En outre, il a précisé que les autorités actuelles n'arrivent pas à gérer les problèmes des travailleurs qui réclament un traitement commun, faisant allusion aux avantages accordés aux magistrats, exacerbant les revendications sociales dans les autres secteurs.
Les députés de la majorité présidentielle accusent d'ailleurs le régime de la Transition d'avoir instauré un climat de revendications sociales au Burkina Faso en faisant preuve d'une grande "générosité".
Pas d'état de grâce
Dans une déclaration publiée à l'occasion du premier anniversaire des élections qui ont porté Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir, trente formations politiques dont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont expliqué que les revendications sociales ont pour origine "le marasme économique et la situation sociale délétère".
Pour la majorité présidentielle, le nouveau pouvoir n'a pas bénéficié du moindre état de grâce, alors que "la Transition a fait preuve d'une grande générosité pour des revendications dont la mise en œuvre est coûteuse, sans avoir pris les dispositions budgétaires appropriées".
La déclaration souligne que malgré les efforts et la bonne volonté du gouvernement, la situation sociale a continué de se dégrader comme on peut le constater à travers les grèves et les autres formes de protestation.
"Notre conviction reste que le dialogue social doit être chaque fois privilégié, car il doit être la règle, et la grève l'exception. Toutes les parties prenantes doivent engager des dialogues de bonne foi, rechercher et accepter des solutions équilibrées".
Renouvelant leur soutien au président Roch Marc Christian Kaboré, les partis de la majorité présidentielle ont exprimé également leur solidarité avec le gouvernement.
Pour sa part, M. Kaboré a dénoncé "les violences inutiles perpétrées çà et là et le manque de tolérance" de certains Burkinabè.
"C'est le lieu pour moi de dénoncer et de condamner les violences inutiles perpétrées çà et là, la défiance vis-à-vis de la loi, ainsi que le manque de tolérance", a-t-il dit lors de la célébration du 56è anniversaire de l'indépendance de son pays.
Il a ajouté que "toutes ces pratiques sont aux antipodes des exigences de la démocratie et seront désormais combattues comme telles, et leurs auteurs punis conformément à la rigueur de la loi".
"Il est également à déplorer le fait que nombre de nos compatriotes ne reconnaissent que des droits dont ils doivent jouir et n'entendent pas se plier aux devoirs qui sont les leurs dans le cadre de l'Etat de droit", a regretté Roch Kaboré pour qui "ces comportements attentatoires à la loi et aux règlements, ainsi qu'aux droits et libertés des autres annihilent les efforts de consolidation de la paix et de la démocratie, afin de prendre à-bras-le-corps les tâches de développement économique, social et culturel du pays".
Appel à la consolidation de "l'unité nationale"
Le président Kaboré a rassuré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour être à la hauteur de ses responsabilités, en recherchant les solutions appropriées aux préoccupations des Burkinabè.
M. Kaboré a réaffirmé sa "disponibilité et celle du gouvernement au dialogue et à la concertation avec tous les partenaires sociaux, sans démagogie, sans excès, ni faiblesse et dans le respect mutuel", les invitant "à s'inscrire dans cette dynamique pour préserver la paix qui reste un des biens les plus précieux".
"Chaque jour, nous devons nous battre, chacun à son poste de travail, pour mériter de la nation et offrir constamment à nos populations des raisons d'espérer à l'amélioration de leurs conditions", a-t-il dit.
C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, il apparaît impérieux de "nous comporter de façon à consolider l'unité nationale".

Budget d’Etat 2017: Présidence de la République : 11 milliards de FCFA

Budget d’Etat 2017: Présidence de la République : 11 milliards de FCFA
Assemblée nationale : 15 milliards de FCFA
Armée : Plus de 330 milliards de FCFA
Accord d’Alger : Plus de 60 milliards de FCFA
Hier, mercredi 14 décembre 2016, l’adoption du projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2017 était à l’ordre du jour de la séance plénière de l’Assemblée nationale du Mali. Ledit projet de loi, initié par le ministre de l’économie et des finances, a été adopté par le conseil des ministres en sa séance du 29 septembre 2016. Les prévisions budgétaires de la loi de finances initiale 2017 s’élèvent à 2 013 578 104 000 FCFA de recettes et 2 270 647 113 000 FCFA de dépenses, soit un montant de déficit prévisionnel de 257 069 009 000 FCFA.
L’augmentation du budget d’Etat 2017 s’explique par la poursuite de la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire (330,731 milliards de FCFA), de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (60, 424 milliards de FCFA). En outre, cette augmentation du budget est liée à l’opérationnalisation des régions de Taoudenit et de Ménaka (plus de 6 milliards de FCFA), à la ténue des élections régionales prévue en mars-avril 2017 (10 milliards de FCFA) et à l’amélioration des dotations des régions, faisant passer le budget des administrations déconcentrées des Régions de 285,564 milliards de FCFA en 2016 à 301,855 milliards de FCFA en 2017. Mais, il faut rappeler que le budget de la présidence de la République a régressé de 14 milliards à 11 milliards de FCFA. Celui de l’Assemblée nationale reste autour de 15 milliards de FCFA.
Selon le rapporteur de la Commission des finances, de l’économie, du plan et de la promotion du secteur privé, Yacouba Michel Koné a fait savoir que les dépenses du budget pour l’exercice 2017 sont alignées sur les orientations du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018. « Le CREDD intègre, en outre, les mesures prioritaires contenues dans les axes du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2013-2018, ainsi que les orientations issues de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Ces mesures concernent la prise en charge de certains engagements du Gouvernement relatifs à la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire ; à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali ; aux priorités des secteurs de l’agriculture, des infrastructures et des secteurs sociaux », a-t-il dit. Il ressort de ce projet de loi qu’une enveloppe de 19,938 milliards de FCFA sera conservée au niveau des départements comme une réserve de gestion. Le budget des administrations déconcentrées des régions est passé de 285,564 milliards de FCFA en 2016 à 301,855 milliards de FCFA en 2017, soit une augmentation de 16,291 milliards de FCFA ou un taux de 5,70%.
Au titre de l’Accord d’Alger, une provision budgétaire de 60,424 milliards de FCFA a été inscrite dans le budget 2017 contre 52,247 milliards de FCFA en 2016. Les dépenses prévues concernent entre autres : l’opérationnalisation des régions de Taoudéni et de Ménaka (plus de 6 milliards de FCFA), les élections régionales et communales pour 10 milliards de FCFA. En outre, il y a le budget annuel de la Présidence de la République qui a chuté de 14 milliards à 11 milliards de FCFA et celui de l’Assemblée nationale reste autour de 15 milliards de FCFA. « Les prévisions budgétaires de la loi de finances initiale 2017 s’élèvent à 2 013 578 104 000 FCFA de recettes et 2 270 647 113 000 FCFA de dépenses, soit un montant de déficit prévisionnel de 257 069 009 000 FCFA.
Les recettes budgétaires de l’exercice 2017 s’élèvent à 2013, 578 milliards de FCFA contre 1802,046 milliards de FCFA dans le budget rectifié de 2016, soit une augmentation de 211,532 milliards de FCFA ou un taux de 11,74% imputable à l’accroissement du Budget Général, des Budgets Annexes et des Comptes et Fonds Spéciaux », a précisé le rapporteur de la commission saisie au Fond, l’honorable Yacouba Michel Koné. A l’en croire, sur un total de prévisions de recettes budgétaires 2017 de 2013,578 milliards de FCFA du budget d’Etat, un montant de 1469,083 milliards de FCFA (soit 72,96%) est recouvré par les services d’assiette et de recouvrement.
Les 544,495 milliards de FCFA ou 27,04% restants proviennent du financement extérieur pour 14,13%, des budgets annexes, comptes et fonds spéciaux pour 4,70%, et autres ressources extérieures (Appuis Budgétaires, ressources issues de l’allègement de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés PPTE), a-t-il dit. Aux dires du rapporteur, l’article 4 du présent projet de loi traite du plafond des crédits inscrits en dépenses au budget de l’Etat pour 2017. A titre de rappel, ces dépenses du budget d’Etat 2017 sont prévues pour 2 270,647 milliards de FCFA contre 2 058,003 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectificative (LFR) 2016, soit une augmentation de 212,644 milliards de FCFA ou un taux de 10,33%.
Plus de 5000 éléments seront recrutés dans l’armée en 2017
Aussi, ce budget prévoit non seulement la prise en charge de la césarienne pour 2,124 milliards de FCFA mais aussi des « recrutements réguliers de : Police Nationale (750 éléments) ; Protection Civile (350 éléments) ; Armée (5100 éléments) ; Enseignement (1 071 éléments dont 460 à l’Education de Base et 611 à l’Enseignement Supérieur) ; Santé (350 agents) ; Justice (225 agents dans le cadre du PRODEJ, dont 50 Auditeurs de Justice, 50 Greffiers, 50 Secrétaires de Greffes et de Parquets, 50 Surveillants de prisons et 25 personnels d’appui) ». Les dépenses liées aux déplacements et missions sont passées de 54,200 milliards de FCFA dans la LFR 2016 à 60,926 milliards de FCFA dans le PLF 2017, soit une augmentation de 6,726 milliards de FCFA ou un taux d’accroissement de 12,41%. « Les dépenses de la fonction Défense Nationale et Sécurité passent de 323,514 milliards de FCFA dans le budget rectifié de 2016 à 330,731 milliards de FCFA dans le projet de budget 2017, soit une augmentation de 7,217 milliards de FCFA ou un taux de 2,23%.
Ce secteur occupe la deuxième place après l’Agriculture avec un ratio de 14,57% des dépenses totales de l’année. Cette augmentation est destinée à la prise en charge de la politique de recrutement au niveau des Forces Armées et de Sécurité, des frais de transport, de déplacements et d’acquisition d’équipements majeurs pour les missions de sécurisation et de défense du territoire national dans le cadre de la LOPM … les dotations de la LFR de 2016 d’un montant de 13,593 milliards de FCFA passent à 7,541 milliards de FCFA dans le PLF 2017, soit une diminution de 6,052 milliards de FCFA ou un taux négatif de 44,52%.
Cette baisse est imputable aux mesures nouvelles négatives relatives à la non reconduction de dotations liées aux dépenses en investissement et celles relatives à la réhabilitation du Palais de Koulouba pour un montant de 6,000 milliards de FCFA », a indiqué Yacouba Michel Koné. Les objectifs d’allocation budgétaire 2017 s’inscrivent dans la mise en œuvre de la déclaration de politique générale du premier ministre qui vise trois axes à savoir : la sécurité des personnes et la protection de leurs biens dans un environnement de paix. Ensuite, l’amélioration des conditions de vie et d’existence des populations. Et enfin, la promotion de la justice et l’équité. Le budget du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a été renforcé et passe de 15,973 milliards de FCFA en 2016 à 21,647 milliards de FCFA en 2017.
Une provision de 27,920 milliards de FCFA a été constituée pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et 2,066 milliards de FCFA pour le fonctionnement de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. L’une des recommandations faites par la commission saisie au fond est la poursuite des efforts dans le sens de la maîtrise des exonérations. Les débats autour de ce projet de loi débutent ce jeudi matin à l’hémicycle. Mais d’ores et déjà, le ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé peut être rassuré car, le projet de loi de finance 2017 passera comme lettre à la poste du fait qu’il dispose d’une majorité acquise à sa cause. Seul bémol, l’acquisition des voix du groupe Vigilance Républicaine et démocratique (VRD) qui anime l’opposition parlementaire reste à chercher.

