Pages

vendredi 28 novembre 2014

CP : en Gambie à noël pour profiter du soleil

Ph d'archives.
Si vous avez envie d'un séjour hivernal au soleil sous des températures délicieusement estivales, optez pour la Gambie. Il reste encore des places pour un voyage dans ce pays ouest-africain, y compris à Noël et au Nouvel An.
Des vacances en Gambie s'organisent facilement et même sans beaucoup d'expérience, un voyage en Gambie se déroule sans problème. Au départ de Bruxelles, le vol direct de la SN Brussels Airlines vers la capitale Banjul ne dure que six heures. La Gambie est une destination de choix, sans danger, avec une population chaleureuse qui accueille les touristes à bras ouverts. Pour ceux qui s'intéressent au continent africain, la Gambie est l'« Afrique pour les débutants ».
Un climat délicieux, même à Noël et au Nouvel An
Les statistiques relatives au climat en Gambie en disent long. Tous les jours de l'année, le thermomètre affiche une moyenne de 30°C. À la côte, il fait un peu plus frais, et de fin octobre à début juin, il ne pleut pour ainsi dire pas. Bref, pendant nos froides et humides vacances de fin d'année, vous pouvez bénéficier en Gambie d'une météo digne d'un paradis tropical

Le courageux François Hollande est à Conakry




Le courageux François Hollande est à Conakry pour soutenir le gouvernement guinéen dans sa lutte contre Ebola, un nouveau fléau mondial, si l’on ne lui barrait la route. Les observateurs s’attendent donc de le voir vert de peur bleue, puisqu’on croit avoir entendu qu’il souhaiterait rencontrer le moins de monde que possible, pour avoir le moins de monde à serrer les mains. Il n’est pas le seul à être ‘’prudent’’, le Premier-ministre guinéen, le très courageux Mohamed Saïd Fofana, qu’on a vu dans des inaugurations avec un gros épais mouchoir blanc en main, ou les mains dans ses poches, est aussi très ‘’prudent’’. Le président malien, l’autre très courageux IBK, quand il était venu pour donner du cœur aux médecins et soignants de la clinique Pasteur de Bamako, qui avaient pris la tangente après avoir constaté qu’Ebola était arrivé au Mali, recommandait aux Maliens de se laver constamment les mains, que, malgré qu’il portait des gangs, il ne sait pas combien de fois il se les a lavées…Les autres courageux comme David Cameron et Barack Obama, ils n’ont pas jugé utile de venir en Afrique pour si peu.

C’est cela, en effet, le vrai courage. Jean-Paul Sartre a dit : Le courageux, ce n’est pas celui qui n’a pas peur, mais c’est celui qui, bien qu’ayant la peur au ventre, arrive à se lever et à faire le premier pas. Et François Hollande ne fera pas un pas, mais deux. Après Conakry, il sera à Dakar, et là, il aura au moins une centaine de mains à serrer, et il n’a pas peur. Autre haut fait de courage de François Hollande, et là, il faut bien le signaler, c’est celui de retourner à Florange pour rencontrer les responsables du site des haut-fourneaux, qui, malgré ses promesses de campagne, reste toujours fermé. On dit qu’il avait emprunté la porte de secours en non la rentrée principale, où l’attendraient des ouvriers bien remontés ; ça, c’est un courage d’un autre ordre politique, celui d’assumer ses responsabilités devant la parole non tenue à cause des circonstances. Donc, les opposants guinéens, qui l’attendent aussi de pied ferme pour parler et discuter de politique et de quoi d’autre, savent à quoi s’en tenir.

La venue de François Hollande a suscité bien des spéculations, et on dit qu’il a profité du sommet de la Francophonie pour faire d’une pierre deux coups. Hormis Ebola, sa visite aura pour objet de convaincre Alpha Condé de se rendre à Dakar, après les piques que les gouvernements guinéen et sénégalais se sont lancées, suite à la fermeture des frontières sénégalo-guinéennes.

Mais Alpha Condé, lors de sa dernière sortie devant la presse guinéenne, avait levé un bout du voile sur cette affaire, en disant paraboliquement : « Si le chien de ton voisin a la rage, tu dois te méfier ». Donc, il n’y a vraiment pas de quoi spéculer dans les relations guinéo-sénégalaises, et qu’on ne s’étonne pas de voir Macky Sall et Alpha Condé redevenir copain-copain s’enlacer comme dans un Tango.

 Les sanctions occidentales contre la Russie, un boomerang contre la France ?

La commission européenne, entre le marteau de l’insécurité face au terrorisme et l’enclume de la rigueur dans les déficits publiques des Etats, demande à la France de réduire ses dépenses publiques, sous forme d’injonction, mais lui demande-t-elle aussi de réduire ses dépenses militaires, pas uniquement en Afrique, puisque c’est son pré carré et ses oignons, mais aussi dans la croisade contre le terrorisme international, que tous les Européens redoutent ?

La France doit-elle être sanctionnée pour le dépassement de son déficit budgétaire ? Quand on sait ses engagements innombrables en Centrafrique, au Mali, au Niger, au Liban, en Afghanistan, en Iraq… rien n’est moins évident. Dans la lutte contre le terrorisme, elle est à l’avant-garde de la défense européenne. Tout cela exigerait un surcoût de 450 millions d’euros, rien que pour cette année, et aucun engagement n’est à son terme. Tout fait croire à un embourbement, puisque le Mali n’a pas retrouvé le calme escompté, le Niger vient d’être frappé par les terroristes, la Centrafrique est en panne, le retrait définitif d’Afghanistan nécessite aussi des coûts. Quant à la lutte contre l’Etat islamique en Irak, rien n’est encore dit sur la durée des opérations.

C’est vrai que toutes ces opérations sur tous les fronts permettent aux troupes françaises de s’aguerrir, mais il n’y a pas que la guerre. Dans la lutte contre Ebola, la France est la tête de pont du monde en Afrique de l’ouest. Des centres de traitement seront bientôt dans beaucoup plus de pays, si jamais ce virus s’échappait encore du Mali pour une autre destination.

Dans la Commission de Jean-Claude Junker, quel est le pays qui a autant de charges et d’obligations ?

Les sanctions contre la Russie constituent un vrai trouble-fête pour la France et pour l’Allemagne, mais par solidarité de bloc, les deux pays font dans la cadence à contrecœur. Et ces sanctions, qui font mal aux Russie, qui d’autre en répondra ? La France voit en elle un bol d’air de plus d’un milliard d’euros dans la vente des Mistrals, qui, s’ils ne sont pas livrés d’ici à Février, des pénalités vont tomber, pour retard de livraison.  L’Allemagne, on le sait, lui est dépendante en matière énergétique. Quant à l’Ukraine, la pomme de discorde, elle risque de payer le pot cassé, si elle ne rembourse pas ses dettes gazières, et l’hiver frappe déjà aux portes.   

Et si la France livrait les Mistrals à la Russie pour 1,2 milliards pour renflouer ses caisses, cela ferait taire la Commission sur le dépassement du déficit, mais ne va-t-elle pas hurler encore sur le non respect des sanctions occidentales ?

