Pages

vendredi 31 juillet 2015

Le Chef de l’Etat a échangé avec le Président d’Exim Bank de l’Inde et le Premier Ministre du Cap Vert


Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a eu deux entretiens, au Palais de la Présidence de la République, respectivement avec le Président de la Banque d’Import-Export de l’Inde (Exim Bank), M. YADUVENDA Mathur et le Premier Ministre du Cap Vert, M. José Maria Neves PERREIRA.
Le Président d’Exim Bank qui a été la première personnalité à être reçue a indiqué au terme de la rencontre être venu faire ses ‘’hommages’’ au Chef de l’Etat et lui dire par la même occasion la disponibilité de la Banque qu’il dirige à accompagner le développement des deux pays que sont la Côte d’Ivoire et l’Inde.
A cet égard, M. YADUVENDA Mathur a affirmé que le Président de la République leur a fait des suggestions par rapport aux domaines de coopération dans lesquels l’aide d’Exim Bank pourrait être utile à la Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment des secteurs de l’agriculture, des technologies de pointe et des infrastructures énergétiques. A ce niveau, le Président Exim Bank a réaffirmé l’engagement de sa Banque à ‘’continuer de supporter’’ les entreprises indiennes qui voudraient bien investir dans ces secteurs en Côte d’Ivoire.
Pour terminer, M. YADUVENDA a annoncé l’ouverture prochaine d’une Représentation de son Institution en Côte d’Ivoire.
Quant à M. José Maria Neves PERREIRA, il a révélé avoir évoqué avec le Président Alassane OUATTARA, les Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui se sont ouvertes ce mardi même à Abidjan. Des assises très ‘’importantes et stratégiques pour l’Afrique’’ et pour lesquelles, a-t-il ajouté, il a ‘’félicité’’ le Chef de l’Etat.
Le Premier Ministre Capverdien a, dans ce sens, salué le ‘’leadership’’ du Président de la République dans le ‘’processus de transformation économique et social de l’Afrique’’. C’est pourquoi, pour lui, il était ‘’très important’’ que la BAD retourne à son siège statutaire à Abidjan.
M. José Maria Neves PERREIRA a, par ailleurs, souligné que leur entretien a porté sur la ‘’croissance’’ de l’Afrique, la ‘’stabilisation’’ de la Côte d’Ivoire et le ‘’processus de développement général’’ du continent.

l'Etat assure une sécurité personnelle à l'ex-chef de l'armée, rentré d'exil

L'ex-chef de l'armée, le contre-amiral José Zamora Induta
La Guinée-Bissau a annoncé jeudi avoir accordé une protection rapprochée à son ex-chef de l'armée, le contre-amiral José Zamora Induta, rentré en juillet du Portugal, où il s'était exilé après le coup d'Etat de 2012.
José Zamora Induta, chef d'état-major de l'armée d'avril 2009 à avril 2010, "va bénéficier d'une protection", a affirmé le Conseil national de sécurité, un organe rattaché aux services du Premier ministre, dans un communiqué.
M. Induta était rentré le 22 juillet du Portugal, où il s'était exilé après le coup d'Etat d'avril 2012, après avoir, selon lui, échappé à une "tentative d'assassinat" de militaires proches des putschistes.
Il avait été renversé de la tête de l'armée en avril 2010 par son adjoint d'alors, Antonio Indjai, qui l'avait ensuite remplacé à ce poste.
Des agents de sécurité seront déployés à sa résidence privée pour "garantir son intégrité physique et éviter que d'autres faits ne viennent perturber la paix et la tranquillité du pays", a ajouté le Conseil.
Le "retour (de M. Induta) correspond à un plein retour à une normalité politique et constitutionnelle et au respect du droit des citoyens en vigueur dans le pays", a-t-il assuré.
Le coup d'Etat d'avril 2012, mené par M. Indjai, avait renversé le président intérimaire Raimundo Pereira et son Premier ministre Carlos Gomes.
Ce putsch était survenu entre les deux tours d'une présidentielle que M. Gomes, alors chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), était sur le point de remporter, selon des observateurs.
MM. Pereira et Gomes sont actuellement en exil au Portugal, selon un haut responsable du PAIGC actuellement au pouvoir.
L'élection, en mai 2014, de José Mario Vaz comme président a clos la période de transition ouverte par le putsch de 2012.
La Guinée-Bissau, une ex-colonie portugaise, a été depuis son indépendance en 1974 régulièrement secouée par des tensions politiques et militaires.
L'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité la corruption et l'implantation de trafiquants de drogue dans le pays, avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée, à l'origine de nombreux coups d'Etat.