La Gendarmerie sénégalaise dément assurer la protection d'Adama B

La Gendarmerie sénégalaise a démenti par la voix de son commandant supérieur avoir envoyé des éléments pour assurer la protection du président élu de la Gambie, Adama Barrow, soulignant que cette informant est «fallacieuse et insidieuse».
«Contrairement aux informations fallacieuses savamment et insidieusement distillées dans l’opinion et la presse nationale et internationale, aucun élément du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), en activité, n’est actuellement présent sur le territoire de la République Islamique de Gambie », indique le général de Division, Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire, Meïssa Niang, cité par le communiqué reçu jeudi à APA.
«Aucun militaire retraité du GIGN, ajoute le communiqué, n’opère actuellement sur le territoire gambien pour une quelconque mission de protection rapprochée au profit d’une autorité politique».
Une information fortement relayée par la presse soutenait qu’«une dizaine de gardes du corps sénégalais, habituellement affectés à la sécurité des hautes personnalités de la République » étaient commis à « la protection rapprochée » d’Adama Barrow, vainqueur du président sortant, Yahya Jammeh, à l’issue de la présidentielle du 1er décembre en Gambie.

Gambie: la communauté internationale maintient la pression sur Jammeh

Mohammed Ibn Chambas, le représentant des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest (g) avec des membres de la délégation de la Cédéao, le 13 décembre à Banjul. © REUTERS
La communauté internationale espère encore convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir en Gambie. Après avoir reconnu sa défaite à l'élection du 1er décembre, le président a finalement dénoncé les résultats. Il a saisi hier la Cour suprême pour demander l'annulation du scrutin, alors même qu'une délégation de la Cédéao était en visite à Banjul.
La diplomatie n'a pas donné grand-chose pour l'instant, mais la Cédéao va poursuivre ses efforts. « Cela ne peut pas aboutir en un seul jour, explique la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, qui conduit la délégation ouest-africaine arrivée mardi à Banjul, il faut y travailler. » La question sera samedi au cœur d'un sommet de l'organisation ouest-africaine. En attendant, ce sont les Nations unies qui prennent le relais.
Le représentant de l'ONU en Afrique de l'Ouest a été très clair ce mercredi. « Yahya Jammeh doit être prêt à céder le pouvoir à la date prévue », c'est-à-dire le 18 janvier prochain, a insisté Mohamed Ibn Chambas, prévenant que le président sortant sera « sévèrement sanctionné » s'il ne respecte pas ce délai.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a insisté quelques heures plus tard en appelant à une transition dans les temps et dans les formes prévus par la loi. Il a également condamné l'intervention de la police mardi à Banjul. Au moment où les quatre chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest arrivaient à Banjul pour une visite officielle, Yahya Jammeh a fait boucler le siège de la Commission électorale.
Le casse-tête de la Cour suprême
Comme le président sortant l’avait annoncé, son parti a également saisi la Cour suprême pour demander l’annulation des résultats de la présidentielle, arguant que la Commission électorale n’avait « pas correctement compilé les résultats ». Mais la Cour n’est pas au complet, et la question de la nomination de ses membres fait débat. Car si la procédure embarrasse les diplomates, tous reconnaissent qu'elle est parfaitement légale : il revient bien au chef de l'Etat de désigner les membres de la Cour suprême.
Yahya Jammeh va donc choisir les juges chargés de décider de son avenir. Dès aujourd’hui, les avocats et l'opposition ont évoqué des risques concernant l'indépendance de la Cour et la transparence de la décision à venir. Mais une source aux Nations unies estime qu'il ne sera pas si facile pour le président sortant de trouver ces fameux juges, et encore moins de les amener à annuler l'élection présidentielle.
D'autant plus que le temps presse, car le mandat de Yahya Jammeh prend fin le 18 janvier. A partir de là, plusieurs solutions. Premier cas de figure, la Cour suprême demande de nouvelles élections. Auquel cas un nouveau scrutin pourrait être organisé sous supervision internationale, rien n'est établi pour l'instant. Deuxième option, la Cour confirme la victoire d'Adama Barrow. Troisième possibilité, elle n'a pas encore rendu sa décision et Yahya Jammeh sera quand même obligé de quitter le pouvoir.
Recours ou pas, tant que les résultats de la Commission électorale ne sont pas officiellement invalidés, Adama Barrow est élu président et est censé entrer en fonction le 18 janvier.

mercredi 14 décembre 2016

Guinée-Bissau: désignation du gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo

Le Premier ministre bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.
Le Premier ministre bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a formé son gouvernement, qui devait prêter serment mardi, près d'un mois après sa nomination par le président José Mario Vaz pour sortir le pays d'une longue crise politique.
La nouvelle équipe gouvernementale est formée de 37 membres (24 ministres et 13 secrétaires d'Etat), dont quatre femmes, selon le décret présidentiel.
Elle devait prêter serment mardi à la mi-journée.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.
La plupart des membres du gouvernement de Baciro Dja, limogé le 14 novembre et remplacé le 18 par Umaro Sissoco Embalo, ont été reconduits.
C'est le cas des ministres de l'Intérieur, Botché Candé, jugé proche du président Vaz, et de la Défense, Eduardo Costa Sanha.
Le ministre des Affaires étrangères, Jorge Malu, un responsable du Parti de la rénovation sociale (PRS), première formation de l'opposition, fait partie des nouveaux nommés.
Trois dissidents du PAIGC figurent également dans l'équipe. Deux petites formations ont reçu les portefeuilles du Commerce et du Tourisme.
Les Finances sont confiées à Joao Alage Mamadu Fadia, actuellement directeur du bureau local de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao).
Le PAIGC, qui contestait M. Dja depuis sa nomination en juin, a également rejeté en novembre le choix de M. Embalo pour lui succéder, accusant M. Vaz d'avoir "rendu nul et non avenu l'accord de Conakry et opté pour la poursuite de la crise".
L'accord signé le 14 octobre à Conakry sous l'égide du chef de l'Etat guinéen Alpha Condé, dans le cadre d'une médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), prévoyait une "procédure consensuelle" pour choisir un Premier ministre "ayant la confiance du président" devant rester en place jusqu'aux élections législatives de 2018.
Le président de l'Assemblée nationale, Cipriano Cassama, avait en revanche assuré que le Parlement fournirait l'appui nécessaire au nouveau gouvernement.
Selon la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Or, le PAIGC ayant perdu sa majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du PRS, deuxième formation du pays, et des 15 frondeurs.