Il faut être un danseur de cliquette pour savoir où mettre le pied dans la politique !

Mauritanie:le gouvernement adopte un projet de budget 2015 de 1,33 milliard de dollars

Le gouvernement mauritanien
Le gouvernement mauritanien a examiné et adopté un projet de budget d’un montant de 441,108 milliards d’ouguiyas, soit environ 1,33 milliard de dollars américains au titre de l’année 2015.
Le projet de budget affiche une hausse de 2,87% en valeur relative par rapport à l’exercice précédent, avec un déficit budgétaire global maintenu à 1,7% du Produit Intérieur Brut (Pib).
Commentant la nouvelle loi mardi après-midi au cours d’une rencontre avec la presse, le ministre des Finances, Thiam Diombar, a restitué le contexte national et international dans lequel elle sera opérationnelle. Celui-ci se caractérise « par une chute des cours internationaux des matière premières à l’image du fer et de l’or dont la Mauritanie est exportatrice.
Parallèlement à cela, on note une persistance de la crise mondiale des années 2008/2009, avec désormais des ramifications vers les pays émergents qui avaient tiré la croissance pendant la plus forte période de la déprime.
En dépit de cette réalité, la loi des finances 2015 en Mauritanie prévoit un taux de croissance de 6% grâce à la bonne tenue des secteurs tels que l’agriculture, le Bâtiment et Travaux publics (Btp) et les services, notamment les télécommunications en plein boom.
Face à la donne économique internationale induisant une baisse dans les rentrées d’argent, la loi des finances 2015 a prévu des recettes alternatives. Ainsi, la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) passe de 14 à 16%. Mais elle reste « encore faible comparativement aux pays de la sous-région », a expliqué le ministre mauritanien des Finances.
Cette revue à la hausse de la Tva ne touchera cependant pas les denrées de grande consommation comme le lait, le gaz domestique, le blé… Mais elle devrait s’appliquer au riz, conformément à la volonté gouvernementale « de booster la production locale, qui est de bonne qualité », a ajouté M. Thiam.
Sur le même chapitre, le prix du tabac va prendre l’ascenseur avec une hausse de 7% et les nouvelles recettes iront alimenter un fonds national de lutte contre le cancer.
Quant à l’impôt sur les Bénéfices industriels et commerciaux (Bic) et celui sur les Traitements de salaires (Its), ils restent au même niveau et ne seront pas touchés par les mesures visant à créer des niches de recettes alternatives.

Manuel Bengoechea, professeur de lettres : « La littérature francophone mauritanienne est intéressante, car s’y expriment toutes les communautés! »

Manuel Bengoechea, professeur de lettres : « La littérature francophone mauritanienne est intéressante, car s’y expriment toutes les communautés! »
Mozaïkrim- Professeur de Lettres à l’ENS de l’université deNouakchottManuel Bengoechea passe ces dernières années à promouvoir la littérature francophone mauritanienne, à impulser des initiatives de traductions de textes dans les langues nationales, pour « amener les gens à se parler, à s’écouter par le biais de la pensée littéraire ».

Ce passionné de littérature mauritanienne est convaincu que « l’éclatement » de celle-ci peut mener à plus de traductions de ses œuvres, et donc à lui donner « ses lettres de noblesse ». Entretien.

Où en est la collection, dont vous êtes à la tête, Lettres Mauritaniennes de la maison d’édition 15/21 ?


On a aujourd’hui trois titres tirés à la collection. Un grand tirage de 2000 exemplaires a été fait pour «Et le ciel a oublié de pleuvoir» de Mbareck Beyrouk, et deux petits tirages pour une présentation au salon du livre de Paris en 2014, du recueil de poésie «Mille et un Je» de Mariem Mint Derwich, et «L’arbre à la cour criminelle» de Djibril Hamet Ly. Ces trois titres seront présentés par les auteurs et l’éditeur, avant la fin de l’année à la librairie 15/21 de Nouakchott.

Le travail de l’édition est bien plus long et méticuleux que ce qu’on croit. Entre le livre terminé et celui qui est complètement imprimé et prêt à être diffusé, il y a un long processus. Il y a des textes qui ont été imprimés ici à l’état de manuscrit carrément. C’est dommage car certains recelaient en eux le potentiel d’une œuvre à venir.

Je travaille actuellement sur l’anthologie poétique de Djibril Sall qui sera publié à15/21 dans pas trop longtemps, et sur des textes romanesques que je ne peux pas trop évoquer ici.

«L’obsession du retour» d’Amadou Demba Bâ, ou «le muezzin de Sarandogou» d’Isselmou Ould Abdel Kader sont autant d’œuvres qui évoquent la mémoire des évènements tragiques de 1989. La mémoire occupe-t-elle une place importante dans la littérature mauritanienne francophone ?

Je ne sais pas encore comment «périodiser» la littérature francophone mauritanienne. Mais en se basant sur l’histoire de l’édition des textes, on voit qu’il y a eu 20 premières années où la publication se fait sur le continent et en France; puis une seconde période, jusqu’au début des années 2000 où l’édition se fait exclusivement en France; depuis c’est revenu aussi en Afrique et en Mauritaniede plus en plus. Je voulais dire ça, car on peut parler aussi c’est vrai autrement de l’histoire de la littérature mauritanienne.

Il y a clairement une littérature francophone d’avant et d’après 1989. Parce que cette thématique-là, est un vrai trauma dans la société mauritanienne qui se dit plus dans la littérature francophone que dans celle arabophone ou dans les autres langues nationales. Mamadou Khalidou Ba en parle très bien dans son essai «Narration de la violence et violence narrative».

Ce fait historique a laissé, et laisse encore des marques indélébiles dans la littérature mauritanienne francophone. Isselmou Ould Abdel Kader, Amadou Demba Bâ font partie des auteurs, parmi d’autres, comme Harouna Rachid Ly(«1989 gendarme en Mauritanie- ndlr), Mahamadou Sy («L’enfer d’Inal»- ndlr),Alassane Harouna Boye («J’étais à Oualata»- ndlr), qui écrivent sur le sujet.

On sait que «J’étais à Oualata» était un titre qui lui a été donné par Tène Youssouf Gueye. C’est le titre que ce dernier voulait donner à son ouvrage qu’il aurait écrit en sortant.

Toute une vague de romans est influencée par ces évènements. C’est le cas du«Muezzin de Sarandogou» d’Isselmou Ould Abdel Kader. Il faut évoquer aussi«Le cri du muet» d’Abdoul Ely War«Les otages» de Mame Moussa Diaw. Donc oui, l’histoire et la mémoire de 1989 marquent fortement la littérature francophone mauritanienne.

Dans une enquête sur la littérature mauritanienne, de George Voisset, datant de 1989, ce dernier y évoque une critique sur «la réduction du point de vue» de cette littérature, qui est à son sens, à cette époque en tout cas, son défaut majeur. Peut-on tenir cette critique 25 après ?

