Les grévistes de la SNIM.
Son Excellence, Monsieur, Mohamed Ould Abdel Aziz,
La Confédération Syndicale Internationale (CSI) qui représente 176 millions de membres dans 162 pays y compris la Mauritanie, est très préoccupée de la situation délétère qui prévaut au sein de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) suite à la grève générale déclenchée par les travailleurs affiliés à la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) depuis le 30 janvier 2015.
Cette grève est la conséquence du non-respect affiché par la direction générale de la SNIM de l’application du protocole d’accord préalablement conclu avec les délégués, le 03 mai 2014 et qui devait entrer en vigueur depuis le mois d’octobre 2014, et dont les points essentiels étaient une augmentation substantielle des salaires et le paiement d’une prime de production.
Nous rappelons, que les accords conclus dans le cadre des relations professionnelles, à travers des négociations collectives menées entre les travailleurs et les employeurs, deviennent des obligations qui s’appliquent à toutes les parties et par voie de conséquence, leur non application s’avère être une source de conflit si des mécanismes de conciliation ne sont pas mis en œuvre afin que le droit soit respecté dans toute sa rigueur.
Cette régulation est de la responsabilité de votre gouvernement, à travers le département en charge du travail, et devrait pouvoir éviter à l’un des poumons économiques de votre pays, de connaître un arrêt de travail aussi long et préjudiciable à son essor économique.
Nous observons malheureusement, qu’au lieu de s’inscrire dans une logique de dialogue pour mettre fin au conflit, votre gouvernement a plutôt affiché un favoritisme pour la direction générale de la société en rejetant tout le tort sur le dos des travailleurs. Aussi, la direction générale forte de ce soutien n’a pas hésité à justifier par ce biais les sanctions prises à l’encontre des délégués du personnel ainsi que des travailleurs en grève.
De même, nous avons été informés qu’une autorité administrative, en l’occurrence Monsieur EL Hakem de Nouadhibou, a, à deux reprises, interdit aux travailleurs le droit de se rassembler autour de leur siège en leur proférant des menaces et des sanctions diverses. Nous voulons attirer votre haute attention que, ces attitudes constituent, une violation grave de l’esprit et de la lettre des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, notamment la C87 sur la liberté syndicale et la C98 sur le droit de négociation et d’organisation, ratifiées par votre pays depuis plusieurs décennies.
La CSI interpelle avec la plus grande fermeté, le gouvernement mauritanien sur la situation préoccupante au niveau de la SNIM, afin que la raison domine la passion dans la gestion de la grève légitime des travailleurs, et que des négociations sociales soient ouvertes permettant ainsi, l’application et le respect des accords conclus entre les délégués du personnel et la direction générale de l’entreprise. Il est également utile de rappeler que toute mesure de sanction disciplinaire de n’importe quel degré prise à la suite d’une grève légale, est une violation des droits des représentants légaux des travailleurs et par conséquent sera nulle et de nul effet. Les délégués du personnel sont sous ce rapport, doublement protégés aussi bien par la Loi nationale que par les conventions internationales.
La CSI en appelle donc à votre haute responsabilité, pour permettre et favoriser un dénouement heureux de ce conflit par le rétablissement de tous les travailleurs dans leurs droits et dans leurs fonctions, ainsi que la tenue dans les formes convenues d’accord partie, de négociations entre la SNIM et les délégués du personnel autour de la plate-forme revendicative déposée lors du préavis de grève.
La CSI, au sein de laquelle les organisations syndicales affiliées de Mauritanie jouent un rôle important, est disposée à apporter son appui dans ce cadre, afin que les relations professionnelles entre les employeurs et les travailleurs connaissent des progrès considérables pour favoriser un meilleur développement économique et social de votre pays.
Nous resterons attentifs à l’évolution de la situation et espérons que notre appel auprès de votre gouvernement sera enten
La Confédération Syndicale Internationale (CSI) qui représente 176 millions de membres dans 162 pays y compris la Mauritanie, est très préoccupée de la situation délétère qui prévaut au sein de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) suite à la grève générale déclenchée par les travailleurs affiliés à la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) depuis le 30 janvier 2015.
Cette grève est la conséquence du non-respect affiché par la direction générale de la SNIM de l’application du protocole d’accord préalablement conclu avec les délégués, le 03 mai 2014 et qui devait entrer en vigueur depuis le mois d’octobre 2014, et dont les points essentiels étaient une augmentation substantielle des salaires et le paiement d’une prime de production.
Nous rappelons, que les accords conclus dans le cadre des relations professionnelles, à travers des négociations collectives menées entre les travailleurs et les employeurs, deviennent des obligations qui s’appliquent à toutes les parties et par voie de conséquence, leur non application s’avère être une source de conflit si des mécanismes de conciliation ne sont pas mis en œuvre afin que le droit soit respecté dans toute sa rigueur.
Cette régulation est de la responsabilité de votre gouvernement, à travers le département en charge du travail, et devrait pouvoir éviter à l’un des poumons économiques de votre pays, de connaître un arrêt de travail aussi long et préjudiciable à son essor économique.
Nous observons malheureusement, qu’au lieu de s’inscrire dans une logique de dialogue pour mettre fin au conflit, votre gouvernement a plutôt affiché un favoritisme pour la direction générale de la société en rejetant tout le tort sur le dos des travailleurs. Aussi, la direction générale forte de ce soutien n’a pas hésité à justifier par ce biais les sanctions prises à l’encontre des délégués du personnel ainsi que des travailleurs en grève.
De même, nous avons été informés qu’une autorité administrative, en l’occurrence Monsieur EL Hakem de Nouadhibou, a, à deux reprises, interdit aux travailleurs le droit de se rassembler autour de leur siège en leur proférant des menaces et des sanctions diverses. Nous voulons attirer votre haute attention que, ces attitudes constituent, une violation grave de l’esprit et de la lettre des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, notamment la C87 sur la liberté syndicale et la C98 sur le droit de négociation et d’organisation, ratifiées par votre pays depuis plusieurs décennies.
La CSI interpelle avec la plus grande fermeté, le gouvernement mauritanien sur la situation préoccupante au niveau de la SNIM, afin que la raison domine la passion dans la gestion de la grève légitime des travailleurs, et que des négociations sociales soient ouvertes permettant ainsi, l’application et le respect des accords conclus entre les délégués du personnel et la direction générale de l’entreprise. Il est également utile de rappeler que toute mesure de sanction disciplinaire de n’importe quel degré prise à la suite d’une grève légale, est une violation des droits des représentants légaux des travailleurs et par conséquent sera nulle et de nul effet. Les délégués du personnel sont sous ce rapport, doublement protégés aussi bien par la Loi nationale que par les conventions internationales.
La CSI en appelle donc à votre haute responsabilité, pour permettre et favoriser un dénouement heureux de ce conflit par le rétablissement de tous les travailleurs dans leurs droits et dans leurs fonctions, ainsi que la tenue dans les formes convenues d’accord partie, de négociations entre la SNIM et les délégués du personnel autour de la plate-forme revendicative déposée lors du préavis de grève.
La CSI, au sein de laquelle les organisations syndicales affiliées de Mauritanie jouent un rôle important, est disposée à apporter son appui dans ce cadre, afin que les relations professionnelles entre les employeurs et les travailleurs connaissent des progrès considérables pour favoriser un meilleur développement économique et social de votre pays.
Nous resterons attentifs à l’évolution de la situation et espérons que notre appel auprès de votre gouvernement sera enten
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