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mardi 31 mars 2015

Coopération économique : la BAD salue la qualité de son portefeuille au Congo

Le ministre de l’Economie et des finances, Gilbert Ondongo
En vue de se faire une idée réelle de l’évolution du portefeuille de la banque au Congo, une délégation d’administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD), a échangé le 26 mars, avec le gouvernement. Elle y est sortie satisfaite au regard des efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de cette coopération économique bilatérale.
Conduite par Amadou Koné, cette mission de la BAD au Congo visait deux objectifs principaux: évaluer la coopération économique entre le Congo et l'institution et s’enquérir du fonctionnement global de l’Etat, en matière de gouvernance, au moment où le prix du baril de pétrole ne cesse de chuter sur le marché international.
«Notre mission au Congo avait deux objectifs : évaluer la coopération la coopération économique entre le Congo et la BAD, et s’enquérir de l’état de la nation, en ce qui concerne la gouvernance économique, la diversification de l’économie», a affirmé Amadou Koné, qui a conduit la délégation.
Pour cela, les administrateurs de la BAD ont eu des échanges fructueux avec huit membres du gouvernement, conduits par le ministre de l’Economie et des finances, Gilbert Ondongo.
Ces échanges permettront à la Banque de circonscrire le besoin et identifier les secteurs d’intervention prioritaires, en vue de permettre au pays de maintenir sa croissance économique et la rendre inclusive, au bénéfice des populations.
Au terme de cette conversation, la mission de la BAD s’est réjouie de l’évolution de cette coopération bilatérale ainsi que de la bonne exécution de l’ensemble des projets en cours de réalisation au Congo.
«Nous sommes satisfaits de la qualité du portefeuille. Nous allons continuer d’améliorer ce portefeuille afin de faire en sorte que les projets soient délivrés selon les délais prévus. Nous sommes aussi donc contents de la tenue des projets et allons travailler avec le Congo pour accroître ses ressources», a renchéri Amadou Koné.
Cependant, pour permettre au Congo de diversifier son économie, la BAD continuera à travailler aux côtés du Congo, en finançant certains projets d’intérêt économique, en vue d’améliorer le climat d’affaires.
Elle a aussi loué les efforts déjà déployés par le gouvernement dans ce sens, notamment les initiatives prises dans les secteurs de l’agriculture, des télécommunications, de l’industrie et des services.
En perspectives, la BAD a annoncé le financement de nouveaux projets impliquant la construction des infrastructures routières dont le plus important reste la construction du pont-route rail entre Brazzaville et Kinshasa.
Il aussi prévu plusieurs autres projets dans le domaine de l’assainissement afin de contribuer au bien-être des populations.
Firmin Oyé

Financement présumé de Khadafi à Sarkozy : Amadou Toumani Touré interrogé à la Dic à la suite d’une commission rogatoire française


 

Selon les informations obtenues par Libération, l’ancien Président malien, Amadou Toumani Touré, a été interrogé, à Dakar, sur l’affaire dite de financement libyens à Nicolas Sarkozy. Ce, suite à une commission rogatoire que le doyen des juges d’instruction de Dakar, Mawa Sémou Diouf, a reçu avant de l’imputer à la Division des investigations criminelles (Dic) qui a interrogé l’ancien Président malien en présence des juges français qui ont discrètement séjourné à Dakar.


