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jeudi 26 juin 2014

SOMMET DE L’UA: L’AFRICA PROGRESS PANEL INVITE LES DIRIGEANTS AFRICAINS À STIMULER LA CROISSANCE AGRICOLE SUR LE CONTINENT

Alors que le Sommet de l’Union africaine se déroule à Malabo en Guinée équatoriale, l’Africa Progress Panel invite les dirigeants africains à investir au moins 10 % de leurs budgets nationaux en faveur de l’agriculture, et de respecter ainsi à un engagement pris pour la première fois à Maputo en 2003. Rares sont les pays à avoir atteint cet objectif de 10 % à ce jour.
Étant donné que près de deux tiers des Africains vivent de l’agriculture, stimuler la croissance agricole est une stratégie essentielle afin de réduire la pauvreté et les inégalités et de permettre ainsi à plus de citoyens africains de bénéficier de la croissance économique remarquable du continent.
« Si nous voulons que les récentes réussites économiques du continent profitent à la vaste majorité de ses habitants, nous devons cesser de négliger nos communautés d’agriculteurs et de pêcheurs », a déclaré Kofi Annan, président de l’Africa Progress Panel.
Le Rapport sur les progrès en Afrique de cette année, intitulé Agriculture, pêche et capitaux : comment financer les révolutions verte et bleue de l’Afrique, montre que grâce à l’agriculture, l’Afrique pourrait saisir l’opportunité commerciale et économique que représente l’augmentation rapide de la demande alimentaire mondiale, qui devrait doubler d’ici 2050.
« La population mondiale, en pleine croissance, a besoin d’être nourrie, et l’Afrique, notre continent, est en bonne position pour le faire. Nous avons suffisamment de ressources pour nourrir non seulement la population africaine, mais également celle d’autres régions. Nous devons saisir cette opportunité dès maintenant » affirme M. Annan. « Les niveaux de productivité de l’Afrique, qui connaissent une augmentation timide, pourraient aisément être multipliés par deux d’ici cinq ans », ajoute-t-il.
Le Rapport sur les progrès en Afrique de cette année montre que pour transformer l’agriculture africaine, il est nécessaire que les petits producteurs disposent d’un meilleur accès aux services financiers (notamment aux prêts et aux assurances) et aux infrastructures.
Comme l’indique M. Annan, « amorcer une révolution verte en Afrique peut sembler être une tâche ardue, mais plusieurs pays se sont déjà engagés dans cette voie ». Les technologies innovantes mises au point par de jeunes Africains offrent une possibilité supplémentaire d’améliorer l’agriculture paysanne. M. Annan affirme ainsi que « grâce à des innovations impressionnantes et des politiques gouvernementales judicieuses, les vieilles méthodes agricoles sont en train de changer. »
Dans certains pays, notamment le Nigeria, l’Éthiopie et le Rwanda, les efforts gouvernementaux visant à développer le secteur agricole ont commencé à porter leurs fruits, avec une rapide croissance agricole qui fait progresser leurs économies nationales.
« Nous devons fortement dynamiser l’agriculture et la pêche en Afrique, car ces deux secteurs assurent l’existence de près de deux tiers des Africains », résume M. Annan.
Linah Mohohlo, gouverneure de la banque centrale du Botswana et membre de l’Africa Progress Panel, a affirmé :« Comme le souligne le Rapport 2014 sur les progrès en Afrique, l’agriculture peut être la force motrice de la croissance dont l’Afrique a besoin ; une croissance qui profite à tous y compris aux pauvres des zones rurales… L’Afrique s’imposera comme une centrale de production alimentaire pour le monde entier. »
Source: APP

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