L’opposition
et le Front républicain ne veulent pas céder du terrain sur l’arène de
leur combat contre ou pour l’organisation d’un référendum sur la
modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè. Après la rue
et les stades, c’est désormais la « ruée » vers les autorités
coutumières et religieuses.
C’est le Front républicain qui a donné le
ton. Après avoir rendu visite à la Fédération des églises et missions
évangéliques (FEME) le 19 août dernier, Assimi Kouanda et Herman Yaméogo, les deux co-présidents du Front, se sont inclinés devant le Mogho Naba, le 20 août.
L’opposition, regroupée derrière son Chef de file, a pris le même bâton pour leur emboîter le pas le 22 août à la FEME et ce 28 août
chez le Mogho Naba. Les prochaines autorités à être visitées seront le
Cardinal Philippe Ouédraogo et les premiers responsables du Conseil
islamique.
Les messages sont ou seront sensiblement les mêmes. Présenter les positions des différents protagonistes et demander « des conseils, des prières et des bénédictions »
pour que les différentes activités des deux camps se mènent bien. Le
Front républicain a ajouté à sa feuille d’audience, la maladie à virus
Ebola.
Tous prient pour le dialogue !
Des premières visites et des différentes
déclarations qui ont été faites, l’on constate que tous appellent et
prient de tous leurs vœux pour que la tension politique actuelle finisse
par un dialogue. C’est le souhait des protagonistes. Le Front
républicain met en avant pendant ses visites, son appel au dialogue
lancé à Gaoua.
Zéphirin Diabré et les leaders de l’opposition qui l’ont accompagné à l’audience du Mogho Naba ont souhaité que ce dernier «puisse user de son influence pour convaincre le camp d’en face de faire [le] pas vers le dialogue (…). Nous
avons surtout indiqué à sa majesté que nous sommes des hommes de paix
et de dialogue et que nous sommes prêts à toute discussion que la
majorité et le chef de l’Etat voudraient ouvrir sur cette question ».
Leurs hôtes ne tiennent pas un discours différent.
Le Mogho Naba a indiqué aux leaders du Front républicain que la politique doit viser la construction et non la destruction.
« Nous avons parlé du désir ardent de pouvoir se concerter et aussi dialoguer.
Notre pays, le Burkina Faso, est une famille et une famille doit dialoguer pour résoudre les problèmes.
Tant qu’il n’y a pas le dialogue, il n’y a pas l’espoir d’une solution alors que tout peut se régler à travers le dialogue », a déclaré le Pasteur Samuel Yaméogo, porte-parole de la FEME, à l’issue de l’audience du 19 août.
Il est certain que les prochains leaders religieux sur la liste ne tiendront pas un discours différent.
Il reste à savoir quand est-ce que ce dialogue prendra forme et surtout, quelle forme il prendra.
Synthèse de Abdou ZOURE
Burkina 24
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