La 22e Assemblée générale des sociétés d’Etat, ouverte hier sous la présidence du Premier ministre à Ouagadougou doit passer en revue leurs états financiers. D’ores et déjà, le rapport de synthèse salue une progression notable du résultat net de 81,111 milliards de FCFA en 2013.
La structure économique et financière des sociétés d’Etat au cours de l’année 2013 est satisfaisante. Les principaux soldes significatifs de gestion sont en progression. C’est ce qui ressort du rapport de synthèse de la 22e Assemblée générale des sociétés d’Etat qui se tient les 26 et 27 juin 2014 à Ouagadougou. 14 sociétés d’Etat et 2 établissements de prévoyance sociale, appelées à présenter leurs états financiers, ont réalisé un résultat net global de 81,111 milliards de F CFA. La contribution totale des sociétés d’Etat au budget de l’Etat au titre des impôts et taxes et des dividendes s’élève à 28, 608 milliards de F CFA en 2013 contre un peu plus de 25 milliards au cours de l’année précédente, soit un accroissement de 14,39%. La SONABHY, la SONABEL, la LONAB représentent à elles trois, 92,12% du chiffre d’affaires en 2013.
Le chiffre d’affaires des sociétés est passé de 841,224 milliards en 2012 à 937,259 milliards de francs en 2013, soit une progression de 11,42%. Le rapport explique cette hausse par l’augmentation des activités des sociétés suscitées.
Certaines résolutions et recommandations communes issues de la 21e session de l’AG-SE à l’affectation des résultats de 2012, à la fixation des indemnités de fonction et des honoraires des commissaires aux comptes et à l’octroi des dispenses de payement des dividendes ont été mises en œuvre. D’autres par contre sont en souffrance. Et c’est pourquoi, Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, à la cérémonie d’ouverture le 26 juin 2014, a souhaité leur mise en œuvre diligente. Il a cité notamment les recommandations relatives aux audits de la SONABEL et de la SONABHY, à l’élaboration du code de bonne gouvernance et à la prise en compte de la spécificité des sociétés d’Etat dans les procédures de passation des marchés publics. Il a également déploré le non fonctionnement des comités d’audit qui n’est toujours pas une réalité dans les sociétés d’Etat.
Le chef du gouvernement a indiqué qu’au-delà des chiffres satisfaisants présentés, la vitalité d’une économie se mesure certes, par les performances des unités qui la composent, mais surtout par la qualité de ses prestations. Il a donc invité l’ensemble du personnel, à œuvrer à la satisfaction du client qui est, selon lui, le seul juge. Il a exhorté, en outre, les organes d’orientation et de gestion des sociétés d’Etat à faire preuve de créativité et de rigueur de manière à mieux maîtriser les paramètres de gestion mais aussi à développer des initiatives pour la certification aux normes internationales. «La nécessité de mettre les normes en harmonie avec les standards internationaux est aujourd’hui une exigence de la mondialisation », a soutenu Luc Adolphe Tiao.
En plus des16 structures, la société d’exploitation des phosphates du Burkina, présentera pour la première fois ses états financiers. L’Agence du conseil et de maîtrise d’ouvrage déléguée en bâtiment et en aménagement urbain (ACOMOD-Burkina), la Minoterie du Faso et la Société de gestion de l’équipement et de la maintenance biomédicale (SOGEMAB) présenteront chacune un rapport d’explication. La Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER), créée en 2014, la Société burkinabè de télédiffusion (SBT), créée en juillet 2013 et la Société de participation minière du Burkina Faso (SOPAMIB) participent à cette 22e Assemblée générale en qualité d’observateur et portent ainsi le nombre total des sociétés d’Etat à vingt-deux.
Kossaomanè Anselme KAMBIRE
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