40,5 millions de dollars pour bâtir un pont entre le Sénégal et la Mauritanie

Le pont de Saint Louis.
Le 9 décembre 2016, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 31,3 millions de d’Euros à la République Islamique de Mauritanie et un prêt de 9,4 millions d’Euros à la République du Sénégal, en financement de la construction d’un pont à Rosso, entre les deux rives du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre ce pays et la Mauritanie.
L’absence d’un ouvrage de franchissement permanent entre les deux rives du fleuve Sénégal, constitue un handicap majeur à la mise en œuvre des politiques de développement économique et d’intégration régionale et continentale.
Le projet favorisera le développement économique de la région, et plus largement l’essor des activités de transport routier entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.
Ouvrage de près de 1500m, le pont de Rosso remplacera les services des bacs qui relient actuellement les deux rives du fleuve Sénégal, des embarcations à la capacité limitée et avec lesquelles la traversée pouvait s’avérer périlleuse en période de crue. L’absence de pont était source de retards, et représentait un coût conséquent pour les voyageurs et les transporteurs.
Outre la construction du pont, le passage de la frontière sera facilité par la construction et l’équipement de postes contrôle juxtaposés, permettant d’effectuer les formalités douanières des deux pays dans un seul et même lieu. Au total, le temps de traversée dédié aux formalités, devrait être ramené à moins de dix minutes, contre près d’une heure auparavant. Nouakchott – Dakar, le projet va accélérer le développement des activités de transport le long des corridors transafricains Tanger – Lagos et Alger – Dakar, et plus globalement entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne » a expliqué Ali Ismaël Mohamed, Economiste des Transports de la BAD, en charge du projet, qui estime, par ailleurs, que « le trafic de véhicules sur cet axe devrait plus que tripler d’ici 2025. »
L’ensemble de la région devrait connaître une forte croissance des activités commerciales, d’autant que la construction du pont sera complétée par l’aménagement de plus de 60km de pistes rurales, favorisant la desserte des zones agricoles. Pour les deux pays, ces régions sont les principales productrices de riz et les performances de leur secteur agricole constituent un important enjeu de sécurité alimentaire. Au Sénégal la BAD a récemment investi dans plusieurs projets de désenclavement de zones à fort potentiel agricole et de soutien aux producteurs. L’un des volets du présent projet consiste d’ailleurs en l’aménagement de périmètres maraichers et de plateformes de transformation de produits agricoles pour des coopératives féminines. Des marchés/gares routières seront aussi construits de chaque côté du pont.
L’amélioration des conditions de vie des populations sera enfin possible, grâce à une série d’aménagements connexes, telles que la réhabilitation de 7 écoles et de 3 postes de santé, la mise en place d’un réseau d’alimentation en eau potable dans les 2 villes jumelles de Rosso, la mise en place de réseaux d’assainissement côté mauritanien et enfin la construction et l’équipement d’un complexe social pour les jeunes en réinsertion, les femmes et les handicapés.
« Au-delà de son importante contribution à la dynamique d’intégration régionale, le projet répond à l’objectif fondamental que s’est fixée la BAD : la promotion d’une croissance inclusive et durable » a souligné Amadou Oumarou, Directeur du département transport, développement urbain et TIC à la BAD.
D’un montant total de 87,6 millions d’Euros, le projet est cofinancé par les gouvernements mauritaniens et sénégalais, ainsi que par la Banque européenne d’Investissement et l’Union européenne.

Mali-UE : un accord crée la polémique

Mali-UE : un accord crée la polémique
La société civile malienne et une partie de la presse dénonce un accord que le Mali a signé avec l'Union Européenne estimant qu'il s'agit d'un accord pour le rapatriement de migrants maliens irréguliers en Europe.
La visite du ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, Bert Koenders au Mali samedi a ravivé la polémique.
Dans un communiqué diffusé lundi, le ministère des affaires étrangères du Mali a démenti cette version.
Le ministère a cependant indiqué la visite du Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas s'inscrit ''dans le cadre du dialogue de Haut niveau sur toutes les questions de coopération notamment la migration''.
Pourtant, c'est la presse internationale qui s'est fait l'écho de cette signature d'accord sur la migration entre le gouvernement malien et l'Union européenne au cours de la visite l'émissaire de la patronne de la diplomatie européenne, Frederica Mougheri.
Selon cette version l'accord permettrait l'expulsion des Maliens en situation irrégulière en Europe.
Et le Mali serait le premier pays africain à signer un tel accord.

Promotion des investissements et des affaires en Guinée: Marc Yombouno en offensive à Alger

Marc Yombouno, ministre du commerce.
La Guinée, représentée par le ministre du Commerce, a pris part récemment au forum africain sur l’investissement et les affaires à Alger la capitale algérienne. Ce forum a regroupé plus de 3 000 participants composés de ministres, d’opérateurs économiques, de banquiers, d’investisseurs et d’institutions internationales venus de tout le continent africain ainsi que des personnalités comme le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour développement Industriel (ONUDI).
La Guinée était fortement représentée à ce forum avec une délégation de près de dix personnes conduite par Marc Yombouno, le ministre du commerce. Cette rencontre a été présidée par le Premier Ministre algérien Abdelmalek Sellal.
Pendant plusieurs jours, les discussions relatives aux Commerce ont porté sur les grandes lignes d’une stratégie pour promouvoir le commerce intra-africain et stimuler le partenariat, les règles de bonnes gouvernances pour favoriser le partenariat public-privé et répondre aux impératifs de croissance en Afrique ; les projets structurants pour favoriser l’intégration continentale enfin, et le développement du capital humain africain.
En marge de ce forum, le ministre Marc Yombouno a eu des rencontres très fructueuses avec le ministre d’Etat algérien des Affaires Etrangères, le ministre tunisien du Commerce et de l’industrie et plusieurs autres opérateurs économiques algériens. Des rencontres qui ont permis au chef du département du Commerce guinéen de promouvoir le cadre d’investissement en Guinée.

Assassinat de Norbert Zongo au Burkina: une manifestation pour demander justice

Au Burkina Faso, les journalistes et les organisations de défense de la liberté de la presse ont manifesté mardi 13 décembre pour exiger la lumière sur le dossier Norbert Zongo, 18 ans après son assassinat du journaliste. L'année dernière, au cours de la transition, le dossier avait été rouvert et trois ex-soldats appartenant à l'ancienne garde de Blaise Compaoré avaient été inculpés. Pour les manifestants, cela n'est pas suffisant.
Marche dans les rues de Ouagadougou, meeting sur la place de la Nation, le collectif de lutte contre l'impunité dénonce la lenteur dans le traitement judiciaire du dossier Norbert Zongo, 18 ans après son assassinat. « On ne pensait pas qu’en ce jour, la justice ne serait pas faite pour Norbert Zongo. Ceux qui sont à la tête de l’Etat aujourd’hui étaient au pouvoir lorsqu’on a assassiné Norbert Zongo, et peut-être que ceci explique cela », affirme Chrysogone Zougmoré, président du collectif en lutte contre l'impunité.
Plusieurs radios et télévisions privées ont observé 13 minutes de silence à l'heure où Norbert Zongo a été assassiné. Un sit-in silencieux s'est tenu devant le palais de justice de Ouagadougou avec la remise d'un mémorandum au procureur du Burkina Faso. « Pourquoi n’y a-t-il toujours pas le moindre début de procès dans ce dossier ? Dix-huit ans à commémorer le triste anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons, sans la moindre lumière et sans la moindre justice nous révolte », s’indigne Boureima Ouedraogo, porte-parole des manifestants.

