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mardi 13 janvier 2015

Les clefs du business – Cap-Vert : un fruit mûr en droit du travail

Petit État insulaire, le Cap-Vert dispose de ressources naturelles limitées. Mais comparé aux autres nations africaines, c’est un modèle de réussite remarquable aux plans économique, social et politique. Entre contraintes internes et ouverture au monde extérieur, le Cap-Vert a réussi à mûrir sa législation sur le travail.
Contrat de travail
Les principaux types de contrats de travail en vigueur au Cap-Vert sont : les contrats à durée indéterminée, les contrats à durée déterminée et les contrats de travail spéciaux.
Un contrat de travail doit comporter les informations suivantes :
L’identification de l’employeur et de la société, et l’identification du travailleur
Le lieu de travail, et le siège ou le domicile de l’employeur
La catégorie du travailleur et la description sommaire de son contenu
La date de signature du contrat et son début effectif
La durée prévue du contrat s’il est à durée déterminée
La durée du congé ou, au cas où il n’est pas encore déterminé, les critères pour sa détermination
Le montant du salaire
La convention collective applicable au travailleur, le cas échéant.
Durée de travail
Les heures normales de travail ne peuvent excéder 8 heures par jour et 44 heures par semaine. Le travail effectué en dehors de ces heures est considéré commun supplémentaire.
Les heures supplémentaires sont payées de la manière suivante :
50% du salaire horaire pour la 1e heure
75% du salaire horaire à partir de la 2e heure de travail
100% du salaire horaire pour chaque heure de travail effectué le jour de repos hebdomadaire
100% du salaire horaire pour chaque heure de travail effectué un jour férié.
L’âge minimum requis pour entrer dans le monde du travail est de 16 ans.
Le salarié a droit à au moins un jour de repos par semaine, de préférence le dimanche. Les travailleurs ont également droit à un congé annuel allant jusqu’à 30 jours par an. Les travailleurs embauchés pour une durée indéterminée ont droit, pour chaque année de service, à un congé de 22 jours ouvrables. Ils ne peuvent pas être cumulés. Ce congé s’applique aussi aux travailleurs embauchés pour une durée supérieure à un an.
Cotisations sociales
Le régime capverdien protège les travailleurs salariés contre tous les risques à l’exception de celui de la privation d’emploi. Le régime est financé par les cotisations des employeurs et des salariés. Les cotisations sont versées sur la totalité du salaire.
Dans le secteur privé, il n’existe pas encore de salaire minimum légal. Dans la fonction publique, le salaire mensuel minimum légal est de 14 000 escudos.
Les charges des cotisations sociales sont départagées entre le travailleur (8%) et l’employeur (17 ou 21%). Au 1er janvier 2014, les cotisations sociales étaient réparties comme suit :
Vieillesse, invalidité, survie : 3% à la charge du travailleur et 7% à la charge de l’employeur
Maladie maternité : 4% à la charge du travailleur et 4% à la charge de l’employeur
Accidents du travail : 2% à la charge de l’employeur
Prestations familiales : 3% à la charge de l’employeur
Participation aux frais de gestion : 1% à la charge du travailleur et 1% à la charge de l’employeur.
Pour les travailleurs indépendants, les cotisations sont réparties comme suit :
Vieillesse, invalidité, survivants : 10%
Maladie maternité : 8%
Accidents du travail : 6%
Participation aux frais de gestion : 1,5%

