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vendredi 30 octobre 2015

Inondation le long du fleuve Gambie : plus de 150 ha de plantations et cultures détruits

Une bananeraie inondée par les eaux diluviennes. La crue du fleuve Gambie a emporté 80 ha de banane, 50 ha de riz et 28 ha de produits horticoles à la ferme Anida (Agence nationale pour l’insertion et le développement agricole). Le gouverneur Cheikh Kane Niane, à la tête d’une délégation d’élus, de producteurs et de techniciens, a lancé un vibrant appel à l’adhésion au plan d’urgence pour la délocalisation, à l’assurance agricole et aux prévisions des services hydrologiques. A Wassadou dépôt, le fleuve Nierikho s’est répandu sur la terre menaçant les 200 ha de culture de niébé, arachide, mil, maïs et coton, souligne Manson Keita, le président du Gie Tilo tilo. Youssouf Diaw dit avoir perdu 5 ha sur ses 15 ha de terres emblavées. A Laboya, le périmètre du président du collectif régional des producteurs de banane, Mamadou Omar Sall dit avoir perdu 22,5 ha sur la centaine mise en valeur. «Cette année, c’est le trop plein d’eau», remarque-t-il. Il se souvient des inondations de 2003 où 500 tonnes de banane sont parties. «Le Premier ministre d’alors Macky Sall avait fait le déplacement et le gouvernement avait épongé les 530 millions de FCfa que les producteurs devaient aux banques». Pour Issa Mbengue, président de l’association des producteurs de la vallée de Gambie, la forte demande reste d’autres pistes de production, l’arrêt des importations au moment des productions comme c’est le cas pour l’oignon et le riz. L’Association des producteurs de la vallée qui produit la banane conventionnelle et bio va commencer l’exportation du produit au mois de novembre, souligne Issa Mbengue. Il a fortement demandé à l’Etat de subventionner le carburant et les intrants et aider à renouveler les plantes vieillissantes. La solution du barrage de Sambanaglou Baro Watt, président régional des riziculteurs, a demandé l’aménagement des lieux de production pour rendre possible la culture de contre-saison du riz. Pour ce dernier, 50 ha de riz sont sous les eaux et détruits à Gouloumbou. Pour sa part, Cheikh Sidy Cissokho, le chef d’agence régional de l’assurance agricole et de la compagnie d’assurance agricole, a dit que l’Etat a mis en place ce partenariat public-privé avec 35% de ses actions pour faire face à ces calamités. Dans cette zone, seule la localité de Koar peut prétendre à être dédommagée car ayant assuré ses plantations. Même la ferme de l’Anida, une agence mise en place par l’Etat à Nétéboulou, n’est pas assurée. Cette ferme agricole de l’Etat a vu ses 28 ha sur 60 ha de gombo, d’aubergine amère (« diakhatou ») et de piment en production hypothéqués. Le technicien Amadou Danfakha souligne que 5 GIE de 100 membres ont pris des engagements à la banque. Le gouverneur Cheikh Kane a partagé avec les populations la compassion du chef de l’Etat Macky Sall, saluant la dignité et la croyance en Dieu dont ont fait montre les producteurs. Il a vivement déclaré que la solution est le barrage de Sambanaglou sur le fleuve Gambie dont l’Omvg a bouclé le financement à 65%. En attendant, il a demandé l’adhésion à la délocalisation des sites non ædificandi. Le plan d’urgence permettra la délocalisation et la réorganisation des parcelles en attendant la solution radicale du barrage de Sambagallou en permettant aux producteurs de s’éloigner du fleuve où les risques sont récurrents. Il a adhéré aux vœux des producteurs de Tambacounda d’atteindre l’autosuffisance de 50.000 tonnes en 2017. C’est pourquoi, il a demandé de prendre en compte les prévisions hydrologiques et l’assurance agricole. 

L'Union Européenne et la Communauté des pays de langue portugaise annoncent un soutien à la Guinée-Bissau

 L'Union européenne et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ont annoncé ce mercredi leur disponibilité à soutenir la Guinée-Bissau. Le représentant de l'UE, Victor Madeira dos Santos, a indiqué que son organisation va aider Bissau "à se repositionner dans la voie du développement", en contribuant à la mise en oeuvre de plusieurs réformes de services de l'Etat. Selon ce diplomate, les réformes seront concentrées principalement dans les secteurs définis par les autorités bissau-guinéennes, à savoir la justice, la défense et la sécurité, l'administration publique, la santé et l'éducation. M. dos Santos, qui sortait d'une première rencontre avec le tout nouveau gouvernement, a indiqué que l'Union européenne est en discussion préliminaire avec la Guinée-Bissau pour déterminer son aide. Evoquant la situation politique, il a déclaré que sa stabilité dépend d'"une grande détermination" pour faire avancer les programmes et les projets. Par ailleurs, le représentant la CPLP, Antonio Pedro Lopes, a annoncé que cette organisation soutiendra des actions de formation du personnel du gouvernement de la Guinée-Bissau dans le cadre des programmes de réforme. Il a fait cette déclaration après avoir été reçu par le Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Correia. Ce dernier avait, à l'occasion de son investiture, classé la formation professionnelle parmi les domaines d'intervention prioritaire de son gouvernement. Pedro Lopes a annoncé que la CPLP apportera également un soutien dans le domaine de la santé publique, en particulier pour les femmes et les enfants.

Bruxelles approuve les accords de pêche signés avec le Cap-Vert et la Guinée-Bissau

Le parlement européen vient d’approuver de nouveaux accords de pêches qui lieront Bruxelles à Praia et à Bissau. Selon les modalités de ces ententes qui avaient été conclues un an plus tôt, mais n’avaient pas été ratifiées jusque-là, 71 navires en provenance de l’Espagne, de la France et du Portugal pourront pêcher le thon et d’autres espèces de poissons dans les eaux des deux pays ouest-africains. Le Cap-Vert recevra 2,1 millions d’euros sur les quatre prochaines années. L’archipel bénéficiera également d’un soutien de la part de Bruxelles en ce qui concerne la surveillance des côtes et le développement d’une gestion durable des ressources halieutiques. De son côté, la Guinée-Bissau percevra annuellement 9,2 millions d’euros, rapporte Macauhub. Le média indique également que, sur ce montant, 3 millions d’euros seront destinés à accompagner le développement de la pêche dans le pays.

