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vendredi 18 mars 2016

Mesures sociales du gouvernement : Les explications de l’exécutif

Au menu de cette 2ème point de presse du gouvernement Paul Kaba Thiéba, le recrutement des étudiants dans l’enseignement, la gratuité des soins maternels et infantiles ainsi que des questions d’actualité liées aux koglwéogo,à l’abrogation du décret de nomination de Yacouba Isaac Zida comme ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis d’Amérique et à la présence du GIGN français au Burkina Faso.


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Mesures sociales du gouvernement : Les explications de l’exécutifC’est le ministre de l’éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly qui a exposé sur les mesures présidentielles dans le domaine de l’emploi et notamment le recrutement des étudiants dans l’enseignement. Il a situé le contexte de cette mesure qui découle du programme présidentiel et d’une promesse électorale en direction des jeunes de niveau bac+2 et supérieur ainsi que du manque d’enseignant dans l’enseignement post-primaire.
Le déficit d’enseignants est selon le ministre, plus accentué au niveau du post-primaire et dans les domaines techniques et professionnels. Ce déficit est estimé à 6399 professeurs. Et pour cette année 2016, ce sont 4200 professeurs qui seront recrutés, 3000 en 2017 et 2000 en 2016. Au bout du quinquennat, ils seront 16000 jeunes à être recrutés.
De façon concrète, l’offre s’adresse aux étudiants de niveau baccalauréat + 2 et plus. C’est sur la base de dossiers qui seront déposés par les postulants que se feront des vérifications pour retenir les profils types. Les candidats qui ne doivent pas être âgés de plus de 35 ans recevront une formation de 6 mois. Ce n’est qu’après qu’ils pourront signer un contrat à durée déterminée de un an renouvelable avec à l’appui un engagement à servir dans des zones prédéfinies. Au bout de trois ans de service, un concours spécial sera organisé en vue de leur intégration dans la fonction publique. Pendant les six mois de formation ils percevront 30.000f cfa/mois et 100.000f cfa lorsqu’ils seront sous contrat.
Le coût de cette opération est estimé à 2 milliards 800 millions/an et 46 milliards 742 millions de f cfa pour la période du quinquenat. Le ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle et celui de l’éducation nationale et de l’alphabétisation sont chargés de l’opérationnalisation du projet.
A son tour, le ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo, a campé le décor de ce qu’il faut comprendre par mesures présidentielles dans le domaine de la santé, de la femme et de l’enfant. En rappel, c’est le 02 mars dernier que le gouvernement annonçait des mesures de renforcement de l’assise communautaire du système de santé et de gratuité de soins des enfants de moins de 5 ans et la femme. Cela constitue, a dit le ministre, le deuxième pas dans la mise en œuvre des engagements de Roch Marc Christian Kaboré vers l’établissement ou la promesse d’établissement d’un pacte national pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Burkina Faso.
Le chronogramme de mise en œuvre de ces mesures a été adopté en conseil des ministres le 16 mars dernier. Il s’agit d’une part du renforcement de la santé communautaire et l’amélioration de la santé maternelle et infantile d’autre part. Un récrutement de 16000 agents en santé communautaire est prévu à raison de 2 agents par village. Ces agents collaboreront avec les agents de santé pour la résolution des problèmes de santé des populations. Ils percevront une prime mensuelle de 20.000f cfa et le coût annuel est estimé à 19 milliards 200 millions.
Une contribution de 5000 f cfa/ agent et par mois est réquise des communautés locales. Cependant à titre exceptionnel, l’Etat prendra sur lui cette année la part des communes et les autres fois, la contribution de certaines communes rurales indigentes.
La mise en œuvre de ces mesures se fera de façon graduelle et concernera trois régions dans un premier temps dès avril 2016. Il s’agit du Centre, du Sahel et des Hauts Bassins. Les centres hospitaliers universitaires de Bobo Dioulasso, de Ouagadougou et de Dori emboiteront le pas en mai 2016 et la généralisation de la mesure interviendra deux ans après.
Cette gratuité concerne 80% des causes de décès de la femme et de l’enfant. D’autres pathologies seront ajoutées à la longue. Pour le moment, les maladies concernées sont le paludisme, la diarrhée, l’anémie, les crises aigües de maladies chroniques, les césariennes, les fistules obstétricales, les soins néo-nataux d’urgence...Sont concernés les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et celles ayant accouché. Le gouvernement selon le ministre entend aussi promouvoir l’auto-palpation des seins pour détecter les cas de cancer dans les formations publiques de santé.
Le ministre de la communication et des relations avec le parlement porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, à quant à lui répondu aux questions des journalistes sur des sujets d’actualité. Des koglwéogo, il dira que le besoin sécuritaire est là et la collaboration des populations nécessaire. L’action de ces groupes doit s’inscrire, a-t-il dit, dans la légalité et le strict respect des lois de la République.
Le gouvernement a abrogé le décret de nomination de Zida pour voir clair dans cette affaire. Un décret pris en 2015 qui n’avait pas été publié dans le journal officiel et qui refait maintenant surface sans qu’on ne sache trop comment.
Le groupement d’intervention de la gendarmerie française est présent au Burkina dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la sous région. Il s’agit d’experts en nombre réduit qui contribueront, aux côtés des forces nationales, à enrayer le fléau du terrorisme a-t-il fait savoir.
Angelin Dabiré

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