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mercredi 24 février 2016

Santé publique : les travaux des hôpitaux généraux bientôt achevés

Le président Denis Sassou N’Guesso a visité, le 23 février, les travaux de construction de l’hôpital général de Kinkala. Une visite symbolique qui a permis au chef de l’Etat congolais d’évaluer, à partir de cet échantillon, le niveau d’avancement des chantiers des hôpitaux généraux construits dans les chefs-lieux de tous les départements du Congo.
« Nous constatons que douze hôpitaux de cette taille se construisent simultanément à travers le pays et les travaux s’exécutent normalement. Cela nous donne beaucoup de courage et de volonté. Je peux vous dire que nous sommes satisfaits », a notamment dit en substance le président de la République au sortir de la visite de ce chantier.
À Kinkala, chef-lieu du département du Pool, se construit, dans le cadre du projet Santé pour tous lancé en février 2014, un bâtiment hospitalier de 12000 mètres carrés. Il comprend, entre autres, un bloc opératoire, un centre de stérilisation et de soins intensifs, des salles de neurologie, de pédiatrie, une unité d’imagerie et diagnostic, etc.
Par ailleurs, sur cette superficie totale de 5 hectares sont érigés 10 logements de médecins, ainsi que d’autres blocs techniques nécessaires à l’exploitation de cette infrastructure qui prévoit aussi une salle de conférence de 146 places. La capacité d’accueil est de 182 lits d’hospitalisation.
Parallèlement, onze autres hôpitaux de même taille se construisent dans les chefs-lieux des onze autres départements du Congo. Et, la visite effectuée par le chef de l’Etat a donné lieu à la projection d’une vidéo sur ce projet et état d’avancement. Il en ressort, notamment, d’après les ministres Jean-Jacques Bouya et François Ibovi, que la plupart de ces projets d’hôpitaux généraux abordent actuellement la phase de leur équipement.
Le préfet du département du Pool, Jean Michel Sangha qui a prononcé l’unique discours officiel lors de cette cérémonie a souligné l’importance des besoins de santé pour la population de son département. Kinkala, à l’instar de la plupart des chefs-lieux de départements au Congo compte jusqu’ici sur un hôpital de référence dont l’état des lieux laisse à désirer.
Le projet Santé pour tous, comme l’a indiqué le ministre de la Santé, François Ibovi, dans cette vidéo, vient pour corriger les insuffisances constatées dans le système de santé. Il s’agit essentiellement des obstacles géographiques liés à l’éloignement des centres de soins, de la qualité de l’accueil et l’hébergement dans les hôpitaux, de l’accessibilité de tous aux médicaments, ainsi que la satisfaction du besoin d’information et de communication sur la santé.
Les autorités qui ont évoqué des programmes de formation des ressources humaines congolaises au pays et à l’étranger, estiment que ces efforts pourraient, à terme, inverser la tendance et, peut-être, faire du Congo une référence en matière de santé dans la sous-région d’Afrique centrale.
Denis Sassou N’Guesso : « On ne peut parler de démocratie en dehors de la volonté du peuple »
Le président de la République du Congo qui a répondu aux questions de la presse après la visite du chantier n’a pas parlé que de la Santé pour tous. (questions-réponses)  
Tous ces chantiers que l’on voit, vous en êtes le bâtisseur, est-ce la raison d’être de cette nouvelle candidature ?
Je crois que vous l’avez entendu dire, les populations qui voient ce programme s’exécuter, qui pensent qu’au cours de ces dernières années nous avons ramené la paix, la stabilité dans le pays ; les populations qui voient ces programmes s’exécuter, je pense qu'elles le disent simplement et souhaitent que celui qui a initié ce programme continue à les exécuter. Il y a d’autres orientations qui seront déclinées dans le programme que nous allons publier bientôt.
Est-ce que vous comprenez les critiques venues de l’extérieur sur la longévité excessive au pouvoir qui est la vôtre ?
Bon ! On les écoute. Je ne sais pas si on peut parler de démocratie en dehors de la volonté du peuple. L’extérieur ! Je ne sais pas si ceux qui parlent de l’Afrique connaissent l’Afrique. Il faut qu’ils viennent ici. Mais, ils ne connaissent pas. Je crois qu’aux Etats-Unis, en France et ailleurs, on a vu des chefs d’Etat rester longtemps au pouvoir. Le général De Gaulle est resté longtemps au pouvoir. Aujourd’hui on est en train de voir que les Allemands sont satisfaits de leur Chancelière. Elle est à son troisième mandat en Allemagne. Peut-être prendra-t-elle un quatrième mandat. Mais, cela ne dépend que de la volonté des peuples et non des diktats qui viennent d’autres pays. Nous appelons cela de l’ingérence ou la volonté des puissants qui veulent imposer aux autres peuples du monde leur volonté. Mais, les peuples ont toujours résisté à cela. Si ce n’était pas le cas, ils ne seraient pas indépendants. On a vu la révolution française triompher en 1789. Et en 1883, alors que la démocratie, la liberté, la fraternité, tous ces mots d’ordre étaient lancés, quelques siècles plus tard il y a eu la colonisation de nos peuples. Donc, on a beaucoup à dire des leçons si on devait les donner aux victimes. Nos peuples ont été encore victimes de sang,  peut-être. Sur ce débat on peut aller loin, on peut parler. Il y a beaucoup à dire. Peut-être qu’un jour ce débat s’ouvrira et nous aurons l’occasion d’en parler. Mais, pour ce qui nous concerne c’est le peuple qui décidera.

Etes-vous confiant sur l’issue du scrutin du 20 mars ?
Nous sommes confiants que c’est la relation que nous entretenons avec notre peuple qui nous guide. Voilà.

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