Un Mauritanien qui était détenu à Guantanamo libéré et ramené dans son pays

La prison militaire américaine de Guantanamo Les Etats-Unis ont annoncé jeudi le transfèrement en Mauritanie d'un ressortissant de ce pays africain, Ahmed Ould Abdel Aziz, qui était détenu dans la prison militaire de Guantanamo et qui, selon les autorités mauritaniennes, a été remis à sa famille et est désormais libre. "M. Ahmed Ould Abdel Aziz a été remis en liberté et a regagné sa famille ce (jeudi) matin, Dieu merci", a déclaré le ministère mauritanien de la Communication dans un communiqué diffusé jeudi après-midi à Nouakchott, où sa famille et une ONG de défense des droits de l'Homme ont confirmé à l'AFP son arrivée dans le pays. Cette libération est intervenue à la suite d'"efforts diplomatiques fournis par le gouvernement dans ce cadre", indique le texte, sans plus de détails. A la question de savoir s'il s'agissait d'une libération provisoire ou définitive de Ahmed Ould Abdel Aziz, une source officielle sollicitée par l'AFP a répondu: "Le gouvernement mauritanien ne retient aucune charge contre lui". Peu auparavant, dans un communiqué publié à Washington, le ministère américain de la Défense avait annoncé le transfèrement de M. Ould Abdel Aziz de Guantanamo vers son pays d'origine, sans plus de précisions sur le nouveau statut de l'ex-prisonnier. "Les Etats-Unis se sont coordonnés avec le gouvernement mauritanien pour s'assurer que ce transfèrement ait lieu conformément aux mesures de sécurité et de respect de la dignité humaine", a expliqué le Pentagone. Selon une fiche classée secret Défense mais révélée par Wikileaks, Ahmed Ould Abdel Aziz, 45 ans, avait prêté allégeance à Oussama ben Laden en 1999 et combattu en Afghanistan dans les rangs d'Al-Qaïda. Il était considéré comme d'une haute valeur potentielle sur le plan du renseignement, ayant approché des hauts cadres d'Al-Qaïda, même s'il n'a pas coopéré lors de ses interrogatoires. - Encore un Mauritanien à Guantanamo - Il était l'un des deux Mauritaniens détenus à Guantanamo, avec Mohamedou (bien Mohamedou) Ould Slahi, qui y demeure prisonnier depuis 13 ans. Selon le ministère mauritanien de la Communication, la Mauritanie poursuivra ses efforts "pour la remise en liberté de M. Mohamedou Ould Slahi", ainsi que pour la libération d'un Mauritanien enlevé en Syrie et dont la famille n'a pas de nouvelles depuis deux ans. Ce Mauritanien, Ishaq Ould El Mokhtar, est un journaliste. Selon sa famille et des organisations de la presse en Mauritanie, il était en Syrie dans le cadre de reportages pour Sky News Arabia (basée aux Emirats arabes unis) quand il a été enlevé, avec son chauffeur et son caméraman, en octobre 2013 par un groupe armé non identifié. M. Ahmed Ould Abdel Aziz est arrivé à Nouakchott mercredi soir, ont précisé à l'AFP sa soeur, Lalla Aïcha, et le président de l'Observatoire mauritanien des droits de l'Homme (OMDH), Abdallahi Ould Beyane, joints par téléphone. "Il vient d'être remis à ses parents à l'instant", a précisé Lalla Aïcha jeudi après-midi. Selon le président de l'OMDH, "un avion américain l'a déposé mercredi soir à Nouakchott". Base militaire américaine à Cuba transformée en prison après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Guantanamo abrite des suspects de terrorisme dont certains sont détenus depuis des années sans avoir été jugés ou inculpés. Fermer ce lieu de détention est une promesse de longue date effectuée par Barack Obama, qui peine à la concrétiser. L'administration américaine est en train de chercher un lieu sur le territoire des Etats-Unis pour transférer les détenus de Guantanamo avant de fermer le camp.

Guinée : La banlieue de Conakry « démilitarisée » à 4 jours du verdict de la Cour


 
Les forces de maintien d'ordre, fortement déployées dans les quartiers réputés chauds de Conakry, ont complètement disparu de leur zone de déploiement à moins de quatre jours de la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 11 octobre. 

 
Sauf changement de calendrier, les résultats définitifs du scrutin du 11 octobre seront proclamés par la cour constitutionnelle au plus tard le 2 novembre. 

En attendant cette annonce, Conakry a repris son train-train habituel dans tous les secteurs.
 
Les embouteillages monstres ont, par exemple, repris surtout aux heures de pointe, les magasins de commerce et autres boutiques sont ouverts même dans les quartiers réputés chauds, alors que l'administration assure les affaires courantes au relatif.
 
Faits nouveaux, les forces de maintien d'ordre déployées dans les quartiers chauds ou au niveau des carrefours stratégiques depuis la veille du scrutin ont complètement disparu.
 
Entre le carrefour Coza et le rond point de Bambeto,par exemple, où l'on dénombrait une dizaine de pick- up des gendarmes, ont totalement disparu. Aucun agent aujourd’hui.
 
Même au carrefour Bambeto où l'on trouvait toujours des policiers, il n'y a aucun agent.
 
Au marché Madina également, les activités commerciales ont timidement repris ces derniers jours. Il n’y a pas l'affluence habituelle, certes, mais des magasins sont ouverts.
 
Au centre-ville, Kaloum, enfin, la commune grouille de monde, partout l’on vaque à ses occupations. 

Opposition : pas de marche de contestation ce vendredi

Le porte-parole de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), Guy Romain Kinfouissia a, au nom de l’opposition radicale, démenti jeudi à Brazzaville à son domicile, l’information diffusée par Radio France Inter (RFI) selon laquelle le Frocad et l’IDC projetaient d’organiser une marche pacifique le vendredi 30 octobre sur toute l’étendue du territoire.
« Au regard des réactions d’angoisse auprès des populations et de nos militants nous avons voulu repréciser le message pour faire baisser la psychose qui est consécutive aux événements que nous avons connus depuis le 20 octobre 2015 », a déclaré, visage radieux, Guy Romain Kinfouissia à son domicile de Diata, à Brazzaville.
Il s’agit, selon lui, d’une précision essentielle pour éclairer les militants et la population congolaise que la marche dont il serait question et dont le point de chute à Brazzaville serait le siège de l’UPADS, est plutôt un moment de recueillement après les évènements malheureux du 20 octobre.
« Ce moment de recueillement et de prière est destiné à rendre hommage à nos morts tombés le 20 octobre dernier. Parce que le premier d’entre eux sera inhumé vendredi 30 à Brazzaville. Et avant le départ définitif d’un des nôtres, nous avons voulu associer tous nos militants pour nous recueillir autour d’un moment de prière pacifique sur des sites de nos partis afin que les familles éprouvées aient le réconfort que nous leur devons », précise-t-il.
Mercredi 28 octobre, dans une déclaration appelant à nouveau à la violence, et manipulée imprudemment par RFI, les responsables de l’Initiative pour la démocratie au Congo et le Front pour la restauration de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (IDC – FROCAD) ont annoncé une série d’actes susceptibles de mettre à mal la stabilité du pays. La déclaration de Guy Romain Kinfouissia le jeudi 30 octobre, devant un parterre de journalistes, laisse plutôt apercevoir une autre lecture. Certainement une remise en question.
« Voilà la précision que nous tenons à apporter à la population congolaise pour qu’elle cesse, dans la psychose, les agacements que nous avons observés, et que ce vendredi ne soit pas une journée fériée. Que chacun vienne se recueillir avec  nous et qu'après cela il vaque à ses occupations », conclut Guy Romain Kinfouissia.

An I de l’insurrection : A quand la réhabilitation des édifices publics de Bobo-Dioulasso ?

Bobo-Dioulasso, à l’instar des autres villes du Burkina n’est pas restée en marge de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Un an après, la ville porte toujours les cicatrices d’une lutte contre un régime qui aura duré 27 ans. Le palais de justice, la mairie centrale, et le monument Blaise-Kadhafi constituent les symboles de la révolte dans la ville de Sya. Pour ces édifices publics saccagés, pillés, incendiés et déboulonnés pour certains, rien n’est pour l’instant fait en vue de leur réhabilitation.


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An I de l’insurrection : A quand la réhabilitation des édifices publics de Bobo-Dioulasso ?Ce jeudi 30 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso, à 365 km de l’Assemblée nationale où devait avoir lieu le vote devant aboutir à la tenue du referendum, les populations de la ville de Sya ont été plus que jamais déterminées pour l’empêcher. Depuis le 28 octobre déjà, elles avaient répondu à l’appel à la désobéissance civile des partis de l’opposition. Barricades des différentes artères de la ville, fermeture de tous les commerces… en somme, l’activité économique était tout simplement au ralenti. Réunis autour du mouvement Le Balai citoyen, des jeunes d’autres mouvements sillonnaient la cité pour appeler à la mobilisation contre le régime dictatorial de Blaise Compaoré. Dès le 29 octobre, la gendarmerie procédait à des arrestations. L’idée d’incendier les édifices publics est-il parti de là ? Mystère et boule de gomme. En tous les cas, avant leur libération le jeudi 30 octobre, des manifestants s’en étaient déjà pris au domicile de l’ancien maire Salia Sanou. D’anciens caciques du régime, les sept maires d’arrondissements de même que des députés, beaucoup verront leurs domiciles incendiés par la suite.

