Pages

lundi 31 octobre 2016

Guinée-Bissau: impasse dans la nomination d'un nouveau Premier ministre pour sortir de crise politique

Le président bissau guinéen José Mario Vaz
BISSAU, (Xinhua) -- L'impasse politique persiste toujours en Guinée-Bissau malgré la signature de l'accord de Conakry, le 14 octobre, pour sortir le pays d'une crise qui traine depuis plus d'un an.
Le principal point d'achoppement est le choix d'une figure consensuelle pour occuper le poste de Premier ministre, les signataires de l'accord, notamment les deux principales forces politiques du pays, n'émettant pas sur la même longueur d'onde.
L'accord de Conakry, signé sous la houlette du président guinéen Alpha Condé, stipule que le futur Premier ministre sera chargé de former un gouvernement inclusif.
Les acteurs politiques signataires de cet accord continuent de l'interpréter chacun en sa manière, au cours de concertations lancées depuis lundi dernier par le président de la République, José Mario Vaz entre les forces actives de la nation dont les groupes religieux, la société civile et les partis sans siège au Parlement.
"Il est urgent de mettre en œuvre l'accord de Conakry, afin de sortir le pays de cette crise", a déclaré le chef de l'Etat qui a appelé le Parti Africain de l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), vainqueur des dernières législatives avec 57 députés et le Parti du Rénovation Social (PRS), deuxième force politique avec 41 députés, à dialoguer.
Pour son côté, le président du PAIGC, Domingos Simoes Pereira, a déclaré que, après l'accord de Conakry, son parti attend que le président de la République "rende public le nom de celui choisi par les signataires de cet accord".
Pour sa part, le secrétaire général de la PRS, Florentino Mendes Pereira a nié l'existence d'un consensus sur le nom du futur chef du gouvernement.
"Il n'y a pas de consensus sur le nom de celui qui dirigera le gouvernement inclusif", a-t-il affirmé.
Compte tenu de ces différentes interprétations, les analystes politiques estiment qu'il sera difficile de trouver une solution consensuelle entre ces deux grandes forces politiques nationales.
A Conakry, les partis politiques, le parlement, le gouvernement et les quinze dissidents du PAIGC ont signé un accord pour former un gouvernement inclusif et consensuel.
Dans cette logique, le président Vaz a proposé à son homologue guinéen et médiateur de la CEDEAO à la crise bissau-guinéenne, Alpha Condé, trois noms : Aladje Mamadu Fadia, actuel directeur national de la BCEAO (Banque centrale de l'Afrique de l'ouest), Augusto Olivais, ancien secrétaire national PAIGC et Umaro Cissoko Embalo très proche du chef de l'Etat.
Aucun de ces trois noms n'a obtenu le consensus des signataires de l'accord de Conakry.
Le PAIGC a porté son choix sur Augusto Olivais tandis que le PRS préfère Umaro Cissoko Embalo pour le poste de Premier ministre.
"Ces points de vue opposés ne permettront jamais la formation d'un gouvernement inclusif", estiment des analystes.
La Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres dans le monde est depuis treize mois sans gouvernement légitime, en raison d'un blocage dans le fonctionnement du pouvoir. En août 2015, le président Vaz dissout le gouvernement du Premier ministre Domingos Simoes Peirera. Depuis, la nomination des nouveaux Premiers ministres par le président n'a jamais obtenu le soutien du PAIGC au Parlement.

Guinée: 774 millions de dollars pour l’extension du port de Conakry

Le chinois CHEC, China Harbour Engineering Co Ltd, a signé cette semaine à Conakry, un contrat d’extension et de modernisation des infrastructures du port de la ville d’un montant total de 774 millions de dollars. Contrat signé entre Ding Jialong, directeur général de l’office de la société chinoise en Guinée, et Touré Hawa Keita, directrice du Port autonome de Conakry (PAC).
Financé essentiellement par China Exim Bank, le projet prévoit la construction de 3 postes à quais d’une longueur de 846 mètres linéaires, l’aménagement de 41,6 hectares de terre-plein, la réalisation d’une pénétrante routière de 4 km sur 8,5 mètres de large, avec construction d’une sur-levée de 670 mètres sur la voie ferrée et d’un échangeur de 550 mètres pour la connexion à l’autoroute. La pénétrante sera dotée de deux aires de stationnements pour 600 camions.
A terme, ce projet d’aménagement – qui porte sur la zone Est du port – devra doter le pays d’ouvrages d’accostage et de stockage. D’ailleurs, Conakry voit grand et envisage de devenir le plus grand port de toute l’Afrique de l’Ouest.
A noter que le PAC a, depuis sa création en 1982, bénéficié de financements extérieurs estimés à 100 millions de dollars pour la réalisation de deux grands projets portuaires.
Installée en Guinée depuis 2012, China Harbour Engineering Co Ltd revendique la réalisation de différents projets, notamment l’extension du terminal à conteneur de Conakry, la construction du débarcadère de l’île de KASSA, le dragage du port pétrolier et les travaux du projet Simandou (Forécariah).

Les sénateurs en colère contre le parti au pouvoir Les sénateurs en colère contre le parti au pouvoir

Des sources proches du sénat ont déclaré à Sahara Media que la commission sénatoriale, qui a été constituée par le sénat, au lendemain de l’annonce de la volonté du pouvoir de supprimer cette chambre, est sidérée par la version publiée par le parti au pouvoir à propos de la rencontre entre cette commission et le président de cette formation politique, Sidi Mohamed O. Maham.
Cette source très proche de la commission a affirmé que cette rencontre n’a été qu’informelle, ajoutant que ce qui a été publié par le parti au pouvoir ne reflétait pas la réalité de ce qui s’était réellement passé, ni le point de vue des sénateurs du parti qui rejettent tout referendum populaire qui ne serait pas soumis aux deux chambres du parlement, comme le prévoit la constitution.
La même source ajoute que les propos rapportés sont ceux d’un sénateur proche du président de la chambre, et ne reflètent pas le point de vue des autres.
A l’entame des discussions sérieuses, ajoute la source, le président de l’UPR a demandé la suspension des débats afin d’effectuer la prière du crépuscule, et les débats n’ont plus repris depuis.
Les membres de la commission qui avaient pris la parole, selon la même source, avaient exigé l’application des dispositions constitutionnelles (article 99), qui stipulent que tout referendum populaire relatif à la constitution est assujetti à l’accord des deux chambres parlementaires.
O. Maham aurait déclaré à ses interlocuteurs qu’à ce qu’il sache, le pouvoir n’a pas encore pris une décision à propos de la dissolution du sénat.
La réunion a été houleuse, selon la source, contrairement à celle qu’a tenue le président du parti avec les députés de sa formation.
Au cours de la réunion, l’un des sénateurs a critiqué le déroulement du dialogue qui vient de s’achever « qui aurait du être inclusif avec la participation de toute l’opposition, afin de parvenir à une solution pour la crise que connaît le pays. »
Les sénateurs ont souligné la nécessité de se conformer aux lois et à la constitution.
Ils ont entamé une série de réunions, destinées à évaluer les résultats du dialogue et leur encontre avec le président du parti au pouvoir.
Enfin la commission estime que toute modification de la constitution qui ne respecte pas les principes constitutionnels constitue une menace pour la stabilité, la sécurité et l’unité du pays.

Mali: les obstacles à l’organisation des élections communales

Mali: les obstacles à l’organisation des élections communales
Au Mali, les élections communales sont prévues à la fin du mois de novembre et l'on ne sait toujours pas si elles vont pouvoir être organisées sur tout le territoire. Le dépôt des listes des candidats en tout cas est clôt et toutes les communes n'ont pas de candidats.
Quinze communes n'ont effectivement pas enregistré de candidature pour les élections communales prévues à la fin du mois de novembre. Dans la région de Menaka, qui comporte cinq communes, aucune liste n'a été déposée. Dans les régions de Gao et Kidal, dix autres villes n'ont pas de liste pour les élections. Ces chiffres ont été présentés par le directeur général de l'administration du territoire, Alaye Tessougué.
La question sécuritaire
Il précise également qu'au niveau logistique, toutes les routes aériennes ou terrestres ont été définies pour acheminer le matériel électoral. Les bulletins de vote, eux, vont bientôt être imprimés, assure encore Alaye Tessougué.
Quant à l'organisation de ces élections sur le plan sécuritaire, le colonel-major Idrissa Traoré reste flou. « Vous conviendrez avec nous, dit-il, que la sécurité totale et globale n'existe nulle part dans le monde. » A la question : y aura-t-il des élections dans le nord du pays ? Tout le monde botte en touche. « Il faudra voir avec la Minusma et les partenaires ce qui est possible. »

Doing Business : la Gambie largue le Sénégal au classement

Le Sénégal a amélioré son classement au Doing Business 2017. Son score a évolué de de 49.85 à 50.68. Mais, notre pays s’est moins bien classé que plusieurs pays de la sous-région. En effet, la petite Gambie, enclave à l’intérieur du Sénégal, semble avoir fait plus d’efforts que le Sénégal, pour construire un environnement des affaires capable d’attirer les investisseurs. Elle s’est classée 145ème devant le Sénégal, avec un score de 51.70 au Db 2017.
Mali, Burkina, Cap-Vert, Côte d’Ivoire devant le Sénégal
En plus de la Gambie, beaucoup d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest se sont montrés plus performants dans l’amélioration de l’environnement des affaires. En effet, la Côte d’Ivoire et le Mali qui ont pourtant récemment été frappés par le terrorisme, le Ghana, le Cap vert et le Burkina sont arrivés devant le Sénégal au classement général.
Globalement, en Afrique, 23 pays ont devancé au classement le Sénégal.

