Le commandant du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA), Mohamed Lamine Diarra a écopé de huit mois de prison avec sursis, lundi 29 décembre, a-t-on constaté sur place. Quant à ses gardes, les caporaux-chefs Moussa Keita et Frédéric Zézé Guilavogui, ils ont été condamnés à quatre (4) mois de prison, également assortis de sursis. Les trois bérets rouges étaient poursuivis pour outrage à magistrat.
Les faits remontent au 6 novembre. Mohamed Lamine Diarra et ses deux gardes ont fait irruption au cabinet de Morlaye Soumah, juge du tribunal de première instance de Dixinn. Selon le magistrat, les militaires l'accusaient de mettre en liberté un présumé violeur d'une mineure. Mais les militaires soutiennent n'avoir jamais brutalisé le juge. Le commandant Diarra se dit même victime du personnel du tribunal de première instance de Dixinn. Sauf qu'aucun des juges du TPI de Dixinn et de la Cour d'Appel ne lui a jamais cru. Le 7 novembre, le TPI de Dixinn leur a condamné respectivement à 6 mois (dont 3 assortis de sursis), deux et un mois d'emprisonnement.
Le 08 décembre, la Cour d'Appel a annulé la décision du TPI de Dixinn, et a ordonné l'évocation. Mais depuis la reprise du procès à zéro, le 15 décembre, le juge de la Cour d'Appel n'a jamais cru à la version du commandant Mohamed Lamine Diarra, alors qu'il attendait être blanchi à ce degré de juridiction.
Pour sa part, le ministère public a requis un (1) an de prison contre Mohamed Lamine Diarra. Contre ses deux gardes, il a requis six et trois mois de prison. Mais le juge s'est montré moins dur que le procureur en les condamnant aux peines suscitées.
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