En termes de croissance économique, le Sénégal est à la traîne en Afrique de l’Ouest

En termes de croissance économique, le Sénégal est à la traîne en Afrique de l’Ouest
 
 
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai suivi ces derniers jours les sorties du Ministre de l’économie et des finances pour démentir la situation économique du Sénégal au regard de son classement parmi les 25 pays les plus pauvres de la planète, un classement fondé sur le PIB par habitant en dollars courant calculé par le FMI.
Ce que je trouve regrettable dans cette sortie et dans le démenti additionnel du FMI, c’est d’essayer de comparer les chiffres du Sénégal à ceux de l’Afrique dans sa globalité en omettant expressément de parler de l’Afrique de l’Ouest où le Sénégal est largement en dessous de la moyenne, en termes de croissance économique. Également, le pays est en dessous la moyenne de l’Afrique subsaharienne, comme je vais l’illustrer avec le tableau suivant issu des chiffres de Perspectives économiques régulièrement publiés par la BAD en collaboration avec d’autres institutions comme l’OCDE et le PNUD.

Comme on peut le constater sur ce tableau, il est vrai que le Sénégal sera légèrement au-dessus de la moyenne africaine de 2015, mais il est largement en dessous de la moyenne Ouest-africaine de 2011 à 2016. En 2015, avec un taux de croissance économique de 4,6%, les pays qui seront dépassés par le Sénégal sont : la Sierra Léone (-2,5%), la Guinée Conakry (0,9%), le Cap Vert (3,1%), le Libéria (3,8%), la Guinée Bissau (3,9%) et la Gambie (4,2%). À l’exception de la Gambie et du Cap Vert, les pays devancés par le Sénégal sont ceux affectés par l’épidémie Ébola ou par une crise institutionnelle.
Également pour 2016, les seuls pays qui seront dépassés par le Sénégal (avec un taux de croissance de 5%) sont : la Sierra Leone (2,8%), le Cap vert (3,6%), la Guinée Bissau (3,7%) et la Guinée Conakry (4,3%). Par ailleurs, comme les prévisions du FMI l’indiquent, à l’horizon 2017, le taux de croissance le plus probable du Sénégal tournerait autour de 5%, contrairement au taux de 7% du PSE qui serait trop optimiste.
Je tenais à apporter cet éclairage pour dénoncer les multiples déclarations complaisantes du gouvernement qui essaie de montrer obstinément qu’il fait bonne figure en Afrique (avec un taux de comparaison à la grandeur du continent) alors que le pays est en traîne dans la sous-région Ouest-africaine et en Afrique subsaharienne. Même si le ratio du PIB par habitant est imparfait pour bien estimer le niveau de bien-être, le classement du Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres de la planète est le résultat de sa piètre performance économique au courant de ces dernières années comparativement à la zone de l’Afrique de l’Ouest qui connaît une dynamique de croissance importante.
Ibrahima Gassama
Économiste du développement durable au Gouvernement du Québec

Déclaration de l’opposition démocratique et républicaine sur la menace que le Président de la république et son gouvernement font peser sur la liberté d’expression des Maliens

L'Honorable Soumaila cissé : Chef de file de l'opposition malienne
L’Honorable Soumaila cissé : Chef de file de l’opposition malienne
Le Président de la république du Mali a été invité à effectuer une visite d’Etat en France par le Président de la république française Monsieur François Hollande, témoignant ainsi l’engagement français dans l’accompagnement de notre pays vers la sortie de crise.
Cette visite qui a honoré notre pays a été malheureusement ternie par la sortie du président de la république Ibrahim Boubacar Keita qui s’est livré à une attaque personnelle, de façon gratuite, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M.Tiébilé Dramé, président du PARENA, parti politique membre de l’opposition démocratique et républicaine.
Dans un communiqué insipide, le Gouvernement de Monsieur Modibo Keita a continué à alimenter les invectives et proférer des menaces sur les libertés démocratiques, conduisant ainsi l’opinion nationale dans une polémique stérile et inopportune.
Le collectif des partis de l’opposition démocratique et républicaine :
➢ condamne fermement le comportement du Président de la république et de son Gouvernement,
➢ considère que les injures de personnalités politiques sont indignes de la fonction présidentielle,
➢ considère que les termes du Communiqué du Gouvernement sont inacceptables en tant qu’ils constituent une remise en cause des libertés publiques et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays.
➢ tient le président de la République et le Gouvernement pour responsables de la détérioration du climat politique du pays.
En outre, l’opposition démocratique et républicaine refuse de se laisser distraire et continue d’exiger du Gouvernement :
• de faire la lumière sur la tragédie de Mina,
• de prendre des dispositions appropriées en vue d’organiser la solidarité nationale autour des familles endeuillées plutôt que de conduire le pays dans une polémique stérile.
L’opposition réaffirme sa détermination, toute sa détermination, a combattre les prédateurs et à défendre les libertés, toutes les libertés des Maliens au nombre desquelles la liberté d’expression et d’opinion acquise de haute lutte dans notre pays au prix de centaines de morts.
Dans cette perspective elle organise dès samedi 31 octobre 2015 une conférence de presse et lance un appel à l’ensemble des forces patriotiques et démocratiques du Mali à se mobiliser pour la défense de la constitution.
Bamako, le 29 Octobre 2015
Pour les partis de l’Opposition
Le Chef de File de l’Opposition
Honorable Soumaila Cissé
Président de l’URD

jeudi 29 octobre 2015

La Guinée Bissau veut s’inspirer du Gabon pour la consolidation de la paix

Le président de l’Assemblée nationale de Guinée Bissau, Cipriano Cassama Le président de l’Assemblée nationale de Guinée Bissau, Cipriano Cassama a exprimé mercredi à Libreville, la volonté de son pays de bénéficier de l’expérience gabonaise dans la consolidation de paix en Guinée Bissau, un pays où sévit depuis plus d’une décennie des crises constitutionnelles répétitives. « La Guinée Bissau est venue auprès du Gabon pour s’inspirer de son expérience et voire ce qui est possible d’être appliqué par notre parlement pour consolider la paix toujours fragile. J’ai également saisi l’occasion pour faire une présentation de la situation politique de notre pays », a déclaré M. Cassama à l’issue de l’audience que lui a accordé le ministre gabonais chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles, Léon N’zouba. Arrivé lundi dernier le président de l’Assemblée nationale de Guinée Bissau a rencontré son homologue gabonais, Guy Nzouba. Le séjour M. Cassama intervient un an après celui du ministre d’Etat, conseiller spécial du président bissau-guinéen Jean Jos, en juin 2014. Il avait été reçu par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo.

Le Cap-Vert et la Chine renforcent leur coopération dans le domaine de la santé

Le Cap-Vert et la Chine vont signer dans les prochains jours un accord pour renforcer leur coopération dans le domaine de la santé, a appris Xinhua de source officielle. L'accord, qui devrait être signé au Cap en Afrique du Sud en marge du deuxième Forum ministériel sino-africain de développement de la santé, prévu du 4 au 7 octobre, permettra d'affecter à l'hôpital Agostinho Neto de Praia plusieurs spécialistes chinois en gynécologie-obstétrique, selon la source officielle. Avant son départ pour l'Afrique du Sud, la ministre cap-verdienne Cristina Fontes Lima a indiqué à la presse que le Cap-Vert a besoin de gynécologues pour assurer les consultations à l'hôpital de Praia en attendant la formation de ses propres spécialistes. Le Cap-Vert et la Chine devrait aussi signer un accord portant sur les phases suivantes de la coopération en tenant compte du fait que le Cap-Vert souhaite que la Chine continue à investir dans l'hôpital Agostinho Neto, où se concentre son aide. Le deuxième Forum ministériel sino-africain de développement de la santé se déroulera sous le thème "Promouvoir la disponibilité des services de santé en Afrique et améliorer la coopération au niveau de la santé publique entre la Chine et l'Afrique après Ébola".