Entre Jammeh et son opposition: l’axe des compromis

Le Président Gambien Yaya Jammeh.
Arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994, à 29 ans, le lieutenant Yahya Jammeh s’est mué en dictateur impitoyable à la tête de la Gambie qu’il tient en laisse depuis 20 ans. Son règne, s’appuyant principalement sur la terreur, ne laisse a priori que deux choix aux rares téméraires qui osent le défier : se faire tuer ou fuir pour éviter la prison et les tortures. Fort tristement, la deuxième option est celle qui se présente souvent aux dissidents. C’est ainsi qu’ils sont nombreux à s’exiler naturellement au Sénégal, pays qui encercle la chasse gardée du dictateur de Banjul. Une seule alternative s’offre dès lors à ces Gambiens qui veulent rentrer un jour dans leur pays, s’opposer par tous les moyens au régime brutal, à partir de leur terre d’accueil.
L’opposition gambienne au Sénégal - de Kukoi Samba Sanyang au colonel Ndure Cham
Dès la prise de pouvoir de Yahya Jammeh en juillet 1994, une grande majorité de l'establishment du régime renversé fuit pour se réfugier au Sénégal. Le nouvel homme fort de Banjul parvint cependant à convaincre des lieutenants du Peoples Progressive party (PPP) de Dawda Kairaba Jawara à retourner à Banjul pour, dit-il, "construire le pays". Bacary Bunja Darboe, ministre de l'Economie et des Finances avant le coup d'Etat et homme clé des programmes d'ajustement structurel, répond à l'appel et retrouve son portefeuille ministériel. D'autres cadres du PPP font la même chose et restent tranquilles dans le coin pour éviter la foudre de la junte militaire dont le discours populiste contre Jawara était parole d'Evangile pour les populations. Du coup, l'embryon d'opposants gambiens qui commençait à voir le jour au Sénégal disparaît très rapidement.
Mais depuis l'arrivée de Yahya Jammeh au pouvoir, les relations entre son régime et son grand voisin sont souvent glaciales, le Sénégal accusant le dictateur de Banjul de soutenir les rebelles séparatistes de Casamance, la région sud du Sénégal qui borde la Gambie.
En 1996, des tentatives de renverser le régime du dictateur Yahya Jammeh à partir de l'étranger et du Sénégal furent organisées. Elles ont généralement été l'œuvre de Kukoi Samba Sanyang, auteur du putsch manqué de 1981 contre le régime de Dawda Kairaba Jawara.
Il tente un retour en force en Gambie via le Sénégal le 08 novembre 1996. Mais beaucoup de ses hommes furent capturés lors de l'attaque meurtrière contre la caserne militaire de Farafenni Gambie, à la frontière avec le Sénégal. Les autres combattants de Kukoi sont arrêtés à Tambacounda et à Kaolack.
En 2000, Abdou Diouf tombe et Abdoulaye Wade arrive au pouvoir. Il laisse Kukoi s'installer au Sénégal et organise même un rapprochement entre l'ancien putschiste et Jammeh avec le soutien de la Guinée-Bissau. De Dakar, Kukoi se rend à plusieurs reprises en Gambie pour rencontrer le président gambien Yahya Jammeh dans sa résidence de Kanilai. En août 2003, les négociations échouent et Kukoi Samba Sanyang revient s'installer définitivement au Sénégal où il mène ses activités subversives contre le régime de Jammeh. Mais toutes les tentatives de Kukoi ont échoué en raison de l’amateurisme des intervenants, du manque d'organisation et de préparation de leur cerveau par opposition à la détermination du dictateur de Banjul, prêt à tout pour y faire face.
Une tentative de coup d'Etat contre Jammeh est déjouée le 21 mars 2006. Le colonel Ndure Cham, chef d'état-major de l'armée et cerveau présumé du complot, fuit au Sénégal voisin, tandis que d'autres conspirateurs présumés sont arrêtés. Yahya Jammeh clame ouvertement que les putschistes ont reçu le soutien du gouvernement sénégalais. Ce que le Sénégal nie avec véhémence. Qu'importe, le dictateur expulse le haut-commissaire du Sénégal à Banjul.
En 2010, avec le général Lang Tombong Tamba comme chef de file, le brigadier général Oumar Mbaye et près d’une dizaine d’officiers avaient été accusés de fomenter un coup d’Etat contre Jammeh et placés à la redoutable prison de Mile 2.
En mars 2012, Abdoulaye Wade est battu par Macky Sall. Pour donner des gages de confiance au dictateur de Gambie qui soutient ouvertement la rébellion en Casamance, le président Sall fait cyniquement révoquer la citoyenneté sénégalaise de Kukoi Samba Sanyang acquise sous Abdoulaye Wade. L’opposant gambien est expulsé vers le Mali où il meurt en 2013. Le dictateur de Banjul refuse alors que la dépouille mortelle de Kukoi soit enterrée en Gambie. L’opposant fut inhumé au Sénégal.
La société civile gambienne élit domicile au Sénégal
Les tentatives musclées n'ayant pas réussi à renverser Jammeh, la Gambie continue de sombrer dans les abysses de la dictature devenant le tombeau ouvert de toutes les formes de libertés individuelles et collectives. Le gouvernement se raidit et restreint tous les droits garantis par la constitution relativement à la liberté de parole et de la presse. Le rapport «Perils of being in exile: The plight of Gambian exiled journalists», effectué par le réseau interafricain pour les femmes, médias, genre et développement, démontre que depuis l’accession de Jammeh au pouvoir, plus de 110 journalistes gambiens ont fui le pays. La majorité d'entre eux affirment avoir été victimes de menaces, d'agressions et d'arrestations.
Les radios privées gambiennes ont cessé de faire de l’information. Face aux multiples agressions d’un gouvernement répressif, elles ont préféré se plier pour n’exister qu’à travers l’animation musicale. En dehors de Teranga FM et Vibes FM, toutes les radios ne diffusent que de la pure musique à longueur de journée. C’est le cas de City limit radio, West coast, Kora FM, Hiltop FM, Capital FM, Hot FM. Pour sauver la face, ces radios font dans la synchronisation avec la Radio télévision gambienne (GRTS).