Programme triennal d’investissements publics 2017-2019 : 772 projets et programmes d’un montant de 4685,787 milliards de F CFA

Le Président Macky Sall.
Les députés sénégalais ont voté, à l’unanimité, samedi dernier, une loi organique censée apporter “des ruptures profondes” dans la préparation, l’exécution et le contrôle du budget de l’Etat. Le texte voté modifie un autre qui datait de 2011. Il “transpose” dans le droit sénégalais une directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a expliqué le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, dans un document remis à la presse.
Le projet de loi n°33/2016 portant approbation du Programme triennal d’investissements publics 2017-2019 d’un montant de 4791,787 milliards de F Cfa a été adopté samedi dernier sans débat par les députés de la 12e législature. A l’instar de deux des trois (3) (Ptip) précédents (2016-2018 ; 2015-2017; 2014-2016), il matérialise «l’ambition d’un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit», peut-on lire dans un document transmis à la presse.
Dans ledit document, il est fait mention que «le Ptip 2017-2019 est totalement aligné au nouvel agenda mondial pour le développement durable décliné en dix-sept (17) Objectifs de développement durable (Odd) dont la finalité est de mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les inégalités et s’attaquer aux changements climatiques. Ces Odd ont fait l’objet d’alignement sur les trois axes du Pse et regroupés en quatre (04) blocs homogènes», détaille la source.
INVESTISSEMENTS DESTINES AUX REGIONS
Le présent Ptip comporte «772 projets et programmes d’un montant, hors réserve de gestion, de 4685,787 milliards de F Cfa. De ces projets, 84 sont d’envergure nationale et interviennent dans toutes les régions pour un montant de 1880,598 milliards, soit 24% et 140 projets sont destinés aux services déconcentrés de l’administration et aux services centraux des ministères techniques pour un montant de 371,943 milliards de F Cfa…», mentionne le document transmis à la presse.
Les investissements destinés au développement des régions sont d’un montant de 2121,027 milliards de F Cfa et concernent 416 projets ainsi répartis :
Dakar 97 projets pour 634.122.200.000 F Cfa;
Thiès 21 projets pour 272.716.850.000 F Cfa;
Fatick 27 projets pour 96.313.600.000 F Cfa et
Kaolack 28 projets pour 101.022.350.000 F Cfa.
Diourbel compte 21 projets pour 85.194.000.000 F Cfa;
Kaffrine 19 projets pour 36.938.500.000 F Cfa;
Tambacounda 27 projets pour 222.071.650.000 F Cfa et
Ziguinchor 27 projets pour 90.551.910.000 F Cfa. Pour ce qui est des autres régions, Sédhiou hérite de 18 projets pour 58.331.160.000 F Cfa; Kolda 26 projets pour 65.377.410.000 F Cfa; Kédougou 18 projets pour 58.403.150.000 F Cfa; Matam 26 projets pour 107.359.150.000 F Cfa; Saint Louis 36 projets pour 188.289.100.000 F Cfa et Louga 25 projets pour 104.335.600.000 F Cfa.
FINANCES PUBLIQUES : LE SENEGAL ADOPTE UNE DISPOSITION DE L’UEMAO
Le ministre d’indiquer que «cette directive fait partie d’une série de huit devant garantir un cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)». «Bien plus qu’une réforme budgétaire classique, la nouvelle loi introduit un changement de paradigme dans la gestion des finances publiques, avec des ruptures profondes dans la manière de préparer, d’exécuter et de contrôler le budget de l’Etat», a assuré Amadou Bâ. La loi votée samedi dernier par l’Assemblée nationale est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2016 au sein de l’organisation d’intégration économique et monétaire sous régionale, dont le Sénégal est l’un des

Programme triennal d’investissements publics 2017-2019 : 772 projets et programmes d’un montant de 4685,787 milliards de F CFA

Le Président Macky Sall.
Les députés sénégalais ont voté, à l’unanimité, samedi dernier, une loi organique censée apporter “des ruptures profondes” dans la préparation, l’exécution et le contrôle du budget de l’Etat. Le texte voté modifie un autre qui datait de 2011. Il “transpose” dans le droit sénégalais une directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a expliqué le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, dans un document remis à la presse.
Le projet de loi n°33/2016 portant approbation du Programme triennal d’investissements publics 2017-2019 d’un montant de 4791,787 milliards de F Cfa a été adopté samedi dernier sans débat par les députés de la 12e législature. A l’instar de deux des trois (3) (Ptip) précédents (2016-2018 ; 2015-2017; 2014-2016), il matérialise «l’ambition d’un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit», peut-on lire dans un document transmis à la presse.
Dans ledit document, il est fait mention que «le Ptip 2017-2019 est totalement aligné au nouvel agenda mondial pour le développement durable décliné en dix-sept (17) Objectifs de développement durable (Odd) dont la finalité est de mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les inégalités et s’attaquer aux changements climatiques. Ces Odd ont fait l’objet d’alignement sur les trois axes du Pse et regroupés en quatre (04) blocs homogènes», détaille la source.
INVESTISSEMENTS DESTINES AUX REGIONS
Le présent Ptip comporte «772 projets et programmes d’un montant, hors réserve de gestion, de 4685,787 milliards de F Cfa. De ces projets, 84 sont d’envergure nationale et interviennent dans toutes les régions pour un montant de 1880,598 milliards, soit 24% et 140 projets sont destinés aux services déconcentrés de l’administration et aux services centraux des ministères techniques pour un montant de 371,943 milliards de F Cfa…», mentionne le document transmis à la presse.
Les investissements destinés au développement des régions sont d’un montant de 2121,027 milliards de F Cfa et concernent 416 projets ainsi répartis :
Dakar 97 projets pour 634.122.200.000 F Cfa;
Thiès 21 projets pour 272.716.850.000 F Cfa;
Fatick 27 projets pour 96.313.600.000 F Cfa et
Kaolack 28 projets pour 101.022.350.000 F Cfa.
Diourbel compte 21 projets pour 85.194.000.000 F Cfa;
Kaffrine 19 projets pour 36.938.500.000 F Cfa;
Tambacounda 27 projets pour 222.071.650.000 F Cfa et
Ziguinchor 27 projets pour 90.551.910.000 F Cfa. Pour ce qui est des autres régions, Sédhiou hérite de 18 projets pour 58.331.160.000 F Cfa; Kolda 26 projets pour 65.377.410.000 F Cfa; Kédougou 18 projets pour 58.403.150.000 F Cfa; Matam 26 projets pour 107.359.150.000 F Cfa; Saint Louis 36 projets pour 188.289.100.000 F Cfa et Louga 25 projets pour 104.335.600.000 F Cfa.
FINANCES PUBLIQUES : LE SENEGAL ADOPTE UNE DISPOSITION DE L’UEMAO
Le ministre d’indiquer que «cette directive fait partie d’une série de huit devant garantir un cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)». «Bien plus qu’une réforme budgétaire classique, la nouvelle loi introduit un changement de paradigme dans la gestion des finances publiques, avec des ruptures profondes dans la manière de préparer, d’exécuter et de contrôler le budget de l’Etat», a assuré Amadou Bâ. La loi votée samedi dernier par l’Assemblée nationale est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2016 au sein de l’organisation d’intégration économique et monétaire sous régionale, dont le Sénégal est l’un des

GAMBIE : JAMMEH REFUSE DE CEDER LE POUVOIR

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et Yaya Jammeh.
Les dirigeants ouest-africains dépêchés à Banjul pour tenter de convaincre Yahya Jammeh de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle et céder le pouvoir ne sont pas encore parvenus à un accord en ce sens, a déclaré mardi soir la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.
"Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n'est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler", a déclaré à la presse Mme Sirleaf, présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et chef de la délégation.
Les dirigeants ouest-africains, comprenant le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen John Dramani Mahama et le Sierra-Léonais Ernest Bai Koroma, ont rencontré Yahya Jammeh qui, selon Mme Sirleaf, leur a "exprimé certaines préoccupations", qui n'ont pas été précisées.
"La mission de la Cédéao est venue ici le rencontrer pour mieux comprendre la situation actuelle", a-t-elle ajouté.
"Nous avons rencontré toutes les parties concernées et maintenant, nous allons rendre compte à nos pairs à une rencontre de la Cédéao prévue samedi à Abuja", capitale fédérale du Nigeria où l'organisation ouest-africaine a son siège, a ajouté Mme Sirleaf.
Elle a assuré ne pas être déçue "puisque je pense que la démarche va fonctionner".
La présidente de la Cédéao a souligné que tous les interlocuteurs de la délégation s'étaient engagés en faveur de la paix et de la stabilité en Gambie.
Dans le même temps, le parti de M. Jammeh, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), a saisi mardi la Cour suprême pour demander l'annulation des résultats de l'élection du 1er décembre accordant la victoire à l'opposant Adama Barrow par quelque 19.000 voix d'écart, selon des documents dont l'AFP a obtenu copie.
L'APRC estime que la Commission électorale indépendante "n'a pas correctement compilé les résultats", et affirme que dans une région du pays, un nombre significatif de ses sympathisants "ont subi des intimidations qui les ont empêchés de voter".

mardi 13 décembre 2016

« Il n’y a pas d’effervescence islamiste en Mauritanie »

