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lundi 29 décembre 2014

« LES BOURGEONS DE L’ANCIEN RÉGIME RÔDENT TOUJOURS » (AUGUSTE BARRY)

Auguste denie Barry

Le ministre en charge de l’administration territoriale, Auguste Denise Barry, est revenu sur la suspension du CDP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC. Il a indiqué que cette décision n’est pas en rapport avec les activités antérieures des structures suspendues, mais plutôt avec celles actuelles.
Le « face à la presse » du gouvernement, ce 24 décembre 2014, a été l’occasion pour le ministre Auguste Denise Barry de revenir sur le sujet de la suspension du CDP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC et de répondre à certaines critiques suscitées par la prise de ces arrêtés.
Argument inopportun. D’abord, il déclare que les partis suspendus ne peuvent pas se prévaloir de la force majeure pour justifier l’absence des sièges et contester cet argument sur lequel s’est appuyé les arrêtés de suspension. Pour Auguste Denise Barry, « on ne peut être soi-même la source du phénomène » qui a provoqué la situation de force majeure et le CDP et l’ADF/RDA ont eux-mêmes provoqué la situation dans laquelle ils se trouvent.
Ensuite, le ministre Barry a précisé que les arrêtés n’ont pas été pris en rapport avec les activités pré-insurrectionnelles de ces partis, mais plutôt les activités actuelles, « jugées incompatibles » avec les lois et règlements du Burkina.
Enfin, le ministre de la sécurité affirme que le gouvernement n’a pas pour ambition de « liquider le CDP ». « Le CDP ne constitue certainement pas une menace », juge-t-il, rappelant d’ailleurs au passage qu’il a été de ceux qui ont estimé qu’il était nécessaire que les partis de l’ancienne majorité soient représentés dans les organes de la transition.
Gouverner, c’est prévoir. Il tire la conséquence que ces mesures ont été prises dans un souci de prévision et de prévoyance.  « Gouverner c’est prévoir et prévoir c’est anticiper, me semble-t-il. Alors permettez-nous de prendre les devants avant qu’il ne soit trop tard », justifie-t-il.
Pour le reste, précisément  les tenants des critiques formulées contre les actes du gouvernement, le ministre de l’administration territoriale n’exclut pas qu’il y ait parmi eux des personnes « manipulées ».

Ramifications de l’ancien régime. « Nous pouvons dire au risque de nous tromper, il s’agit, pour certains en tout cas,  de privilégiés du régime déchu ou de personnes manipulées par ceux-ci dans l’obscur but d’amener le peuple à les regretter, cela pour chercher à corroborer inéluctablement  leur assertion selon laquelle « seul Blaise peut diriger ce pays », affirme-t-il, avant d’ajouter plus loin que les ramifications de l’ancien régime ne sont pas encore déstabilisées.
« Si l’insurrection populaire a fait tomber les  tenants du régime, les bourgeons avec leurs habitudes de corruption rôdent toujours», dit-il en effet.
Quoi qu’il en soit, le ministre de la sécurité a prévenu que liberté ne signifie pas « anarchie » et appelle les Burkinabè à  jouir de leur liberté tout en respectant celle des autres, car il est convaincu que  : « nous serons tous comptables au soir de novembre 2015 des résultats de la transition ».

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