Financement présumé de Khadafi à Sarkozy : Amadou Toumani Touré interrogé à la Dic à la suite d’une commission rogatoire française
Libération est en mesure de révéler que suite à une commission rogatoire adressée par les autorités judiciaires françaises au Sénégal, l’ancien Président, Malien Amadou Toumani Touré (Att), en exil à Dakar depuis avril 2012, a été interrogé à la Division des investigations criminelles (Dic) en présence de magistrats français qui ont discrètement séjourné dans la capitale sénégalaise. Selon les informations obtenues par Libération de sources policières, c’est le doyen des juges d’instruction Mahawa Sémou Diouf qui a accueilli la commission rogatoire avant d’actionner la Dic. Att a été entendu, comme témoin, dans le cadre de l’affaire dite du financement présumé que Khadafi aurait octroyé en 2007 à Nicolas Sarkozy. Une audition qui était prévisible depuis que la France avait adressé, en août dernier, une demande d’entraide judiciaire à Bamako.  
En effet, en avril 2013, les juges Serge Tournaire et René Grouman ont ouvert une information judiciaire pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux, trafic d’influence, corruption passive et active mais aussi blanchiment de capitaux.  
Ce, suite à des perquisitions effectuées à la résidence et au bureau de Claude Guéant, Directeur de Cabinet de Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, Guéant a été récemment mis en examen après plusieurs heures de garde à vue. Car, quelques semaines avant sa chute, Khadafi n’a cessé, tout comme son fils Seif el-Islam Kadhafi, d’accuser la France de l’avoir lâché alors qu’il aurait financé la campagne de Sarkozy en 2007. 
L’accusation s’est corsée lorsque le site d’investigations Mediapart a évoqué une note faisant étant d’un versement occulte de 50 millions d’euros. Sarkozy avait indiqué que cette note était un faux authentique, allant même jusqu’à porter plainte contre le site Mediapart. 
Mais trois experts, désignés par les juges, ont donné raison au site en signalant que la signature, au bas de la note, est bien de Moussa Koussa, l’ex patron des services secrets libyens. Depuis, les juges ont adressé des commissions rogatoires à la Mauritanie, au Qatar, à la Tunisie, au Malaisie et au Mali.  
Les magistrats ont demandé à Bamako qui serait sur le point de départ des commissions, d'entendre entre autres, un ressortissant malien, Amadou Cheikh Bani Kanté, un proche parmi les proches d’Amadou Toumani Touré. Membre imminent du parti de l’ancien Président malien, conseiller spécial d’Att, Kanté était aussi le représentant d’un fonds d’investissement libyen de 8 milliards de dollars. Les juges pensent que ce fond a servi à financer les «amis» de Khadafi, notamment Nicolas Sarkozy. 

