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lundi 17 août 2015

un député de l'opposition condamné pour "coups et blessures" sur un homme d'affaires


Ousmane Gaoual Diallo (cravate rouge),condamné à 18 mois de prison avec sursis pour "coups et blessures volontaires"
Un député membre du principal parti de l'opposition en Guinée a été condamné jeudi par un tribunal de Conakry à 18 mois de prison avec sursis pour "coups et blessures volontaires" sur un homme d'affaires guinéen, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le député Ousmane Gaoual Diallo, membre de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), doit en outre payer une amende de 500.000 francs guinéens (GNF, près de 60 euros), a déclaré la présidente de l'audience du tribunal de Mafanco (banlieue de Conakry), Djeynabou Doghol Diallo. Le parquet avait requis deux ans de prison ferme.
Un avocat d'Ousmane Gaoual Diallo, Me Paul Youmba Kourouma, a annoncé à l'AFP que la défense allait faire appel.
Le député avait été arrêté et inculpé le 10 août de "coups et blessures volontaires et injures publiques" à la suite d'une plainte de Mamadou Diouldé Diallo, un importateur dont la société est chargée de livrer aux députés le véhicule de fonction auquel ils ont droit. L'affaire opposant les deux hommes à trait à l'un de ces véhicules.
Selon l'entourage du parlementaire, sur les 114 députés siégeant à l'Assemblée nationale, trois, dont Ousmane Gaoual Diallo, n'avaient pas reçu leur véhicule de fonction.
Selon le parquet et des témoins, le député s'était rendu le 1er août au siège de la société de l'homme d'affaires, à Conakry, pour réclamer le sien. S'en était suivie une altercation: le député avait jeté un verre sur l'opérateur qui, blessé légèrement au bras et au visage, avait porté plainte contre le parlementaire.
"Je ne reconnais pas avoir violenté monsieur Mamadou Diouldé Diallo. J'ai seulement pris un verre d'eau que j'ai jeté vers lui", a déclaré à la barre Ousmane Gaoual Diallo.
Le jugement du tribunal de Mafanco a été accueilli par une explosion de joie des partisans de l'UFDG, venus nombreux à l'audience, qui s'est déroulée sous haute surveillance de la police et de la gendarmerie, selon le journaliste de l'AFP.
La défense avait dénoncé le non-respect des droits du député, soulignant qu'il aurait dû bénéficier de l'immunité parlementaire.

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