Bobo-Dioulasso, à l’instar des autres villes du Burkina n’est pas restée en marge de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Un an après, la ville porte toujours les cicatrices d’une lutte contre un régime qui aura duré 27 ans. Le palais de justice, la mairie centrale, et le monument Blaise-Kadhafi constituent les symboles de la révolte dans la ville de Sya. Pour ces édifices publics saccagés, pillés, incendiés et déboulonnés pour certains, rien n’est pour l’instant fait en vue de leur réhabilitation.
Ce jeudi 30 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso, à 365 km de l’Assemblée nationale où devait avoir lieu le vote devant aboutir à la tenue du referendum, les populations de la ville de Sya ont été plus que jamais déterminées pour l’empêcher. Depuis le 28 octobre déjà, elles avaient répondu à l’appel à la désobéissance civile des partis de l’opposition. Barricades des différentes artères de la ville, fermeture de tous les commerces… en somme, l’activité économique était tout simplement au ralenti. Réunis autour du mouvement Le Balai citoyen, des jeunes d’autres mouvements sillonnaient la cité pour appeler à la mobilisation contre le régime dictatorial de Blaise Compaoré. Dès le 29 octobre, la gendarmerie procédait à des arrestations. L’idée d’incendier les édifices publics est-il parti de là ? Mystère et boule de gomme. En tous les cas, avant leur libération le jeudi 30 octobre, des manifestants s’en étaient déjà pris au domicile de l’ancien maire Salia Sanou. D’anciens caciques du régime, les sept maires d’arrondissements de même que des députés, beaucoup verront leurs domiciles incendiés par la suite.
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