La littérature francophone mauritanienne a certes repris des questionnements, et n’a pas ouvert ses points de vue, au début en tout cas. C’est la reprise de la problématique de la négritude, dans certains textes ; qu’ils soient plus césairiens, chez Hassane Youssouf Diallo, ou senghoriens chez Djibril Sall. 

Dans la poésie d’Oumar Bâ, qui est quand même le premier écrivain francophone mauritanienne, l’écriture est assez innovatrice car il écrit entre le français et le pulaar, et chacune de ces langues écrites est traduite dans l’autre ! Il a des petits textes parfois un peu énigmatiques comme des haïkus, influencés certainement par une pensée Halpulaar, mais écrits en français, donc un rendu presqu’onirique.

Globalement la réduction du point de vue résultait de la reprise de toute cette littérature post-indépendante et de la désillusion qui s’en est suivie avec l’ère des démocraties africaines. Ainsi que tout le questionnement sur la tradition et la modernité…

Mais aujourd’hui on assiste à un éclatement total de la littérature francophone mauritanienne. Il y a des auteurs qui vivent en France, d’autres ici ; la plupart ont voyagé et se sont enrichis d’ailleurs. Il y a des auteurs qui n’écrivent que sur les réseaux sociaux ! Il y a des poètes, des plumes qu’on pourrait qualifier «d’écrivains», qui écrivent à visée littéraire et qui ne transmettent leurs messages que sur Facebook.

Il y a tout un pan de littérature mauritanienne francophone sur Facebook. Il y a des gens qui ont collaboré avec des illustrateurs européens ; je pense àMamadou Sall. Il y a donc une vraie ouverture de la Mauritanie au monde du fait de la globalisation.

Dans la même enquête, il évoque une «bigarure» de l’âme littéraire mauritanienne. Terme qu’il tire de la traduction de «Azraygat» en hassanya. Où situeriez-vous cette l’originalité de la littérature francophone mauritanienne ? 

La littérature mauritanienne francophone est un patrimoine minuscule dans ce qu’on pourrait appeler le patrimoine littéraire mauritanien, qui est composé de quelques textes écrits et d’une quantité énorme de littérature orale. Beaucoup de textes sont encore aujourd’hui composés ; en hassanya, en arabe, en pulaar, en soninké et en wolof, et en français.

Certains de ces patrimoines sont communautaires : la littérature en pulaar est écrite par les pulaars par exemple. Idem pour la littérature en hassanya, ou en soninké. Mais la littérature en arabe par exemple, dont la littérature religieuse arabophone, elle est écrite par des maures, des soninkés, des wolofs, des pulaars ! On a des poèmes d’éloge au Prophète écrits par toutes les communautés.

Il y a des patrimoines très communautaires, et d’autres qui les relient, qui sont trans-communautaires. J’aime bien justement les personnages qui passent de l’une à l’autre de communautés.

Je pense à Ibn Bouh El Moctar, le fils de Bouh El MoctarDoudou Seck: il est reconnu aujourd’hui comme un des plus grands poètes de la culture maure, alors que c’est un halpulaar de Saint-Louis. Il a grandi au Trarza et a adopté la culture maure; c’est une heureuse comète.

Pour ce qui concerne la littérature francophone mauritanienne, elle est intéressante car dans cette langue, s’exprime toutes les communautés ! On est dans un contexte «hors communautés», et en même temps souvent on entend dire faussement, que le français serait l’apanage des communautés noires du pays. C’est totalement faux dans la littérature du pays. Il est utilisé de manière égale par tout le monde !

Ensuite, cette triple-appartenance aux mondes nord-saharien, saharien, et sub-saharien. Ainsi, des thématiques qu’on pourra plus retrouver dans la littérature sub-saharienne francophone, ou dans celle maghrébine, se retrouvent toutes les deux dans la littérature mauritanienne ! Cela, c’est une vraie spécificité mauritanienne.

Quels genres littéraires sont les plus usités dans la littérature francophone mauritanienne ?

C’est clairement le roman aujourd’hui. Mais les débuts sont marqués par une grande dominance de la poésie, avec un théâtre timide, dont «La légende du Wagadu» de Moussa Diagana, ou encore «Génial Général président» d’Abdoul Ali War. Bien sûr avant, «Les exilés du Goumel» de Tène Youssouf Gueye.

On a une nouvelle pièce qui vient de sortir aux éditions 15/21 justement : «L’arbre à la cour criminelle» de Hamet Djibril Ly. On a donc une bibliothèque théâtrale très réduite, contrairement à la bibliothèque poétique mauritanienne, qui est très dense. Depuis les années 2000, le roman arrive en force avec une dizaine d’auteurs.

La littérature mauritanienne pourtant ne semble pas visible des mauritaniens eux-mêmes. Ils ne la connaissent pas pour la plupart. Comment expliquer cela ? 

Les œuvres ne sont simplement pas disponibles. C’est la principale raison : Les œuvres ne sont pas ici. L’institut français fait un gros travail de disponibilisation des ouvrages qu’il n’a pas peur de se voir volés, parce qu’il va pouvoir les racheter !

Il y a un petit fond Mauritanie, à la bibliothèque de l’église, qui recèle aussi des textes littéraires mauritaniens francophones. A part ça, il y a la librairieL’Harmattan à Nouakchott, où beaucoup d’auteurs francophones mauritaniens ont publié, mais qui est hors de portée la très grande majorité des bourses. Le moindre bouquin c’est minimum 7.000 ouguiyas !

Ajoutez à cela que les livres sont tirés à un petit nombre, le plus souvent à compte d’auteur, parfois déguisé, comme chez L’Harmattan, où c’est en réalité l’auteur qui paie son édition. Ce faisceau de faits éditoriaux fait qu’on n’a pas les textes.

Ensuite, il y a eu une volonté politique d’introduire cette littérature dans les programmes scolaires. Dans le programme du second cycle du secondaire, au lycée, il y a un ensemble d’auteurs francophones mauritaniens inscrits au programme, notamment Ousmane Diagana, Moussa Diagana, Beyrouk …

C’est bien, mais on n’a pas disponibilisé les œuvres auprès des profs à qui on oblige d’enseigner des textes qu’ils n’ont pas entre les mains ! C’est comme si on donnait une assiette pour manger à quelqu’un, mais en fait on ne lui met rien dans l’assiette ! Il y a eu un premier pas, mais il faut continuer. De plus, les réseaux de bibliothèques publiques ont disparu.

Y-a-t-il des œuvres mauritaniennes francophones traduites ?

La pièce de Moussa Diagana«La légende du Wagadu», vue par Sia Yatabéré, a été traduite en anglais. J’ai trouvé les références de sa traduction aux Etats-Unis. Il y a quelques texte traduits également en anglais : une nouvelle de M’Bareck Beyrouk, qui s’appelle «La tente», dans le grand recueil qui a été publié par lesBeaux-Arts, une structure de Bruxelles qui, à l’occasion de l’anniversaire des 50 ans de la grande vague des Indépendances en Afrique, a traduit les textes en anglais aussi.