Montée des eaux du fleuve Gambie : plusieurs ha de rizières et de bananeraies dévastés

Le fleuve Gambie est sorti de son lit après les pluies tombées ces dernières 48 heures.La situation actuelle dans les périmètres rizicoles et les plantations de banane dans la zone de Missira est catastrophique. A cause de la montée des eaux du fleuve Gambie, plusieurs ha de rizières et de bananeraies sont envahis par les eaux, occasionnant d’importantes pertes. Les riziculteurs en ont payé le plus lourd tribut. La bonne pluviométrie notée cette année ne fera pas que des heureux dans le monde rural. Dans la zone de Missira, localité située au Sud de Tambacounda, zone de culture de banane et de riz par excellence, les riziculteurs ne rient pas. Ils ont perdu tous leurs champs du fait de la montée des eaux du fleuve Gambie. «Dans cette zone de culture de banane et de riz, rien n’y sera récolté cette année», râle Amadou Barro Watt, président de la fédération des riziculteurs de la région. «Nous avons tout ou presque perdu dans ces inondations. Les riziculteurs sont déboussolés et meurtris dans leur chair», témoigne Barro Watt. Il dit : «Même si chez les producteurs de bananes l’on déplore l’importance des pertes dans ces inondations, nous avons subi le plus lourd tribut, car ayant perdu le plus de superficies emblavées et sinistrées à plus de 80%.» Il détaille, la voix étreinte d’émotion et les yeux larmoyants : «Dans la zone de Dialico, sur les 8 hectares de riz cultivés par les populations, aucune parcelle n’a échappé à la furie des eaux. Tout a été dévasté dans ce patelin où les populations ne vivent que de l’agriculture et des revenus qu’elle leur procure.» Dans le Gouloumbou, plusieurs sites ont été affectés par la montée des eaux. Le Gie de Keniékéniéba qui a emblavé 13 hectares de riz a vu tous les 10 ha détruits par les eaux. Pour le Gie Kawral, ses membres sont les plus sinistrés dans cette zone. La totalité de leur superficie emblavée, 16 ha, est dévastée par les eaux qui n’ont rien laissé sur leur passage. Par conséquent, si des secours d’urgence ne leur sont pas apportés, ils risquent de connaître une grande famine, car n’ayant plus d’espoir et de sources de revenus. Le Gie des producteurs de riz de Gouloumbou centre est le moins touché, car seuls 6 ha sur les 20 emblavés sont touchés par les inondations. Seuls l’appui et le soutien de la puissance publique pourraient nous tirer d’affaire, laisse entendre le président des riziculteurs qui en appelle de toutes ses forces à une aide de l’Etat. «Nous risquons de passer une difficile saison sèche si l’Etat ne nous vient pas en aide et si aussi il n’éponge pas nos dettes contractées dans les banques et autres structures de microfinance», plaide M. Watt. Des milliers de pieds de bananier détruits La montée des eaux n’a pas épargné les bananeraies. Selon Idy Bâ, secrétaire général de l’union zonale de Koar, d’énormes pertes sont notées dans ce patelin. Dans les six périmètres existants, les cinq ont subi des inondations. Il précise : «Dans le périmètre de Aguène et Diambogne, nom tiré du bateau casamançais, 2 000 pieds de banane y sont perdus. A Goorgorlu, un autre champ, 1 840 pieds sont perdus, à Koar 3, 5 400 pieds, à Koar 2, 464 pieds, à Koar 1, 8 712 pieds détruits ont été recensés.» Mamadou Omar Sall, le plus gros producteur de banane de la région, lui, affirme avoir perdu plusieurs dizaines d’hectares à Labaya, zone où il exploite la banane. Dans le Wassadou aussi, ce sont des dizaines d’hectares qui sont aussi dévastés par les eaux, entre autres localités visitées par la délégation du gouverneur. A en croire toujours Mamadou Omar Sall, les pertes sont énormes et chiffrées à plusieurs centaines de millions, quand on sait qu’une seule tonne de banane coûte 180 mille francs au moment où ce sont des centaines de tonnes qui sont détruites par les eaux. Un seul hectare peut produire en moyenne jusqu’à 12 tonnes par année. Imaginez les dizaines d’hectares dévastés par les eaux, c’est navrant, fulmine le grand producteur de banane. «C’est la raison pour laquelle nous lançons un appel à l’Etat pour un secours d’urgence aux producteurs de riz et de banane sans quoi, il faut s’attendre au pire dans cette contrée», avertit-il. Le gouverneur de la région, lors de la tournée dans les champs, s’est dit atterré de la situation. Les superficies emblavées sont totalement détruites et la situation très catastrophique. Cheikh Kane Niane a toutefois exhorté les producteurs à se rapprocher des services techniques et à s’approprier de leurs conseils. «Il faut savoir écouter les conseils des services pour échapper aux inondations», conseille le chef de l’exécutif régional. A son avis, seule la construction d’un barrage pourrait permettre d’éviter la montée des eaux du fleuve Gambie qui à chaque fois cause de gros dégâts aux producteurs.

Dialogue : Ould Mohamed Lagdhaf demande à rencontrer le FNDU

L'ex Premier ministre Dr. Moulaye Ould Mohamed Laghdaf A en croire une source digne de foi, le monsieur dialogue du pouvoir, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdahaf a exprimé, lundi dernier, son désir de rencontrer le président du FNDU. Pour quelle raison ? Mystère pour le moment. Selon un responsable d’un parti de l’opposition, joint par le Calame, le président du forum s’est mis à consulter les différents pôles de la coaltion. En tous les cas, cette demande de rendez-vous intervient au lendemain de la prise de fonction du nouveau président du forum, Me Ahmed Salem Ould Bouheibeny dont la sortie a été bien accueillie par les parties de la majorité présidentielle. Le président du forum demandait au pouvoir de « prouver sa bonne foi » pour dialoguer. La demande intervient également au moment où les mauritaniens s’interrogent sur la tenue ou non du dialogue que le pouvoir s’apprête à tenir sans l’opposition. Il s’y ajoute également des démarches entreprises par la CUPAD pour rapprocher les deux camps. S’achemine-t-on vers la décrispation ou vers une nième manœuvre du pouvoir dont certains responsables se disent désormais disposés à nouer un dialogue inclusif, franc et sincère avec l’opposition, ce qui de l’avis de l’opposition passe par des « mesures de confiance », qu’elle réclame. Alors, certains lobbies qui se battent au sommet de l’État laisseront-il le président Aziz réussir à pacifier l’arène politique en tension depuis son arrivée au pouvoir .

Obama salue le leadership du président Macky Sall dans la résolution rapide de la crise au Burkina Faso

Obama salue le leadership du président Macky Sall dans la résolution rapide de la crise au Burkina Faso
 
 
Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué le leadership du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, dans la réponse rapide apportée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans les récents troubles au Burkina Faso, consécutifs au renversement du président et du gouvernement de transition, le 17 septembre dernier.
Dans une lettre qu’il a adressée au président Sall et dont copie a été reçue à l’APS par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Sénégal à Washington, Babacar Diagne, le président Obama souligne que la promptitude avec laquelle la CEDEAO a condamné les événements a ’’permis de réunir les deux parties autour d’une table et de restaurer le gouvernement de transition’’.
Barack Obama ajoute que les pays de la CEDEAO ont envoyé ’’un message fort’’ lors du déplacement de ses leaders à Ouagadougou, le 23 septembre, pour se retrouver avec le peuple burkinabé à l’occasion de la restauration des autorités civiles de la transition.
Pour le président américain, tout cela souligne ’’l’importance du leadership régional’’ dans le respect des principes démocratiques et la défense des droits des peuples à choisir leurs gouvernements.
Il a prié pour que ce leadership continue de s’affirmer pour notamment le triomphe de la démocratie et la résolution des conflits.

29 Octobre 2014 : Le dernier conseil des ministres de Blaise Compaoré

Nous sommes le mercredi 29 octobre 2014. C’est le conseil des ministres. Très attendu par les Burkinabè qui espéraient « une importante décision » après la marche historique de la veille. Ce fut plutôt un conseil des ministres « normal ». C’était également le dernier d’une pléiade de conseils de ministres présidés par le futur ancien président du Faso Blaise Compaoré.


