Monsieur le Premier Ministre,
Il y’a quelques mois je vous suggérais d’inscrire davantage votre démarche politique dans le registre des idées, je constate pour vous encourager à rester sur cette voie que votre texte est un bon début car c’est bien là que nos concitoyens attendent les hommes et femmes politiques qui ont l’ambition de les diriger. Le débat d’idées et la civilité entre les acteurs publics encouragent nos compatriotes de valeur, les jeunes, les femmes et autres détenteurs de savoirs et d’expériences utiles à s’engager dans la vie publique. Et de toute évidence, c’est le Sénégal qui en gagnerait.
Monsieur le Premier Ministre,
Pour en venir à votre proposition faisant suite à l’appel au dialogue du Président de la République Macky Sall, une rapide recherche documentaire permet de constater que votre « conseil suprême de la république » par les objectifs et les domaines d’interventions que vous lui fixez ressemble comme un frère jumeau aux organes de transition qui ont existé dans les pays africains sortis de guerre. Dans ces cas de conflits majeurs, les institutions républicaines déjà frêles et fragiles au départ ont été emportées aux premiers crépitements des mitrailleuses, laissant ainsi place à un « no man's land » institutionnel et à la loi du Talion. Pour rétablir un minimum de légalité institutionnelle, des organes consensuels rassemblant toutes les forces vives de ces pays ont été mis en place de manière transitoire sous l’égide du Conseil de Sécurité des Nations Unies avec pour objectif principal de reconstruire les institutions, préparer des élections libres et revenir à un Etat de droit normal. Ce fut le cas récemment dans tous les pays en guerre ou en conflit. De l’Iraq à la Lybie, de la Sierra Léone à la Centrafrique, le schéma est le même, seules les dénominations des organes de transitions changent.
Monsieur le Premier Ministre,
Par la grâce de Dieu, notre pays est bien loin de ce triste tableau, nous n’avons jamais connu ni guerre ni coup d’Etat ! Depuis 1960, date de notre accession à la souveraineté internationale, nos institutions ne cessent de se renforcer et sans complexe nous pouvons tous être fiers de notre architecture institutionnelle et de notre système démocratique qui a encore fait la preuve de son efficacité le 20 mars dernier lors du référendum où le peuple s’est prononcé à 62,64% pour les avancées démocratiques proposées par le Président Macky Sall.
La construction d’institutions démocratiques fortes est bien évidemment une œuvre en perpétuelle progression, c’est pourquoi, Monsieur le Premier, il est important d’instaurer un dialogue politique permanent souhaité par la grande majorité de nos compatriotes qui sont résolument pour la paix des ménages politiques. Mais pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs, les règles du dialogue doivent être sainement établies: ce dialogue ne doit s’inscrire que dans le cadre du respect des compétences et missions des différentes Institutions de la République. Il faut remarquer, Monsieur le Premier Ministre, que de nombreux membres listés dans votre « conseil suprême de la république» sont déjà au niveau du Conseil Economique, Social et Environnemental dont la vocation comme vous le savez est justement de donner des avis sur les questions essentielles pour la nation, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales viendra compléter notre dispositif consultatif en amenant la voix des populations de nos terroirs, le Conseil Constitutionnel dont les missions ont été élargies veillera à la constitutionnalité des actes judiciaires et le Haut Conseil du Dialogue Social favorise une concertation permanente avec les syndicats.
C’est dire, Monsieur le Premier Ministre, que les cadres de consultation et de concertation ne manquent point et par conséquent, le Président de la République ne peut se tromper seul, comme vous le dites. En sus de ses conseillers et de son Gouvernement, il dispose de solides outils d’aide à la décision.
Pour conclure, Monsieur le premier Ministre, il faut rappeler que tout modèle démocratique est perfectible, les Etats Unis et la Suisse que vous citez sont de grandes démocraties certes mais ces deux pays essaient régulièrement de balayer devant leur porte, les Etats Unis essayent de fermer la base militaire décriée de Guantanamo et la Suisse essaye d’améliorer son système bancaire opaque qui a favorisé pendant longtemps l'arrivée de capitaux d'origine douteuse. A l’instar des autres grandes démocraties le Sénégal fait son bonhomme de chemin. Sans complexe ni grosse tête, c’est aux acteurs politiques, majorité comme opposition, de travailler à léguer aux générations futures un système démocratique encore plus solide ancré dans nos valeurs culturelles de paix, de dialogue et de tolérance. C’est le souhait du Président Macky Sall et le sens de son appel au dialogue.