Alors que chez le voisin du Sénégal, la société civile monte en puissance dans l'articulation, la formation et la revendication du peuple pour plus de justice sociale, de liberté et de respect de la constitution, personne n'ose élever la voix contre le système oppressif en Gambie. Les populations ne sont que le réceptacle de l’information taillée à la mesure et pour le dictateur Yahya Jammeh. Amadou Scattred Janneh, Seedat Jobe, Boubacar Michael Baldé, Demba Ali Jawo et beaucoup d’acteurs de la société civile, des intellectuels et des journalistes défilent entre leurs domiciles et les horribles prisons gambiennes. Finalement tout ce beau monde fuit et s’installe à Dakar. D’ailleurs, il ne se passe pas une semaine sans qu’une éminente personnalité de la société civile ou de l’opposition démocratique gambienne ne dépose ses valises dans la capitale sénégalaise.
De fait, Dakar devient une terre d'asile pour la Coalition du changement en Gambie (CCG), l'Associations des organisations de la société civile en Gambie (CSAG), L'Union démocratique des activistes gambiens (DUGA), le Conseil national de transition de la Gambie (CNTG et d'autres groupes d'activistes en quête de soutien dans leur lutte contre le régime de Jammeh. Les campagnes contre l’homme fort de Banjul, menées par ces organisations gambiennes au Sénégal, sont amplifiées par les radios dites "indépendantes" en ligne gambiennes ainsi que les sites web et autres publications de la diaspora. Il s’agit pour elles d’essayer de combler le vide d'informations à cause du musèlement qu’impose le régime de Banjul à la presse libre. Encore qu’il faut pour ces sites web et radios surmonter l’obstacle de la censure constamment imposée par le régime de Banjul.
Incontestablement, les organisations de la société civile basées au Sénégal sont d'un soutien vital pour leurs homologues gambiens à Dakar. On peut citer Amnesty International au Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) qui offre souvent ses installations pour les conférences de presse, les réunions, etc., la Ligue sénégalaise des droits de l'Homme (LSDH), le mouvement " Y'en a marre" ou encore l'organisation Article 19, et tant d'autres organismes militants des droits de l'Homme qui ont des ramifications au Sénégal.
Liens entre l’opposition gambienne et le pouvoir au Sénégal
Officiellement, le Sénégal n'a pas l'intention de s'immiscer dans les affaires internes gambiennes. Cependant, les dissidents gambiens ont libre accès aux médias au Sénégal, ils ont la liberté de se rassembler, de marcher, de manifester et ont des contacts officieux avec des responsables gouvernementaux. Et souvent à des niveaux insoupçonnés. Récemment, le 09 juillet 2014 lorsque Buba Baldeh, l'ancien ministre gambien devenu opposant de Jammeh est mort alors qu’il était en exil à Dakar depuis 2006, le dictateur Jammeh lui a refusé des funérailles décentes dans sa ville natale de Bassé Mansajang. Et c'est le gouvernement sénégalais qui a pris toutes les mesures nécessaires pour que l'ancien ministre soit inhumé à Madina Gounass, au Sénégal.
En revanche, le manque de lisibilité et de vision stratégique de l'opposition gambienne n'offre pas des gages à même de garantir les intérêts du Sénégal si le régime de Yahya Jammeh venait à s'effondrer. Ce qui est en soi une raison suffisante pour Dakar d'être prudent avec l'approche à envisager. L’on comprend dès lors que les autorités sénégalaises demeurent très équivoques en ce qui concerne leur soutien aux dissidents gambiens basés au Sénégal.
C’est pourquoi pour éviter de pousser le dictateur gambien à commettre des folies avec les rebelles de Casamance, les autorités sénégalaises rechignent à offrir l'asile aux Gambiens qui cherchent refuge à Dakar. L’homme fort de Banjul est en effet une partie prenante, de facto, dans le processus engagé pour le retour de la paix dans le sud du Sénégal. Mais les autorités gouvernementales à Dakar nourrissent l'espoir secret que les mêmes opposants gambiens parviennent un jour à les débarrasser de l'homme qui appuie les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
La versatilité des positions du Sénégal vis-à-vis du régime dictatorial de Banjul a pour effet d’agacer les exilés gambiens et leurs souteneurs de la société civile au Sénégal à bien des égards. Les expulsions (Kukoi, et maintenant Cheikh Sidya Bayo) font que de nombreux fugitifs gambiens considèrent désormais le Sénégal comme un premier point de chute avant de partir sous des cieux plus cléments.
Les faiblesses de l’opposition gambienne au Sénégal
Du fait de sa position géographique, le Sénégal ne peut échapper aux velléités constantes de l'opposition gambienne à vouloir se servir de son territoire comme plate-forme stratégique afin d'avoir un impact dans sa lutte pour un changement de régime en Gambie. Il y a que l'incapacité des opposants gambiens à analyser intelligemment les situations de contextes politiques contemporains à divers points dans le temps, afin d’élaborer des réponses adéquates aux actes que posent le dictateur Yahya Jammeh, reste un obstacle à leurs activités au Sénégal et ne contribue pas à polir les relations avec les autorités de Dakar qui n’ont que des intérêts à préserver.
D’autre part, l'absence de visibilité d'une alternative crédible fait que l’opposition gambienne peine à accrocher les vrais décideurs à sa cause pourtant très noble. Le risque est qu’à la maison, en Gambie, les populations perdent confiance en cette opposition en exil et continuent de développer une résilience au système éprouvant de la dictature de Yahya Jammeh. Qui en profite pour s’attaquer au Sénégal dès que l’occasion se présente.
Le régime dictatorial de Banjul est bien décidé à s'accrocher au pouvoir le plus longtemps possible, et pendant ce temps, la vie devient de plus en plus insupportable pour les opposants, les défenseurs des libertés ainsi que les populations. C’est pourquoi l'opposition à Yahya Jammeh au Sénégal gagnerait beaucoup à trouver les moyens d'établir une relation de confiance avec les autorités de Dakar.
Il s'agit d'offrir une meilleure marge de manœuvre au gouvernement du Sénégal dans ses relations en dents de scie avec la Gambie sous coupe réglée de Jammeh. De cette façon, les opposants pourraient fédérer les énergies autour de sa cause afin d'établir des liens efficaces et stratégiques avec les partis politiques et les populations à l'intérieur de la Gambie.
MAME TALLA DIAW

