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mardi 22 mars 2016

L'UA menace de prendre en charge la gestion de la crise politique en Guinée-Bissau

Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'union africaineBISSAU, (Xinhua) -- Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine (UA) a menacé samedi de prendre en charge la gestion de la crise politique en Guinée-Bissau, si les acteurs politiques du pays ne trouvent pas une solution. Cette menace a été brandie à l'issue d'une mission de deux jours à Bissau d'une délégation du Conseil de Paix, dirigée l'ambassadeur Mass Guey de Gambie. "Toutefois, il serait souhaitable que les Bissau-Guinéens eux-mêmes trouvent une solution à la crise politique actuelle", a déclaré M. Guey au cours d'une conférence de presse. Le diplomate gambien, qui assure la présidence du conseil, a souligné la nécessité d'améliorer le dialogue entre les acteurs politiques nationaux. "La position de l'Union africaine sur la crise politique actuelle en Guinée-Bissau sera connue le 29 mars à travers un rapport qui sera publié", a-t-il déclaré. L'objectif de la mission était de tenir des consultations avec les différents acteurs et institutions politiques de la Guinée-Bissau, afin de trouver des mécanismes de sortie de la crise politique qui dure depuis quatre mois. Cette crise avait été déclenchée par le limogeage du Premier ministre Domingos Simoes Pereira par le chef de l'Etat, José Mario Vaz qui sont du même parti, le PAIGC. Cette première crise avait privé le pays de gouvernement pendant deux mois à cause d'un bras de fer entre le président Vaz et les dirigeants du PAIGC, majoritaire à l'Assemblée nationale, au sujet de la nomination d'un Premier ministre. Un consensus avait finalement été trouvé avec la nomination comme Premier ministre de Carlos Correia. Mais sa déclaration de politique générale avait été rejetée par le parlement à cause du vote négatif de quinze députés du PAIGC, alliés aux députés de l'opposition. Pour cette raison, ces députés dissidents ont été exclus du PAIGC et radiés de l'assemblée, provoquant une nouvelle crise qui bloque depuis janvier le fonctionnement du parlement. Au cours de son séjour, la mission de l'UA a tenu des réunions séparées avec le président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, des membres de la société civile et du gouvernement.

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