Il y a quelques poèmes de Tène Youssouf Gueye, et de Djibril Sall, traduits en anglais. Il y a quelques poèmes, je pense à Mariem Mint Derwich, Djibril Ly, et surtout Djibril Sall, qui ont été traduits en arabe, par El Hadj Brahim ou Moulay Ely, qui ont découvert qu’en français, des mauritaniens écrivaient de puissantes œuvres littéraires.

Ils se sont dits qu’il fallait absolument les traduire en arabe pour les rendre disponibles aux mauritaniens qui ne comprennent pas cette langue. On espère vraiment que ce grand travail de traduction vers l’arabe sera édité un jour. Pour l’anglais je suis entrain de tout récolter, pour essayer d’en faire un petit événement pour la semaine de la francophonie, pour montrer les quelques textes mauritaniens francophones, qui ont été traduits en anglais.

Cette question de la traduction est FON-DA-MEN-TALE ! C’est à ce moment-là, qu’une littérature acquiert ses lettres de noblesse. Tu m’as fait découvrir les facéties et les mots savants de Nasr Eddin. Sans leur traduction, ni toi, ni moi n’y aurions eu accès !

Pareil pour Shakespeare, Dostoïevski, Racani, Frederico Garcia Lorca… Et tant d’autres ! La liste est immense de ces auteurs rendus universels grâce en très grande partie, à la traduction de leurs œuvres, et SURTOUT grâce à une BONNE traduction de leurs œuvres.

Cela, c’est le grand chantier que la Mauritanie, les mauritaniens, tous les gens qui sont passeurs de langues et de mots, doivent s’atteler, et faire passer LES littératures mauritaniennes, qu’elles soient en Hassanya, en wolof, en français, en arabe, en pulaar ou en soninké, vers les autres langues.

D’abord vers les autres langues mauritaniennes, parce que là tout d’un coup le dialogue s’installe ! On a eu de superbes moments pour les quelques évènements littéraires que j’ai organisé à l’IFM : des moments très forts où un poème était lu en trois langues pratiquées en Mauritanie. Par exemple, un poème était lu en arabe, en pulaar et en français ; en soninké, en français et en arabe.

Quand c’est le même texte qui est lu dans trois de ces langues, les trois locuteurs de ces langues se taisent, écoutent, et partagent le sens. Donc un vrai et sincère dialogue s’installait alors : il y a une vraie peur de l’Autre, qui se transforme en curiosité de l’Autre.

A votre connaissance, la littérature arabophone, et celle francophone, sont-elles fondamentalement différentes ? Par les thèmes abordés, les tons, les styles…

En ce qui concerne la poésie arabe d’inspiration classique, oui les thèmes sont différents, puisque cette poésie, d’ailleurs c’est un peu ce qu’on lui reproche, répète à l’envie, ressasse sans fin les vieux thèmes de la poésie déjà marquée de l’époque de la Jammariya. Tous ses motifs en sont devenus des clichés, quasiment des stéréotypes sur les «gazelles», les «échansons», les «coupes de vin» etc…

Par contre, il y a toute une partie de la poésie en arabe, qui est de la poésie libre, donc bien plus influencée par les auteurs tels Adonis, ou Mahmoud Derwich, qui eux-mêmes ont été beaucoup influencés par les surréalistes de l’après-guerre, qui ont fait éclater les règles de la poésie ; mais également par la poésie politique engagée, de la fin des années 50-60.

il peut donc y avoir un croisement de ces deux littératures mauritaniennes par le biais d’influences mutuelles, dans la poésie libre notamment. Ça a été le cas d’unMourtodo par exemple, d’Ibrahima Sarr, Djibril Ly de l’époque… La poésie francophone mauritanienne, engagée, a à voir avec cela. Sur la littérature romanesque, je ne saurais dire, ou la nouvelle.

Quelle perspective avez-vous de la littérature mauritanienne aujourd’hui, après vous en être autant imbibé ?

Après avoir étudié cette littérature, et en l’étudiant encore, en l’enseignant à la faculté de Lettres, à l’ENS, en la promouvant à l’institut français, je me rends compte que beaucoup de textes ont été publiés à l’état de manuscrits. On en parlait au début de cet entretien.

C’est l’exigence professionnelle sur un texte, qui leur permet d’aboutir. On ne peut pas écirre si on ne lit pas ! Si on ne lit pas on a le risque et la grande menace d’écrire ce qui a déjà été écrit, de dire d’une certaine façon, ce qui a été dit de la même façon.

Il ne faut donc pas aussi hésiter à faire lire son texte au plus de gens possible, en demandant qu’on pointe le doigt sur ce qui ne va pas ; ce qui va aussi bien sûr, mais c’est à travers ses manques, ce qui ne va pas, qu’on s’améliore. En réécrivant, en faisant relire, en se remettant au travail. Tu connais bien ce processus créatif de longue haleine toi-même.

J’ai eu une belle rencontre d’un étudiant de Master, un certain Soumaré, qui m’a ramené un jour de très vieux cahiers, qui se sont avéré être ceux de son père, qui a fait l’Indochine, et qui apparemment, seraient les premiers textes de la littérature francophone mauritanienne, dès le début des années 50 donc ! Un texte sur sa vie, son départ à Saint-Louis, son enrôlement, Indochine etc…

Aujourd’hui il est admis que la littérature francophone mauritanienne est vraiment née avec Oumar bâ, qui le premier a publié un texte à visée littéraire. Mais ce texte de Soumaré semble être bien précurseur à Oumar Bâ, sauf qu’il n’a pas été publié… Peut-être le sera-t-il un jour !

Dommage collatéral

Dommage collatéral
Mohamed Fall Oumeir - Au début était cette rixe entre éléments de la Gendarmerie et ceux de la Douane au niveau de l’aéroport deNouakchott. La rixe était la conséquence d’une forte concurrence entre les corps assurant la sécurité de l’édifice et du trafic à l’intérieur.

Chacun voulant empiéter sur le domaine de l’autre, on en est arrivé aux mains entre les chefs des deux corps. Ce qui a mis à nu les défaillances du système de sécurité mis en place, mais aussi l’irresponsabilité du commandement auquel était confié la mission. La réaction des autorités avait été de réaffecter tous les éléments des deux corps se trouvant mêlés aux échauffourées. Ensuite de reprendre tous les badges d’accès à l’intérieur de l’aéroport.

Air France qui, jusque-là, assurait sa sécurité par elle-même – en fait en collaboration avec un privé mauritanien -, refuse d’obtempérer et exige que ses agents de contrôle ne soient pas soumis à la décision de restitution des cartes d’accès. «Personne ne doit être exempté», semblent dire les autorités.

Un bras de fer s’engage : Air France suspend ses vols sur Nouakchott. Pendant quelques semaines, aucun avion de la compagnie française ne se pose dans la capitale mauritanienne. C’est un trafic qui couvre entre 1000 et 1500 voyageurs par mois qui est affecté.