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz défend son bilan dans la lutte contre le terrorisme et assure qu’il ne briguera pas de troisième mandat.
Ancien général de l’armée mauritanienne, Mohamed Ould Abdel Aziz, né le 20 décembre 1956, est arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat en 2008, déposant le premier président élu au suffrage universel. L’année suivante, il est élu pour un premier mandat de cinq ans. Réélu en 2014, il soutient qu’il respectera la Constitution qui lui interdit de se représenter. Dans un entretien accordé au Monde, au siège de la présidence à Nouakchott, le président dresse le bilan de la lutte antiterroriste dans son pays, théâtre de plusieurs attaques djihadistes et d’enlèvements d’Occidentaux jusqu’en 2011.
La dernière attaque terroriste en Mauritanie remonte à 2011. Cela signifie-t-il que la menace soit définitivement écartée ?
Je ne peux pas le dire. Les questions de sécurité sont très fluctuantes. Mais ce que nous avons obtenu résulte des efforts intenses entrepris depuis 2008. Et nous poursuivons sur cette lancée. A l’origine, nous avons souffert du délabrement de l’armée et de nos services de sécurité. Il a fallu les refonder pour les adapter à leur nouvelle mission de lutte contre le terrorisme. Nous avons également combattu l’extrémisme pour couper les liens entre les terroristes basés à l’extérieur de notre territoire et les gens, ici, qui auraient pu être tentés de les rejoindre. Il nous a fallu désensibiliser ces jeunes lancés dans l’extrémisme, arrivés là, souvent, par

Les financiers proposent le renforcement du contrôle des changes illicites aux frontières

Jacques Konan Assahoré, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique
Les financiers ivoiriens ont proposé, vendredi, à l’issue d’un séminaire organisé à Grand-Bassam par Trésor et la comptabilité publique, le ‘’renforcement du contrôle des changes manuels illicites aux frontières’’.
Organisé sous le thème, « la règlementation des relations financières extérieures » ce séminaire permis aux participants de formuler des recommandations pour l’amélioration du respect de la réglementation des relations financières extérieures des Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA).
Au titre de la communication et de la sensibilisation, les acteurs de contrôle de change s’accordent à organiser de façon régulière des rencontres d’information et de sensibilisation sur la réglementation en vigueur et renforcer la communication sur les dispositions de la réglementation en vigueur à travers les médias, rapporte une note d’information transmise à APA.
S’agissant du contrôle de l’application des dispositions réglementaires, ils entendent harmoniser et renforcer le cadre administratif du contrôle du rapatriement des recettes d’exportation en privilégiant les contrôles conjoints des administrations habilitées pour garantir leur efficacité et éviter la multiplicité des contrôles.
En outre, « les acteurs s’accordent à renforcer le contrôle des changes aux frontières afin de lutter efficacement contre le change manuel illicite , amener la Police Economique à ne pas s’autosaisir pour les contrôles et transmettre systématiquement au Ministre chargé des Finances les procès-verbaux de constatation des infractions pour des besoins de centralisation et pour suite à donner, conformément aux textes en vigueur ».
Au titre des propositions de réforme de la réglementation, il ont retenu d’examiner la possibilité de porter le seuil de tolérance en matière de production de pièces justificatives des transferts de 500 000 FCFA à 1 000 000 FCFA et la possibilité de rehausser la part des recettes d’exportation en devises que peuvent conserver les banques dans leurs livres aux fins de couverture des besoins courants.
«Vu l’importance du sujet, je ne peux que me réjouir de constater qu’au-delà des débats et des échanges d’idées sur les différentes thématiques, vous avez présenté une série de recommandations dont la mise en œuvre effective devrait faciliter le respect des dispositions prévues par la réglementation des relations financières extérieures », s’est félicité le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré.
« Le bon suivi de ces recommandations contribuera, j’en suis persuadé, à insuffler une nouvelle dynamique à l’exécution de vos transactions financières avec l’étranger, conformément aux textes en vigueur », a-t-il conclu.

La Guinée, 139e pays le plus corrompu au monde: un classement qui attise la rage du porte-parole de l’opposition contre le pouvoir

Le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla.
Le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla s’est prononcé ce vendredi sur la pratique de la corruption en Guinée à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque 9 décembre. Selon le leader de l’Union des Forces du Changement, la Guinée est le seul pays de la sous-région qui ne dispose pas d’une loi anti corruption.
«Il n’y a aucun dispositif judiciaire mis en place pour lutter spécialement contre la corruption. Il n’y a pas de tribunaux ni de système carcéral approprié », regrette l’opposant. Puis d’enchainer : « les détournements de deniers publics sont traités comme des délits ordinaires alors qu’il s’agit d’un véritable cancer qui gangrène le pays.»
Pour lui, s’il y a quelque chose contre quoi le gouvernement doit lutter farouchement jusqu’à la dernière énergie, c’est bien la corruption. Parce que, justifie-t-il, la corruption fait que les richesses nationales sont inégalement reparties dans ce pays.
Mais, dénonce le président de l’UFC, ‘’ce gouvernement comme il est, lui-même, mêlé et au plus niveau à tous les faits de corruption, il est difficile pour lui de lutter contre un phénomène qu’entretient son pouvoir.’’
L’ONG Transparency international, classe la Guinée pour 2015 comme 37e sur 52 pays en Afrique et 139e sur 167 pays dans le monde. Un classement qui ne laisse pas indifférent le porte-parole de l’opposition.
«Cela me fait honte d’entendre ce classement qui n’honore aucun guinéen. Je suis persuadé que ce classement est en deçà de la réalité. Si ces personnes qui ont cette perception de la Guinée, venaient ici pour faire des enquêtes sérieuses, je crois qu’elles se rendraient compte que la Guinée doit être classée encore plus bas. Parce que c’est un pays où la corruption est généralisée depuis la petite corruption au niveau des carrefours avec les policiers, dans les bureaux au sein de l’administration jusqu’à la grande corruption avec les détournements massifs de deniers publics qui se chiffrent en millions et des millions de dollars », déplore le député.
«Toutes les ressources du pays, au lieu d’être consacrées aux questions sociales pour améliorer les conditions de vie des Guinéens, améliorer l’accès aux services de santé et l’accès à l’eau, assurer la sécurité des citoyens, sont dilapidées et sont dans les mains des hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires véreux avec lesquels ils collaborent », révèle M. Sylla qui se dit sidéré de constater que la Guinée avec toutes ses richesses, se retrouve parmi les pays les plus pauvres de la planète.

Sénégal: une rencontre entre parlementaires africains pour discuter de la CPI

Des parlementaires de 28 pays africains se sont retrouvés pendant deux jours à Dakar, au Sénégal, pour échanger sur l'importance du rôle de la Cour pénale internationale. Une rencontre d'actualité alors que quatre pays africains se sont retirés de la CPI et que les relations sont mauvaises entre l'Union africaine et la cour internationale.
Octobre 2016, le Parlement et le Sénat burundais votent pour la sortie de la Cour pénale internationale. Le même mois, l'Afrique du Sud annonce son retrait de la CPI. Quelques jours plus tard c'est au tour de la Gambie de se retirer du statut de Rome, qui fonde cette cour basée à La Haye.
Plus tard, la Namibie a menacé de quitter cet organe judiciaire. Mais pour Sébastian Kapuru, député namibien du parti au pouvoir, c'est encore loin d'être acté. « Je pense qu’il est très important qu’il existe une cour internationale et d’ailleurs, en tant que député je n’ai pas vu la demande de retrait de la CPI arrivée au Parlement. Or, pour que ce retrait soit acté, il faut qu’il soit adopté par le Parlement. »
Pour certains, le travail de lobbying en faveur de la CPI est plus compliqué. C'est le cas pour la député kényane de l'opposition Millie Odhiambo. « Ce n’est pas simple de défendre la CPI car nous, députés de l’opposition, sommes en minorité et parce que les président et vice-président kényans ont été mis en examen par la CPI. Mais on ne travaille pas ça uniquement contre eux. On le fait pour le pays et pour que la justice et la justice internationale soient meilleures. »
D'années en années, les relations se sont détériorées entre l'Union africaine, qui plaide pour un retrait des pays africains, et la cour internationale. La présidente de la cour, la juge argentine Silvia Fernández de Gurmendi, les appelle à rester. « C’est très important que les Etats ne partent pas. L’Afrique c’est en fait la région du monde qui a le plus de pays membres de la Cour pénale internationale. C’est donc une région très bien représentée à la cour. »