Guinée Bissau : le rôle de la presse magnifié par un parlementaire

Le président de l’Assemblée Nationale, Cipriano Cassama
Le président de l’Assemblée Nationale, Cipriano Cassama a salué le rôle que la presse nationale et internationale en faveur du retour à la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau.
M. Cassama intervenait lundi à l’Assemblée Nationale lors d’une réunion qui a également servi à faire le bilan de l’année 2014.
« Les médias ont joué un rôle -clé dans le processus électoral qui a permis le retour à la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau», a reconnu Cassama.
Selon Cipriano Cassama, la liberté de la presse qui a été enregistrée à fortement consolidé la démocratie dans le pays
Dans ce contexte, Cipriano Cassama promis de renforcer en 2015 les relations entre l’Assemblée nationale et la presse.
« Nous allons créer un cabinet qui répondra aux problèmes qui affectent le secteur des médias et d’informer la presse sur les activités en cours à l’Assemblée nationale», a déclaré M. Cassama.
L’Assemblée populaire nationale est un organe de la souveraineté nationale en Guinée-Bissau et compte 102 membres.
Le Premier ministre Bissau guinéen, Domingos Simões Pereira a pour sa part, examiné les réalisations ‘’difficiles » faites en 2014 pour le développement socio-économique du pays.
« 2015 sera une année de mise en œuvre du début du programme de développement», a déclaré Domingos Simões Pereira, citant quatre axes définis comme une priorité pour 2015, à savoir la gouvernance, les infrastructures, l’industrialisation et le développement urbain.
Toutefois, M. Pereira a reconnu que la mise en œuvre de ces défis nécessite « un large consensus national pour être en mesure de mobiliser les partenaires internationaux en faveur des grands investissements ».