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29 Octobre 2014 : Le dernier conseil des ministres de Blaise Compaoré« Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 29 octobre 2014,
en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn,
sous la présidence de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE,
Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour… ». Le moins que l’on puisse dire c’est que la délibération du Conseil de ministre du jour, n’a pas répondu à la préoccupation de l’heure.
La veille, le 28 octobre 2014, c’était du jamais vu dans les rues de la capitale. Toutes les marches organisées par l’opposition politique étaient jusque-là qualifiées d’historiques. Mais c’est bien celle du 28 qui méritait le qualificatif. Plus d’un million de personnes dans la rue, selon les organisateurs. Les commerces sont fermés, les services « paralysés », c’est « déjà un succès », avait noté le premier responsable de l’opposition politique, Zéphirin Diabré dans son allocution.
Espérant donc que la manifestation « historique » du 28 ferait reculer le gouvernement, les Burkinabè attendaient « une grande décision » à l’issue du conseil des ministres du 29. Le gouvernement a plutôt choisi de fermer les yeux. Comme si le pays se trouvait dans un contexte normal, le gouvernement s’est réuni a « délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger ».
Pourtant la clameur de la rue était à son paroxysme. C’était le cas sur toute l’étendue du territoire. Dans la soirée du 28 octobre 2014, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement dans un communiqué se contentait de dire que ces manifestations illustraient sans aucun doute la vitalité de notre démocratie, sans oublier de condamner les dérapages constatés à Ouagadougou et appelant à la « responsabilité et à la retenue ».
Le conseil des ministres « creux » publié sur lefaso.net, a inspiré un lecteur qui réagissant en premier a parié que c’était le dernier conseil des ministres de Blaise Compaoré. S’il avait misé, il aurait gagné gros. Puisque c’était effectivement le dernier conseil des ministres de Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir. Pour Luc Adolphe Tiao et son gouvernement également, c’en était la fin.
Le jour du conseil des ministres, et après les partis politiques, ce sont les syndicats qui montaient au créneau pour exiger « une école démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple ». Mais en filigrane, l’ombre de l’actualité a plané sur le meeting. En filigrane, la mobilisation moins importante que la veille visait aussi à lancer un avertissement à Blaise Compaoré.
Le conseil des ministres du 29, comme un entêtement, restait aphone aux cris du 28. Le lendemain du conseil des ministres, c’était le début d’une fin en 48h.

Référendum constitutionnel : l’ACAP commente le plébiscite du Oui

Dans une déclaration publiée le 28 octobre au lendemain de la publication des résultats du scrutin du 25 octobre, l’Association congolaise d’amitié entre les peuples (ACAP), a indiqué que les conclusions de la rencontre « historique » de Sibiti ont donné leur verdict de 92, 28% de Oui et 72% de taux de participation
« Le peuple congolais majoritaire, débout comme un seul homme a répondu massivement Oui au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Quand la paix et la majorité se prononcent, tout va pour le mieux. Le président Denis Sassou N’Guesso, apôtre de la paix, a fait conforter par le peuple lui-même le Chemin d’avenir peu avant la fin de son mandat, période au cours de laquelle la République du Congo s’est reconfirmée », souligne la déclaration.
L’ACAP que préside Vital Balla a, enfin, indiqué  que les Africains « dignes de leur histoire antique » auront un droit de regard sur la Constitution du 25 octobre 2015.

PRESIDENTIELLE : Quand Papa Koly s’en prend aux observateurs internationaux

Le candidat du Parti des Générations pour la réconciliation, l’union et la prospérité (GRUP), El hadj Papa Koly Kourouma, a porté un doigt accusateur sur les observateurs internationaux venus surveiller le scrutin présidentiel du 11 octobre dernier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée cette semaine à son domicile privé sis à Kaporo dans la commune de Ratoma.
D’entrée de jeu, le ministre conseiller à la présidence du Pr Alpha Condé a indiqué que si cela ne tenait qu’à lui, il n’y aurait eu aucun observateur international ici pour superviser ces élections.  ‘’ Ces gens font partie du système que nous sommes en train de combattre. Est-ce que même une seule fois, on a demandé à des Guinéens d’aller superviser des élections qui se passent chez eux ?’’, a-t-il déclaré. 
Donc pour lui, Le Ministère de l'administration du territoire devrait à lui seul être en mesure d'organiser des élections nationales, sans qu'on ne fasse appel à une CENI politique. On doit apprendre à faire confiance à nos institutions, conclut-il.