Kanté, la piste malienne 

Interpellé par Rfi sur la demande d’entraide judiciaire adressée par la France au Mali, Amadou Cheikh Bani Kanté affirmait : «Je tombe un peu des nues, parce que je n’ai jamais été un porteur de valise pour qui que ce soit. Dans tous les cas de figure, je ne me sens pas concerné par cette affaire. Je suis quand même prêt à m’expliquer devant la justice française ou malienne dès qu’on me convoque».  
N’empêche, les juges français disposent du précieux témoignage d’un homme d’affaires du nom de Jacques Dupuydaudy qui a affirmé avoir assisté à une discussion entre Kanté et Béchir Saleh, patron du fonds mis en cause et Directeur de Cabinet de Khadafi. Lors de cette discussion, soutient-il, le financement de la campagne de Sarkozy aurait été évoqué. Mieux Jacques Dupuydaudy qui contrôle Progrosa - une société très active dans les ports - a ajouté, qu’en 2009, Kanté lui a affirmé que les fonds devant servir au financement de Nicolas Sarkozy seraient passés par des sociétés détenues par Vincent Bolloré.  
D’ailleurs, un ancien Directeur général du groupe Bolloré, Jacques Rossi, a été interrogé sur ces accusations par la Brigade financière de Paris agissant sur délégation judiciaire du magistrat instructeur. Quant à Kanté, il n’a pas attendu le déplacement des magistrats français à Bamako pour être interrogé. En effet, son conseil avait saisi par écrit les juges en charge de l’instruction pour les informer que son client était disposé à faire le déplacement en France pour y être entendu. Devant les magistrats Français qui ont donné une suite favorable à la demande, Kanté a été entendu à Paris. Il a affirmé, entre autres, ne pas connaître l’auteur des accusations, à savoir Jacques Dupuydauby.  
Une version anéantie par Dupuydaudy lors d’une confrontation avec Kanté, en novembre denier, dans les bureaux des juges. Mis devant la présence de preuves solides, Kanté a changé de version pour dire qu’il connaissait son accusateur, mais qu’il ne lui a jamais traduit une lettre en arabe qui évoquait les financements occultes faits pour Sarkozy. Quant à Dupuydaudy, il n’a changé aucune virgule de ses déclarations faites devant la brigade financière et en présence des magistrats instructeurs.  
Une chose est en tout cas sûre : Khadafi était l’ami d’Att et du Mali. Parlant d’ailleurs de ces relations «Jeune Afrique» écrivait : (...) Kadhafi aura investi environ 250 milliards de F Cfa (380 millions d’euros) au Mali entre 2002 et 2011. Holding public, la Libyan African Investment Company (Laico) est alors omniprésente. Elle achète ou construit trois grands hôtels à Bamako. Bâtit la cité administrative (qui abrite tous les ministères) pour 60 milliards de F Cfa. Se lance dans l’agriculture : les 100 000 hectares du projet Malibya, aux environs de Ségou, doivent nourrir toute la sous-région. Kadhafi est prêt à y investir 500 millions de dollars (377 millions d’euros) - depuis sa chute, le projet est au point mort.  
Enfin, le ‘’Guide’’ subventionne massivement l’armée malienne : avions, formation - notamment celle des bataillons parachutistes chers à Att. Pour toutes ces largesses, le Président malien a bien dû avaler quelques couleuvres. Si Att se rend un nombre incalculable de fois à Tripoli, où il est souvent convoqué, Kadhafi est comme chez lui au Mali. Le Nord est son fief. En avril 2006, quelques mois avant les accords d’Alger signés entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs, le ‘’Guide’’ débarque à Bamako. Avec Att, ils doivent partir ensemble à Tombouctou».