A la rencontre de l’homme qui a changé structurellement le Cap-Vert

L'ancien Premier ministre du Cap Vert (2001 à 2016), José Maria Neves
Premier ministre du Cap Vert de 2001 à 2016, José Maria Neves a changé structurellement le pays. Né en 1960, celui qui a décidé de ne plus se recandidater malgré une popularité incontestable pour «faire place aux nouvelles générations», est un «cabraliste» membre du parti du PAICV dont il a présidé les destinées ces 15 dernières années. Sous ses trois mandats, l’archipel, situé à 650 km au large de Dakar, a accédé au rang de pays à revenu intermédiaire. Comment cet ensemble de 10 îles, sans ressources naturelles, a réussi ce dont aucun pays d’Afrique de l’Ouest ne peut se prévaloir ? Financial Afrik l’a rencontré.
-Monsieur le premier ministre, vous avez décidé de ne pas vous porter candidat au début de l’année 2016 pour favoriser l’alternance. Les élections présidentielles qui viennent de s’achever consacrent la défaite de votre parti. Sur le plan de la politique nationale du Cap Vert, cette décision avait-elle été mûrement réfléchie ?
Oui, il s’est agi d’une décision mûrement réfléchie. Déjà en 2011 j’avais exprimé mon désir de ne pas prétendre à un troisième mandat, mais les camarades du Parti m’avaient convaincu que je devrais rester à la tête du Gouvernement pour continuer les réformes structurelles qui étaient en cours. Cette fois ci je suis resté inébranlable car je considère qu’un leader doit savoir partir pour laisser la place à de nouvelles élites. La rénovation des élites politiques est une nécessité pour la consolidation de la démocratie et pour donner une nouvelle vigueur au processus de développement. D’ailleurs, l’une des explications de ce que d’aucuns ont appelé le miracle capverdien a été la capacité du système politique de renouveler son élite politique. Moi-même, je représente la troisième génération d l’élite politique qui a accédé au pouvoir il y a 40 ans. Ma substitution comme Président du PAICV s’est fait dans le cadre d’un processus démocratique avec plusieurs candidats et c’est une jeune femme, Janira Almada, de la quatrième génération, qui est sortie vainqueur face à d’autres candidats de ma génération dans un processus où je me suis fait un point d’honneur de ne pas intervenir. La défaite du PAICV dans les élections législatives qui s’en est suivie n’est pas un drame puisque en démocratie on peut gagner comme on peut perdre. Une chose est sûre, pour une jeune génération : on apprend plus rapidement quand on est dans l’opposition que quand on est au pouvoir.
Votre pays est cité régulièrement pour l’exemplarité de l’alternance à la tête des institutions politiques. Est-ce à dire que le régime semi-parlementaire est la panacée ?
Je ne pense pas que ce régime soit la panacée. De mon expérience, un système politique dépend des Institutions mais aussi des hommes. La culture politique et démocratique des Hommes d’État est très importante pour la stabilité des Institutions. Le Président doit savoir qu’il n’a pas de pouvoir exécutif qui est assuré par le Premier Ministre et son Gouvernement. Dans notre système, le Président est le garant de la stabilité du système en plus d’être l’arbitre en cas de conflit entre les différents pouvoirs. Il faut que chaque élément du système agisse dans le cadre des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution.
Votre bilan économique à la tête du Cap-Vert est éloquent. Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre réussite ? La vision, le choix des hommes, une conjoncture internationale favorable ?
Quand nous avons assumé le Pouvoir en 2001, notre première préoccupation a été de mettre en place un processus participatif qui nous a permis de formuler une vision partagée par tous les capverdiens et une stratégie que nous avons appelé l’Agenda de Transformation du Cap Vert. L’inclusion de tous dans le processus de définition des priorités nationales a été notre priorité. On ne peut prétendre diriger un pays si on est pas à l’écoute des populations et si on est pas convaincu que nous avons été élu pour résoudre leurs problèmes. Il faut aussi de bonnes politiques et donc un bon processus de formulation des politiques. Dans ce processus, nous avons identifié les principaux facteurs de succès pour transformer notre économie à savoir : les ressources humaines, la bonne gouvernance, la construction des infrastructures, le renforcement du secteur privé national et la consolidation de ce que nous avons appelé la Nation Globale. Toute notre action durant ces 15 ans a été de renforcer ces facteurs de succès et de mettre en oeuvre une stratégie de transformation qui utilise les avantages comparatifs du Cap Vert, à savoir sa localisation géostratégique, l’Océan et son Climat pour produire des avantages compétitives et construire les moteurs de croissance de l’économie.
Avant votre arrivée au pouvoir, le Cap Vert vivait de l’aide et des transferts de sa diaspora. Peut-on dire qu’il y a eu transformation structurelle après vos quinze ans de primature ? Etes-vous parvenu à réduire la pauvreté et le chômage et à créer des richesses ?
Dès le début, nous savions que l’aide publique au développement et les transferts de notre diaspora n’étaient pas soutenables sur le long terme comme d’ailleurs cela a fini par se produire. La croissance basée sur ces deux facteurs qui ont été importants dans notre première phase de développement allait continuer notre dépendance externe et précipiter notre déclin socio-économique. En réponse à cela, nous avons préféré parler de transformation structurelle de notre économie et de notre société. Aujourd’hui, notre économie qui était basée sur le recyclage de l’aide internationale et de l’envoi des émigrés dépend d’activités de prestations de services comme le tourisme, les technologies de l’information, de l’agriculture, de l’économie maritime et des économies créatives.
En conséquence de cette transformation structurelle, en quinze ans, le PIB nominal a été multiplié par deux, le PIB per capita est un des plus élevé de la sous-région, les actifs liquides sur l’extérieur ont été multiplié par 3, la population vivant sous le seuil de la pauvreté a baissé de moitié pour se situer sous la barre des 25%, le nombre de personnes en chômage est passé de 12.000 à 34.000 alors que la population active a augmenté de 67.000 personnes. En outre, 40% de la population bénéficie d’une protection sociale, l’indice du développement humain est l’un des plus élevés de la sous-région, le taux de couverture d´électricité est de 95% etc.. Comme vous le voyez, la transformation n’est pas seulement économique mais elle est aussi humaine. Nous avons changé les conditions de vie de nos concitoyens et c’est ce qui importe le plus.
Votre stratégie comprenait aussi l’augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Cap-Vert. Quel bilan peut-on en faire ?
Nous sommes passés de 3% à 30% d’énergies renouvelables. Notre objectif était de passer à 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Je pense que c’est l’un des secteurs où la volonté politique est essentielle et où le Cap Vert peut servir d’exemple. Notre objectif n’était pas seulement d’augmenter l’utilisation des énergies renouvelables mais de faire du Cap Vert un Centre de prestations de services pour le Continent. Dans ce cadre, nous abritons le Centre Régional de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et nous avons créé un Centre de formation très moderne.
Vos adversaires rappellent que sous votre gouvernance, l’endettement du Cap Vert a dépassé 100%. C’est là le point faible de votre bilan ?
L’endettement du Cap Vert est une politique consciente de mon Gouvernement et malgré les critiques, je pense que nous avons eu raison de le faire . En effet après sa graduation au statut de pays à revenu intermédiaire, le Cap Vert a vu l’aide en dons se réduire sensiblement mais en même temps a bénéficié l’accès aux prêts en conditions concessionnelles avec des montants beaucoup plus élevés que l’aide en dons. Nous avons vu là une opportunité pour construire des infrastructures dont nous avions besoin pour augmenter la compétitivité de notre économie et préparer le pays à recevoir les investissements directs étrangers.
Malgré le fait que le taux d’endettement par rapport au PIB paraisse très élevé, toutes les projections montrent la soutenabilité de notre service de la dette et notre capacité de payer cette dette qui, rappelons-le, est une dette concessionnelle contractée auprès de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux et non pas auprès du marché financier avec un taux d’intérêt moyen de 1,5% et une maturité de 30 ans . Donc, une structure de la dette qui n’a rien à voir avec celle des pays comme la Grèce et le Portugal. D’ailleurs le Cap Vert n’a jamais bénéficié d’un programme de restructuration de la dette et a toujours honoré ses obligations. Aujourd’hui, le pays a de meilleures conditions pour soutenir la croissance du PIB et réduire le poids de la dette et notre économie doit passer à une nouvelle phase où la croissance est plus portée par l’investissement privé que par l’investissement public comme cela a été le cas sous ma direction.
Quel rôle est appelé à jouer le Cap-Vert dans la future CEDEAO unie et appelée à devenir une union monétaire ?
Pour que l’Union Monétaire ait des résultats, il faudrait une grande convergence de politiques et des normes de la Communauté. C’est une oeuvre de grande haleine où l’effort doit se faire dans tous les Pays membres. Le Cap Vert qui pratique des politiques en accord avec les standards internationaux, particulièrement dans des politiques de bonne gouvernance, n’aura pas de problèmes pour répondre aux bonnes pratiques qui doivent être la norme dans tous les Pays. Pour être un petit marché, le Cap Vert a tout intérêt à s’intégrer dans sa sous-région pour renforcer sa base économique. Dans beaucoup de secteurs comme la régulation économique, la mise en oeuvre de réformes structurelles, la gouvernance électronique, l’organisation des élections transparentes, nous pouvons être utiles à notre sous- région. Pour cela il faut aussi que la sous-région nous connaisse mieux. De notre côté, il y’a aussi un déficit de connaissances de notre Continent. Il y’a donc des deux cõtés un travail à faire pour mieux se connaitre et renforcer notre intégration.

