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mercredi 16 septembre 2015

SERVICE PUBLIC, CORRUPTION ET COLLECTIVITÉS LOCALES : Diourbel rue dans les brancards et donne une mauvaise note


SERVICE PUBLIC, CORRUPTION ET COLLECTIVITÉS LOCALES : Diourbel rue dans les brancards et donne une mauvaise note

 
Dans le cadre des consultations citoyennes sur l'état de la bonne gouvernance au Sénégal, Diourbel est catégorique : « la situation est regrettable, voire dramatique». Ce sentiment procède de la rencontre organisée dans la capitale du Baol  par la commission nationale de Gouvernance, démembrement du  ministère de l'intégration Africaine,  du Nepad et de la promotion de la bonne Gouvernance, en collaboration avec les syndicats,  le secteur informel, les organisations féminines,  les associations de jeunesse etc... 
A la question de savoir si le service public est efficace, les réponses glanées ont été toutes négatives. En fait, il a même été question de réquisitoires cinglants. Le non-respect du quantum horaire,  les retards accusés dans la livraison des services demandés,  le caractère discriminatoire de ce service, l'impolitesse notée chez certains agents, l'incompétence notoire de certains travailleurs surtout dans les services de santé publique,  la vétusté du matériel avec notamment l'exemple de l'état civil, la lourdeur des procédures etc... En somme le service public Sénégalais a été jugé trop médiocre.  

Par rapport à l'existence de la corruption dans les différents secteurs de la vie , l'assistance a crié au scandale.  Sur la route, dans les hôpitaux, dans les services à caractère administratif etc...les participants ont convenu de retenir qu'elle est partout présente.  La forme peut différer tout comme le nom, mais la nature de l'acte reste la même de même les objectifs . Il s'agit, diront-ils,  de la corruption. Ici on l'appelle ''guérr '', ailleurs “ nuyu mouride ".  L'Etat ne sera pas épargné, accusé d'en faire une de ses pratiques les plus récurrentes. Les exemples des marchés de gré à gré, les dessous de table...ont été donnés.  

Concernant le fonctionnement des collectivités locales, Diourbel le jugera piètre. Pour certains participants,  les élus ne connaissent point, dans leur écrasante majorité, ce pour quoi ils sont élus.  L'exemple de ce maire de la région qui a promis de construire avec le budget de la municipalité un stade omnisports a été donné. L'Etat sera ainsi invité à mettre sous délégation spéciale toute localité mal gérée toutes les fois que c'est nécessaire.  

Interpellé sur le tableau sombre qui a été peint par les Dioubellois sur le service public Sénégalais et le degré de pénétration de la corruption dans les services publics,  Samba Diop, conseiller spécial du Premier ministre, représentant  Babacar Guèye le Président de commission nationale de la  gouvernance, préconisera quelques solutions dont : la modification du mode d'organisation et de fonctionnement de ce service,  la mise à la tête des services de l'administration des agents vertueux et compétents,  le respect des horaires de travail. Samba Diop d'inviter l'état.du Sénégal  à formuler des sanctions positives et négatives à l'encontre de ses employés suivant leurs performances et contre-performances. 

Ibrahima Dème, directeur de la promotion de la  bonne gouvernance, profitera de l'occasion pour rappeler que ses services sont à l'état de collecte d'informations au niveau régional. Le travail sera soumis, dit - il, aux 90 membres du comité national de la bonne gouvernance.  Au finish,  un rapport sera remis au Chef de l'Etat. Le travail met en branle le Maep qui renvoie aux mécanismes africains d'évaluation par les  pairs. Ceci étant un outil novateur pour la promotion de la bonne gouvernance...

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