Alpha Condé promet de protéger les intérêts français en Guinée

Le président guinéen Alpha Condé (d) et son homologue français François Holllande
APA-Conakry (Guinée) - Le président Alpha Condé, a promis de prendre ‘’toutes les dispositions nécessaires’’ en vue de pour sécuriser les intérêts français sur le territoire de la République de Guinée, après l'attaque meurtrière perpétrée contre le journal Charlie Hebdo.
S'exprimant, en marge d'une marche silencieuse organisée dimanche à Kaloum, le centre de Conakry en soutien à Charlie Hebdo, M. Condé a été clair : "Comme on ne sait pas, où les intérêts français peuvent être attaqués, ils peuvent être attaqués ici où n'importe où. Donc, nous allons faire en sorte qu'aucun intérêt français ne soit touché en Guinée. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires".
Pour M. Condé, ces dispositions concernent tous les intérêts français en Guinée, dont l'Ambassade, le centre culturel, la résidence et l'école française. "Nous espérons que cela n'arriverait pas. Mais mieux vaut prévenir que guérir. Donc, nous allons prendre les dispositions pour protéger l'Ambassade, le centre culturel, la résidence et l'école française. Vous pouvez compter sur nous".
La presse guinéenne, en collaboration avec la représentation diplomatique française en Guinée, a organisé une marche silencieuse à Conakry en soutien au journal Charlie Hebdo. La marche a réuni, outre des diplomates étrangers et des ministres, des syndicalistes, la société civile, des avocats, des défenseurs de droits de l'homme, des hommes de culture, ainsi que les médias.
Du siège du CNC, plus de 500 marcheurs sont allés jusqu'à l'Ambassade de France, en passant devant la Gendarmerie nationale, la Place des Martyrs et la BCRG.

LA MARCHE GUINEENNE : ''Je suis Charlie'' à Conakry

Devant recevoir hier le président sud-africain, Jacob Zuma, Alpha Condé n’était pas hier à Paris. N’empêche ! A Conakry aussi, on a marché sur la distance symbolique qui sépare le CNC de l’ambassade de France en Guinée. Tout au plus un kilomètre.


’était à l’initiative de l'Alliance Femmes et Média de Monique Curtis, de quelques journalistes guinéens et des responsables du Conseil national de la Communication. Des ministres et de hautes personnalités s’étaient néanmoins joints à l’initiative.
Même le président Alpha Condé a rejoint la marche du palais Sekhoutouréya à l'ambassade de Francee. Il en a profité pour présenter ses condoléances aux familles éplorées. Il se dit d’autant plus affligé qu’il a personnellement connu et pratiqué certaines des victimes de la fusillade de mercredi dernier, dont le célèbre caricaturiste Cabu. Le chef de l’Etat guinéen s’est engagé à renforcer la sécurité autour des intérêts stratégiques français, susceptibles d’être ciblés par des terroristes. Il a nommément cité le lycée Albert Camus, le Centre culturel franco-guinéen et naturellement l’ambassade de France.
Si, au regard des derniers événements, cette décision relève d’une prudence salutaire, certains pensent néanmoins que ce ne sont pas que ces sites stratégiques dont la sécurité mérite d’être renforcée. En effet, dans le contexte actuel, ce sont tous les pays africains qui sont potentiellement perçus comme vulnérables face aux menaces terroristes.
Le cas de la Guinée mérite d’autant plus d’être pris au sérieux que le Mali avec sa foultitude de groupes islamistes et le Nigeria et son fameux Boko Haram ne sont jamais loin. La situation est également inquiétante car la société guinéenne, elle-même, s’enfonce progressivement et de manière diffuse dans la logique islamiste avec toutes les écoles coraniques et les femmes voilées que l’on peut aisément remarquer de nos jours.
Un trait sociétal que des panélistes ont mis en évidence au cours d’un débat public organisé le samedi dernier justement au Centre culturel franco-guinéen. Débat au cours duquel certains ont même évoqué la logique intégriste qui serait de rigueur au sein de certains de médias guinéens. Logique en vertu de laquelle les femmes seraient notamment interdites de travail dans les médias en question.
Boubacar Sanso BARRY pour GCI

SIDYA TOURE : Sur son on absence au meeting de l’opposition

La semaine dernière, l’opposition républicaine guinéenne a tenu un important meeting sur l’esplanade du stade du 28 septembre. Les présidents des partis de l’opposition tenaient à dénoncer ‘’au vu et au su’’ de leurs militants et des populations, les problèmes socio-politiques qui gangrènent actuellement la Guinée. Mais, il a été constaté que parmi M. Sidya Touré, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR), n’était point de la partie.