Burkina Faso: un boulevard rebaptisé en souvenir de l’insurrection populaire

Il y a deux ans, le 31 octobre 2014, le président Blaise Compaoré était chassé du pouvoir à la suite d'une insurrection populaire. Dans la cadre de la commémoration de ce deuxième anniversaire, les autorités burkinabè ont rebaptisé le boulevard France-Afrique menant au quartier huppé de Ouaga 2000, en boulevard de l'Insurrection populaire. La cérémonie a eu lieu ce dimanche 30 octobre. Reportage.
Avec notre envoyée spéciale à Ouagadougou, Carine Frenk
« Il est affecté à la voirie urbaine précédemment identifié sous le nom boulevard France-Afrique le nom boulevard de l’Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. » Puis le ministre la Sécurité intérieure Simon Compaoré, dévoile la plaque du boulevard. « C’est un boulevard sur lequel des événements extrêmement importants pour la ville et la nation se sont déroulés », déclare le ministre, ajoutant : « Sur ce boulevard, des jeunes, des femmes ont défoncé les barrières et ont fait reculer ceux qui pensaient que la citadelle était leur Jéricho. Les murs de Jéricho sont tombés. »
Juste à côté, une petite place publique devient la place de la Résistance populaire au putsch du 16 septembre. « Le palais présidentiel est là, indique Honoré Savadogo, président de l'association des blessés du coup d'Etat de 2015. Tous ceux qui ont participé activement à la lutte sont passés ici. Quatre de nos camarades sont tombés quelque part ici. On a tiré sur moi ici. On espère que le sacrifice suprême pour lequel ces gens sont tombés pour la nation ne sera pas vain. »

L’appel à la résistance de Me Wade face au régime de Macky Sall

L'ancien Président,Abdoulaye Wade.
Le fait d’être loin du pays n’empêche guère maître Abdoulaye Wade de s’imprégner dans la gestion des affaires du président Macky Sall. L‘ancien président du Sénégal estime que le régime actuel est entrain de poser des jalons d’une dictature qui excelle dans l’oppression.
Le secrétaire général national du Pds n’est pas du tout avec la façon de faire du régime de Maky Sall qui selon lui viole les lois et libertés individuelles, interdits les marches de l’opposition et de la société civile, emprisonne d’honnêtes citoyens etc. C’est à l’occasion d’une conférence de presse organisée par la fédération Pds/France que maître Wade a soutenu ces propos selon la Rfm. Une conférence animée par Mes Amadou Sall et Abdoulaye Tine, des bureaux de Dakar et de paris, et Mamadou Diop Decroix de L’Aj/Pads, et qui avait pour thème « l’état de droit et de la démocratie au Sénégal ».
Ainsi avec les propos de Me Wade, l’opposition regroupée dans le Mankoo wattu senegaal se voit plus déterminer pour faire face au président Macky Sall et son régime. Des contestations sont sans doute prévues dans les jours à venir sur l’esplanade politique sénégalaise.
En effet des leçons ont été certainement tirées du camp des camarades de Malick Gackou pour se remettre en selle, afin de contrecarrer les jets de grenades lacrymogènes qui avait dispersé dans la douleur leur marche du 14 octobre dernier.

Congo : un chef de l'opposition

Des opposants congolais
Le gouvernement congolais a adopté en conseil des ministres un projet de loi instituant le statut de chef de l'opposition.
Ce statut sera octroyé au leader du parti politique qui aura obtenu le plus grand nombre d'élus à l'Assemblée nationale, après la majorité parlementaire.
Le texte sera examiné par les députés.
La mesure est diversement appréciée au sein de l'opposition.
Certains estiment qu'elle permettre de donner un caractère institutionnel à cette frange de la vie politique en dehors de la majorité.
D'autres dénoncent la démarche unilatérale du gouvernement et estiment que l'opposition avait son mot dire dans l'élaboration du projet de loi.

mardi 25 octobre 2016

4ème congrès ordinaire du Rassemblement Pour le Mali : Bocary Tréta succède à IBK

4ème congrès ordinaire du Rassemblement Pour le Mali : Bocary Tréta succède à IBK
Le 4ème congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM) s’est tenu les 22 et 23 octobre 2016 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako. Au terme des travaux, un bureau de 80 membres a été mis en place avec à sa tête Dr Bocary Tréta, ancien ministre. Il succède donc à ce poste à l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui détenait les reines du parti depuis sa création en 2001. La cérémonie de clôture a enregistré la présence de plusieurs personnalités. Dans son discours de clôture, le tout nouveau président du Rpm, Dr Bocary Tréta à rassuré les militants et militantes de son parti que son bureau sera à la hauteur des attentes.
L’accouchement du nouveau bureau n’a pas été une chose aisée. Pour preuve, la cérémonie de clôture qui devait commencée à 18 heures n’a eu lieu qu’à 22h03 mn. Les tiraillements se poursuivaient encore. Selon les indiscrétions, Tréta aurait fait deux tours à Sébénikoro. Commencées à 22h03, les travaux ont pris fin vers 00h. Le moment tant entendu fut la lecture du bureau politique nationale du Rpm par le rapporteur de la commission d’investiture, Baba Moulaye.
Ainsi donc, sans surprise, Bocary Tréta a été élu à la tête du parti par les congressistes. Les vice-présidents sont aux nombres de neufs. Il s’agit de Abdoulaye Idrissa Maïga, Nancoma Keïta, Ousmane Koné, Abino Témé, Oumou Bah, Issaka Sidibé, Bakary Konimba Traoré dit Pionnier, Oumarou Ag Ibrahim et Moriba Keïta. Le secrétaire général est désormais Me Baber Gano. C’est ce dernier qui a défendu le député Bourama Tidiani Traoré pendant qu’il avait des ennuis judicaires. Me Baber Gano qui a succédé Tréta à ce poste est secondé par Ali Kouriba.
Le secrétaire politique est Hammadoun Konaté avec comme adjoints Boubacar Touré, Issa Traoré et Abdrahamane Sylla.
Le député Moussa Badiaga occupe le poste de secrétaire administratif. L’honorable Mamadou Diarrassouba est l’inamovible secrétaire à l’organisation qui était pourtant pressenti secrétaire général. Le secrétaire aux finances est Bakary Issa Keïta.
Les membres du secrétariat à l’information, à la communication et aux nouvelles technologies sont Zoumana Mory Coulibaly, Sambi Touré et Abdramane Diakité. Le secrétaire aux relations extérieures et à l’intégration est l’ancien ministre Mamadou Camara. Logona Traoré est le secrétaire à l’éducation. Les affaires parlementaires et juridiques sont respectivement occupées par Issa Guindo et Ibrahim Bomboté. La défense est occupée par Moussa Doudou Haïdara. Au total, c’est un bureau de 80 membres qui dirige le parti au pouvoir.
Et dans ce nouveau bureau, il figure plusieurs ministres. Il y a cinq commissions dont la commission défense et sécurité qui est présidée par le fils d’IBK, l’honorable Karim Keïta, secondé par l’ancien directeur général de la police, l’honorable Niamé Keïta. Le bureau des femmes RPM est composé de 99 membres avec à sa tête Mme Diawara Aïssata Touré dite Leidi. Dans sa résolution, le congrès exige non seulement la tenue de la conférence d’entente nationale prévue dans l’accord de paix mais exhorte le gouvernement à la lutte contre le terrorisme.
En outre, le congrès a fait des motions de soutien aux Fama (forces armées maliennes). Prenant la parole pour le discours de clôture, le tout nouveau président du Rpm, Dr Bocary Tréta a rassuré les militants et militantes de son parti que son bureau sera à hauteur de mission. Avant de jeter des fleurs au président IBK.

Les USA saluent la déclaration du président mauritanien sur l'inviolabilité du nombre de mandats

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz
APA-Nouakchott (Mauritanie) - Les Etats-Unis ont salué la « forte déclaration » du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz dans laquelle il a exclu toute atteinte au nombre de mandats présidentiels fixé à deux par la Constitution.
Cette déclaration est « un exemple éloquent pour le monde arabe et l’Afrique », a indiqué l’ambassade US à Nouakchott lundi dans un communiqué.
Ould Abdel Aziz avait fait une telle déclaration dans un discours le 20 octobre à Nouakchott à la cérémonie de clôture du dialogue entre la majorité et l’opposition.
Dans ce discours, le président mauritanien a « insisté sur l’importance de la constitution dans l’ancrage de la démocratie au service de l’intérêt général plutôt que des intérêts personnels d’un individu donné ou d’un petit groupe d’individus», a souligné le communiqué.
« Nous partageons le même avis avec » lui, a ajouté l’ambassade, relevant que « les pays partout dans le monde, surtout dans le monde arabe et en Afrique, accordent une importance extrême à la valeur des verrouillages des mandats présidentiels ».
Le texte a par ailleurs expliqué que la Mauritanie, « sous les orientations du président Mohamed Ould Abdel Aziz, réalisera la première transition du pouvoir d’un président élu à un autre président élu en 2019 ». « Cette réalisation est considérée comme historique », a-t-il conclu.