Evaluation des droits humains en Gambie par l’ ONU : Jammeh met son veto

Yaya Jammeh, président de la Gambie.
Lors de son Examen périodique universel sur le respect des droits de l’Homme à Genève, la Gambie, qui a envoyé son dossier par écrit, a montré qu’il reste un pays à part. Yahya Jammeh reste imperméable aux pressions de la Communauté internationale. Lors de l’Examen périodique universel (Epu) passé à Genève, le gouvernement gambien n’a accepté que 93 des 171 recommandations émises par les Nations-Unies. Durant son Epu, soutient Amnesty, la Gambie a répondu à 171 questions, commentaires et recommandations émanant de plus de 60 pays exhortant les autorités à en faire plus pour promouvoir et protéger les droits humains. «Bien qu’il ait ajourné l’adoption des conclusions de l’Epu la semaine dernière à la dernière minute, le gouvernement a déçu en s’abstenant d’envoyer une délégation à Genève, choisissant plutôt de soumettre ses réponses par écrit», regrette l’organisation.
Regrettant ce comportement, l’organisation persiste à soutenir que la Gambie a fait preuve de mépris à l’égard de la Communauté internationale en refusant tout un ensemble de recommandations visant à remédier à la détérioration de la situation des droits humains, a déclaré Amnesty International. «Le nombre élevé de refus sur des questions cruciales en matière de droits humains montre que le gouvernement est peu disposé à remédier à la situation déplorable des droits humains – et notamment aux restrictions injustifiées au droit à la liberté d’expression, aux disparitions forcées et au recours à la torture pour étouffer l’opposition», a déclaré Sabrina Mahtani, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Dans un communiqué, Amnesty soutient que la Gambie fait fi des mises en garde des Nations-Unies sur la détérioration de la situation des droits humains. «Les défenseurs des droits humains, journalistes et personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées sont pris pour cibles, et la situation des droits humains en Gambie continuera à se dégrader à moins que la Communauté internationale ne s’emploie à inciter la Gambie à adhérer véritablement aux recommandations qu’elle a rejetées», poursuit Sabrina Mahtani.
En détails, il faut savoir que la Gambie n’a pas accepté les recommandations concernant la ratification de la Convention des Nations-Unies contre la torture, émises par 13 Etats, ou portant sur l’abolition de la peine de mort. «Le gouvernement a également rejeté la dépénalisation de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, ainsi que la coopération avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies. Il a également refusé les recommandations l’invitant à modifier la législation afin de lever les restrictions pesant sur la liberté d’expression, regrette l’Onu.
En faisant la comparaison, les défenseurs des droit de l’Homme soutiennent que la «situation des droits humains dans le pays s’est fortement détériorée depuis l’Epu de la Gambie en 2014. En mars 2014, le rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture a diffusé un rapport soulignant le risque élevé de torture, d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées dans le pays». En se rendant à Banjul en novembre 2014, le rapporteur spécial sur la torture et le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires n’ont pas «été autorisés à accéder au quartier de haute sécurité de la prison centrale Mile 2, dans la capitale, Banjul, où sont détenus les condamnés à mort. Ces restrictions sont sans précédent depuis l’établissement du mandat du rapporteur spécial sur la torture, il y a 30 ans».
Réponses écrites
Aujourd’hui, l’Onu regrette la sévérité du Code pénal gambien. Car, le Président Yahya Jammeh a signé en octobre 2014, une modification «qui introduit des peines encore plus sévères pour les personnes Lgbti, désormais passibles de la réclusion à perpétuité pour homosexualité aggravée». «Et ce, malgré de nombreuses recommandations visant à l’en dissuader durant l’Epu. Au moins 14 personnes ont été arrêtées en novembre et décembre 2014 en raison de leur orientation sexuelle présumée», poursuit Amnesty qui révèle que depuis début janvier 2015, les organes gambiens chargés de l’application des lois ont arrêté au moins 30 proches de personnes soupçonnées d’avoir pris part au coup d’Etat manqué du 30 décembre 2014. «Certaines personnes ont été remises en liberté mais d’autres n’ont pas reparu depuis près de trois mois et on ignore combien se trouvent encore en détention au secret.»

45 millions pour le Cap-Vert, une ambassade au Luxembourg

Le grand- duc de Luxembourg à sa descente d'avion en compagnie du président du Cap Vert
Du 10 au 12 mars, le Grand-duc est en visite officielle dans cette île de l'Atlantique située au large des côtes d'Afrique.
Il est accompagné par le ministre de la Coopération, Romain Schneider et la secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie, Francine Closener sur invitation du président du Cap Vert.
Les invités de Luxembourg sont arrivés lundi 10 mars avant de faire des visites aux îles Santiago, centre économique du pays, Sao Vicente et Santo Antao.
Depuis 1993, le Cap Vert eest un pays partenaire privilégié de l'aide luxembourgeoise au développement. Dans les 4 ans à venir le Luxembourg mettra à disposition 45 millions d'euros.
Cette visite officielle s'est terminée jeudi par la signature du 4e programme de coopération.
La dernière escale était l'île de Santo Antao d'où viennent la plupart des Cap-Verdiens résidant au Luxembourg.
Le Cap Vert a décidé d'ouvrir prochainement une ambassade au Luxembourg.

