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lundi 29 décembre 2014

BURKINA : LA SOCIÉTÉ CIVILE POUR UN MUSÉE SUR LES RUINES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE


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dimanche 28 décembre

an 3


Une douzaine d’organisations de la société civile burkinabè proposent de reconstruire l’Assemblée nationale burkinabè sur le fruit d’une quête financière populaire, en y intégrant un musée, afin de rappeler aux futurs parlementaires que  « le peuple est désormais mûr et qu’il faut travailler de concert avec lui».
Il s’agit d’un regroupement d’organisations de la société civile, dans lequel on retrouve, entre autres, le Pr Luc Marius Ibriga, récemment nommé président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et Chryzogone Zougmoré du Mouvement burkinabè des droits de l’homme (MBDHP).
Ils se sont exprimé lors d’une conférence de presse, ce 27 décembre 2014, à laquelle a assisté l’AIB, qui rapporte l’information.
« Un complexe intégré comportant un nouveau siège de l’Assemblée nationale et l’érection d’un musée sur les ruines du parlement assiégé, symboliserait le passage de l’ancien régime au Renouveau démocratique revendiqué par le peuple», a déclaré le Pr Luc Marius Ibriga.
Deux modes de financement sont envisagés par les auteurs du projet. Il s’agit de financer la construction du complexe avec le fruit d’une quête populaire d’envergure nationale et avec la contribution des gouvernants et des institutions publiques.
Il s’agit de «marquer la démocratie burkinabè en renouveau, à en cimenter la légitimité dans le financement populaire de la construction du musée et à frapper la conscience des populations, des politiques et des dirigeants actuels et futurs», justifie le Pr Ibriga, avant d’ajouter que «c’est une manière pour faire comprendre aux parlementaires que les lois qu’ils votent doivent être en faveur des populations ».
Cette initiative a enfin pour but de prévenir les causes qui ont entraîné l’incendie de l’Assemblée et aussi, elle doit servir de garde-fou aux prochains députés qui occuperont le complexe construit avec les « cotisations » du peuple.
Les parlementaires « auront à l’idée que le peuple est désormais mûr et qu’il faut travailler de concert avec lui », a appuyé Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, économiste-chercheur.
Pour rappel, le 30 octobre 2014, des milliers de manifestants envahissent puis mettent le feu à l’Assemblée nationale où devrait avoir lieu le vote d’une loi qui permettrait au président d’alors de briguer un nouveau mandat
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