Des Maliens expulsés d'Algérie dénoncent des violences policières

Des migrants africains.
Plus de 260 Maliens, expulsés d'Algérie lors d'une vaste opération visant des migrants africains, sont arrivés à Bamako dans la nuit de dimanche à lundi, et un grand nombre ont accusé les forces de sécurité algériennes de violences, faisant état de blessés, voire de morts.
Les informations sur des décès n'ont pas été confirmées de source officielle et les autorités algériennes, sollicitées par l'AFP, n'ont fourni aucun commentaire sur cette vaste opération lancée au début du mois.
"Nous avons été battus, au moins trois Maliens ont été tués", a déclaré à l'AFP Ousmane Coulibaly, un de ces migrants accueillis dans les locaux de la Protection civile, accusant les forces de l'ordre algériennes d'être "racistes".
"Parqués" après leur arrestation à Alger dans "une grande cour", certains Maliens, en voulant échapper aux coups de matraque, se sont fracassé la tête contre un mur ou une barre de fer, a affirmé M. Coulibaly.
"D'autres ont été blessés et un est mort, lors du transfert d'Alger vers Tamanrasset et vers la frontière nigérienne", a-t-il poursuivi, en référence à la dernière ville d'importance du sud algérien avant le Mali et le Niger.
Confirmant ces déclarations, Moussa Kanté, un autre expulsé, a dénoncé de son côté "le manque d'eau et de nourriture". "Quand on nous expulsait vers le Niger, on donnait un pain (une baguette, NDLR) pour 40 personnes", a-t-il dit.
L'acheminement des expulsés d'Alger à la frontière nigérienne s'est effectué en bus, puis jusqu'à la capitale nigérienne, Niamey, dans "des camions qui généralement ramassent du sable", a témoigné Oumar, 22 ans.
D'autres ont affirmé avoir été expulsés bien que leurs papiers aient été en règle.
"On nous a arrêtés le 1er" décembre, a raconté de son côté Youssouf Doumbia. Ce dernier a expliqué avoir alors demandé "aux gens, à l'armée" pourquoi ils étaient arrêtés, et qu'on lui avait répondu qu'ils allaient être "vaccinés".
Certains de ces Maliens expulsés ont affirmé avoir été dépouillés de leur argent ou de leur téléphone portable lors de leur expulsion.
"Nous demandons une enquête au sujet des cas de décès annoncés pour avoir confirmation ou infirmation de cette information", a déclaré à l'AFP le délégué général des Maliens de l'extérieur, Issa Sacko. "On déplore effectivement le traitement qui a été infligé à nos compatriotes", a-t-il ajouté.
Le directeur exécutif de la section locale d'Amnesty International, Saloum Traoré, a de son côté réclamé "l'ouverture immédiate d'une enquête sur les cas de décès et de mauvais traitements physiques rapportés par les Maliens revenus".
L'ONG condamne les expulsions de tous les ressortissants africains d'Algérie, a-t-il martelé.
L'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH) a également condamné "ces expulsions faites dans des conditions qui violent les droits élémentaires de l'homme".
Les rapatriements forcés de migrants africains arrivés par milliers en Algérie sont fréquents depuis que la Libye voisine - jusqu'alors base de départ privilégiée pour traverser clandestinement la Méditerranée - est en proie au chaos.
Ils sont généralement arrêtés dans les grandes villes méditerranéennes du Nord, puis convoyés par bus jusqu'à un centre d'accueil à Tamanrasset avant d'être aiguillés vers leurs pays respectifs. Ces opérations sont supervisées par le Croissant-Rouge algérien.

Début du jugement le 20 décembre du dossier de déstabilisation impliquant l'ex RSP

Le jugement du dossier de déstabilisation impliquant l’ex Régiment de sécurité présidentielle(RSP) s’ouvrira le 20 décembre prochain, a appris APA auprès des autorités judiciaires.
Une quarantaine de personnes sont impliqués dans cette affaire qui ouvrira la voie au jugement d’autres dossiers très attendus par la population.
Ce sont surtout ceux concernant le putsch de septembre 2015 impliquant les Généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé (avec 90 inculpés) et les morts de l’insurrection d’octobre 2014.
Devant l’impatience des populations, le tribunal militaire de Ouagadougou par la voix du Commandant Alioune Zanré, a tenu a rassuré sur l’évolution desdits dossiers.
Dans l’affaire Thomas Sankara, la justice militaire a indiqué que les résultats des tests d’ADN effectués par un laboratoire espagnol sont toujours attendus.
Dans ce dossier, l’ancien président Blaise Compaoré et quatorze personnes sont inculpées pour attentat, assassinat, recel de cadavre, complicité de ces infractions ou de faux en écriture publique ou authentique dans ce dossier.

GAMBIE :LE CAS YAYA JAMMEY

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté lundi le président sortant de la Gambie Yahya Jammeh, qui conteste sa défaite à l'élection présidentielle, à recevoir une mission de chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest attendue à Banjul mardi.
Le Conseil "exhorte le président Jammeh à recevoir la délégation de haut niveau et à coopérer avec elle", a déclaré l'ambassadeur adjoint espagnol Juan Manuel Gonzalez de Linares à l'issue de consultations au Conseil.
L'Espagne préside le Conseil de sécurité pour le mois de décembre.
Le Conseil s'est réuni en consultations à huis clos à la demande du Sénégal, à la suite du refus de M. Jammeh de reconnaitre le résultat de l'élection, remporté par Adama Barrow.
Samedi, le Conseil avait adopté une déclaration unanime de ses quinze membres appelant M. Jammeh à "respecter le choix du peuple souverain de Gambie" et à céder le pouvoir au président élu Adama Barrow.
Il a répété ce message lundi et a demandé "à toutes les parties de faire preuve du maximum de retenue et de s'abstenir de toute violence", selon l'ambassadeur adjoint espagnol. Celui-ci a cependant indiqué que le Conseil n'avait pas discuté de mesures pour forcer M. Jammeh à se soumettre au verdict des urnes.
M. Jammeh avait reconnu le 2 décembre sa défaite avant de changer d'avis une semaine plus tard.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Samantha Power, a souligné l'appel unanime de la communauté internationale pour que M. Jammeh cède le pouvoir.
"Tout le monde a le même message et il est clair, a-t-elle déclaré à la presse. "Vous avez perdu l'élection (...) et vous devez transmettre pacifiquement le pouvoir à votre successeur librement élu".
M. Jammeh, a-t-elle souligné, "a la possibilité de transmettre un héritage très différent pour la Gambie et je suis sûre que c'est le message que la délégation (africaine) s'efforcera de faire passer demain".
La mission sera composée de chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Cette délégation veut rencontrer Yahya Jammeh pour "lui demander de quitter le pouvoir", a précisé une source au ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Emmenée par le chef d'Etat libérien Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Cédéao, elle comprendra ses homologues nigérian Muhammadu Buhari, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et ghanéen John Dramani Mahama, selon la même source.
Le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, doit aussi y participer.

lundi 5 décembre 2016

le Congo-Brazzaville s’apprête à lever 150 milliards de F CFA sur le marché régional

Brazzaville.
C'est la première incursion de Brazzaville sur le marché des obligations dans la zone Cemac. Selon nos informations, la levée de fonds prévue est de 150 milliards de F CFA (229 millions d'euros). Le gouvernement de la République du Congo lance son premier emprunt obligataire sur le marché financier de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Brazzaville est sur le point d’émettre 150 milliards de F CFA (229 millions d’euros) d’obligations, selon nos informations. D’une valeur nominale de 10 000 F CFA, ces obligations portent un coupon de 6,5 % par an (net d’impôts pour les résidents de l’espace Cemac). Leur maturité est de 5 ans, avec un différé de remboursement d’une année. La période de souscription court du 12 au 22 décembre 2016.

Sénégal: troisième édition du Forum paix et sécurité en Afrique de Dakar

Dakar.
Il s'ouvre ce lundi dans la capitale sénégalaise. Ce forum informel sur la paix et la sécurité en Afrique se tient sous le haut patronage du président Macky Sall. Il réunira deux jours durant, experts, chercheurs, militaires, et responsables politiques ou membres de la société civile autour des thèmes de l'extrêmisme violent et de la gestion des espaces africains. Le Forum est co-financé par une vingtaine d'entreprises de défense et de sécurité françaises et européennes.
Le Forum de Dakar aura lieu cette année au centre de conférence Abdou Diouf avec la participation du centre sénégalais des Hautes études de défense et de sécurité. Il est avant tout un moment d'échange et de réflexion, il n'y aucune résolution ni déclaration politique à attendre. Le Forum n'est pas une instance de décision, comme l'est le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, rappelle-t-on avant le Forum.
D'ailleurs, le commissaire Smaïl Chergui sera là, comme à chacune des éditions. L'an dernier, le Forum s'était terminé sur un constat simple : « nos sécurités sont liées » n'avaient cessé de répéter les représentants africains et occidentaux. Quatre jours plus tard, Paris était frappée par des attentats, puis ce fut le tour de Bamako, Ouagadougou, Grand-Bassam. Sur le continent la menace jihadiste persiste en Afrique de l'Ouest, au Sahel, au Maghreb et dans la Corne.