Guinée-Bissau : Les bailleurs de fonds octroient un milliard et demi de dollars

José Manuel Durão Barroso président de la commission europénne et le premier ministre bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira
BISSAU, (Xinhua) -- Les partenaires internationaux ont accordé un milliard et demi de dollars à la Guinée-Bissau, à l'issue d'une table-ronde des bailleurs de fonds de ce pays, tenue à Bruxelles, mercredi, a annoncé jeudi la radio nationale bissau-guinéenne.
Ce financement est destiné à soutenir le Plan stratégique et opérationnelle du gouvernement bissau guinéen pour les cinq prochaines années, 2015/2020, a précisé la même source.
Ce plan repose sur quatre domaines prioritaires, à savoir, les infrastructures, l'industrie, la bonne gouvernance et l'environnement.
Le financement obtenu "permettra de résoudre les problèmes structurels et de relancer l'économie nationale", a déclaré le Premier ministre bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira, interrogé à Bruxelles par un journaliste de son pays.
Les analystes estiment que la Guinée-Bissau doit déjà être en mesure de créer des conditions pour absorber ce financement. Cependant, il est nécessaire que le nouveau régime songe à une restructuration immédiate des finances publiques.
"Il faut une restructuration effective des finances publiques pour profiter au maximum de cette bienveillance des bailleurs de fonds", a estimé l'économiste bissau-guinéen Josué Almeida.
Pour sa part, Leopoldo Amado, directeur du centre de recherches scientifiques de la Guinée-Bissau, a affirmé qu'une plus grande participation de la Chine est souhaitable, car ce pays dispose d'une grande liquidité financière pour stimuler l'économie nationale.
"La Chine a la capacité financière et ses entreprises peuvent aider à la relance de l'économie nationale", a déclaré M. Almeida.

Kiridi Bangoura : « Aucun leader ne prendrait le risque de nuire à la santé publique »