L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) chargée d’appliquer les nouvelles directives des autorités du pays, engage alors des pourparlers avec Air France. Un accord est trouvé ces derniers jours. Ce qui n’empêche pas le dernier conseil des ministres de démettre le directeur général de l’ANAC, Abu Bekr Eçidiq Ould Mohamed el Hacen qui devient quelque peu le bouc-émissaire de ce bras de fer derrière lequel s’est profilé a question de sécurité : la menace sur Air France est de plus en plus précise (voir posting du 6 novembre).

Ould Mohamed el Hacen est arrivé à la tête de l’ANAC en 2010, alors que laMauritanie venait d’être inscrite sur la liste noire des compagnies interdites dans l’espace européen. Le blacklistage de la Mauritanie avait entraîné le limogeage de son prédécesseur et de son ministre de l’époque.

En moins de deux ans, la Mauritanie a pu réhabiliter sa compagnie aérienne et lui ouvrir enfin l’espace international. Aujourd’hui elle est citée en exemple dans le domaine de la sécurité aérienne caracolant en tête par rapport à des pays beaucoup mieux pourvus et ayant plus d’expérience. Cela a coûté des efforts énormes à la partie mauritanienne qui a finalement réussi le défi de réintégrer les espaces sûrs.

BASE D'AGUELHOC SOUS CONTROLE DE LA MINUSMA : Plusieurs dizaines de soldats tchadiens ont abandonné leur position pour réclamer leur solde

BASE D'AGUELHOC SOUS CONTROLE DE LA MINUSMA : Plusieurs dizaines de soldats tchadiens ont abandonné leur position pour réclamer leur solde
Plusieurs dizaines de soldats tchadiens de la force de l'Onu au Mali (Minusma) ont quitté leur base d'Aguelhoc dans le nord pour réclamer le paiement d'arriérés de soldes et de meilleures conditions de travail, a t-on appris hier jeudi de sources militaires.Selon ces sources, ces soldats ont quitté leur base entre mardi et mercredi. "Nous sommes plusieurs dizaines (de soldats), plus de cent. Nous sommes actuellement à Anéfis (entre Kidal et Gao, deux villes du nord du Mali). Nous avons quitté notre base d'Aguelhoc avec nos armes, pour réclamer le paiement de nos primes et soldes", a déclaré un soldat tchadien contacté par téléphone. Certains soldats tchadiens cumulent "des arriérés (de soldes) de trois, voire quatre mois", a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat.
Le départ de soldats tchadiens de leur base d'Aguelhoc a été confirmé par une source sécuritaire africaine à la Minusma, évaluant leur nombre à "quelques dizaines".
Selon nos informations , "des hauts responsables militaires tchadiens sont arrivés de N'Djamena pour aider à régler la situation". En tous cas, "tout est mis en oeuvre pour trouver une solution", a-t-on dit. "Des mesures d'apaisement sont en cours", affirment les mêmes sources.
En septembre 2013, 160 soldats tchadiens de l'Onu, mécontents, avaient quitté leur base de Tessalit (nord-est) pour réclamer le paiement de leu rs arriérés de soldes et de meilleures conditions de travail. Ils étaient arrivés jusqu'à Gao.
Le Tchad a été en première ligne dans l'opération militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France contre des groupes armés qui contrôlaient alors les régions du nord du Mali depuis près de dix mois.
Source: Afp
SourceSoir de Bamako

Suspension du 4e round du dialogue inter-malien d’Alger : Un nouveau rendez-vous est pris pour janvier 2015

Suspension du 4e round du dialogue  inter-malien d’Alger : Un nouveau rendez-vous est pris pour janvier 2015
Les négociations entre le Gouvernement malien et des groupes armés ont été suspendues jeudi à Alger sans qu'un accord n'ait été trouvé, a-t-on appris auprès des parties.
"Les négociations sont suspendues sans accord préliminaire", a annoncé Chérif Kanouté, porte-parole du Ministère malien des Affaires Étrangères, de l'Intégration Africaine et de la Coopération Internationale. Moussa Ag Assarid, porte-parole de groupe rebelles, a confirmé par téléphone depuis Alger que les discussions étaient terminées. Il a ajouté qu'une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu en janvier.
Le 4è round des négociations de paix entre le Gouvernement du Mali et les groupes armés du Nord s'est donc achevé sans accord à Alger. Les médiateurs ont demandé aux représentants des différentes parties de se retrouver en janvier 2015.
A Alger, les négociations de paix entre le Gouvernement du Mali et les groupes armés du nord se sont enlisées ces derniers jours. Pourtant, à la reprise des discussions il y a une semaine, l'espoir était de mise.
Tout serait parti d'un nouveau document soumis aux médiateurs par les groupes armés. Un document portant sur le fédéralisme que rejète le pouvoir de Bamako. Le Gouvernement malien propose plutôt une politique de décentralisation beaucoup plus approfondie.
Le Ministre algérien des Affaires Étrangères, Ramtane Lamamra a lui affirmé, hier jeudi après-midi, que le 4e round des négociations de paix entre les parties maliennes a été "extrêmement avantageux", du fait qu'il a permis "d'élargir le cercle d'entente" entre ces dernieres concernant de nombreux points.
M. Lamamra a précisé à la fin du 4e round des assises du dialogue  inter-maliens qui s'est tenu jeudi à Alger que "celui-ci a été extrêmement avantageux du fait qu'il nous a permis d'élargir le cercle d'entente entre les parties maliennes concernant de nombreuses questions et de cerner les divergences en quatre à cinq points".
Il a ajouté qu'à travers ses contacts avec toutes les parties maliennes, le groupe de médiation que préside l'Algérie, a retenu "certaines voies pouvant nous conduire vers une plate forme de médiation à même d'amener les parties à dépasser leurs différends et d'aboutir à des formules acceptables par tous. Il a précisé que ces voies sont de nature à "permettre au processus d'Alger d'aller vers la réalisation du traité de paix globale et définitive au Mali dans le cadre de la réconciliation nationale".
Le chef de la diplomatie algérienne s'est dit convaincu que dans les prochaines semaines, les parties maliennes auront l'occasion d'étudier le document révisé présenté par le groupe de médiation à toutes les parties et intitulé "projet de paix et de réconciliation au Mali".
Demba KONTÉ
SourceNouvel Horizon

Suspension des pourparlers d'Alger sur le nord du Mali

(image utilisée juste a titre d`illustration)(image utilisée juste a titre d`illustration)
Les négociations entre le gouvernement malien et des groupes principalement touaregs du Nord ont été suspendues jeudi à Alger sans qu'un accord n'ait été trouvé, a-t-on appris auprès des parties.
Les discussions portent sur le nord du pays, que les Touaregs désignent sous le nom d'Azawad. Elles doivent déboucher sur un accord de paix qui réglerait un contentieux remontant à l'indépendance, en 1960.
A quatre reprises, la question de l'Azawad a soulevé des insurrections armées pour l'indépendance ou l'autonomie. En 2012, les Touaregs ont été rejoints par des djihadistes. L'alliance provisoire entre ces groupes a pris le contrôle du nord du Mali et marché sur Bamako, provoquant l'intervention de l'armée française en janvier 2013.
"Les négociations sont suspendues sans accord préliminaire", a annoncé Chérif Kanouté, porte-parole du ministère malien des Affaires étrangères.
Moussa Ag Assarid, porte-parole de groupe rebelles, a confirmé par téléphone depuis Alger que les discussions étaient terminées. Il a ajouté qu'une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu en janvier. (Tiemoko Diallo; Henri-Pierre André pour le service français)