Compte rendu du conseil des ministres du 28 octobre 2015


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Compte rendu du conseil des ministres du 28 octobre 2015
Le Conseil des Ministres s'est réuni en session ordinaire, le mercredi 28 octobre 2015, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Premier ministre, Monsieur Modibo KEÏTA.
Après examen des points inscrits à l'ordre du jour, le Conseil a adopté :
- des projets de textes ;
- entendu une communication;
- et procédé à des nominations.
AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES :
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES :
Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :
1. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au Contrat n°1002/DGMP-2009 relatif à la maîtrise d’œuvre du Projet d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement de 18 communes de la Région de Mopti :
L’Avenant n°1 au Contrat n°1002/DGMP-2009 relatif à la maîtrise d’œuvre du Projet d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement de 18 communes de la Région de Mopti est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement de bureaux ANTEA/BREESS/GAUFF pour un délai d’exécution de 09 mois et un montant de 255 millions 434 mille 37 francs CFA HTT, soit 29,97% environ du montant du contrat de base.
Il vise à prendre en charge les prestations supplémentaires réalisées en 2011 ainsi que le remboursement des frais engendrés par l’interruption des activités du consultant à cause des évènements de mars 2012 et de ceux liés à la réalisation de l’état des lieux et à l’actualisation du Projet.
Il permet d’adapter la formule de révision des prix àla durée du projet qui est d’environ de 5 ans.
Il prolonge la durée de la mission confiée à l’Ingénieur-conseil de 36 à 45 mois.
Le financement de l’Avenant est entièrement pris en charge par l’Agence Française de Développement.
2. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 dans le cadre de l’exécution du Marché n°0348/DGMP-DSP 2011 relatif à l’achèvement de la mise en œuvre du réseau multiservices (téléphone, informatique, vidéo et sécurité) pour la Cité Administrative de Bamako :
L’Avenant n°1 au Marché n°0348/DGMP-DSP 2011 relatif à l’achèvement de la mise en œuvre du réseau multiservices pour la Cité Administrative de Bamako est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises CFAO Technologies/CB/Net Works pour un délai d’exécution de trois (03) mois et un montant de 801 millions 724 mille 16 francs CFA hors taxes.
Il vise à renforcer l’exécution de certaines composantes du marché initial, notamment :
- le remplacement des détecteurs de fumée par des détecteurs de flamme ;
- le remplacement des câbles d’énergie primaires coupés ;
- l’installation d’un PC de crise au 4ème étage de la Primature et sa dotation en onduleur ;
- la sécurisation du trafic par l’acquisition de bande passante internet auprès des sociétés de télécommunication ;
- la mise à la disposition de l’entreprise de salles appropriées pour l’installation des équipements stockés au niveau de la Cité Administrative ;
- le renforcement de la climatisation au niveau des locaux techniques pour sécuriser les différents équipements ;
- l’archivage et la sauvegarde des sessions de vidéoconférence.
La réalisation des travaux complémentaires permettra d’adapter le réseau multiservices (téléphone, informatique, vidéo et sécurité) de la Cité Administrative à l’évolution des besoins et du contexte.
Le financement de l’Avenant est assuré par le Budget National sur les exercices 2015 et 2016.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE :
- Chef de Cabinet :
Monsieur Moussa BARRY, Ingénieur des Eaux et Forêts
- Chargés de mission :
Monsieur AlhassaneHouzeimata, Journaliste
Madame Abiba BAMBA, Maîtrise en Sociologie
- Gouverneur de Région de Kayes :
Monsieur Babahamane A. MAIGA, Administrateur civil
- Gouverneur de Région de Koulikoro :
Monsieur Sékou COULIBALY, Administrateur civil
- Gouverneur de Région de Sikasso :
Monsieur Bougouzanga COULIBALY, Ingénieur (Lieutenant-colonel) des Eaux et Forêts
- Gouverneur de Région de Ségou :
Monsieur Georges TOGO, Administrateur civil
- Gouverneur de Région de Gao :
Monsieur Seydou TRAORE, Administrateur civil
- Inspecteurs à l’Inspection de l’Intérieur :
Monsieur Mahamadou DIABY, Administrateur civil
Monsieur Thierno Boubacar CISSE, Ingénieur d’Agriculture
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE ET DE L’INTÉGRATION AFRICAINE:
- Secrétaire Général :
Monsieur Mohamed Dramane ASKIA, Conseiller des Affaires Etrangères
- Conseillers techniques :
Monsieur Mohamed T.F MAÏGA, Conseiller des Affaires Etrangères
Monsieur Nouhoum Mahamane HAÏDARA, Conseiller des Affaires Etrangères
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION :
- Conseiller technique :
Madame MARIKO Assa SIMBARA, Ingénieur en Informatique
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA PROTECTION CIVILE :
- Chargé de mission :
Monsieur Amadou Mahamane SANGHO, Journaliste-Réalisateur
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE :
- Chef de Cabinet :
Monsieur Amadou Abdou ALPHA, Professeur Principal de l’Enseignement secondaire
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DE L’HYGIÈNE PUBLIQUE :
- Chargé de mission :
Monsieur Ibrahim Famakan COULIBALY, Journaliste-Réalisateur
- Inspecteur à l’Inspection de la Santé :
Monsieur Sidi SIDIBE, Médecin
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION :
- Chargés de mission :
Monsieur Madani GUINDO, Ingénieur des Constructions civiles
Madame Maryam EL MOCTAR, Journaliste Communicatrice
- Directeur des Finances et du Matériel :
Monsieur Sadou Mahamadou DIALLO, Inspecteur des Services économiques
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT ET DU SECTEUR PRIVÉ :
- Conseiller technique :
Monsieur Aboubacar GUISSE, Magistrat
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME :
- Directeur national du Tourisme et de l’Hôtellerie :
Monsieur Sidy KEITA, Administrateur du Tourisme
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ECRITES :
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’EQUIPEMENT, DU TRANSPORT ET DU DESENCLAVEMENT :
Le Conseil des Ministres a entendu une communication écrite relative à la politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) et son plan d’actions 2015-2019.
Le secteur des transports a connu la mise en œuvre de quatre plans quinquennaux entre 1960 et 1980 et d’un Plan de transport couvrant la période allant de 1980 à 1994.
L’adoption d’une Déclaration de politique générale dans le secteur des transports, le 2 novembre 1993, a permis l’élaboration et la mise en œuvre de projets sectoriels dans le domaine des transports dont les projets sectoriels des transports 1 et 2 et le Projet d’Amélioration des Corridors de Transport.
La mise en œuvre de ces différents plans et projets a permis notamment le renforcement du réseau routier aménagé du Mali, la construction de plusieurs aéroports, l’aménagement de biefs navigables, la construction d’entrepôts dans les principaux ports de transit, la construction de terminaux à containers à proximité de Bamako ainsi que la construction d’une ligne à écartement métrique unique reliant Dakar à Bamako.
L’adoption de la présente Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) vise notamment à consolider les acquis, à faire contribuer davantage le secteur des transports à la croissance économique et à créer un environnement juridique et institutionnel propice à l’investissement et à une gestion performante du secteur des transports.
Elle permettra également d’assurer l’articulation entre les différentes politiques et stratégies de développement et contribuera au renforcement des capacités afin de mieux répondre aux besoins d’aménagement du territoire.
La Politique nationale examinée s’articule autour des axes stratégiques ci-après :
- le renforcement de la capacité institutionnelle et humaine de l’administration et des autres acteurs;
- l’entretien et la réhabilitation des infrastructures et équipements existants ;
- la poursuite du désenclavement intérieur et extérieur par la construction de nouvelles infrastructures de qualité ;
- le développement et la promotion du transport rural ;
- le renforcement du mécanisme de financement de l’entretien routier ;
- le développement du transport multimodal et l’amélioration de la performance des activités de transport ;
- la promotion de la sécurité et de la sûreté des transports ;
- la promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication au niveau du secteur des transports.
Sa mise en œuvre permettra la réalisation de 5000 km de routes revêtues et la construction de sept (7) ponts, de trois (3) ports secs et de treize (13) gares routières ainsi que l’aménagement d’un port fluvial et de six (6) quais fluviaux.
Elle permettra également la construction d’une aérogare à Kidal et à Taoudenit, la réhabilitation de l’aérogare de Gao et de Tombouctou et l’extension des aérogares de Bamako et de Sikasso.
La Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement est assortie d’un Plan d’actions 2015-2019 dont le coût est évalué à 3 856 milliards 435 millions de francs CFA.
Le financement sera assuré par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé.
Bamako, le 28 octobre 2015
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Madame Diakité Fatoumata N’DIAYE
Commandeur de l’Ordre national

mardi 27 octobre 2015

Inondation le long du fleuve Gambie : plus de 150 ha de plantations et cultures détruits

Une bananeraie inondée par les eaux diluviennes. La crue du fleuve Gambie a emporté 80 ha de banane, 50 ha de riz et 28 ha de produits horticoles à la ferme Anida (Agence nationale pour l’insertion et le développement agricole). Le gouverneur Cheikh Kane Niane, à la tête d’une délégation d’élus, de producteurs et de techniciens, a lancé un vibrant appel à l’adhésion au plan d’urgence pour la délocalisation, à l’assurance agricole et aux prévisions des services hydrologiques. A Wassadou dépôt, le fleuve Nierikho s’est répandu sur la terre menaçant les 200 ha de culture de niébé, arachide, mil, maïs et coton, souligne Manson Keita, le président du Gie Tilo tilo. Youssouf Diaw dit avoir perdu 5 ha sur ses 15 ha de terres emblavées. A Laboya, le périmètre du président du collectif régional des producteurs de banane, Mamadou Omar Sall dit avoir perdu 22,5 ha sur la centaine mise en valeur. «Cette année, c’est le trop plein d’eau», remarque-t-il. Il se souvient des inondations de 2003 où 500 tonnes de banane sont parties. «Le Premier ministre d’alors Macky Sall avait fait le déplacement et le gouvernement avait épongé les 530 millions de FCfa que les producteurs devaient aux banques». Pour Issa Mbengue, président de l’association des producteurs de la vallée de Gambie, la forte demande reste d’autres pistes de production, l’arrêt des importations au moment des productions comme c’est le cas pour l’oignon et le riz. L’Association des producteurs de la vallée qui produit la banane conventionnelle et bio va commencer l’exportation du produit au mois de novembre, souligne Issa Mbengue. Il a fortement demandé à l’Etat de subventionner le carburant et les intrants et aider à renouveler les plantes vieillissantes. La solution du barrage de Sambanaglou Baro Watt, président régional des riziculteurs, a demandé l’aménagement des lieux de production pour rendre possible la culture de contre-saison du riz. Pour ce dernier, 50 ha de riz sont sous les eaux et détruits à Gouloumbou. Pour sa part, Cheikh Sidy Cissokho, le chef d’agence régional de l’assurance agricole et de la compagnie d’assurance agricole, a dit que l’Etat a mis en place ce partenariat public-privé avec 35% de ses actions pour faire face à ces calamités. Dans cette zone, seule la localité de Koar peut prétendre à être dédommagée car ayant assuré ses plantations. Même la ferme de l’Anida, une agence mise en place par l’Etat à Nétéboulou, n’est pas assurée. Cette ferme agricole de l’Etat a vu ses 28 ha sur 60 ha de gombo, d’aubergine amère (« diakhatou ») et de piment en production hypothéqués. Le technicien Amadou Danfakha souligne que 5 GIE de 100 membres ont pris des engagements à la banque. Le gouverneur Cheikh Kane a partagé avec les populations la compassion du chef de l’Etat Macky Sall, saluant la dignité et la croyance en Dieu dont ont fait montre les producteurs. Il a vivement déclaré que la solution est le barrage de Sambanaglou sur le fleuve Gambie dont l’Omvg a bouclé le financement à 65%. En attendant, il a demandé l’adhésion à la délocalisation des sites non ædificandi. Le plan d’urgence permettra la délocalisation et la réorganisation des parcelles en attendant la solution radicale du barrage de Sambagallou en permettant aux producteurs de s’éloigner du fleuve où les risques sont récurrents. Il a adhéré aux vœux des producteurs de Tambacounda d’atteindre l’autosuffisance de 50.000 tonnes en 2017. C’est pourquoi, il a demandé de prendre en compte les prévisions hydrologiques et l’assurance agricole.