Les motivations de l’urgence sanitaire renforcée déjà en vigueur, cette mesure est-elle une manière détournée pour le pouvoir de contrecarrer les manifestations de l’opposition ; la visite du ministre Fall à Paris, y a-t-il une corrélation entre cette visite et la récente réunion des ténors de l’opposition tenue à Paris; les manifestations annoncées de l’opposition et les éventuelles conséquences que pourraient engendrer celles-ci, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura sans ambages à Guinéenews.  
Guinéenews : Le président Alpha Condé vient de décréter l’urgence sanitaire renforcée dans certaines préfectures du littoral. Quelles sont les motivations réelles de cette décision ?
Kiridi Bangoura : Les autorités sanitaires notamment la Coordination nationale de lutte contre Ebola, les partenaires techniques et financiers internationaux sont unanimes aujourd’hui que la cartographie de l’épidémie a changé et que les facteurs de transmission ont varié. Vous vous souviendrez que la crise était forte en Guinée forestière. Aujourd’hui, nous sommes au 23ème jour avec zéro Ebola dans cette région. L’essentiel des nouveaux cas se concentrent aujourd’hui dans la périphérie de Conakry. Les préfectures qui sont sujettes à cette urgence sanitaire renforcée sont: Forécariah, Coyah, Dubréka, Kindia et Boffa. C’est dans ces préfectures que l’essentiel des cas se déclarent. Donc le président de la République a estimé avec l’avis des experts nationaux et internationaux qu’il fallait renforcer les mesures de précaution dans ces zones.
Guinéenews : En quoi cette mesure est-elle différente de celle prise au mois d’août dernier ?
Kiridi Bangoura : Ce qui est supplémentaire, c’est que nous allons veiller fortement à la gestion des décès et de leurs conséquences rituelles. Donc, il est recommandé de réduire, à leur stricte intimité, les rites d’enterrement et aussi les sacrifices rituels qui sont faits après les décès. Il est conseillé également de pénaliser absolument le transfert des corps d’un point à l’autre, d’un village à l’autre ou d’une préfecture à l’autre. Cette urgence sanitaire renforcée va permettre aussi  aux hôpitaux et cliniques de se mettre dans les meilleures normes de prévention pour éviter que l’épidémie ne rentre dans les formations sanitaires.
Guinéenews : Cette urgence sanitaire renforcée intervient dans un contexte marqué par une nouvelle crise politique entre le pouvoir et l’opposition. Ce qui fait d’ailleurs dire à certains que le président a pris cette décision  en vue de contrarier les manifestations annoncées par l’opposition ?    
Kiridi Bangoura : Cela n’est pas vrai. Je puis croire et cela très profondément que nos frères de l’opposition qui ont tous eu de très forte charge à la tête de l’Etat guinéen, savent très bien que les mesures qui sont prises auraient été les leurs s’ils étaient à la place du président de la République. Tout le monde sait que le président de la République, pour l’essentiel de son temps, pour l’essentiel de son énergie et de son agenda aujourd’hui, c’est pour sauvegarder la vie des Guinéens et protéger notre territoire de cette épidémie terrible.
Guinéenews : Le ministre Fall était récemment à Paris où il a été reçu au Quai d’Orsay et à l’Elysée. Est-ce une visite réplique à celle de l’opposition qui y a tenu récemment son conclave ?
Kiridi Bangoura : Le ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères était d’abord à Bruxelles pour participer à une réunion des donateurs pour la relance de l’économie de la Guinée-Bissau. Et vous connaissez les liens profonds que nous avons avec ce pays voisin et frère et vous connaissez également le rôle discret mais efficace que le président de la République ne cesse de jouer pour le retour à la paix en Guinée-Bissau. Donc, le ministre Fall était en Europe pour cet effet. Maintenant, c’est un ministre d’Etat, un ministre qui gère des dossiers de la diplomatie guinéenne. Quand il est de passage si près de Paris, il est tout à fait normal comme à son habitude, qu’il s’entretienne avec les autorités françaises de haut niveau.
Guinéenews : Peut-on savoir ce qui a pu être au cœur de sa rencontre avec les autorités françaises ?
Kiridi Bangoura : Non, c’est de la régularité. Les relations, les contacts, les entretiens, les réunions bilatérales de ce niveau-là sont dans la normalité du travail d’un ministre des Affaires Etrangères. Il y a rien de nouveau. Ce n’est pas un déplacement spécial. Chaque fois qu’il passe à Paris, il s’entretient avec ses collègues des Affaires Etrangères et parfois ceux de l’Elysée.
Guinéenews : Comment expliquer le fait que cette visite soit intervenue juste après la réunion des leaders de l’opposition à Paris ?  
Kiridi Bangoura : Franchement, il n’y a pas de lien direct entre la réunion dont vous parlez et le travail ordinaire du ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères.
Guinéenews : Pourquoi Paris fait l’objet de tant de sollicitation dans le jeu politique guinéen ?
Kiridi Bangoura : Je ne suis pas au courant. Je sais que le jeu politique guinéen est dévolu au peuple de Guinée de par nos lois et de par la Constitution. La France est un partenaire très important pour la Guinée mais, la politique guinéenne se joue d’abord surtout en Guinée.
Guinéenews : L’opposition semble  préférer la rue au dialogue lancé par le pouvoir. Sous prétexte qu’il n’est plus un partenaire qui inspire confiance. Qu’en dites-vous ?
Kiridi Bangoura : Non ! Je crois que vous interprétez un peu violemment le point de vue de nos frères de l’opposition. Vous savez, nous avons une chose commune, c’est la Guinée. Nous avons des choses aussi qui nous contiennent. Ce sont des lois, des principes d’une démocratie et d’une vie en République. Tout cela nous oblige, et l’opposition et la majorité, à revenir autour de la table, à discuter et prendre en compte le point de vue des uns et des autres en améliorant non seulement la compréhension mais aussi la mise en œuvre du processus électoral qui se prépare.
Guinéenews : Pas plus tard que le samedi dernier, le chef de file de l’opposition a pourtant martelé cette volonté ?
Kiridi Bangoura : Je n’ai pas suivi cette déclaration du chef de file de l’opposition. Et j’ose croire qu’il est républicain, ce qu’il l’est d’ailleurs. Je sais que nous agirons tous en fonction des lois du pays et du principe absolu de toute démocratie qui est d’accepter le dialogue et la contradiction.
Guinéenews : Dans les prochains jours, l’opposition envisage d’observer des journées ville morte. Est-ce qu’à votre avis,  l’état d’urgence sanitaire qui vient d’être décrété ne court pas de risques quant on sait que ces mouvements de l’opposition dégénèrent très souvent en violences ?   
Kiridi Bangoura : Je ne crois pas qu’un Guinéen surtout un responsable de parti politique, un leader politique s’amuserait dans les périodes que nous traversons à faire prendre un risque, quel qu’il soit, de nuire à la santé publique et à la vie de nos concitoyens. On a beaucoup souffert avec cette crise là et je pense que nos frères de l’opposition entendront raison en utilisant les voies et moyens qui permettent de se faire entendre sans perturber le fonctionnement général de notre pays. Je reste convaincu que nous serons autour de la table bientôt.
Entretien réalisé par Camara Moro Amara & Mame Diallo