Courtoisement à vous
Il y’a quelques mois je vous suggérais d’inscrire davantage votre démarche politique dans le registre des idées, je constate pour vous encourager à rester sur cette voie que votre texte est un bon début car c’est bien là que nos concitoyens attendent les hommes et femmes politiques qui ont l’ambition de les diriger. Le débat d’idées et la civilité entre les acteurs publics encouragent nos compatriotes de valeur, les jeunes, les femmes et autres détenteurs de savoirs et d’expériences utiles à s’engager dans la vie publique. Et de toute évidence, c’est le Sénégal qui en gagnerait.
Monsieur le Premier Ministre,
Pour en venir à votre proposition faisant suite à l’appel au dialogue du Président de la République Macky Sall, une rapide recherche documentaire permet de constater que votre « conseil suprême de la république » par les objectifs et les domaines d’interventions que vous lui fixez ressemble comme un frère jumeau aux organes de transition qui ont existé dans les pays africains sortis de guerre. Dans ces cas de conflits majeurs, les institutions républicaines déjà frêles et fragiles au départ ont été emportées aux premiers crépitements des mitrailleuses, laissant ainsi place à un « no man's land » institutionnel et à la loi du Talion. Pour rétablir un minimum de légalité institutionnelle, des organes consensuels rassemblant toutes les forces vives de ces pays ont été mis en place de manière transitoire sous l’égide du Conseil de Sécurité des Nations Unies avec pour objectif principal de reconstruire les institutions, préparer des élections libres et revenir à un Etat de droit normal. Ce fut le cas récemment dans tous les pays en guerre ou en conflit. De l’Iraq à la Lybie, de la Sierra Léone à la Centrafrique, le schéma est le même, seules les dénominations des organes de transitions changent.
Monsieur le Premier Ministre,
Par la grâce de Dieu, notre pays est bien loin de ce triste tableau, nous n’avons jamais connu ni guerre ni coup d’Etat ! Depuis 1960, date de notre accession à la souveraineté internationale, nos institutions ne cessent de se renforcer et sans complexe nous pouvons tous être fiers de notre architecture institutionnelle et de notre système démocratique qui a encore fait la preuve de son efficacité le 20 mars dernier lors du référendum où le peuple s’est prononcé à 62,64% pour les avancées démocratiques proposées par le Président Macky Sall.
La construction d’institutions démocratiques fortes est bien évidemment une œuvre en perpétuelle progression, c’est pourquoi, Monsieur le Premier, il est important d’instaurer un dialogue politique permanent souhaité par la grande majorité de nos compatriotes qui sont résolument pour la paix des ménages politiques. Mais pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs, les règles du dialogue doivent être sainement établies: ce dialogue ne doit s’inscrire que dans le cadre du respect des compétences et missions des différentes Institutions de la République. Il faut remarquer, Monsieur le Premier Ministre, que de nombreux membres listés dans votre « conseil suprême de la république» sont déjà au niveau du Conseil Economique, Social et Environnemental dont la vocation comme vous le savez est justement de donner des avis sur les questions essentielles pour la nation, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales viendra compléter notre dispositif consultatif en amenant la voix des populations de nos terroirs, le Conseil Constitutionnel dont les missions ont été élargies veillera à la constitutionnalité des actes judiciaires et le Haut Conseil du Dialogue Social favorise une concertation permanente avec les syndicats.
C’est dire, Monsieur le Premier Ministre, que les cadres de consultation et de concertation ne manquent point et par conséquent, le Président de la République ne peut se tromper seul, comme vous le dites. En sus de ses conseillers et de son Gouvernement, il dispose de solides outils d’aide à la décision.
Pour conclure, Monsieur le premier Ministre, il faut rappeler que tout modèle démocratique est perfectible, les Etats Unis et la Suisse que vous citez sont de grandes démocraties certes mais ces deux pays essaient régulièrement de balayer devant leur porte, les Etats Unis essayent de fermer la base militaire décriée de Guantanamo et la Suisse essaye d’améliorer son système bancaire opaque qui a favorisé pendant longtemps l'arrivée de capitaux d'origine douteuse. A l’instar des autres grandes démocraties le Sénégal fait son bonhomme de chemin. Sans complexe ni grosse tête, c’est aux acteurs politiques, majorité comme opposition, de travailler à léguer aux générations futures un système démocratique encore plus solide ancré dans nos valeurs culturelles de paix, de dialogue et de tolérance. C’est le souhait du Président Macky Sall et le sens de son appel au dialogue.
Courtoisement à vous
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