SOMMET INDE-AFRIQUE : Alpha Condé présent

Alors que la Cour constitutionnelle s’affaire à décortiquer les dossiers des plaintes déposées par les partis politiques qui étaient en lice, lors la présidentielle d’octobre dernier, pour des supposées irrégularités qui auraient entaché le scrutin, pour éventuellement entériner ou invalider les résultats provisoires donnés par la commission électorale nationale indépendante, le président guinéen Alpha Condé s’est envolé pour représenter la Guinée au troisième sommet Inde-Afrique, qui a démarré le lundi 26 octobre à New Delhi dans la capitale indienne, avec escale parisienne.
Ce sommet qui va se dérouler sur quatre jours, jusqu’au 29 octobre, réuni déjà plus de quarante chef d’Etats  africains. L’Inde n’a voulu exclure aucun pays à ce sommet puisque la totalité des chefs d’États et de gouvernements du continent ont été conviés. Ce sommet est d’une importance considérable pour l’économie du sous-continent indien, en termes de repositionnement sur le marché africain en plein essor, par rapport à des puissances régionales comme la Chine, grandement implantée sur la quasi-totalité du continent.
Contrairement aux sommets précédents, celui de cette année  est un succès pour la diplomatie indienne, en termes de mobilisation, qui est parvenue à rassembler  autant d’hommes d’Etats pour des enjeux économiques et  géostratégiques essentiels. Outre la portée économique de cette rencontre d’échanges et de coopération, avec cette volonté de l’Inde de passer à l’offensive sur le marché africain, en permettant à  son industrie de s’approvisionner suffisamment en matières premières, et à ses entreprises d’y trouver des débouchés ; le sous-continent indien a également en ligne de mire,  de consolider ses relations avec l’Afrique sur laquelle, il compte s’appuyer pour matérialiser son influence sur la scène internationale  en convoitant une place au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.
La Guinée pourrait éventuellement tirer son épingle du jeu lors de ce sommet, si son dossier est défendu avec tact et avec une vision d’une Afrique dynamique et  productrice qui prennent en compte les enjeux existentiels et de prospérités des populations guinéennes. Ce sommet est une grande opportunité pour la Guinée, dans la mesure où le marché industriel guinéen, qui est maillon essentiel de l’émergence socioéconomique, demeure presque vierge,  comparé à certains pays de la sous-région et du continent aux mêmes potentiels économiques.

Cap-Vert : un complexe éducatif financé par la Chine reçoit ses premiers élèves

Des élèves au Cap VertPRAIA, (Xinhua) -- Le complexe éducatif de Santa Maria, sur l'île de Sal au Cap-Vert, financé par la Chine à hauteur de 15 millions de dollars, a ouvert ses portes lundi pour recevoir ses premières élèves. L'infrastructure, qui n'a pas encore été officiellement inaugurée, a été construite en trois ans. Elle a la capacité de recevoir 1.800 élèves de l'enseignement primaire et secondaire. Le complexe éducatif de Santa Maria offre des formations professionnelle et technique et est composé de 23 salles de classe, en plus des salles de dessin, d'audio-visuel, d'ordinateurs et des laboratoires. Lundi, 1.300 élèves étaient inscrits pour l'ouverture de ce complexe, mais ce nombre pourrait augmenter avec les inscriptions de dernière minute et les transferts, indique-t-on de source officielle. Cette année, près de 140.000 élèves sont inscrits dans des écoles au Cap-Vert et seront encadrés par 7.033 enseignants, selon les données fournies lundi par la ministre de l'Education et du Sport Fernanda Marques.

La Guinée-Bissau se position en "plate-forme" d'accès au marché d'Afrique de l'Ouest pour les investissements étrangers

Le secrétaire d'Etat bissau-guinéen á la Coopération internationale Degol MendesBISSAU, (Xinhua) -- La Guinée-Bissau a souhaité lundi servir de "plate-forme" de l'accès des entreprises chinoises et des pays de langue portugaise au marché de 300 millions de personnes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette volonté a été exprimée lundi, au cours d'un point de presse à Bissau, par le secrétaire d'Etat bissau-guinéen á la Coopération internationale Degol Mendes, à son retour de la 20e Foire internationale de Macao, à laquelle plusieurs entreprises de pays lusophones ont participé. Degol Mendes a expliqué qu'il était á Macao avec l'objectif de proposer la Guinée-Bissau comme une "plate-forme" de l'accès à la CEDEAO. Il a relevé que son pays qui vient de surmonter une crise politique dans laquelle l'armée est restée neutre, ce qui est la preuve de la "maturité démocratique" et de "la consolidation démocratique claire et irréversible" dans la mémoire des Bissau-guinéens. Le secrétaire d'Etat faisait allusion à la crise de deux mois au sommet de l'Etat provoquée par le limogeage du Premier ministre Domingos Simoes Pereira par le par le président de la République, José Mario Vaz.

Des associations du Pôle du consensus de Sibiti jubilent la victoire du OUI au référendum

– Après l’annonce des résultats du référendum constitutionnel par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, quatre associations du Pôle du consensus du Sibiti ont organisé un grand rassemblement. C'était hier 27 octobre, au siège de la mairie de Moungali.

C’est au rythme des décibels produits par les groupes musicaux venus agrémenter la cérémonie, que les partisans du Oui au référendum ont célébré leur victoire. Plus de mille militants des plateformes Pona Ekolo, L’œil Neuf, le M2NR et la Dynamique Spéciale Sassou pour l’Unité et la Paix, ont pris d’assaut l’esplanade du siège du quatrième arrondissement de Brazzaville, pour exprimer leur satisfaction.

«Nous attendions ces résultats. Nous savions que le Oui devrait l'emporter», a laisser entendre un partisan de Pona Ekolo, en liesse. Sur l’estrade érigée à cet effet, ont défilé tour à tour les dirigeants de ces associations. Ils ont remercié leurs partisans d'avoir voté en faveur du OUI. Jean Didier Elongo, Elvis Okombi Tsalissan et Christian Roger Okemba, respectivement coordonnateur de L’Oeil Neuf, coordonnateur général de Pona Ekolo et secrétaire général du M2NR, ont indiqué que la victoire du OUI était l'expression de l'affirmation de la démocratie par le peuple congolais.

Habillés aux couleurs nationales (vert, jaune et rouge), les militants de ces associations, venus de tous les arrondissements de Brazzaville, ont exprimé leur joie de passer à la nouvelle République. Ils n'attendent que la promulgation par le chef de l'Etat du nouveau projet de constitution.

Mauritanie : Biram mal en point

Birame Ould Dah Ould Abeid, le président d'IRA-Mauritanie.Depuis le mois d’août, le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), incarcéré depuis novembre 2014 pour son activité de militant antiesclavage, souffre de graves douleurs au dos et à l’abdomen nécessitant des examens approfondis. Mais aucun transfert vers l’hôpital de Nouakchott n’est à l’ordre du jour. Bala Touré, un responsable de l’IRA, l’a rencontré le 17 octobre. « Il reste combatif mais il est très affaibli », a-t-il déclaré à J.A. Le prisonnier vient toutefois d’être examiné par deux neurologues arrivés de Nouakchott, dont l’expertise est attendue incessamment. Alors que la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a lancé un appel urgent en sa faveur, les responsables de l’IRA dénoncent les « pressions » du régime contre leur organisation, dont le vice-président est lui aussi incarcéré et dont les militants font l’objet d’intimidations.