Le Conseil de sécurité de l'ONU salue le dialogue inclusif entre les parties politiques de Guinée-Bissau

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité jeudi du dialogue inclusif
NEW YORK (Nations Unies), (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité jeudi du dialogue inclusif tenu entre les dirigeants politiques, la société civile et les communautés religieuses de la Guinée-Bissau visant à mettre fin à la crise politique en cours.
Entre les 11 et 14 octobre, le dialogue s'est tenu à Conakry, capitale de la République de Guinée, au cours duquel les adversaires politiques du Premier ministre bissau-guinéen Baciro Dja lui ont permis de garder son poste jusqu'à l'année 2018, avançant ainsi dans les négociations pour mettre un terme aux affrontements qui durent depuis plus d'un an.
En mai dernier, le président bissau-guinéen José Mario Vaz avait nommé Baciro Dja au poste de Premier ministre du pays. Cette nomination avait engendré une opposition immédiate du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir).
Dans un communiqué publié à New York, les 15 membres du conseil ont salué cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre d'une feuille de route convenue le mois dernier destinée à mettre fin à la crise politique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Les membres du conseil ont fait part de leur soutien aux consensus atteints au cours du processus en vue de la nomination d'un nouveau chef du gouvernement et de la composition d'un gouvernement inclusif.
La Guinée-Bissau a été plongé dans l'instabilité après avoir subi plusieurs coups d'Etat depuis 1980.

Las des politiques, des citoyens créent des ‘‘Listes Citoyennes’’ pour les prochaines communales

Un mouvement, Listes Citoyennes, encourage les candidatures indépendantes pour les prochaines communales. Il l’a fait savoir ce lundi 24 octobre, dans la salle El Hadj Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse de Coleah, lors d’une conférence de presse placée sous le thème : «Appel et soutien aux candidatures indépendantes pour les élections communales de 2017.»
Selon M. N’famara Diao Baldé, l’un des porte-paroles du mouvement, “Ce projet est né d’un constat que nous avons fait. En Guinée tout le monde critique la gestion et le niveau d’avancement du pays. Alors nous nous avons décidé de nous retrouver et de voir dans quelle mesure ces critiques peuvent apporter un quelconque plus à notre pays. Le constat est que ça ne rapporte rien à notre pays. C’est à partir de là que nous avons décidé de saisir cette opportunité qui est l’élection communale, pour pousser le citoyen à se prendre en charge. Nous ne sommes pas un parti politique mais juste un groupe de personnes qui s’est réuni pour aider les gens qui se sont décidés d’eux-mêmes de gérer leurs collectivités à la base. Donc nous voulons appuyer ces personnes pour qu’elles soient elles aussi des acteurs de développement de leur localité au lieu de critiquer. Puisque nous avons estimé qu’il n’y personne de mieux placé que soit même pour se prendre en charge et se développer voilà ce qui nous a poussés à mettre en place ce mouvement“.
“Il y’a à nos jours une dizaine de candidatures qui se sont déjà déclarées à notre niveau avec lesquelles nous avons travaillé et discuté pour voir à travers quelles mesures nous pouvons les appuyer. D’autres nous ont appelés mais nous prenons le soin de voir quelle sont ces candidatures indépendantes, voir si nous partageons les mêmes idées“, a-t-il précisé.
A son tour, M. Alpha Bacar Barry, entrepreneur, un autre porte-parole estime que “nous sommes dans Listes Citoyennes, parce que les enjeux et défis sont majeurs pour les consultations électorales qui arrivent. Au niveau des communes urbaines, des communes rurales, etc., il y’ a un déficit criard de compétences, de visions et de projets. Mais également de connaissance du mécanisme des structures locales à la base et malheureusement les partis politiques dans la configuration actuelle ne peuvent pas répondre à ce besoin. Les partis politiques vont procéder par cooptage et parachuter les gens dans les communes qui ne sont pas forcement des gens compétents. Et le résultat va être que dans les cinq prochaines années nous aurons dans nos communes un débat politique au lieu d’avoir des maires qui géreront au quotidien nos problèmes.
Ils ne nous sont pas redevables, nous citoyens, de leur élection, ils doivent leur élection aux structures politiques desquelles ils viennent d’où le problème de redevabilité qui aura un mauvais impact dans la gestion des communes. C’est pour cela au niveau de nos communes nous avons estimé qu’il faut soutenir les listes de gens compétents, qui vivent dans ces communes, qui en connaissent les problèmes et qui peuvent donc apporter des solutions tout de suite. C’est pour cela que le premier appui que nous allons apporter aux listes citoyennes, c’est d’abord la constitution de ce petit organe qui va permettre de filtrer le recrutement des futurs conseillers communaux. En écoutant leurs idées et projets, en les évaluant et échangeant eux et aussi leur apporter d’autres soutiens en matière de communication, d’autonomisation des listes, de la mutualisation financière“.

Les ONG contre le choix de la Gambie pour abriter les célébrations des droits humains

Photo d'archives.
Accompagner de polémique, président Jammeh gouverne la Gambie depuis 22 ans. A l’occasion des célébrations de l'année africaine des droits de l’homme qui ont démarré ce vendredi, les organisations de défense des droits humains ont organisé un contre-événement pour lutter contre ce qu’il appelle le «paradoxe de l’année».
L’organisation pour la liberté d’expression Article19, des organisations tel que Human Right Watch, la Société International des Droits de l’Homme (SIDH), Amnesty international, se sont regroupés pour lutter contre le choix porté sur la Gambie pour célébrer cet événement en mettant l’accent sur le droit des femmes.
«Faire un tel honneur à un tel pays dont les dirigeants ne cessent d’envoyer à la face du monde un visage hideux des droits humains est un paradoxe», explique la directrice du bureau Afrique de l’ouest de l’organisation pour la liberté d’expression, Article 19.
«La célébration de l’année africaine des droits humains met un accent particulier sur le droits des femmes alors que lors des manifestions pacifiques de l’opposition gambienne en avril et mai 2016, plusieurs femmes ont été arrêtées et violées par les forces de l’ordre», ajoute Fatou Jagne Senghor .
Pour les organisations, l’année des droits humains est si importante qu’elle «doit se tenir dans un lieu où la vie et la dignité sont respectées et ou les parties prenantes bénéficient amplement de la liberté d’apporter une contribution significative à cette événement historique sans crainte ni risque de récrimination, encore moins, de persécution de la part des autorités étatique».
«C’est surtout par manque de moyens et des défaillances dans la coordination que la commission de l’Union africaine a organisée l’année africaine des droits humains en Gambie», déplore Ibrahima Kane, chargé de plaidoyer d’Open society for West africa à l’Union africaine. Pour lui, c’est une marque de solidarité avec la société gambienne.
Ce, d'autant plus que la Gambie n'a de cesse de violer des droits humains en Afrique durant ces dernières années et les crimes se suivent avec l’assassinat de l’opposant, le secrétaire national à l’organisation du United Democratic Party (UDP), Ebrima Solo Sanding, l’emprisonnement en julliet 2016 du leader de l’opposition Usainou Darboe à trois (3) ans, ainsi que 29 de ces militants pour cause de manifestations non autorisées.

