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jeudi 15 décembre 2016

Guinée-Bissau: le gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo face à sa première grève générale

La plus grande centrale syndicale de Guinée-Bissau a lancé mercredi une grève générale de 48 heures pour réclamer des arriérés de salaire, au lendemain de l'investiture du gouvernement d'Umaro Sissoco Embalo, mouvement suivi avec un succès mitigé, selon un journaliste de l'AFP et des témoins.
L'Union nationale des travailleurs de Guinée (UNTG), qui a lancé le mot d'ordre de grève pour mercredi et jeudi, réclame le paiement de plusieurs mois de salaire -entre neuf et onze-, non perçus depuis 2003 ainsi que l'harmonisation des grilles salariales avec les standards régionaux, selon un de ses responsables, Alberto Djata.
A Bissau, la capitale, la grève semblait peu suivie, a rapporté le journaliste de l'AFP, qui a vu notamment à leur poste de nombreux enseignants et transporteurs, généralement respectueux des mots d'ordre de leur syndicat.
Interrogés par l'AFP, certains fonctionnaires ont expliqué n'avoir pas observé l'arrêt de travail car le moment était jugé peu propice, le gouvernement n'ayant prêté serment que la veille.
Dans de grandes villes de l'intérieur du pays, la situation était contrastée, selon des témoins qui n'ont pas fait état de fortes perturbations.
Des responsables de l'UNTG - affirmant compter environ 8.000 membres, essentiellement dans la fonction publique - ont cependant assuré que le taux de grévistes était faible à Bissau mais très important à l'intérieur du pays.
De source syndicale, des négociations ont été engagées mercredi après-midi avec les syndicats à la demande d'Umaro Sissoco Embalo.
Nommé Premier ministre le 18 novembre par le président José Mario Maz, M. Sissoco Embalo a formé lundi son gouvernement, qui a prêté serment mardi.
La Guinée-Bissau a été la proie de turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.
Le PAIGC a contesté la désignation de tous les Premiers ministres depuis août 2015. Ses députés ont refusé de siéger, empêchant le Parlement de fonctionner. Plusieurs médiations ont été menées pour tenter de lever le blocage.

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