Solidarité avec les employés grévistes au sein de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM)

Les grévistes de la SNIM.
Son Excellence, Monsieur, Mohamed Ould Abdel Aziz,
La Confédération Syndicale Internationale (CSI) qui représente 176 millions de membres dans 162 pays y compris la Mauritanie, est très préoccupée de la situation délétère qui prévaut au sein de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) suite à la grève générale déclenchée par les travailleurs affiliés à la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) depuis le 30 janvier 2015.
Cette grève est la conséquence du non-respect affiché par la direction générale de la SNIM de l’application du protocole d’accord préalablement conclu avec les délégués, le 03 mai 2014 et qui devait entrer en vigueur depuis le mois d’octobre 2014, et dont les points essentiels étaient une augmentation substantielle des salaires et le paiement d’une prime de production.
Nous rappelons, que les accords conclus dans le cadre des relations professionnelles, à travers des négociations collectives menées entre les travailleurs et les employeurs, deviennent des obligations qui s’appliquent à toutes les parties et par voie de conséquence, leur non application s’avère être une source de conflit si des mécanismes de conciliation ne sont pas mis en œuvre afin que le droit soit respecté dans toute sa rigueur.
Cette régulation est de la responsabilité de votre gouvernement, à travers le département en charge du travail, et devrait pouvoir éviter à l’un des poumons économiques de votre pays, de connaître un arrêt de travail aussi long et préjudiciable à son essor économique.
Nous observons malheureusement, qu’au lieu de s’inscrire dans une logique de dialogue pour mettre fin au conflit, votre gouvernement a plutôt affiché un favoritisme pour la direction générale de la société en rejetant tout le tort sur le dos des travailleurs. Aussi, la direction générale forte de ce soutien n’a pas hésité à justifier par ce biais les sanctions prises à l’encontre des délégués du personnel ainsi que des travailleurs en grève.
De même, nous avons été informés qu’une autorité administrative, en l’occurrence Monsieur EL Hakem de Nouadhibou, a, à deux reprises, interdit aux travailleurs le droit de se rassembler autour de leur siège en leur proférant des menaces et des sanctions diverses. Nous voulons attirer votre haute attention que, ces attitudes constituent, une violation grave de l’esprit et de la lettre des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, notamment la C87 sur la liberté syndicale et la C98 sur le droit de négociation et d’organisation, ratifiées par votre pays depuis plusieurs décennies.
La CSI interpelle avec la plus grande fermeté, le gouvernement mauritanien sur la situation préoccupante au niveau de la SNIM, afin que la raison domine la passion dans la gestion de la grève légitime des travailleurs, et que des négociations sociales soient ouvertes permettant ainsi, l’application et le respect des accords conclus entre les délégués du personnel et la direction générale de l’entreprise. Il est également utile de rappeler que toute mesure de sanction disciplinaire de n’importe quel degré prise à la suite d’une grève légale, est une violation des droits des représentants légaux des travailleurs et par conséquent sera nulle et de nul effet. Les délégués du personnel sont sous ce rapport, doublement protégés aussi bien par la Loi nationale que par les conventions internationales.
La CSI en appelle donc à votre haute responsabilité, pour permettre et favoriser un dénouement heureux de ce conflit par le rétablissement de tous les travailleurs dans leurs droits et dans leurs fonctions, ainsi que la tenue dans les formes convenues d’accord partie, de négociations entre la SNIM et les délégués du personnel autour de la plate-forme revendicative déposée lors du préavis de grève.
La CSI, au sein de laquelle les organisations syndicales affiliées de Mauritanie jouent un rôle important, est disposée à apporter son appui dans ce cadre, afin que les relations professionnelles entre les employeurs et les travailleurs connaissent des progrès considérables pour favoriser un meilleur développement économique et social de votre pays.
Nous resterons attentifs à l’évolution de la situation et espérons que notre appel auprès de votre gouvernement sera enten