A la rencontre de l’homme qui a changé structurellement le Cap-Vert

L'ancien Premier ministre du Cap Vert (2001 à 2016), José Maria Neves
Premier ministre du Cap Vert de 2001 à 2016, José Maria Neves a changé structurellement le pays. Né en 1960, celui qui a décidé de ne plus se recandidater malgré une popularité incontestable pour «faire place aux nouvelles générations», est un «cabraliste» membre du parti du PAICV dont il a présidé les destinées ces 15 dernières années. Sous ses trois mandats, l’archipel, situé à 650 km au large de Dakar, a accédé au rang de pays à revenu intermédiaire. Comment cet ensemble de 10 îles, sans ressources naturelles, a réussi ce dont aucun pays d’Afrique de l’Ouest ne peut se prévaloir ? Financial Afrik l’a rencontré.
-Monsieur le premier ministre, vous avez décidé de ne pas vous porter candidat au début de l’année 2016 pour favoriser l’alternance. Les élections présidentielles qui viennent de s’achever consacrent la défaite de votre parti. Sur le plan de la politique nationale du Cap Vert, cette décision avait-elle été mûrement réfléchie ?
Oui, il s’est agi d’une décision mûrement réfléchie. Déjà en 2011 j’avais exprimé mon désir de ne pas prétendre à un troisième mandat, mais les camarades du Parti m’avaient convaincu que je devrais rester à la tête du Gouvernement pour continuer les réformes structurelles qui étaient en cours. Cette fois ci je suis resté inébranlable car je considère qu’un leader doit savoir partir pour laisser la place à de nouvelles élites. La rénovation des élites politiques est une nécessité pour la consolidation de la démocratie et pour donner une nouvelle vigueur au processus de développement. D’ailleurs, l’une des explications de ce que d’aucuns ont appelé le miracle capverdien a été la capacité du système politique de renouveler son élite politique. Moi-même, je représente la troisième génération d l’élite politique qui a accédé au pouvoir il y a 40 ans. Ma substitution comme Président du PAICV s’est fait dans le cadre d’un processus démocratique avec plusieurs candidats et c’est une jeune femme, Janira Almada, de la quatrième génération, qui est sortie vainqueur face à d’autres candidats de ma génération dans un processus où je me suis fait un point d’honneur de ne pas intervenir. La défaite du PAICV dans les élections législatives qui s’en est suivie n’est pas un drame puisque en démocratie on peut gagner comme on peut perdre. Une chose est sûre, pour une jeune génération : on apprend plus rapidement quand on est dans l’opposition que quand on est au pouvoir.
Votre pays est cité régulièrement pour l’exemplarité de l’alternance à la tête des institutions politiques. Est-ce à dire que le régime semi-parlementaire est la panacée ?
Je ne pense pas que ce régime soit la panacée. De mon expérience, un système politique dépend des Institutions mais aussi des hommes. La culture politique et démocratique des Hommes d’État est très importante pour la stabilité des Institutions. Le Président doit savoir qu’il n’a pas de pouvoir exécutif qui est assuré par le Premier Ministre et son Gouvernement. Dans notre système, le Président est le garant de la stabilité du système en plus d’être l’arbitre en cas de conflit entre les différents pouvoirs. Il faut que chaque élément du système agisse dans le cadre des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution.
Votre bilan économique à la tête du Cap-Vert est éloquent. Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre réussite ? La vision, le choix des hommes, une conjoncture internationale favorable ?
Quand nous avons assumé le Pouvoir en 2001, notre première préoccupation a été de mettre en place un processus participatif qui nous a permis de formuler une vision partagée par tous les capverdiens et une stratégie que nous avons appelé l’Agenda de Transformation du Cap Vert. L’inclusion de tous dans le processus de définition des priorités nationales a été notre priorité. On ne peut prétendre diriger un pays si on est pas à l’écoute des populations et si on est pas convaincu que nous avons été élu pour résoudre leurs problèmes. Il faut aussi de bonnes politiques et donc un bon processus de formulation des politiques. Dans ce processus, nous avons identifié les principaux facteurs de succès pour transformer notre économie à savoir : les ressources humaines, la bonne gouvernance, la construction des infrastructures, le renforcement du secteur privé national et la consolidation de ce que nous avons appelé la Nation Globale. Toute notre action durant ces 15 ans a été de renforcer ces facteurs de succès et de mettre en oeuvre une stratégie de transformation qui utilise les avantages comparatifs du Cap Vert, à savoir sa localisation géostratégique, l’Océan et son Climat pour produire des avantages compétitives et construire les moteurs de croissance de l’économie.
Avant votre arrivée au pouvoir, le Cap Vert vivait de l’aide et des transferts de sa diaspora. Peut-on dire qu’il y a eu transformation structurelle après vos quinze ans de primature ? Etes-vous parvenu à réduire la pauvreté et le chômage et à créer des richesses ?
Dès le début, nous savions que l’aide publique au développement et les transferts de notre diaspora n’étaient pas soutenables sur le long terme comme d’ailleurs cela a fini par se produire. La croissance basée sur ces deux facteurs qui ont été importants dans notre première phase de développement allait continuer notre dépendance externe et précipiter notre déclin socio-économique. En réponse à cela, nous avons préféré parler de transformation structurelle de notre économie et de notre société. Aujourd’hui, notre économie qui était basée sur le recyclage de l’aide internationale et de l’envoi des émigrés dépend d’activités de prestations de services comme le tourisme, les technologies de l’information, de l’agriculture, de l’économie maritime et des économies créatives.
En conséquence de cette transformation structurelle, en quinze ans, le PIB nominal a été multiplié par deux, le PIB per capita est un des plus élevé de la sous-région, les actifs liquides sur l’extérieur ont été multiplié par 3, la population vivant sous le seuil de la pauvreté a baissé de moitié pour se situer sous la barre des 25%, le nombre de personnes en chômage est passé de 12.000 à 34.000 alors que la population active a augmenté de 67.000 personnes. En outre, 40% de la population bénéficie d’une protection sociale, l’indice du développement humain est l’un des plus élevés de la sous-région, le taux de couverture d´électricité est de 95% etc.. Comme vous le voyez, la transformation n’est pas seulement économique mais elle est aussi humaine. Nous avons changé les conditions de vie de nos concitoyens et c’est ce qui importe le plus.
Votre stratégie comprenait aussi l’augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Cap-Vert. Quel bilan peut-on en faire ?
Nous sommes passés de 3% à 30% d’énergies renouvelables. Notre objectif était de passer à 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Je pense que c’est l’un des secteurs où la volonté politique est essentielle et où le Cap Vert peut servir d’exemple. Notre objectif n’était pas seulement d’augmenter l’utilisation des énergies renouvelables mais de faire du Cap Vert un Centre de prestations de services pour le Continent. Dans ce cadre, nous abritons le Centre Régional de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et nous avons créé un Centre de formation très moderne.
Vos adversaires rappellent que sous votre gouvernance, l’endettement du Cap Vert a dépassé 100%. C’est là le point faible de votre bilan ?
L’endettement du Cap Vert est une politique consciente de mon Gouvernement et malgré les critiques, je pense que nous avons eu raison de le faire . En effet après sa graduation au statut de pays à revenu intermédiaire, le Cap Vert a vu l’aide en dons se réduire sensiblement mais en même temps a bénéficié l’accès aux prêts en conditions concessionnelles avec des montants beaucoup plus élevés que l’aide en dons. Nous avons vu là une opportunité pour construire des infrastructures dont nous avions besoin pour augmenter la compétitivité de notre économie et préparer le pays à recevoir les investissements directs étrangers.
Malgré le fait que le taux d’endettement par rapport au PIB paraisse très élevé, toutes les projections montrent la soutenabilité de notre service de la dette et notre capacité de payer cette dette qui, rappelons-le, est une dette concessionnelle contractée auprès de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux et non pas auprès du marché financier avec un taux d’intérêt moyen de 1,5% et une maturité de 30 ans . Donc, une structure de la dette qui n’a rien à voir avec celle des pays comme la Grèce et le Portugal. D’ailleurs le Cap Vert n’a jamais bénéficié d’un programme de restructuration de la dette et a toujours honoré ses obligations. Aujourd’hui, le pays a de meilleures conditions pour soutenir la croissance du PIB et réduire le poids de la dette et notre économie doit passer à une nouvelle phase où la croissance est plus portée par l’investissement privé que par l’investissement public comme cela a été le cas sous ma direction.
Quel rôle est appelé à jouer le Cap-Vert dans la future CEDEAO unie et appelée à devenir une union monétaire ?
Pour que l’Union Monétaire ait des résultats, il faudrait une grande convergence de politiques et des normes de la Communauté. C’est une oeuvre de grande haleine où l’effort doit se faire dans tous les Pays membres. Le Cap Vert qui pratique des politiques en accord avec les standards internationaux, particulièrement dans des politiques de bonne gouvernance, n’aura pas de problèmes pour répondre aux bonnes pratiques qui doivent être la norme dans tous les Pays. Pour être un petit marché, le Cap Vert a tout intérêt à s’intégrer dans sa sous-région pour renforcer sa base économique. Dans beaucoup de secteurs comme la régulation économique, la mise en oeuvre de réformes structurelles, la gouvernance électronique, l’organisation des élections transparentes, nous pouvons être utiles à notre sous- région. Pour cela il faut aussi que la sous-région nous connaisse mieux. De notre côté, il y’a aussi un déficit de connaissances de notre Continent. Il y’a donc des deux cõtés un travail à faire pour mieux se connaitre et renforcer notre intégration.

La question sécuritaire monopolise la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè ont largement commenté, ce lundi, la question sécuritaire, marquée par l’abattage d’un présumé terroristes, dans la nuit de samedi à dimanche à Ouagadougou.
«Kilwin (quartier au Nord-ouest de Ouagadougou): 1 présumé terroriste abattu, 3 autres en fuite, des suspects arrêtés», arbore L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè.
Selon ce journal, dans la nuit du 22 au 23 octobre 2016, des coups de feu réveillent des habitants de Kilwin, dans le secteur 15 de Ouagadougou.
«Après cette nuit agitée, ils (les habitants) découvrent aux premières heures du matin, le corps sans vie d’un homme allongé dans une ruelle et surtout un quartier fortement quadrillé par les forces de l’ordre», relate L’Observateur Paalga.
Le quotidien précise que de l’avis du ministre en charge de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, il s’agit du corps d’un présumé recruteur de djihadistes resté sur le carreau après une traque menée par la police.
Pour sa part, le quotidien national Sidwaya affiche: «Lutte contre le terrorisme: Un recruteur de djihadistes abattu, des complices recherchés».
Pendant ce temps, le journal Le Quotidien mentionne que l’individu abattu portait des explosifs.
De son côté, Aujourd’hui au Faso, un autre journal privé, évoque le sujet dans son éditorial du jour en posant cette question: «Présumés recruteurs de terroristes à Ouaga: Qui en veut tant au Burkina ?».
En effet, selon le confrère, après Intangom et Nazinon, les évènements de Kilwin viennent en rajouter à la psychose qui gagne les Burkinabè.
«Paranoïaque ou pas, contextualisation ou pas, ce nouveau pathos du week-end, vient rallonger la liste des répétitives tentatives de déstabilisation du Burkina Faso», souligne le commentateur. Et d’écrire que «le Burkina Faso est en guerre contre l’érosion de sa crédibilité».
Dans la même logique, L’Express du Faso, quotidien imprimé à Bobo-Dioulasso (2e ville) présente cette Une: «Les terroristes sont dans la cité».