Construction d'une faculté de Défense en Mauritanie

Photo d'archives.
La Mauritanie s’est dotée de sa première faculté de Défense qui a été inaugurée vendredi à Nouakchott, la capitale, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Unique en son genre dans la sous-région, cette faculté a été financée à hauteur de 8,8 millions de dollars consentis par l'Etat des Emirats Arabes Unis.
Elle porte d’ailleurs le nom du prince héritier d'Abou Dhabi, vice commandant suprême des forces armées des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohamed Ben Zayed.
Le nouvel établissement a pour mission de former les officiers supérieurs des forces armées des pays du G5 Sahel appelés à occuper des fonctions de commandement.
Pour ce faire, il aura à cultiver chez ses étudiants le moral et les compétences en matière d'utilisation de toutes les armes, de commandement et de gestion des opérations aux niveaux national et multinational.
La faculté comprend des résidences pour officiers et un siège pour le commandement, avec des annexes, notamment des restaurants, une mosquée et un stade, entre autres installations.
Construite sur une superficie de 34.000 mètres carrés, elle a été conçue et construite par le Génie militaire mauritanien.

Les financiers proposent le renforcement du contrôle des changes illicites aux frontières

Jacques Konan Assahoré, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique
Les financiers ivoiriens ont proposé, vendredi, à l’issue d’un séminaire organisé à Grand-Bassam par Trésor et la comptabilité publique, le ‘’renforcement du contrôle des changes manuels illicites aux frontières’’.
Organisé sous le thème, « la règlementation des relations financières extérieures » ce séminaire permis aux participants de formuler des recommandations pour l’amélioration du respect de la réglementation des relations financières extérieures des Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA).
Au titre de la communication et de la sensibilisation, les acteurs de contrôle de change s’accordent à organiser de façon régulière des rencontres d’information et de sensibilisation sur la réglementation en vigueur et renforcer la communication sur les dispositions de la réglementation en vigueur à travers les médias, rapporte une note d’information transmise à APA.
S’agissant du contrôle de l’application des dispositions réglementaires, ils entendent harmoniser et renforcer le cadre administratif du contrôle du rapatriement des recettes d’exportation en privilégiant les contrôles conjoints des administrations habilitées pour garantir leur efficacité et éviter la multiplicité des contrôles.
En outre, « les acteurs s’accordent à renforcer le contrôle des changes aux frontières afin de lutter efficacement contre le change manuel illicite , amener la Police Economique à ne pas s’autosaisir pour les contrôles et transmettre systématiquement au Ministre chargé des Finances les procès-verbaux de constatation des infractions pour des besoins de centralisation et pour suite à donner, conformément aux textes en vigueur ».
Au titre des propositions de réforme de la réglementation, il ont retenu d’examiner la possibilité de porter le seuil de tolérance en matière de production de pièces justificatives des transferts de 500 000 FCFA à 1 000 000 FCFA et la possibilité de rehausser la part des recettes d’exportation en devises que peuvent conserver les banques dans leurs livres aux fins de couverture des besoins courants.
«Vu l’importance du sujet, je ne peux que me réjouir de constater qu’au-delà des débats et des échanges d’idées sur les différentes thématiques, vous avez présenté une série de recommandations dont la mise en œuvre effective devrait faciliter le respect des dispositions prévues par la réglementation des relations financières extérieures », s’est félicité le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré.
« Le bon suivi de ces recommandations contribuera, j’en suis persuadé, à insuffler une nouvelle dynamique à l’exécution de vos transactions financières avec l’étranger, conformément aux textes en vigueur », a-t-il conclu.

L’Iran va exploiter une mine de bauxite à Dabola en Moyenne Guinée

L’Iran va exploiter une mine de bauxite à Dabola préfecture située à près de 500 kilomètres de la capitale, en Moyenne Guinée, a –t-on appris de source officielle.
L’annonce a été faite par son ambassadeur dans le pays, M. Sayid Hamid Reza Vahid Kiani, lors d’une audience, vendredi à Conakry, avec la ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Mme Makalé Camara.
Ce projet d’exploitation de la mine de Dabola-Tougué, a été signé depuis 1992. Le gouvernement guinéen et l’Iran ont décidé de relancer le dit projet, dans le cadre du raffermissement de leur coopération.
Lors de cette audience, les deux officiels ont également
abordé la question de l’organisation, le 15 avril 2017, d’une Foire à Conakry, organisée par l’ambassade de la République Islamique d’Iran.
L’Iran s’apprête également à recruter 500 ingénieurs guinéens pour un contrat de 5 ans, selon son ambassadeur.
Une délégation iranienne est également attendue à Conakry le 22 décembre 2016, dans le cadre d’un projet de recyclage et de transformation des ordures en énergie.
Un Projet issu de la signature d’un Protocole d’accord avec les autorités guinéennes.

Cap-Vert: un concert d'hommage pour les victimes des attentats en France

Une vue de Praia, capitale du Cap Vert
De la musique pour résister, pour avancer. Mercredi soir 16 novembre à Praia, capitale du Cap-Vert, les musiciens de Cesaria Evora donneront un concert pour rendre hommage aux victimes des attentats qui ont frappé la France, de Paris à Nice. Plus de 100 000 Cap-Verdiens vivent en France, «la diva aux pieds nus» a joué à de nombreuses reprises dans la salle parisienne qui a rouvert le weekend dernier. La musique, le «pétrole de l'archipel» est donc la plus belle des réponses pour saluer la mémoire des victimes.

Deux milliards de F CFA de l'OIM pour freiner l'émigration au Burkina

L’Organisation internationale pour la migration (OIM) vient d’octroyer un financement de 2 milliards de F CFA en vue de lutter contre l’émigration au Burkina, a appris APA samedi, auprès du ministère des affaires étrangères.
Cet appui obtenu par le biais de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), vise à financer le Projet de renforcement de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière dans la région du Centre-Est : Burkina Faso (JEM-Centre-Est)».
L’objectif de l’OIM, est de réduire le taux de migration irrégulière au Burkina Faso.
Ledit projet va concerner 750 jeunes dont 40 % de femmes sur une période de trois ans.
Le choix de la région du Centre-Est pour abriter le projet s’explique par le fait qu’elle a un taux élevé d’émigration, selon les statistiques.
79 % des migrants de retour volontaire de la Libye, en fin décembre 2015, sont originaires de cette région.
Aussi, le projet devrait favoriser la formation professionnelle, la création d’emploi et l’accompagnement des jeunes de la région du Centre-Est, y compris les couches vulnérables comme les femmes et les personnes vivant avec un handicap.

Procès de Amadou Sanogo au Mali: les avocats ont eu gain de cause

Procès de Amadou Sanogo au Mali: les avocats ont eu gain de cause
Ce lundi 5 décembre, le procès de l'ex-chef de la junte malienne Amadou Haya Sanogo reprend à Sikasso, dans le sud du Mali. Lui et ses 16 co-accusés sont jugés pour « enlèvement, assassinat et complicité d'assassinat » de militaires. Vendredi dernier le procès avait été boycotté par les avocats de la défense et ceux de la partie civile, qui réclamaient l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils ont obtenu en grande partie satisfaction.
Une salle pour les avocats de la partie civile, une autre pour les avocats de la défense : le parquet accepte d'améliorer leurs conditions de travail. Les salles sont situées non loin l'endroit où se déroule le procès, et les robes noires pourront y déposer leurs téléphones et leurs affaires. Ils disposeront en outre d'un accès gratuit à Internet.
D'autre part à l'audience, il y aura deux pupitres. Un pour la défense, l'autre pour la partie civile. Les conditions de sécurité seront également renforcées pour les avocats, et également pour les familles des bérets rouges disparus qui ont effectué massivement le déplacement de Sikasso.
Les avocats de la défense dénoncent
Après avoir, en très grande partie obtenu satisfaction, les avocats seront ce lundi être de retour à l'audience. Mais cela ne signifie pas qu'on rentrera tout de suite dans le vif du sujet. D'après nos informations, neufs avocats de la défense prendront rapidement la parole avec pour objectif de soulever des exceptions, dénoncer « le non-respect de la loi », et ensuite demander un report du procès.
S'ils n'obtiennent pas satisfaction, Amadou Sanogo et les 16 autres coaccusés seront à la barre pour répondre des faits qui leurs sont reprochés : complicité d’assassinat et d’enlèvement dans le massacre des bérets rouges. En décembre 2013, les corps d’une vingtaine de militaires appartenant à une unité parachutiste de l’armée, communément appelés bérets rouges, avaient été retrouvés dans un charnier à Diago, près de Kati, localité située à 15 kilomètres de Bamako, qui était le quartier général d’Amadou Sanogo et de ses hommes.

