Ce colloque regroupe des inspecteurs et enseignants. Selon des spécialistes, l’acte pédagogique en histoire et en géographie demeure encore confronté à plusieurs paramètres qui ne facilitent pas toujours une bonne maîtrise des acquis par les élèves.
Des experts affirment que les résultats obtenus jusque-là sur le processus enseignement/apprentissage de ces deux disciplines restent peu satisfaisants, au regard des difficultés qu’éprouvent les apprenants. Les indicateurs de contre-performance pédagogique observés depuis plusieurs années sur l’enseignement de l'histoire et de la géographie reposent essentiellement sur cinq paliers fondamentaux, a indiqué la directrice générale de l’enseignement secondaire, Clémence Ossey.
Il s’agit, entre autres, de la gestion des programmes d’enseignement ; la pratique pédagogique ; les manuels adaptés aux programmes d’enseignement des civilisations de l’histoire précoloniale de l’Afrique.
Elle a dit que ce colloque venait à point nommé, car elle se tient au début de la nouvelle République. Pour cela, a-t-elle dit, il faudra savoir tirer profit de l’histoire définie par l’historien sénégalais Cheik Anta Diop, comme étant « l’étude du passé, de tout ce qui nous a précédés, il y a quelques années ou de nombreux siècles, à côté de chez nous ou à l’autre bout de la terre ».
«Les défis sont d’une grande ampleur, mais ne sont pas impossibles à relever. Nous vous rassurons qu'à travers vous nos chers apprenants que nous passerons aux peignes fins les différents problèmes inhérents à la didactique et à l’évaluation de ces disciplines dites rébarbatives qui sèment la désolation chez nos élèves, au lieu d’être pourvoyeuses de points surtout formatrices d’un citoyen de type nouveau imprégné de civisme, de patriotisme et d’altruisme tel que voulu par la nouvelle République », a indiqué Clémence Ossey.
Présidant la cérémonie, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’Alphabétisation, de la Jeunesse et de l’Education civique, Anatole Collinet Makosso a rappelé que l’histoire et la géographie sont des matières obligatoires au Congo, de l’école primaire jusqu’au lycée. Elles figurent en bonne place dans les examens d’Etat et contribuent au développement et à l’émergence du pays. D’où la nécessité d’adapter leur enseignement aux exigences du temps et au contexte du pays.
« L’amélioration des résultats scolaires de nos apprenants et par extension de notre système éducatif nous interpelle chaque jour et nous oblige à imaginer toutes les stratégies, toutes les démarches possibles pour atteindre les objectifs assignés. L’histoire-géo, je vous le rappelle, est une discipline pédagogique à part entière qui mérite d’être traitée avec sérieux et rigueur comme les mathématiques pour la série C, la philosophie et le français pour la série A», a précisé le ministre.
Il a aussi rappelé que ces deux matières sont enseignées toute l’année dans les séries scientifiques pour que le choix de la discipline à faire passer au baccalauréat n’intervienne que 45 jours avant la session. 2016, a-t-il dit, sera la dernière année où le choix de la discipline sera fait par le candidat le jour de l’examen.
A compter de l’année scolaire prochaine et conformément aux textes légaux portant organisation du baccalauréat, a poursuivi Anatole Collinet Makosso, le choix de la discipline pour les séries C et D se fera par tirage au sort comme il en est le cas pour le français et la philosophie. « Chers enseignants, chers encadreurs et chers participants, l’heure n’est plus au discours mais au travail pour garantir l’avenir pédagogique, administratif et socio-économique de nos apprenants, partant, de notre beau pays le Congo. Cette option ou démarche qui vise l’excellence ne doit pas être interrompue», a conclu le ministre.
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