Les négociations entre le Gouvernement malien et des groupes armés ont été suspendues jeudi à Alger sans qu'un accord n'ait été trouvé, a-t-on appris auprès des parties.
"Les négociations sont suspendues sans accord préliminaire", a annoncé Chérif Kanouté, porte-parole du Ministère malien des Affaires Étrangères, de l'Intégration Africaine et de la Coopération Internationale. Moussa Ag Assarid, porte-parole de groupe rebelles, a confirmé par téléphone depuis Alger que les discussions étaient terminées. Il a ajouté qu'une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu en janvier.
Le 4è round des négociations de paix entre le Gouvernement du Mali et les groupes armés du Nord s'est donc achevé sans accord à Alger. Les médiateurs ont demandé aux représentants des différentes parties de se retrouver en janvier 2015.
A Alger, les négociations de paix entre le Gouvernement du Mali et les groupes armés du nord se sont enlisées ces derniers jours. Pourtant, à la reprise des discussions il y a une semaine, l'espoir était de mise.
Tout serait parti d'un nouveau document soumis aux médiateurs par les groupes armés. Un document portant sur le fédéralisme que rejète le pouvoir de Bamako. Le Gouvernement malien propose plutôt une politique de décentralisation beaucoup plus approfondie.
Le Ministre algérien des Affaires Étrangères, Ramtane Lamamra a lui affirmé, hier jeudi après-midi, que le 4e round des négociations de paix entre les parties maliennes a été "extrêmement avantageux", du fait qu'il a permis "d'élargir le cercle d'entente" entre ces dernieres concernant de nombreux points.
M. Lamamra a précisé à la fin du 4e round des assises du dialogue inter-maliens qui s'est tenu jeudi à Alger que "celui-ci a été extrêmement avantageux du fait qu'il nous a permis d'élargir le cercle d'entente entre les parties maliennes concernant de nombreuses questions et de cerner les divergences en quatre à cinq points".
Il a ajouté qu'à travers ses contacts avec toutes les parties maliennes, le groupe de médiation que préside l'Algérie, a retenu "certaines voies pouvant nous conduire vers une plate forme de médiation à même d'amener les parties à dépasser leurs différends et d'aboutir à des formules acceptables par tous. Il a précisé que ces voies sont de nature à "permettre au processus d'Alger d'aller vers la réalisation du traité de paix globale et définitive au Mali dans le cadre de la réconciliation nationale".
Le chef de la diplomatie algérienne s'est dit convaincu que dans les prochaines semaines, les parties maliennes auront l'occasion d'étudier le document révisé présenté par le groupe de médiation à toutes les parties et intitulé "projet de paix et de réconciliation au Mali".
Demba KONTÉ
Source: Nouvel Horizon
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