Congo: les avions de la compagnie nationale cloués au sol pour endettement

Équatorial Congo airlines
Les avions d’Équatorial Congo airlines (Ecair) sont interdits de décoller depuis le 10 octobre par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) qui lui réclame des impayés, selon une lettre de cette agence de régulation dont l’AFP a obtenu copie.
"En raison de l’endettement, la direction générale de l’Asecna vient d’instruire la suspension de la fourniture des services de la navigation aérienne à tous les vols d’Ecair sur toutes les plateformes Asecna à compter du 10 octobre 2016", indique la lettre adressée par l’Asecna à l’Agence congolaise de l’aviation civile (Anac) qui en accusé réception le 17 octobre.
La lettre ne donne aucune indication sur le montant de la dette réclamée.
La direction des relations publiques d’Ecair n’a pas pu être jointe par l’AFP. Contactées par l'AFP, les autorités congolaises n'ont pas réagi immédiatement à cette information.
Une source proche de cette direction a affirmé sous couvert d'anonymat que c’est à partir de jeudi que la compagnie a commencé à appliquer "effectivement" la décision de l’Asecna.
Vendredi à l’aéroport de Maya-Maya de Brazzaville aucun vol Ecair n’était programmé au grand dam de ses clients qui ont découvert une note sur ses bureaux sur laquelle on pouvait lire : "pour des raisons opérationnelles, la compagnie Ecair vous informe que tous nos vols domestiques, régionaux et internationaux sont suspendus".
Créée sur décision du gouvernement congolais en 2011, Ecair dessert les deux principales agglomérations congolaises : Brazzaville et Pointe-Noire, puis Ollombo (nord). A partir de Brazzaville elle relie également des villes africaines telles Libreville, Douala, Bamako, Dakar et d’autres plus lointaines, notamment Paris, Dubaï et Beyrouth.

Sénégal : la plus grande centrale électrique solaire d’Afrique de l’Ouest entre en service

Une centrale solaire.
Samedi, la mise en service de la centrale solaire Senergy II de Bokhol (d'une capacité de 20 mégawatts), à 400 km au nord de Dakar dans la région de Saint-Louis, signe l’acte I de la politique de mix énergétique du gouvernement de Macky Sall — alors que les centrales déjà en activité fonctionnent largement au moyen d'hydrocarbures. L’infrastructure a coûté 17 milliards de F CFA (25,9 millions d'euros). Elle est, temporairement, la plus importante en Afrique de l'Ouest avant que d'autres, dont l'ouverture est prévue pour bientôt, ne la supplantent. Le Sénégal inaugure de manière concrète sa nouvelle politique de mix énergétique qui vise à introduire 20% d’énergies renouvelables dans les capacités nationales de production d’ici à 2017 — pour l’heure très tributaires des hydrocarbures.
La mise en service samedi 22 octobre dernier de la centrale solaire photovoltaïque (d’une capacité de 20 mégawatts) de Bokhol est un premier pas. Avec ses 77 000 panneaux solaires installés sur 50 hectares, elle est présentée par ses promoteurs comme étant la première du genre en activité en Afrique de l’ouest. Les travaux de construction avaient été engagées en mai. Elle doit alimenter 9 000 ménages en électricité.

lundi 24 octobre 2016

Cap-Vert : investiture du président Jorge Carlos Fonseca pour un second mandat

Jorge Carlos Fonseca, réélu président de République du Cap Vert
PRAIA, (Xinhua) -- Jorge Carlos Fonseca, réélu président de République du Cap Vert, a prêté serment jeudi pour un second mandat de cinq ans.
Devant 1.500 invités nationaux et internationaux, Jorge Carlos Fonseca a défendu la nécessité d'investir sérieusement dans la sécurité interne. Il a fait valoir que la lutte contre la criminalité "exige beaucoup plus" d'efforts de l'ensemble du pays.
"Le problème de la sécurité est au cœur de nos priorités, car si son contrôle n'est pas efficace, tous les autres objectifs seront compromis", a déclaré Jorge Carlos Fonseca.
Il a plaidé pour "une réévaluation" de la stratégie, des tactiques et des méthodes d'action, l'introduction de technologies adaptées pour le contrôle de la délinquance, la formation de cadres de haut niveau et le renforcement des moyens de police scientifique, en équipement et en présence dans la rue.
De l'avis de Jorge Carlos Fonseca, l'investissement dans la sécurité interne devrait être considéré comme s'il s'agissait d'un "investissement aussi économique".
Cap-Vert a registré la hausse généralisée de la criminalité ces derniers temps, avec le nombre de plaintes pour homicide involontaire coupable qui a atteint 120 en 12 mois.
Parmi les invités de la cérémonie figuraient les présidents de Guinée-Bissau, José Mario Vaz, du Sénégal, Macky Sall et du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.
Jorge Carlos Fonseca, 66 ans, a remporté les élections du 2 octobre avec 74 % des suffrages pour un second mandat de cinq ans.
 
 

Congo : Un haut responsable du HCR visite les réfugiés installés dans le paysCongo :

Le Haut-commissaire assistant du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) chargé de la protection, Volker Türk
BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- Le Haut-commissaire assistant du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) chargé de la protection, Volker Türk, est en séjour de travail, du 21 au 23 octobre, à Brazzaville, au Congo.
M. Türk a entrepris des rencontres avec les autorités locales pour parler essentiellement de l'intégration locale des réfugiés.
A cet effet, une table-ronde a été organisée vendredi, au cours de laquelle le fonctionnaire onusien et les acteurs du domaine ont débattu sur la question de l'intégration locale des réfugiés vivant au Congo.
Selon le bureau du HCR à Brazzaville, le Congo accueille plus de 50.000 réfugiés, principalement des Centrafricains, des Congolais de la RDC, des Rwandais et des Angolais. Certains d'entre eux vivent dans le pays depuis plusieurs décennies.
Le HCR propose aux réfugiés qui le souhaitent l'option d'une intégration locale qui est l'une des trois solutions durables préconisées pour améliorer leur condition.
La finalité du processus d'intégration locale est que le réfugié devienne membre à part entière de la communauté de son pays d'asile. "Des actions concrètes doivent être prises pour véritablement démarrer et mener à bien le processus d'intégration locale en République du Congo", a souhaité Volker Türk.
Pour certains réfugiés qui souhaitent ainsi devenir membre à part entière de la communauté congolaise, les délais impartis sont désormais courts pour mener les démarches nécessaires. Ce, au regard des accords passés entre leurs pays d'origine et le pays d'accueil.
Volker Türk a invité les équipes locales de cette agence onusienne à "se mettre à l'œuvre le plus rapidement possible pour leur permettre d'en bénéficier".
Cette visite de travail a conduit le Haut-Commissaire assistant en charge de la Protection à rencontrer les autorités congolaises, les partenaires du HCR et le corps diplomatique. Il a assuré ses interlocuteurs sur le fait que le HCR, les autres agences du système des Nations-Unies et les bailleurs de fonds internationaux accompagneront les autorités congolaises dans ce processus d'intégration locale.
Le programme de travail du responsable onusien annonce également des entretiens avec les représentants des différentes communautés de réfugiés, ainsi qu'avec les réfugiés rwandais résidant au site de Kintelé, l'un des sites les plus grands et plus anciens du pays, situé en périphérie nord de Brazzaville.

Le Sénégal inaugure la carte d'identité multifonctions valable dans la Cédéao

Dakar.
Le Sénégal sera le premier pays à débuter le processus d'obtention de la carte d'identité de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Un document à multiples usages : pièce d'identité nationale, carte d'électeur. Il devrait aussi permettre de circuler plus facilement dans la zone Cédéao.
Patiemment, Rougui Faye présente ses dix doigts à l'agent de la sous-préfecture de Dakar chargé de relever les empreintes. Grâce à sa première carte d'identité de la Cédéao, elle espère voyager plus facilement en Afrique de l'Ouest : « J'ai été à Lomé, j'ai été au Burkina, et je crois bien qu'avec cette carte-là, on n'aura plus ces problèmes d'identité. »
Une carte d'identité à la fois nationale et sous-régionale avec laquelle les Sénégalais pourront aussi voter. Djibi Diallo, sous-préfet de Dakar Plateau, est fier que le Sénégal soit le premier pays à la produire : « Précédemment, on avait une carte nationale d'identité et une carte d'électeur à part. Maintenant, on a une carte d'identité non seulement nationale, sous-régionale et en plus composée de la carte d'électeur. »
Les Sénégalais ont six mois pour en faire la demande gratuitement. Passé ce délai, la carte biométrique de la Cédéao leur coûtera 10 000 francs CFA. « C'est plus pratique, dit Valentine Touré. Au lieu de te promener avec deux cartes, tu as la possibilité de te promener avec une seule carte. »

Bubo Na Tchuto de retour en Guinée-Bissau, après 3 ans de prison aux Etats-Unis

Bubo Na Tchuto (en bleu) à Bissau, le 1er avril 2010. (Photo d'illustration) © AFP PHOTO / UNIOGBIS
L'ex-chef de la Marine de Guinée-Bissau, José Americo Bubo Na Tchuto, capturé par des policiers américains en avril 2013 pour trafic de drogue et emprisonné aux Etats-Unis depuis, est arrivé ce samedi 22 octobre à Bissau. Une foule d’amis, de parents et de curieux ont accueilli le contre-amiral, visiblement fatigué et ému.
Sa libération était annoncée depuis plusieurs jours, mais personne n’y croyait, car selon une source proche de son dossier contactée par RFI, le contre-amiral devait être libéré et renvoyé dans son pays en avril 2017.
Visiblement fatigué, les traits tirés, mais tout de même ému par la foule qui l’attendait à l’aéroport, le contre-amiral a déclaré les larmes aux yeux : « Je remercie le Seigneur et tous ceux qui sont ici. Le fils du pays est enfin revenu dans sa terre natale. »
Son épouse, Cadi Baldé, n’a pas caché sa joie : « Je rends hommage au peuple de Guinée-Bissau et à Dieu. Il est revenu sain et sauf. C’est par le miracle du Tout-puissant qu’il est de retour parmi nous. »
Malgré l’heure tardive, une foule de curieux s’est amassée le long de la route qui relie l’aéroport au centre-ville où l’attendaient également ses collègues, la plupart en civil.

vendredi 21 octobre 2016

Burkina Faso: qui a mis sur écoute Djibril Bassolé?