Assemblée nationale : Aucune commission n’a été montée, selon le groupe parlementaire de l'opposition

Assemblée nationale : Aucune commission n’a été montée, selon le groupe parlementaire de l'opposition
 
 
Dans un communiqué, le groupe parlementaire de l'opposition a précisé que contrairement à ce qui est véhiculé par les parlementaires du pouvoir, aucune commission n'a été montée ce mardi 27 octobre 2015 à la salle où avaient été conviés les députés à cet effet.
Selon la note; la procédure empruntée ayant violé les dispositions de l'article 35 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, les députés de l'opposition se sont opposés à l'élection du bureau des commissions et aucune élection n'a été effectuée et « il n'y a même pas eu possibilité de forcing même si la tentative n’a pas manqué. »
Toute information tendant à faire croire que les commissions ont été montées, conclut le groupe n'est que pure affabulation.

Michel Kafando au Conseil National de la Transition : Ce qu’il a dit

Le président Michel Kafando était ce mardi 26 octobre devant les députés du Conseil National de la Transition. En attendant d’y revenir, nous vous proposons l’intégralité de son discours.


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Michel Kafando au Conseil National de la Transition : Ce qu’il a ditMonsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président du Conseil National de la Transition,
Mesdames et messieurs les Présidents d’institutions,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables membres du Conseil National de la Transition,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs
En entrant ce matin dans cette enceinte, dans ce prestigieux temple des lois, je suis pris d’un léger frémissement, à l’idée que c’est ici que s’élaborent et se prennent les grandes décisions qui, avec celles du gouvernement, donnent corps, vie et légitimité à la Transition.
J’ai parlé de légitimité, un peu pour réfuter les fausses thèses et rhétoriques qui ne voient de légitimité que dans les urnes.
Permettez-moi de préciser que la légitimité est, avant tout, la claire conscience que l’on a de servir son pays à l’appel du peuple.
Honorables membres du Conseil National de la Transition, il n’y a pas plus légitime que vous, parce que vous êtes l’émanation directe et spontanée de la volonté populaire, telle qu’elle s’est exprimée les 30 et 31 octobre 2014. Onction du peuple, vous êtes la quintessence même de la représentation nationale et c’est en cette qualité que, Président de la Transition, je viens vous saluer et surtout vous rendre un vibrant hommage.
Venant à quelques mois de la fin de la Transition, mon adresse solennelle de ce matin se veut aussi être un témoignage de gratitude, à vous tous, membres du CNT et principalement à celui qui l’incarne au sommet, je veux parler du Président Moumina Chériff SY.
Nul ne peut ignorer le rôle éminent que vous avez joué, lors du plus ignoble attentat à la liberté du peuple burkinabè, le 16 septembre 2015.
Pendant les sept jours où la République a failli plonger dans le chaos et alors que l’Exécutif était embastillé, le Législatif a assuré, dans la clandestinité, la continuité et la légitimité.
Avec le concours de la jeunesse, de l’armée loyale, de la société civile, des syndicats, de la presse et de toutes les autres forces vives, vous avez ainsi sauvegardé la Nation et avec elle, notre souveraineté, notre fierté et notre dignité.
Et que dire du travail auquel vous avez été commis dans le cadre de la Transition ?
On peut affirmer, sans ambages, qu’en l’espace d’une année de mandat, l’œuvre législative du CNT a été immense, allant des préoccupations quotidiennes de la vie aux nécessités de la vie nationale. En particulier, le Conseil National s’est impliqué dans la recherche de la justice, ce qui a conduit à la mise en accusation devant la Haute cour de justice, d’anciennes personnalités.
Tout récemment encore, vous avez mené une enquête parlementaire sur les fraudes fiscales qui a déjà permis de recouvrer quatre milliards de FCFA pour le Trésor public et dont le rapport, transmis au gouvernement, fera l’objet d’un examen méticuleux, en espérant que la suite sera prise en compte par les prochaines autorités.
Là où nous ressentons ensemble de l’inconfort, c’est de n’avoir pas pu passer à la Ve République car, me semble-t-il, une telle exigence s’imposait bel et bien comme une obligation incombant à la Transition.
Faire des élections qui débouchent sur de nouvelles institutions suppose, en effet, que celles-ci aient pour socle une nouvelle République. Parmi les priorités du nouveau pouvoir, celle-ci devrait par conséquent figurer au premier rang.
L’histoire retiendra aussi qu’en matière de réformes, le CNT et le gouvernement auront fait œuvre utile.
Peut-être n’avons-nous pas mis l’accent sur la plus importante qui aurait pu transformer fondamentalement les pratiques et les mœurs dans le domaine du développement, je veux parler des réformes économiques. Mais c’est moins la volonté que le temps qui nous a manqué.
Laissez-moi vous dire cependant, que vous n’aurez rien fait encore si vous n’adoptez pas au plus vite les pertinentes recommandations de la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes, permettant d’apurer le passif et de parvenir, après justice rendue, à une réconciliation vraie, stable et pérenne des filles et fils de ce pays.
Soyez des Hercules de la liberté qui ne reculent devant aucun sacrifice pour donner au gouvernement les prérogatives nécessaires, afin que ses décisions soient respectées et que l’exécutif lui-même ressente la coercition du contrôle, par vous, de ses activités.
De tout temps et à travers les âges, l’histoire a démontré qu’un peuple qui sait rester uni est un peuple fort. L’exemple que notre pays vient de donner au monde, en bravant dans l’unité, la solidarité et aussi le courage, le grave danger qu’encourait la Nation, restera à jamais gravé dans les mémoires.
En comptant d’abord sur nous-mêmes, nous avons pu recevoir, comme par surabondance, la compréhension et le soutien de la communauté internationale. Un peuple uni est invincible ; un peuple debout comme un seul Homme met en déroute tous les imposteurs du monde.
Tel est, au demeurant, le message de l’insurrection populaire et de la résistance au coup d’Etat dont nous honorerons la mémoire des victimes les jours prochains.
Nos chers et regrettés compatriotes qui sont tombés, lors des évènements d’octobre 2014 et de septembre 2015, n’ont pas inutilement donné leur vie. Leur martyr a servi de terreau pour féconder le Burkina nouveau.
Et c’est pour perpétuer leur mémoire que le gouvernement déposera bientôt devant vous un projet de loi qui fera à jamais et légalement du 31 octobre la Journée des Martyrs.
Je considère enfin comme un devoir impérieux de la Nation, de rendre grâce à la Providence, pour nous avoir tirés du danger chaque fois que nous en étions gravement menacés. A cet effet également, le gouvernement soumettra à votre auguste Assemblée une proposition. En considérant les graves crises que nous avons surmontées, quelquefois miraculeusement, en se disant que nous aurions pu comme certains pays, être dans la guerre civile, il me semble d’une grande pertinence que chaque année, nous offrions un grand Te Deum en reconnaissance au Maître du Temps et de l’Histoire. Un grand peuple, c’est aussi celui qui sait dire merci.
Monsieur le Président,
Honorables membres du CNT
Il me reste maintenant à vous témoigner mon infinie reconnaissance, pour l’accueil que vous m’avez réservé ce matin, signe manifeste du grand intérêt et surtout de la confiance que vous portez au Président de la Transition.
Nous cheminons ensemble sur ce grand boulevard de l’espérance qui nous conduit tout droit vers les échéances électorales. Ensemble, nous relèverons ce grand défi, convaincus que la vérité et la justice sont de notre côté, dès lors que notre profession de foi est et demeure : servir le Burkina Faso et le peuple burkinabé dans la paix, la tolérance et la compréhension.