XVe sommet de la francophonie : le paradoxe entre le rôle moteur des femmes et leur statut de subalternes évoqué à Dakar


Selon le rapport du Cadre de concertation des organisations de la société civile (CCOSC) pour  le XVe sommet de la francophonie, il existe un paradoxe entre les rôles clés joués par les femmes, dans tous les secteurs du développement, et leur statut de subalternes, voire mineures, dans leur vie privée et publique, notamment dans l’accès au pouvoir décisionnel.
Ce rapport, qui a été présenté le 26 novembre à Dakar, fait état d’un accès limité à la propriété et à la  transmission des biens dans l’accès à l’éducation et à l’emploi décent et productif. La coordinatrice du CCOSC, Odile Ndoumbé Faye, a décrit le contexte du rapport comme « le fruit d’un long travail de collecte et de synthèse de données recueillies pour analyser de manière approfondie les défis du monde francophone dans la prise en charge des besoins et intérêts stratégiques des femmes, qui ne sont pas du reste des questions exclusivement de femmes ».
Selon elle, la question de l’égalité femme-homme interpelle tous les droits politiques, sociaux, économiques, civils et  culturels et interroge d’importantes libertés individuelles et collectives. Ce rapport appelle à révolutionner le regard sur les femmes francophones, surtout au moment où la Francophonie lance son cadre stratégique à moyen terme (2015-2025).
Le directeur général  du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), Abdoulaye Diagne, a indiqué que le forum devrait permettre également de jeter un regard rétrospectif sur la situation des femmes et des jeunes à la veille du sommet de 2015 pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pou le développement (OMD).  Il s’agit d’amener d’éminentes autorités scientifiques, des acteurs de développement à réfléchir sur l’autonomisation économique des femmes et de s’assurer de leur participation effective dans le processus de développement.
La rencontre de deux jours avait pour objectif de contribuer à améliorer l’inclusion et l’implication des femmes de l’espace francophone dans les processus de développement économique et social.
Noël Ndong

XVème Sommet de la Francophonie : Divin Diakouika représente le Congo à Dakar

Divin Diakouika sur le stand du Congo au village de la francophonie de Dakar, entouré de ses créations en papier (©ADIAC)Divin Diakouika, étudiant en 3ème année de licence  d'architecture âgé de 24 ans, expose sur le stand du Congo ses créations en papier. Originaire de Brazzaville, Divin s'est installé à Dakar il y a 6 ans pour étudier. Depuis trois ans, il se dédie en parallèle de ses études à la création d'objets en papier. Il rêve à l'issue de son cursus universitaire de rentrer au pays pour ouvrir un atelier de production d'objets utiles et décoratifs et ainsi contribuer à la protection de l'environnement en recyclant le papier. 

XVème sommet de la Francophonie : Henri Lopes honoré par les professeurs sénégalais en marge du sommet de Dakar

Jeudi 27 novembre au Grand théâtre de Dakar, sur le site du village de la francophonie, l'ambassadeur Henri Lopes, écrivain africain francophone majeur et candidat à la succession d'Abdou Diouf à la tête de la Francophonie, a reçu des professeurs membres du réseau des Clubs de littérature, d'art et de philosophie (RESACLAP), un Prix et un diplôme d'honneur.
C'est devant une salle comble de collégiens et de lycéens venant des 14 régions du Sénégal qu'Henri Lopes a été primé par les professeurs de littérature, d'art et de philosophie, membres du réseau des Clubs de Littérature d'Art et de Philosophie (RESACLAP). Les jeunes sénégalais ont pu assister à la représentation d'une adaptation du Pleurer-rire, œuvre clef d’Henri Lopes parue en 1982, jouée sur la scène du Grand théâtre de Dakar, site choisi pour abriter le village de la francophonie. Le Pleurer-rire figure au programme d'enseignement des classes de première au Sénégal.
Visiblement ému de cette reconnaissance émanant du continent et détendu au milieu du corps professoral et des jeunes, l'ambassadeur Lopes a distillé quelques conseils et confidences aux jeunes apprentis écrivains. « Si certains d’entre vous veulent devenir écrivains, lisez beaucoup » a conseillé Henri Lopes aux jeunes. Encourageant la génération 2.0 à ne pas abandonner la lecture, il a déclaré : « Internet, la télé ne remplacent pas la lecture. C’est le moment où vous êtes seuls avec vous mêmes. En ce sens, lire un livre est comme faire sa prière : dans la prière on est seul avec Dieu, dans la lecture on est seul à découvrir un monde. »
L'ambassadeur  Lopes a livré quelques grilles d'explication concernant la signification du titre du livre le Pleurer-rire : " Je pensais à l’histoire de l’Afrique, qui m’émeut à chaque fois. Comment se fait-il que nous africains n’ayons pas disparu là où les amérindiens subissant les mêmes traitements ont été décimés. Nous avons survécu parce que nos ancêtres avaient la chanson : nous sommes les résulats du pleurer-rire." Abordant le rôle de l'écrivain, Henri Lopes a complété cette explication en disant :  « L’écrivain aide à se poser des questions et à ouvrir les yeux, non à donner des solutions. Il doit faire sourire même sur les questions les plus sérieuses, d’où le titre. »
Henri Lopes a par ailleurs rendu un hommage, fort applaudi par la jeune assistance, à Léopold Sédar Senghor, une de ses sources d'inspiration.
Les professeurs votent Henri Lopes
En remettant à Henri Lopes son Prix, les professeurs de littérature, d'art et de philosophie, membres du RESACLAP ont manifesté leur soutien à sa candidature au Secrétariat général de l'OIF. "Quelle que soit l'issue du vote, vous êtes notre candidat !" lui ont-il assuré chaleureusement.
L'ambassadeur Henri Lopes a ensuite pris un bain de foule au milieu des jeunes, heureux de pouvoir rencontrer l'auteur des livres qu'ils étudient à l'école.

Le Congo entend coopérer avec le Brésil en matière de transport fluvial

CONGO BRAZZAVILLE, (CONGOSITE) - Le ministre délégué aux voies navigables et à l’économie fluviale Gilbert Mokoki a annoncé le 26 novembre à Brazzaville, la signature dans les prochains jours des mémorandums d’entente avec des structures brésiliennes spécialisées dans le domaine de la formation des cadres, de la gestion des ports et des unités fluviales.