GAMBIE : JAMMEY SAVAIT QUE C'ETAIT FINI

Adama Barrow, du Parti Democratic Uni (UDP) et candidat élu.
Le nouveau président gambien, Adama Barrow, a reçu « Jeune Afrique » et plusieurs médias francophones (RFI, France 24, TV5) à son domicile de Banjul, samedi 3 décembre, au lendemain de son élection. Interview.
Jeune Afrique : Quelles seront vos premières décisions, une fois que vous serez investi président en janvier ?
Ma première décision sera de mettre en place un cabinet, avec lequel je souhaite commencer à travailler. Celui-ci sera composé de membres des huit partis politiques qui forment la coalition de l’opposition. Nous allons travailler ensemble.
Redoutez-vous des troubles pendant la période de transition qui vous sépare de votre prise de fonctions ?
Je ne suis pas inquiet. Nous avons déjà parcouru un long chemin pour arriver ici. Je dis toujours à mes proches que nous progressons étape par étape. La plus importante d’entre elles a été franchie hier, mais je ne suis pas sous pression. Je suis confiant sur la suite des événements.
Savez-vous où se trouve Yahya Jammeh et savez-vous s’il compte rester en Gambie ?
C’est en tout cas ce qu’il m’a dit : il souhaite rester en Gambie et se retirer dans son village, pour s’occuper de sa ferme. Nous devons lui accorder le bénéfice du doute.
Vous n’y voyez pas d’inconvénient ?
Je n’ai de problème avec ça. Il est Gambien, il peut vivre en Gambie s’il le veut. Il est un citoyen ordinaire et désormais un ancien président, sa place est ici.
Il y a beaucoup de prisonniers politiques en prison. Quand allez-vous les libérer, et comment ?
Je ne peux pas vous dire précisément quand, mais ils seront libérés. Ce sont des personnes qui se sont battues pour leur pays : ils voulaient le changement et c’est pour cela qu’ils ont été mis en prison. Il doivent donc participer au changement que nous sommes en train de vivre.

jeudi 1 décembre 2016

La réponse musicale des Cap-Verdiens au terrorisme

En 1995, Cesaria Evora a donné un concert mythique dans la salle du Bataclan, endeuillée par les attentats du 13 novembre 2016. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
Un concert en hommage aux victimes des attentats en France a eu lieu mercredi soir 16 novembre au Cap-Vert. Les musiciens de Cesaria Evora, la diva disparue en décembre 2011, sont montés sur scène à la mairie de Praia. Cesaria Evora a donné un concert mythique en 1995 au Bataclan, qui a scellé un peu plus les liens entre l'archipel et l'hexagone. Cent mille Cap-Verdiens vivent en France et les attaques de Paris, mais aussi de Nice ont touché ceux qui vivent au pays.

Mauritanie : vous avez dit « esclavage » ?

Si les chiffres étayant une détestable survivance du passé font défaut, les discriminations que subissent les populations négro-africaines sont une réalité tangible.
La Mauritanie est-elle le pays le plus archaïque du monde avec des centaines de milliers d’esclaves ? Le colloque organisé le 18 octobre à l’Assemblée nationale française par le député socialiste François Loncle n’a pas apporté de de réponse claire.
En revanche, le Mauritanien Biram Dah Abeid, l’impétueux fondateur de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), sillonne le monde, de Paris à Rome et de Genève à Washington, pour clamer sur les ondes et dans les journaux que « la population mauritanienne compte 20 % d’esclaves [soit 800 000 personnes], qui n’ont pas droit au repos, ne touchent pas de salaire, n’ont accès ni à l’éducation ni aux soins, et dont les femmes sont violées ».
À LIRE AUSSI :Mauritanie : la Cour suprême ordonne la libération du militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid
Son discours incendiaire contre le pouvoir du Président, Mohamed Ould Abdelaziz, qu’il qualifie de « tortionnaire » et même de « génocidaire », impressionne les Nations unies et les Occidentaux, qui l’ont distingué à plusieurs reprises pour son combat en faveur des droits de l’homme.
Une kyrielle d’associations mauritaniennes chassent sur les mêmes terres (SOS Esclaves ; Manifeste pour les droits politiques, économiques, sociaux et culturels des esclaves et anciens esclaves ; Association pour l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles, etc.). Des avocats, comme Fatimata Mbaye, en ont fait leur cause de prédilection dans les médias.

Gambie: ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle

Les Gambiens ont commencé à se rendre aux urnes.
Les Gambiens ont commencé à se rendre aux urnes jeudi matin pour choisir leur nouveau président parmi trois candidats en lice, dont le sortant Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, et un candidat unique d'une large coalition de l'opposition, Adama Barrow.
Quelque 890.000 électeurs - sur près de 2 millions d'habitants - devront départager MM. Jammeh, Barrow et Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir représentant une nouvelle formation.
Pour la première fois, M. Jammeh se présente à une élection présidentielle qui ne paraît pas totalement jouée d'avance, face au candidat de la coalition d'opposition. Les trois candidats sont âgés de 51 ans, étant nés en 1965, année de l'indépendance de cette ex-colonie britannique en Afrique de l'ouest.
Les opérations de vote, prévues de 08H00 à 17H00 (locales et GMT) dans environ 1.400 bureaux à travers le pays, avaient débuté à l'heure dans plusieurs bureaux à Banjul, selon des journalistes de l'AFP.
Les télécommunications étaient très perturbées: depuis mercredi soir, internet et le réseau téléphonique étaient coupés. Les appels à l'international et envois de SMS n'étaient plus possibles de et vers la Gambie.
Les premiers résultats sont attendus dans la nuit de jeudi à vendredi.
Enclavée dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade atlantique, la Gambie n'a connu que deux présidents en un demi-siècle: le "père de la Nation" Dawda Jawara et Yahya Jammeh, porté au pouvoir par un coup d'Etat en 1994.
"Ils ne gagneront pas", a assuré mardi soir au sujet de ses adversaires le chef de l'Etat sortant, élu pour la première fois en 1996 puis réélu trois fois, lors de son ultime meeting de campagne.
Il a assuré qu'aucune fraude n'était possible et prévenu qu'il ne tolérerait aucune contestation électorale par des manifestations, mais exclusivement devant les tribunaux.
Adama Barrow s'est lui aussi dit "sûr à plus de 100% de gagner, et avec un large écart", relevant le "soutien exceptionnel" rencontré lors de ses rassemblements. "Si j'avais un conseil à donner à Jammeh, ce serait d'accepter la volonté du peuple s'il perd", a-t-il déclaré à l'AFP.
- Une bille, un vote -
Le vote s'effectue selon un système unique au monde, au moyen de billes à déposer dans des bidons de couleurs différentes, une par candidat. Il sera supervisé par des experts de l'Union africaine, mais les observateurs européens ou ouest-africains seront absents.
Pour des analystes et l'opposition, c'est la première fois que le pouvoir de Yahya Jammeh, qui a survécu à de nombreuses tentatives de coup d'Etat, est sérieusement menacé par un scrutin, au terme d'une campagne marquée par l'expression d'un pluralisme inhabituel.
"La liberté d'expression ne doit pas s'arrêter avec la proclamation des résultats de la présidentielle", a estimé l'ONG Amnesty International dans un communiqué. "Les milliers de Gambiens qui ont participé aux meetings des différents candidats ces deux dernières semaines sont la preuve vivante de l'importance du droit à la liberté d'expression dans un pays où elle est si rare".
Malgré les risques permanents d'arrestation, la parole se libère depuis des manifestations organisées en avril pour réclamer des réformes politiques, puis pour protester contre la mort en détention d'un opposant.
Le chef du principal parti d'opposition, Ousainou Darboe, adversaire de M. Jammeh aux précédents scrutins présidentiels, et une trentaine de co-accusés ont été condamnés en juillet à trois ans de prison ferme pour participation à un rassemblement illégal.
Cette répression a favorisé un rare mouvement d'unité de l'opposition autour d'un candidat commun.
Adama Barrow, relativement neuf en politique, s'est engagé à respecter scrupuleusement le mémorandum adopté par l'opposition, qui prévoit la mise en place d'un gouvernement de transition pendant trois ans, en rupture avec le pouvoir sans limite de M. Jammeh.
En dépit des critiques qu'il rejette régulièrement - son régime est accusé par des ONG et certaines chancelleries de disparitions forcées et de harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l'Homme -, Yahya Jammeh compte de nombreux partisans.
Beaucoup de Gambiens portent à son crédit la stabilité du pays, dans une région secouée par de fréquents troubles civils et coups d'Etat, et certains progrès, notamment en matière d'éducation et de santé.
Mais bien d'autres fuient la pauvreté et la répression sur les routes de l'émigration clandestine. Les Gambiens sont ainsi la première nationalité, par rapport à la population, parmi les migrants qui traversent la Méditerranée pour atteindre l'Italie.