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mercredi 16 septembre 2015

Coopération: la Banque mondiale prête pour un nouveau départ avec le Congo

La Banque mondiale (BM) entrevoit un nouveau cadre de partenariat à partir de 2017 avec le gouvernement du Congo. Elle penche sur une relation qui ferait profiter le Congo de ses richesses et son expertise dans les secteurs variés.
« Fidèle donc à sa mission, le groupe de la Banque mondiale est disponible et prête à réfléchir avec vous et à accompagner les efforts et programmes du gouvernement pour bâtir le Congo de demain », a déclaré le 15 septembre, à Brazzaville, le directeur des opérations du Groupe de la BM, Ahmadou Moustapha Ndiaye.
Le fonctionnaire international intervenait au cours de la revue du portefeuille des projets de l’institution bancaire, en présence du ministre du Plan et de l’intégration, Raphaël Mokoko, et de plusieurs autres membres du gouvernement.
Une décision prise au moment où le Congo est engagé dans la préparation de son nouveau plan national de développement vers l’émergence. Ainsi, la revue du portefeuille devrait aider à poser les bases d’un nouveau départ tout en renforçant dans la continuité les acquis de ce partenariat. L’objectif de la BM reste le même, celui d’investir pour des résultats significatifs et durables sur la qualité de vie de la population.
Le thème de cette revue : bilan et perspectives dans un contexte de chute des cours des principaux produits d’exportation du Congo, déduit sur la redynamisation du partenariat sur des ouvertures à définir pour soutenir le développement et l’émergence du Congo.
La BM a énoncé quelques pistes de réflexions pour le renforcement de cette coopération. Elle se dit capable d’adapter son appui en fonction du niveau et des besoins de développement et des priorités. Une capacité qui lui permet d’aller au-delà de son rôle traditionnel, celui de prêteur. Par ailleurs, elle peut apporter de son expertise en terme de renforcement des capacités techniques et diverses et d’aide à trouver des financements alternatifs pour les projets de développement.
L’évaluation à mi-parcours a démontré la nécessité d’une meilleure coordination des réformes au niveau du gouvernement, en définissant en premier un fil conducteur. Ensuite elle a aligné les politiques publiques et les actions à mener.
Le portefeuille actuel compte une dizaine de projets, pour un total de 347 milliards Fcfa, couvrant 3 piliers prioritaires du partenariat. Le gouvernement du Congo contribue à cette enveloppe à 70%.
La qualité du portefeuille est jugée modérément satisfaisante avec un projet à problème : projet forêt et diversification économique. Actuellement, il est en cours de restructuration, pour qu’il revienne sur les rails. Plusieurs autres projets sont potentiellement à problème suite au retard que connait leur mise en œuvre dû au non décaissement des fonds de contrepartie. De manière globale, le taux de décaissement est de 36% pour les projets nationaux et 68% pour les régionaux (CAB et REED+).
Il ressort que le Congo investit énormément dans les dépenses publiques sans retour sur l'investissement. Le mieux est de réfléchir sur la manière d'améliorer l’expertise du secteur privé pour appuyer l’Etat.
Une perspective dont les jalons sont déjà posés: la diversification économique. Celle-ci implique la transformation des avantages comparatifs en avantages compétitifs ; la baisse des coûts des facteurs de production, de transaction et l'amélioration du climat des affaires ; la promotion d’une agriculture commerciale et de la valeur ajoutée dans l’exploitation forestière ; le travail sur les villes comme pôles de croissance.

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