Le chef de l’UFR a expliqué dans un entretien accordé ce lundi, 12 janvier 2015 à la radio privée ‘’ Espace Fm’’, les raisons de cette absence, comblée par ailleurs selon lui, par ses militants venus très nombreux à ce rendez-vous. « Malgré mon absence, ce meeting géant s’est déroulé dans les conditions acceptables, mais, il faut avouer que les anciennes habitudes refont encore surface sur l’axe Cosa-Bambéto-Hamdallaye. Il faudrait que les autorités comprennent que manifester est un droit constitutionnel pour tout citoyen guinéen! », a-t-il déclaré.Il a précisé aussi, qu'il avait besoin de repos, ce qu'il a pu avoir auprès des siens à Boké.
S’agissant du cas des gendarmes blessées lors dudit meeting par balles, selon un proche du haut commandement de la gendarmerie, Sidya Touré répond  qu’il faudrait qu’une enquête indépendante soit ouverte pour situer les responsabilités. Pour lui, ce n’est pas possible qu’on dise qu’un militant de l’opposition se permette de se servir d’un fusil de chasse, pour tirer à bout portant sur un agent des forces de l’ordre. Et,  il a aussi noté que pendant cette même rencontre, de nombreux militants de l’opposition ont été blessés également par balles. Donc, à son avis, l’Etat devrait permettre à ces victimes de s’exprimer aussi sur les médias publics pour en savoir plus.   ‘           
Evoquant la gestion d’Ebola en Guinée, Sidya Touré a indiqué que si cette épidémie perdure encore dans notre pays, c’est tout simplement parce que la politique de communication et de sensibilisation des autorités sanitaires en charge d’éradiquer ce fléau en Guinée, n’a pas atteint réellement sa cible qui est le peuple guinéen.
Répondant au constat du ministre Mohamed Diaré qui lors de la grevé illimitée engendrée par les six centrales syndicales,  disait : ‘’ notre économie se trouve dans un tableau noir ‘’, Sidya a fait comprendre que l’Etat ne peut pas attendre  le mouvement des syndicats pour signifier que l’économie guinéenne n’est pas au point nommé. Il est convaincu et affirme que « cette économie n’a jamais eu une politique stable, depuis l’ascension du Pr Alpha Condé au pouvoir ! »    
A rappeler que l’opposition guinéenne n’entend pas arrêter ses manifestations politiques  tant que le gouvernement du Pr Alpha Condé n’ouvrira pas les portes du dialogue pour discuter des problèmes épineux politiques qui assaillent le pays  notamment, l’organisation des élections locales et la mise en place d’une CENI digne de son nom.
Léon KOLIE pour GCI  

L’ex-parti majoritaire à la rencontre de ses militants : le CDP va sillonner les 45 provinces et 370 communes du pays