Le Congo entend coopérer avec le Brésil en matière de transport fluvial
Il s’agit notamment de la société Andrade Guttierez dont les responsables entendent plaider auprès des opérateurs économiques brésiliens afin qu’ils investissent au Congo ; de la Faculté d’ingénierie navale de l’université de l’Etat de Para ; de l’Agence nationale des transports fluviaux (ANTAQ) du Brésil.

S’exprimant au terme d’une visite en terre brésilienne, il a indiqué que l’accord avec l’ANTAQ aiderait le Congo dans l’élaboration de son plan stratégique de développement de l’économie fluviale.

«Il nous faut un plan de développement des voies navigables. Le Brésil a réussi dans la formation des cadres et la gestion des ports publics et privés. L’expérience brésilienne profiterait au Congo», a-t-il dit.

Le ministre délégué aux voies navigables et à l’économie fluviale qui faisait le point de sa mission au Brésil à la presse nationale, a ajouté qu’en matière de formation des cadres, le Congo tirera profit de l’expérience de la Faculté d’ingénierie navale du Brésil.

Selon lui, le gouvernement congolais qui s’est désengagé du secteur productif au profit des acteurs privés, a décidé d’apporter une nouvelle impulsion aux transports fluviaux. Ce, à travers la mise en place de certaines facilités permettant aux opérateurs privés d’acquérir et d’entretenir les unités fluviales.

M. Mokoki a expliqué que les pouvoirs publics s’emploient à la réhabilitation des ports fluviaux, citant notamment le cas de ceux de Brazzaville et de Ouesso dans le département de la Sangha.

Il a affirmé par ailleurs que les études étaient en cours en vue de la réfection des plateformes portuaires d’Impfondo et Bétou (Likouala), de Mossaka (Cuvette) et d’autres. D’autres actions porteront sur le dragage des cours d’eau et le renforcement des capacités du chantier naval afin de faciliter la réparation des bateaux.

Pendant sa visite de travail en terre brésilienne, Gilbert Mokoki a eu des entretiens avec les responsables en charge des voies navigables du Brésil. Il a également visité des ports, des unités fluviales et d’autres infrastructures des transports fluviaux.

Compte rendu du conseil des ministres du 27 novembre 2014

CONGO BRAZZAVILLE, (CONGOSITE) - "Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, a présidé, ce jeudi 27 novembre 2014, au Palais du Peuple, une réunion du Conseil des Ministres. Cette réunion avait à son ordre du jour cinq affaires, présentées tour à tour par :


Compte rendu du conseil des ministres du 27 novembre 2014
1. M. Josué Rodrigue Ngouonimba, Ministre du Tourisme et de l’Environnement ;

2. M. Rodolphe Adada, Ministre d’Etat, Ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande ;

3. M. Gilbert Ondongo, Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, des Finances, du Plan, du Portefeuille public et de l’Intégration ;

4. M. Pierre Oba, Ministre des Mines et de la Géologie ;

5. et M. Bruno Jean Richard Itoua, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, agissant au nom de M. André Raphaël Loemba, Ministre des Hydrocarbures en mission.

1. Prenant le premier la parole, le Ministre du Tourisme et de l’Environnement, M. Josué Rodrigue Ngouonimba, a soumis à l’approbation du Conseil deux projets de loi, l’un portant orientation de la politique touristique, l’autre réglementant le secteur du Tourisme et de l’Hôtellerie.

Ces deux projets de loi qui visent, l’un et l’autre, à mettre un accent particulier sur le développement d’une industrie touristique capable, dans notre pays, de contribuer de manière significative à la formation du PIB. Une industrie susceptible de servir de levier pour la diversification du tissu économique national, de créer des effets d’entrainement positifs et de générer des emplois nouveaux.

Après un tour de table, enrichi d’échanges fructueux, et vu le caractère transversal des deux dossiers, tout en mesurant la charge potentielle bénéfique qu’induirait le développement tous azimuts des activités touristiques au Congo, les membres du Conseil ont décidé de mettre en place un comité interministériel ad hoc, lequel se chargera de réexaminer les deux projets de loi et de préciser davantage les contours du cadre d’exercice du tourisme dans notre pays.

2. Le Ministre d’Etat, Minsitre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, M. Rodolphe Adada a, pour sa part, soumis à l’appréciation et à l’approbation du Conseil quatre projets de décret :

- le 1e, portant quelques réaménagements à la réglementation sur la sûreté dans les aéroports et les aérodromes ;

- le 2e, portant réglementation des modalités d’immatriculation des aéronefs civils ;

- le 3e, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission de suivi des situations liées aux véhicules importés déclarés volés ;

- enfin, le 4e portant création, composition et fonctionnement du comité interministériel pour la sécurité et la circulation routière.


Ces dispositions réglementaires, qui sont en réalité des mises à jour, mettent la législation congolaise en la matière en harmonie avec le droit communautaire dans l’espace CEMAC-CEEAC, le tout en parfaite conformité avec les règles et prescriptions de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale. En définitive, cet arsenal juridique vise à rendre plus fiable et plus rassurante la sécurité dans le secteur très sensible de l’aviation civile, ainsi que dans le secteur beaucoup plus ordinaire, mais tout aussi sensible, de la circulation routière.

Après un échange fructueux, émaillés de pertinents amendements, les quatre projets de décret soumis à l’avis du Conseil ont été adoptés.


3. Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, des Finances, du Plan, du Portefeuille public et de l’Intégration, M. Gilbert Ondongo, a sollicité l’avis des membres du Conseil sur un projet de décret portant réglementation de l’activité de transfert intérieur de fonds par les sociétés de transfert de fonds en activité dans notre pays.

Tout d’abord, il convient de dire que l’activité de transfert domestique de fonds dans notre pays a pris une ampleur exponentielle depuis une dizaine d’années, concomitamment avec la bonne santé financière de notre économie nationale. C’est ainsi que l’on a vu naître en grand nombre des sociétés de transfert d’argent.

Cependant, des enquêtes menées sur cette activité sensible par les services habiletés de l’administration des Finances révèlent que non seulement les statuts de la plupart de ces sociétés sont entachés d’ambiguïtés, mais en plus, les sommes d’argent mises en jeu dans les opérations de transfert sont sans commune mesure avec les moyens financiers officiellement déclarés par ces sociétés.


Le projet de décret instruit et présenté par le Ministre d’Etat Gilbert Ondongo vise :

- à clarifier la situation ;

- à redéfinir le cadre juridique dans l’exercice de cette activité;

- à assurer un suivi efficace des flux financiers sur l’ensemble du territoire national ;

- à adapter la réglementation de cette activité au nouvel environnement socio-économique et technologique ;

- enfin, à mettre un terme aux abus constatés et à mettre les usagers à l’abri d’éventuelles déconvenues.

Après un large échange d’opinions et de points de vue, le projet de décret portant réglementation de l’activité de transfert intérieur de fonds, introduit par le Ministre d’Etat Gilbert Ondongo, a lui aussi été adopté.

