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mercredi 13 janvier 2016

La Mauritanie, un leader antiterroriste au Sahel

Des soldats mauritaniensLa Mauritanie fait figure d'exception dans la zone du Sahel. Le pays n'a pas connu d'attaques terroristes depuis 2010. Un succès dû à l'accroissement des moyens militaires, mais aussi à des mesures de dialogue et de pédagogie pour contrer la propagande islamique et discréditer les terroristes. Le tournant de 2010 Le 24 décembre 2007, l'assassinat de quatre touristes français en Mauritanie fait la une de l'actualité. Deux jours plus tard, trois soldats mauritaniens sont tués dans la base militaire de Al-Ghallaouia, une attaque revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Début 2008, la course automobile Paris-Dakar est annulée pour "menaces terroristes". Un mois plus tard, l'ambassade d'Israël à Nouakchott, ainsi que la boîte de nuit mitoyenne, le "V.I.P", sont pris pour cibles par six individus qui ouvrent le feu. Depuis 2010, plus rien. Comment la Mauritanie s'est-elle prémunie contre le risque terroriste ? Le Chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, explique ce revirement. "Nous avons été victimes de plusieurs attaques terroristes au début des années 2000. À l’époque, notre armée n’était pas en mesure de sécuriser le pays. À partir de 2009, elle a été restructurée, modernisée et préparée au nouveau contexte sous-régional. Nous avons également créé des unités mobiles spéciales, les plus à même de réagir à ces attaques" Renforcer les moyens militaires et la lutte transfrontalière Le budget des armées a été augmenté et devrait plus que doubler en 2016, passant de 3 à 7 milliards d’ouguiyas (soit de 9 à 20 millions d’euros). Des zones militaires et 35 points de passage obligés ont également été mis en place pour assurer la sécurité avec la frontière malienne. Le Mali et la Mauritanie partagent plus de 2000 kms de frontière commune. Mais le Mali manque autant de vision que de moyens dans sa politique de lutte antiterroriste, ce qui lui avait valu d'être pointé comme "maillon faible" par la Mauritanie en 2012.

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