L’ex-parti majoritaire à la rencontre de ses militants.
L’ancien parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a repris ses activités politiques vu que sa suspension est levée. Ainsi, le 6 janvier 2015, son Secrétariat exécutif national (SEN) s’est réuni et, après avoir analysé la situation nationale, a décidé d’effectuer des tournées pour rencontrer ses militants dans les 45 provinces et 370 communes du pays. Nous vous proposons ci-dessous l’intégralité du communiqué qui a sanctionné cette réunion. Vous remarquerez que personne n’a signé nommément ledit communiqué, contrairement à ce qui se fait d’habitude.
Le Secrétariat Exécutif National du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a tenu le mardi 6 janvier 2015 à partir de 18 heures 30 minutes, une réunion dont l’ordre du jour portait sur les points ci-après :
- levée de la suspension du parti ;
- analyse de la situation nationale ;
- définition des tâches immédiates ;
- divers.
Tirant toutes les leçons des évènements des 30 et 31 octobre 2014, de la suspension du parti intervenue le 15 décembre 2014 et de sa levée le 31 décembre 2014, les membres du SEN ont réitéré un message d’apaisement et de réconciliation à l’ensemble du peuple burkinabè, aux partis et formations politiques, quel que soit leur bord, et aux diverses composantes de la société civile.
Ainsi, la levée de suspension intervenue le 31 décembre 2014 nous permet de reprendre nos activités conformément à la Constitution, notre loi fondamentale et la Charte de la Transition. Le parti exprime sa reconnaissance et sa gratitude à tous les démocrates, à tous les patriotes et à toutes les opinions éclairées, tolérantes qui ont permis cette levée de suspension. En outre, le Secrétariat Exécutif National saisit l’occasion de cette levée par le Président de la Transition pour saluer l’esprit de tolérance, d’équité, de dialogue inclusif et de respect des libertés individuelles et collectives ainsi que de la liberté d’expression, garanties par la Constitution et les lois de la République qui doivent prévaloir tout au long du processus de transition sans discrimination aucune.
Il invite les vaillants militants et militantes dans les différentes localités à se saisir de cette liberté d’action retrouvée pour occuper sainement le terrain politique.
Abordant le second point de l’ordre du jour relatif à l’analyse de la situation politique nationale, les membres du SEN ont eu un compte rendu de la rencontre du 06 janvier entre le Président de la Transition, Michel KAFANDO, et les représentants des partis et formations politiques notamment sur les points ci-après :
L’organisation des élections de 2015
Tout en rappelant que notre parti est engagé dans cette dynamique, le Secrétariat Exécutif National a pris acte de l’engagement des Autorités de la Transition d’organiser des élections couplées (présidentielle-législatives) en 2015, avant les élections municipales. Notre parti se réjouit de cette volonté exprimée et renouvelle son engagement pour une transition apaisée.
Le vote des Burkinabè de l’étranger
Pour le Secrétariat Exécutif National, le devoir de tout Burkinabè où qu’il réside est de participer à la construction et à la vie politique de son pays. Ce droit est garanti par la Constitution. Notre parti a toujours œuvré avec d’autres partis et formations politiques à assurer à tous les Burkinabè la jouissance de ce droit. Le principe de la participation des Burkinabè de l’étranger a été acté de longue date. Aussi notre Parti adhère-t-il au vote des Burkinabè de l’étranger en 2015.
En ce qui concerne les tâches immédiates à exécuter afin de répondre aux attentes pressantes des militantes et militants du parti, les membres du SEN ont déterminé les activités suivantes qui seront organisées dans les jours à venir :
1- Des sorties de la Direction Politique Nationale dans les quarante-cinq (45) provinces du pays et les 370 communes ;
2- La convocation d’une session du Bureau Politique National afin d’analyser la situation, dégager les actions à mener et programmer la tenue du prochain Congrès ordinaire du Parti.
En conclusion, les membres du Secrétariat Exécutif National tiennent à informer tous les militants et militantes que le processus de critique et d’autocritique a commencé en leur sein et que toutes les attentes seront satisfaites. Il nous revient donc à tous et à toutes de préserver les acquis et l’unité de notre parti dont on redoute la cohésion qui est sa force. Rien de solide et de constructif ne pourrait sortir de nos réflexions si nous ne prenons pas la mesure réelle de la situation nationale et si nous ne savons pas répondre avec intelligence de nos responsabilités individuelles et collectives. Les victoires futures s’obtiendront au prix du militantisme et de la loyauté à notre parti, le Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP).
Avant de lever sa séance, le Secrétariat Exécutif National a souhaité à tous ses militants et à l’ensemble du peuple burkinabè une bonne et heureuse année 2015. Une année de paix dans les cœurs et pour le Faso. En outre, il a invité toutes les militantes, les militants et sympathisants, ainsi que tous les démocrates et républicains à œuvrer pour la tenue effective d’élections apaisées en 2015. Il a réitéré son attachement aux principes de la démocratie et aux vertus du dialogue républicain.
Démocratie - Progrès - Justice
Ouagadougou, le 06 janvier 2015
Le Secrétariat Exécutif National du CDP

Bientôt le bitumage de la route Dédougou-Tougan grâce à un prêt de 56 millions USD de la BID

Bitumage de la route Sabou-Koudougou-Didyr.
Le gouvernement burkinabé s’apprête à lancer les travaux de bitumage de la route nationale n°10 Dédougou-Tougan (Centre-ouest du Burkina Faso), grâce à un prêt de la Banque islamique de développement (BID), a appris APA auprès du ministère en charge des infrastructures.
En dehors de la construction de cette route, un pont sera érigé sur le fleuve Mouhoun et des travaux d'aménagement en vue de la pose de la fibre optique seront effectués.
La réalisation de cette voie, longue de 91 km, devrait contribuer à l'essor des échanges économiques entre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Mali.
Au niveau national, la réalisation de ce tronçon routier assurera un meilleur échange entre les provinces des régions de l'Ouest, du Centre-ouest et du Nord et accroîtra les échanges entre ces régions qui sont des zones à haute potentialité minière, agricole, fruitière et pastorale.
TT/od/APA

Déclaration du Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) : Les députés-parasites du CNT ! Point de vue

En recoupant les informations relatives à la paie des députés-gloutons du Conseil national de la Transition (CNT), nous en concluons sans risque de nous tromper qu’un député de la douloureuse insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, perçoit quelque 1 778 000 FCFA ! On apprend que ce montant inclut les frais de session, les frais de secrétariat, les frais de carburant, les frais de machin-truc, les frais de blababa, les frais de...