L’ancien ministre Djibril Bassolé.
Le juge d’instruction militaire burkinabé, François Yaméogo, chargé de l’enquête sur la tentative de coup d’État de septembre 2015, a adopté le 23 septembre une ordonnance demandant à Hermann Künzel, expert allemand en investigations acoustiques, officiant notamment auprès de la CPI, d’analyser les enregistrements téléphoniques mettant en cause l’ancien ministre Djibril Bassolé. Sont-ils authentiques ? Une étape primordiale dans l'affaire des écoutes qui mêlent Djibril Bassolé et l'actuel président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Mais d'où proviennent ces écoutes? Qui les a réalisées ? Deux pistes semblent définitivement à écarter: les Burkinabés eux-mêmes et l'ambassade de France à Ouagadougou.
Plusieurs éléments forcent à s'interroger sur une implication de l'ambassadeur américain au Burkina, Tulibano Mushingi. Le juge Yaméogo du tribunal militaire a délivré une ordonnance aux fins d’authentification des conversations téléphoniques et l'expert allemand Hermann Künzel a 21 jours pour rendre son rapport, donc d'ici fin octobre, et qui peut-être confirmera le travail effectué par l'expert français mandaté par la défense de Djibril Bassolé.

Congo : d'importants progrès réalisés dans le secteur des nouvelles technologies

Le représentant résidant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa
BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- Le représentant résidant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a indiqué jeudi à Brazzaville, que des progrès significatifs ont été enregistrés au cours de ces dix dernières années dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC).
"Dans le domaine des technologies de l'information et de la communication en particulier, il est indéniable que d'énormes progrès ont été réalisés au Congo durant la dernière décennie", a-t-il déclaré à l'ouverture des journées nationales de réflexion sur la fibre optique, initiées par le gouvernement.
"Le nombre d'utilisateurs de la téléphonie mobile a été multiplié par dix entre 2005 et 2015, le nombre d'utilisateurs de l'internet a été multiplié par cinq, passant de 1,4% à 7,6% de la population totale entre 2005 et 2012", a-t-il indiqué, tout en relevant que de nombreux défis de taille restent à relever dans ce secteur.
En effet, selon les conclusions du rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde en 2016, les performances du Congo en termes de pénétration du haut débit par exemple, restent en deçà de la moyenne des pays à revenus similaires, et le tarif de l'accès à la bande passante internationale est beaucoup plus élevé au Congo que d'autres pays d'Afrique centrale.
La pénétration du haut débit par ménage en 2016 au Congo est de 0,1% et le prix de la capacité internationale demeure encore très élevé, souligne en outre ce rapport.
Pour faire face à ces difficultés, plusieurs projets ont été lancés dans le secteur des nouvelles technologies. Ainsi depuis 2011, le gouvernement congolais a pris l'engagement de réduire la fracture numérique, en dotant le pays d'infrastructures de télécommunications très haut débit sur l'ensemble du territoire national, tout en renforçant le cadre institutionnel.
Au nombre de ces infrastructures de télécommunication, il y a le projet Central Africa Backbone (CAB), un projet de coopération entre Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) pour le maillage régional au moyen des infrastructures de télécommunication très haut débit des pays de la sous-région, financé à hauteur de 30 millions de dollars par la Banque mondiale.
Une autre infrastructure est le projet de couverture nationale en télécommunications (PCN), un projet de modernisation du réseau national de télécommunication subdivisé en trois composantes et dont le coût global est estimé à 100 millions de dollars.
La première phase du projet concerne la construction des boucles optiques métropolitaines à Brazzaville, Pointe-Noire (sud) et Oyo (centre). La seconde phase consiste à connecter les chefs-lieux de régions au réseau national de fibre optique alors que la dernière composante vise quant elle à connecter les chefs-lieux de districts et les grands villages.
Le Congo est connecté au câble sous-marin à fibre optique WACS (West Africa Cable System) de la côte ouest d'Afrique depuis 2012 à travers la station terminale implantée à Matombi (département du Kouilou).
 

mercredi 19 octobre 2016

Des ressortissants sierra-leonais expulsés de la Gambie débarquent à Koundara

Escortés par des policiers sénégalais, des citoyens léonais expulsés par les autorités gambiennes sont arrivés depuis le lundi, 10 octobre 2016 à Boundou-Fourdou, préfecture de Koundara dans la région administrative de Boké, a-t-on appris de sources locales.
Aux dires de nos informateurs, les services de sécurité sénégalais n’ont évoqué aucun motif sur cette expulsion.
Les autorités guinéennes seraient en train de trouver les voies et moyens pour aider ces ressortissants sierra-léonais à regagner leur pays.
A en croire nos sources, les autorités préfectorales de Koundara ont félicité la police des frontières guinéennes pour l’attitude qu’elle a adoptée face à cette situation.

CAP VERT : THOMAS BONY YAYI REFAIT SURFACE

Le président du parti d'opposition APP, Messaoud Ould Boulkheir
En Mauritanie, le président du parti d'opposition APP, Messaoud Ould Boulkheir, a rencontré ce lundi le chef de l'Etat pour lui annoncer que son parti suspendait sa participation au dialogue national. Un dialogue entamé fin septembre et qui doit aboutir à une réforme constitutionnelle, concernant notamment la suppression du Sénat et la création d'un poste de vice-président. Cette suspension réduit quasiment à néant la participation des partis d'opposition, puisque la principale coalition de l'opposition avait déjà décidé de boycotter les discussions, accusant le pouvoir de chercher à faire sauter la limite du nombre de mandats pour permettre au président Ould Abdel Aziz d'en briguer un troisième.

Mauritanie: le parti d’opposition APP suspend sa participation au dialogue

Le président du parti d'opposition APP, Messaoud Ould Boulkheir
En Mauritanie, le président du parti d'opposition APP, Messaoud Ould Boulkheir, a rencontré ce lundi le chef de l'Etat pour lui annoncer que son parti suspendait sa participation au dialogue national. Un dialogue entamé fin septembre et qui doit aboutir à une réforme constitutionnelle, concernant notamment la suppression du Sénat et la création d'un poste de vice-président. Cette suspension réduit quasiment à néant la participation des partis d'opposition, puisque la principale coalition de l'opposition avait déjà décidé de boycotter les discussions, accusant le pouvoir de chercher à faire sauter la limite du nombre de mandats pour permettre au président Ould Abdel Aziz d'en briguer un troisième.

Baciro Candé: «La Guinée-Bissau veut atteindre les quarts de finale de la CAN»