4. Le Ministre des Mines et de la Géologie, M. Pierre Oba, a soumis à l’approbation du Conseil treize projets de décrets :
- les uns, portant attribution de permis de recherches
ou d’exploitation minières.
- les autres, portant renouvellement de permis ;

Les attributions de permis de recherches ou d’exploitation bénéficient :
* à la société Luyan, pour le gisement de potasse dans le « permis Mboukoumassi » dans le Département du Kouilou ;

* à la société First Republic Resources, pour la cassitérite, dans le « Permis Loaka », toujours dans le Département du Kouilou ;

* à la société Sino-Congo Development, pour les polymétaux dans le “Permis Louvakou” dans le Département du Niari ;

* à la société Saison Zhong, pour les polymétaux dans le « Permis Camp Foralac », également dans le Département du Niari ;

* à la société Congo Gold, pour l’or dans le « Permis Mayombe Est», dans le Kouilou ;

*à la Société d’exploitation minière du Congo, pour la potasse dans le « Permis Noumbi »,

*et à la Société congolaise de recherches et d’exploitation minière, pour l’or, le diamant et la colombo-tantalite dans le Département de la Sangha.


Quant aux renouvellements de permis de recherches, ils ont été concédés :
*à la Société Sintoukola Potash, pour la potasse dans le « Permis Sintoukola » dans le Kouilou
* et, enfin, à la Société Comingo, pour les phosphates et l’uranium, toujours dans le Département du Kouilou.

5. Agissant au nom du Ministre en charge des Hydrocarbures, M. André Raphaël Loemba en mission, le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, M. Bruno Jean Richard Itoua, a fait entériner par le Conseil sept projets de décret pour les uns, portant renouvellement de permis de recherches - dans le domaine des hydrocarbures liquides ou gazeux - et, pour les autres, portant attribution de permis de recherches.


Les renouvellements de permis de recherches bénéficient essentiellement à la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC). Elles concernent :
- « le Permis Marine XI »,
- « le Permis Haute Mer A »,
- et « le Permis Mer Profonde Sud ».

Les attributions de permis de recherches bénéficient également à la SNPC. Elles concernent les « Permis »
- « le Permis Marine XIII», situé en haute mer ;
- Mais aussi « le Permis Nanga II », situé dans le champ onshore du bassin côtier congolais ;
- et « le Permis Mokelembembe », situé dans le bassin intérieur de la Cuvette congolaise.

Enfin, toujours au profit de la SNPC, le Conseil des Ministres a prorogé « le Permis Tilapia » que celle-ci détient depuis 2005.

Après un large échange d’informations, essentiellement techniques, sur ces différents dossiers, les membres du Conseil ont adopté les sept projets de décret soumis à leur examen.

Et, sur ces entrefaites, le Président de la République a levé la séance. Il était 13h30.

Fait à Brazzaville, le 27 novembre 2014

Le Ministre de la Culture et des Arts,
assurant l’intérim du Ministre de la Communication,
Chargé des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du Gouvernement.

Jean-Claude GAKOSSO"

Le prêtre polonais Mateusz Dzkiedzic et le général centrafricain Miskine remercient Denis Sassou N’Guesso pour leur libération

CONGO BRAZZAVILLE, (CONGOSITE) – Libérés le 26 novembre dernier, le général centrafricain Abdoulaye Miskine et le prêtre polonais Mateusz Dzkiedzic sont arrivés le 27 novembre à Brazzaville, accompagné de Firmin Ayessa, ministre d’Etat, directeur de Cabinet du chef de l’Etat congolais. Dès leur arrivée à l’aéroport international Maya-Maya, ils ont témoigné leur reconnaissance à l’égard du Président Denis Sassou N’Guesso, Médiateur international dans la crise centrafricaine.


Le prêtre polonais Mateusz Dzkiedzic à son arrivée à Brazzaville
Le prêtre polonais Mateusz Dzkiedzic à son arrivée à Brazzaville
«Je remercie le Président Denis Sassou N’Guesso pour la médiation qu’il a menée et qui a abouti à ma libération. Je suis venu lui témoigner toute ma reconnaissance. Il travaille beaucoup pour la République Centrafricaine», a déclaré Mateusz Dzkiedzic. A la question de savoir comment se portait-il et comment il était traité pendant sa détention, il a dit : «Je me sens bien et j’étais respecté. Certes, je suis fatigué, mais ma foi est grande. Je continuerai à faire mon travail».

Le général Miskine Abdoulaye, lui aussi, a déclaré : «Je tiens ici à remercier Son Excellence, Monsieur le Président Denis Sassou N’Guesso. C’est grâce à ses efforts, à sa médiation que nous avons été libérés. Je le remercie aussi pour tout ce qu’il est en train de faire pour la République Centrafricaine. C’était important pour nous de venir le remercier». Lui aussi a dit qu’il continuerait à contribuer aux efforts du retour de la paix dans son pays. Abdoulaye Miskine a appelé ses compatriotes à soutenir la médiation de Denis Sassou N’Guesso.

Petit rappel des faits

Le prêtre polonais avait été pris en otage par des rebelles du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), qui réclamaient la libération de leur chef, le général Abdoulaye Miskine, qui a été détenu depuis près d’un an dans les geôles camerounais.

En octobre dernier, pour réclamer sa libération, ses éléments ont enlevé l’homme d’Eglise polonais Mateusz Dzkiedzic. Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de Médiateur dans la crise centrafricaine s’est saisi du dossier et a engagé une série de contacts et de tractations avec tous les acteurs. Dans sa démarche, il a impliqué l’ancien ministre centrafricain, Karim Meckassoua, lui faisant jouer le rôle de facilitateur auprès des ravisseurs.

La négociation conduite par Denis Sassou N’Guesso atteint sa phase décisive en mi-novembre. Des quelques conditions posées par des ravisseurs, mais Denis Sassou N’Guesso est resté constant et confiant. Le 24 novembre dernier, il a dépêché son Directeur de cabinet auprès de son homologue camerounais, Paul Biya, qui le reçoit en audience le 25 novembre dernier. Pendant plus d’une heure, les deux hommes ont examiné le dossier. «Le Président Denis Sassou N’Guesso est Médiateur dans la crise centrafricaine. Il a un dossier lourd qu’il ne peut conduire seul sans de temps en temps faire appel à ses homologues», a déclaré Firmin Ayessa à la presse camerounaise au sortir de l’audience.

Tout a été dit et fait au cours de cette audience. En fin de compte, la solution a été trouvée, puisque le 26 novembre, le prêtre polonais a été remis aux autorités camerounaises par les ravisseurs, en même temps que ses compagnons d’infortune camerounais et centrafricains. De même, le général Miskine a bété libéré et a quitté la prison centrale de Yaoundé où il était détenu.

Abdoulaye Miskine et Mateusz Dzkiedzic sont donc remis au Médiateur international dans la crise centrafricaine, qui va les recevoir en audience à Brazzaville. On parle de la fin d’un calvaire pour eux, de l’aboutissement d’un laborieux travail de médiation de Denis Sassou N’Guesso.