Déclaration du Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) : Les députés-parasites  du CNT !
« Bon appétit, messieurs ! O ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison », se désolait Victor Hugo. Parlant de l’épargne budgétaire 2015, évalué à 27 milliards de FCFA (la somme que laissera le Gouvernement après exercice), le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que ce chiffre est « le plus petit montant que le Burkina ait enregistré ces dernières années ». « Le budget 2015 est un budget d’austérité », a prévenu Jean Gustave Sanon. Mais nos députés n’en ont cure !
Soyons sérieux ! Nous avons maintenant la certitude que la politique, c’est moins l’investissement du bien pour le peuple que l’ascension sociale et la promotion personnelle de gens à l’appétit vorace qui, hier seulement prétendaient parler au nom du peuple dont ils pillent aujourd’hui légalement les modestes ressources. « Nous sommes venus trouver des textes. Nous ne sommes pas dans un Etat d’exception. L’avantage d’un Etat d’exception, c’est qu’on peut balayer ce qu’on veut. Nous sommes dans la continuité de la République », se justifiait platement le président du CNT, Shérif Sy. Qui ajoute sans gêne : « Quand vous allez vérifier avec ce que les députés de l’ancienne législature perçoivent, vous verrez la différence » !
Shérif et ses shérifades sont-ils devenus subitement amnésiques face à l’appétit du ventre ? Nous ne voulons pas de députés-parasites. Du reste, pour garder la lucarne en veille et éviter que les députés du CNT et les membres du Gouvernement ne se défilent de leur responsabilité politique en rapport avec l’esprit et la lettre de la Charte, nous avons décidé de créer le Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant, en abrégé : M/PRSCA.
Le M/PRSCA a pour objectif de défendre et sauvegarder les symboles référentiels de l’insurrection, c’est-à-dire, les valeurs comme les aspirations sociales du peuple au changement et la reconnaissance du sacrifice consenti par ce même peuple.
Le M/PRSCA constate avec grand étonnement que, c’est Shérif Sy, celui-là même qui a mis sa plume (journal Bendré) durant des décennies au service du plus grand nombre et de la cause de la veuve et de l’orphelin qui joue ce vaudeville post insurrectionnel. Le M/PRSCA observe avec surprise que c’est Shérif Sy, celui-là même qui, durant des décennies a dénoncé le train de vie ostentatoire et scandaleux du régime de Blaise Compaoré et de ses proches, qui nous sert cette grand-messe tragi-comique.
Comment le président du CNT peut-il encourir le risque de soutenir que « nous sommes venus trouver les textes » alors que ce sont ces mêmes textes scélérats qui ont servi de matrice à la perversion des institutions de la IVe République pendant 27 ans ? Pourtant c’est ce même Shérif Sy qui avait appelé à la déstructuration du régime déchu de Blaise Compaoré. « Dès qu’un sentiment s’exagère, la faculté de raisonner disparait », Gustave Le Bon.
Devenus par le hasard de l’Histoire juges et parties, Shérif et ses shérifades ont rapidement oublié que le président du Faso, Michel Kafando a bel et bien martelé que « plus rien ne sera comme avant » ! Ces justifications obscures jettent une ombre sur la personnalité de Shérif Sy qui était pourtant d’une droiture morale irréprochable. Aussi, le M/PRSCA rejette les émoluments en l’état des députés et les invite à revoir le montant à la baisse. Le Premier ministre Isaac Yacouba Zida a pourtant menacé en prévenant que les gouvernants feraient mieux d’écouter désormais la voix de leurs peuples. Pourquoi Shérif et ses Shérifades refusent donc d’écouter la voix du peuple qui a marché les 30 et 31 octobre 2014 dans la vallée de la mort pour que jaillisse enfin l’émergence d’une nouvelle race de cadres et de politiques, germe d’une alternance politique féconde au Burkina Faso ? Combien de quidam la révolte des 30 et 31 octobre 2014 a laissé sur le macadam ?
Depuis l’insurrection populaire, le peuple burkinabè a définitivement acquis une conscience active. Il y a des circonstances historiques qui modulent la vie des peuples. « Le peuple a les yeux ouverts » maintenant. « Plus rien ne sera comme avant ». Faisons attention ! Les mobiles de l’insurrection peuvent sembler d’un usage compromis si, dès à présent les circonstances qui les ont motivés commencent à se dissoudre dans le « moi » des uns et des autres. « Il n’y a pas de bel exemple à donner, il faut être soi-même un bel exemple », conseillait Blaise Pascal.
Le M/PRSCA en appelle au Gouvernement pour qu’il réajuste et recentre rapidement les missions et les mandats des membres du CNT en rapport avec l’esprit de la Charte politique et la Constitution du Burkina. Le M/PRSCA profite de l’occasion pour inviter tous les Burkinabè épris de paix et de justice sociale à rejoindre ses rangs afin que triomphent les idéaux de l’insurrection populaire. Le Mouvement les invite à rester mobiliser pour des actions pacifiques et légales à venir.
Le Coordonnateur National du M/PRSCA
Idrissa NOGO
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