Baciro Candé, sélectionneur de la Guinée-Bissau, lors de son passage à RFI à Paris le 13 octobre 2016. RFI/Sébastien Bonijol
La Guinée-Bissau s’est qualifiée pour la première fois de son histoire pour la Coupe d’Afrique des nations. Derrière cette équipe, un homme, Baciro Candé, inconnu du grand public, qui veut créer la surprise au Gabon. De passage à Paris, RFI l'a rencontré. Le sélectionneur est venu essayer de convaincre des nouveaux binationaux de représenter les « Djurtus ». L'occasion de nous expliquer son parcours et ses objectifs pour la CAN.
Baciro Candé, né le 6 avril 1967, aura devant lui un énorme défi qui est de mener la sélection nationale de la Guinée-Bissau le plus loin possible au Gabon entre le 14 janvier et le 5 février. « Mister Candé », ou tout simplement Baciro Candé, est l’entraîneur de la Guinée-Bissau depuis le début de cette année 2016, remplaçant le Portugais Paulo Torres qui a eu des difficultés à la tête des « Djurtus ». Depuis l’arrivée de Baciro Candé, les Bissau-Guinéens ont un excellent bilan avec trois victoires pour seulement une défaite avec un groupe soudé sans aucune star. Sur les deux rencontres face au Kenya, la Guinée-Bissau l’a emporté à chaque fois sur le score de 1-0, puis à domicile face à la Zambie ce fut une victoire 3-2. Lors du dernier match, où certes il n’y avait plus d’enjeux pour les Bissau-Guinéens, le Congo a battu la Guinée-Bissau sur le score de 1-0. Ce petit pays de l’ouest de l’Afrique s’est donc qualifié pour la prochaine CAN en terminant à la première place du groupe E avec 10 points au compteur.
RFI : Comment a débuté votre carrière d’entraîneur ?
Baciro Candé : J’ai commencé ma carrière d’entraîneur dans ma ville natale, Farim, au sein du club local avec lequel j’ai gagné la Coupe de la Guinée-Bissau. J’ai pu engranger de l’expérience dans plusieurs clubs jusqu’à mon arrivée au Sporting Club de Bissau où j’ai remporté 9 titres de champion, dont cinq consécutifs. J’ai également soulevé cinq Coupes et cinq Supercoupes de la Guinée-Bissau, et j’ai même participé à la Ligue des Champions africaine.
Puis ce fut une première fois la sélection ?
Oui, j’ai pris en main la sélection nationale, et pendant mon parcours avec les « Djurtus », j’ai toujours atteint les demi-finales des compétitions auxquelles on a participé, comme la Coupe Amílcar Cabral. J’ai aussi été éliminé par le Mali en éliminatoires de la Coupe du monde 2010, où l'on a perdu 1-0. Mais à l'époque, on devait composer avec pratiquement que des joueurs du championnat interne. J’ai été sélectionneur jusqu’en 2008, puis je suis parti au Portugal entraîner l’équipe d’Oeiras.
Un nouveau tournant se produit dans votre vie en 2014 ?
Le président du Sporting Club de Bissau, Hussein Farhat, m’a rappelé, je suis revenu en Guinée-Bissau et j’ai fini deuxième du championnat derrière le Benfica de Bissau. L’année dernière, le championnat n’a pu se terminer. Pourtant, avec le Sporting après 7 journées, nous étions en tête avec cinq points d’avance, et même si dans le football il y a des surprises, nous étions sur les bons rails pour être champions.

Nouvelle phase d'essais cliniques pour le vaccin canadien contre Ebola

Le vaccin contre Ebola mis au point par des chercheurs canadiens et considéré comme le premier traitement efficace contre le virus fera prochainement l'objet d'une nouvelle phase d'essais cliniques, a annoncé mardi le gouvernement canadien.
Cette deuxième phase d'essais cliniques visera à tester le vaccin VSV-EBOV sur des personnes séropositives, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les premiers essais menées par le Réseau canadien de recherche sur l'immunisation en partenariat avec le groupe pharmaceutique Merck devraient avoir lieu en novembre à Ottawa et Montréal, suivis d'autres l'an prochain au Burkina Faso et au Sénégal.
"Il est particulièrement important d'étudier l'efficacité du vaccin contre le virus Ebola chez les populations vulnérables, notamment chez les personnes vivant avec le VIH", a dit le docteur Cécile Tremblay, qui a dirigé l'élaboration du protocole pour cette étude.
"Ces populations sont souvent considérées comme étant le plus à risque durant des éclosions en raison de leurs systèmes immunitaires affaiblis", a-t-elle expliqué.
Provoquant fièvre, vomissements et diarrhées intenses, le virus Ebola dont l'OMS a annoncé cette année la fin de l'épidémie en Afrique de l'Ouest, a fait plus de 11.000 morts en deux ans et suscité la peur au niveau mondial en raison de sa dangerosité.
Testé en phase III en Guinée sur plus de 4.000 personnes, le vaccin VSV-EBOV, initialement développé par l'Agence de la santé publique du Canada et dont la licence est détenue par les laboratoires américains NewLink Genetics et Merck, s'était révélée à 100% efficace, selon une étude préliminaire publiée en juillet 2015 dans la revue médicale britannique The Lancet.
Le premier vaccin efficace contre Ebola est "à portée de main", avait estimé l'OMS après la publication de cette étude. Les résultats définitifs de l'étude The Lancet devraient être publiés cet automne, a indiqué le gouvernement canadien.
"Cette prochaine phase d'essais cliniques constitue une étape importante du développement du premier vaccin efficace et éprouvé au monde contre le virus Ebola", a déclaré la ministre canadienne de la Santé, Jane Philpott.
Les essais se dérouleront pendant environ deux ans et coûteront environ 3,5 millions de dollars canadiens (2,4 millions d'euros).

Congo-Brazzaville: l'Eglise catholique exhorte l'Etat à garantir la paix

Monseigneur Daniel Milonzo, actuel président de la conférence épiscopale
L'Eglise catholique du Congo-Brazzaville sort du silence. Au terme de leur 45e assemblée plénière dimanche 16 octobre, les évêques du Congo ont adressé un message public prononcé par Monseigneur Daniel Milonzo, actuel président de la conférence épiscopale dans lequel ils demandent à l'Etat de garantir la paix et la libération «de tous les prisonniers politiques».
Lorsqu'il s'agit de politique, l'Eglise catholique du Congo-Brazzaville apparaît souvent divisée, en retrait. Lors du référendum contesté d'octobre dernier, les évêques avaient bien tenté une médiation, mais en vain. Et depuis ils se sont faits discrets. Finalement, les récentes violences dans le Pool les préoccupent semble-t-il au point de les décider à parler.
Dans son message, la conférence épiscopale ne se prononce pas sur l'origine des violences, mais appelle l’Etat à jouer son rôle de « garant de la paix et de l'union nationale ». Alors que les autorités multiplient les discours de fermeté et que les négociations entamées avec le pasteur Ntumi sont au point mort, l'Eglise rappelle les vertus du « dialogue véritable » qui constitue « la pierre angulaire de toute vraie démocratie ». Ils demandent donc à l'ensemble des responsables politiques d'œuvrer en faveur du retour à la paix et à la force publique de s'en tenir à sa mission, à savoir « assurer la sécurité des citoyens ».

Sénégal: fuites de gasoil après la rupture d'un pipeline à Thiaroye-sur-Mer

Le gasoil qui fuit du pipeline vient se mêler aux flaques d'eau croupies à Thiaroye-sur-Mer.Guillaume Thibault/RFI
Au Sénégal, les habitants de Thiaroye-sur-Mer, commune située dans la grande banlieue sud de Dakar, ont été réveillés dans la nuit de lundi à mardi par une forte odeur de gasoil suite à la rupture d'un pipeline qui traverse leur commune. Des habitants qui accusent la SAR, la Société africaine de raffinage et les autorités de ne pas bien gérer cette installation. Problème : ce sont souvent les populations qui sont responsables de ces fuites.
Les vapeurs d'hydrocarbures piquent les yeux, donnent mal à la tête. Les équipes de la Société africaine de raffinage (SAR) n'ont pas le choix, il faut creuser, trouver les zones ou les tuyaux ont cédé. Abdoulaye Sembène est chef du département sécurité : « C’est du gasoil actuellement. C’est pas souhaitable de respirer ces hydrocarbures. Ça c’est vrai », explique t-il à RFI.
Mohamed Niang, un habitant, arrive sur la zone, pourtant balisée et sur le papier, interdite le temps des travaux. Pour lui, la vétusté des tuyaux est en cause. « Ça m’inquiète, parce qu’il y a de la pollution, confie-t-il. Donc si les tuyaux sont vieux, on demande à l’Etat s’il peut passer son tour à la mairie pour la sécurité des populations. »
Au moment de l'installation des pipes en 1961, il était interdit de construire à moins de trois mètres des canalisations. Mais avec l'exode rural, cette norme n'a pas été respectée. Abdoulaye Sembène répond à cet habitant.
« Vous pensez qu’une ligne qui a été installée en 1961 n’a jamais été remplacée ? C’est pas possible, affirme le chef du département sécurité de la SAR. Nous sommes de tout cœur avec la population. Mais de grâce, avec une construction pareille, qui vient s’installer sur le pipeline, dites-moi comment faire pour réparer ? »

Un fonds d’appui de 700 millions F CFA pour la presse privée

Le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou.
Le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a procédé, le mardi 18 octobre 2016 à Ouagadougou, au lancement officiel du Fonds d’appui à la presse privée et à l’installation de son directeur général.
La presse privée a désormais un mécanisme de financement dénommé Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) dont le montant s’élève à 700 millions FCFA. La cérémonie de lancement officiel dudit fonds est intervenue, le mardi 18 octobre 2016 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou. Selon lui, la création de cet appui à la presse privée est l’aboutissement d’un long processus de plaidoyer et de concertations entre le département en charge de la communication et les organisations professionnelles des médias. « Cet outil de développement de la presse privée, permet de mieux structurer l’appui de l’Etat au développement des entreprises de presse privée et de leur assurer des conditions favorables à leur mission de service public », a-t-il souligné. Pour le directeur général du FAPP, Palm Bê, sa structure va bénéficier de cette aide jusqu’à ce qu’elle arrive à mettre un mécanisme de financement propre en place. Ce fonds, a-t-il renchéri, devra consolider cet appui de l’Etat. Le premier responsable du FAPP a promis de rencontrer les jours à venir les acteurs du monde des médias « l’information est un bien économique et non de rivalité. Il convient donc de chercher des financements auprès de certains de ces acteurs qui soutiennent la démocratie et la liberté de presse », a-t-il justifié. Le président de la Société des éditeurs de presse privée (SEP), Boureima Ouédraogo a, quant à lui, indiqué. « Le fonds d’appui doit permettre d’avoir des ressources plus substantielles pour financer les projets de développement des médias sérieux ».