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jeudi 3 septembre 2015

IBK au Niger : « Il n’y a plus de cas Anefis….ceux qui ont indûment occupé Anefis après la signature des accords, ont été priés d’évacuer la ville sans condition, et cela sera »

IBK au Niger : « Il n’y a plus de cas Anefis….ceux qui ont indûment occupé Anefis après la signature des accords, ont été priés d’évacuer la ville sans condition, et cela sera »
C’est ainsi que s’est exprimé ce mercredi le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita lors d’une conférence de presse au Niger où il effectue une visite de travail. La conférence de presse a été co-animée avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou. C’était la première fois que le chef de l’Etat s’exprime publiquement sur le sujet.
Répondant à une question à lui posée par un journaliste, le président de la République a laissé entendre qu’il n’y a plus de question Anefis. « Ceux qui ont indûment occupé Anefis, ont été priés d’évacuer la ville sans condition, et cela sera », a expliqué IBK sur un ton impérial.
Le président de la République en recevant les leaders de la Plateforme républicaine le vendredi 28 août 2015, avait demandé à ceux-ci de quitter Anefis, localité située à une centaine de Kilomètres au Sud de Kidal. D’aucuns disent qu’il les avait même sommés de quitter les lieux sans condition.
Un ton sans nul doute hors saison qui viole le principe du respect mutuel et entache l’indépendance des entités signataires de l’Accord.
Il faut dire que l’appel du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à la Plateforme à quitter Anéfis, est diversement apprécié au sein de l’opinion nationale.

Pour les uns, “la demande du chef de l’Etat à la Plateforme de quitter Anéfis n’est pas opportune”. Ceux-ci estiment que cela crédibilise la thèse selon laquelle la Plateforme est une milice gouvernementale. On en a marre du reste de cette sirène qui chante chaque jour ‘’le Gatia, une milice pro-gouvernementale’’, alors qu’il fait partie de la Plateforme républicaine (un ensemble de mouvements armés qui prônent l’indivisibilité du Mali) qui est une entité à part entière, signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale comme le gouvernement du Mali et la fameuse CMA.

A partir de cet instant, la Plateforme et le gouvernement malien devraient entretenir une relation de respect mutuel sur fond d’indépendance de chaque entité.
Tout comme la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad qui prônent la divisibilité du Mali), elle aussi signataire de l’Accord, le gouvernement ne doit interférer dans la ligne de conduite de la Plateforme républicaine quand bien ils poursuivent les mêmes objectifs. Ce n’est pas parce que les deux entités ont la même vision que la Plateforme doit prendre ses ordres à Koulouba.

Or, c’est ce à quoi nous assistons quand le vendredi dernier le chef de l’Etat a reçu en audience les leaders de la Plateforme pour leur demander de quitter Anefis. Quoique mis sous pression par la communauté internationale qui exige que les parties reviennent aux positions antérieures, c'est-à-dire  du 20 juin, Ibrahim Boubacar Kéita, ne doit pas en imposer à la Plateforme. Si la communauté internationale à travers la Minus…mal, pardon, la Minusma exige que les parties reviennent aux positions du 20 juin, c’est parce qu’elle veut maintenir coûte que coûte ses ‘’protégés de rebelles’’ à Anefis. Toutes choses que la Plateforme ne voulait pas du tout.

Elle qui estime que les populations d’Anefis devraient être sécurisées par l’armée malienne conformément à son devoir régalien et les différentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies,  quitte à elle de s’adjoindre les forces internationales dans cette mission.

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