Le président du parti Sadi, Dr Oumar Mariko, est lui aussi candidat à l’élection présidentielle de 2018. Ce qui ne peut être qu’un secret de Polichinelle, a été rendu public par voie de presse, la même par laquelle Oumar Mariko s’auto-attribue le statut d’unique et exclusive alternative au pouvoir actuel. Membre de la majorité présidentielle jusqu’à preuve du contraire, le président de Sadi devient du coup la deuxième personnalité politique à avoir déclaré ses ambitions après Moussa Mara, le président de Yéléma. Le hic c’est que tous deux, selon toute vraisemblance, sont manifestement en train de faire des plans sur des comètes, d’autant que rien n’annonce pour l’heure la plausibilité d’une présidentielle au Mali avec la crise qui bat son plein dans la partie septentrionale du pays. En tout cas la situation est beaucoup moins propice à la tenue d’élections générales qu’en 2012, lorsque le même Dr Mariko se complaisait dans les accusations contre le reste de la classe politique qui, selon lui, avait tort de s’intéresser aux joutes pendant que les soldats mourraient massivement à Aguel Hoc pour la patrie. Aujourd’hui, c’est au tour du plus fidèle ami des Katois de s’intéresser prématurément aux élections pendant qu’un autre bourbier fait autant sinon plus de victimes militaires que jadis.
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