Groupe international de suivi de la Transition : La communauté internationale toujours aux côtés du Burkina

Le groupe international de suivi et d’accompagnement de la transition au Burkina Faso (GISAT-BF) a ouvert ce lundi, 30 mars 2015, à Ouagadougou, sa deuxième réunion sous la présidence de Michel Kafando, Président du Faso. Un moment pour évaluer le chemin parcouru et prendre des engagements pour la suite.
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Groupe international de suivi de la Transition : La  communauté internationale toujours aux côtés du Burkina
Selon le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, la rencontre a pour objectif d’évaluer les progrès enregistrés depuis la première réunion (tenue le 13 janvier dernier), analyser les défis et annoncer les solutions pour surmonter les difficultés constatées.
La CEDEAO a félicité la « sagesse » avec laquelle, le Président du Faso a conduit le processus et l’esprit d’ouverture qui anime les différents acteurs. 
Pour Kadré Désiré Ouédraogo, la paix et la sécurité au Burkina sont essentielles pour la sécurité de la région pour laquelle, le Burkina a contribué et continue de contribuer. « Grâce au génie de son peuple et à la main secourable de ses amis et partenaires, le Burkina Faso a pu amorcer avec succès, un nouveau départ dans la paix après la crise politique qu’il a connu en octobre 2014 », a dit le Président de la commission de la CEDEAO avant de relever que face aux nombreux défis inhérents à de telles situations, il importe de se déployer pour maintenir le cap, tout en préservant les acquis.
« Pour l’atteinte des objectifs, il est indispensable de placer l’intérêt supérieur du pays au-dessus de tout autre intérêt et de respecter à tout momet, les principes de l’Etat de droits, des droits humains et des libertés fondamentales », a souligné Kadré Désiré Ouédraogo pour qui, c’est à ce prix que la transition au Burkina continuera à attirer la sympathie et le respect de tous.
Le commissaire à la paix et sécurité de l’Union africaine, Ismaël Chergui, a réitéré l’engagement de son organisation à accompagner la transition en relevant les défis pour un aboutissement heureux.
Pour le président du Faso, Michel Kafando, sur le plan socio-politique, il n’a eu de cesse de privilégier le dialogue social et la concertation, pour renforcer la confiance et la cohésion sociales et répondre au mieux aux aspirations nationales. Convaincu, dit-il, que seuls le dialogue, la réconciliation, la participation inclusive et constructive de l’ensemble des acteurs socio-politiques pourront aider la transition à atteindre ses objectifs.
Revisitant les actions déjà menées dans le sens d’améliorer la bonne gouvernance, Michel Kafando a dit l’engagement des acteurs burkinabè à conduire à bon port, le processus de transition avec, à termes, des élections transparentes, équitables et crédibles.
Les travaux de ce deuxième rendez-vous accoucheront, à la fin de la journée, d’autres engagements pour accompagner le processus dans sa dynamique.
Oumar L. OUEDRAOGO