Juldeh Camara : le funambule du blues

Le Gambien Juldeh Camara et son nyanyeru accompagnaient Robert Plant aux Nuits de Fourvière à Lyon, le 27 juillet dernier. Portrait d'un virtuose. Le public lyonnais est venu nombreux pour Robert Plant. Comme à son habitude, le légendaire ex-chanteur de Led Zeppelin a fait le show et assuré le spectacle. Sur la scène des Nuits de Fourvière, un mystérieux Africain au chapeau melon, un curieux instrument à cordes entre les mains, réussit quelquefois à voler la vedette au maître. Il s'appelle Juldeh Camara, il est griot et de Gambie.
Le nyanyeru, un violon traditionnel
Son nom circule de plus en plus dans le milieu du rock anglais. En Casamance, où il a grandi, son père Sherif Camara était un musicien et griot respecté. Selon la légende, il aurait accepté de perdre la vue en échange de dons musicaux. Et notamment le don de jouer du nyanyeru, un violon traditionnel de la culture fulani (nommé riti en wolof), fabriqué avec une moitié de calebasse recouverte d'une peau de serpent, un manche en bois et un crin de cheval en guise de corde unique. C'est auprès de son père que Juldeh Camara a pu apprendre, dès l'âge de cinq ans, à manier l'archet et à devenir très vite un griot invité dans tous les mariages et les grandes cérémonies. Dans le courant des années 1990, Juldeh Camara s'intéresse de près à la musique occidentale et décide d'utiliser son savoir-faire pour redonner à la folk et au blues une couleur africaine. Très vite, sa réputation s'exporte en Afrique de l'Ouest, et même au-delà, puisqu'il est invité en Norvège pour enregistrer deux albums avec les Five Blind Boys of Alabama (Tramp en 1993, puis Klapp en 1994). En 1995, il fonde le groupe gambien Afro Manding, avant d'être approché par Ifang Bondi deux ans plus tard. Il figure notamment sur l'album Gis Gis, couronné en 1999 du prix Kora du meilleur arrangement de musique africaine, remis par Nelson Mandela en personne.
Justin Adams et Juldeh Camara
Installé depuis 2001 à Londres, Juldeh Camara participe à plusieurs tournées avec Zubop Gambia et Sekou Keita, avant de rencontrer Justin Adams, guitariste anglais passionné par la musique africaine. "Un ami à moi m'avait prêté un CD de Desert Road [le premier album de Justin Adams, NDLR], explique Camara dans une interview à la BBC. J'ai écouté et je lui ai demandé : "C'est vraiment un Anglais qui joue cette musique ?" Cela sonnait comme de la musique malienne ou sénégalaise. Alors j'ai décidé de le rencontrer." De son côté, le guitariste britannique raconte son émerveillement en écoutant Juldeh Camara jouer du nyanyeru : "J'adore cette façon de glisser, qui sonne presque comme une flûte, avec des harmonies incroyables."
Robert Plant est séduit
De leur collaboration naît le groupe JuJu (Justin et Juldeh) ainsi qu'une oeuvre à mi-chemin entre bluegrass américain, mélodies traditionnelles fulani et folk aux accents celtiques. Après deux albums encensés par la critique, Soul Science (2007) et Tell no lies (2009), c'est Robert Plant en personne, séduit par le mélange détonnant des deux musiciens, qui leur demande de l'entourer pour sa tournée en Europe en 2010 aux côtés de son Band of Joy. Quatre ans plus tard, les deux fondateurs de JuJu intégreront tout naturellement les Sensational Space Shifters, le nouveau groupe de Plant, sur l'album Lullaby... and the Ceaseless Roar. Preuve que, malgré toute la modestie qu'il garde depuis ses débuts, Juldeh Camara risque de devenir l'acolyte incontournable des rockers du monde entier.

Les techniques de recherche sur Internet des étudiants renforcées par MTN Congo

Des étudiants congolais viennent de bénéficier d’une formation sur les techniques de recherches académiques sur Internet. La formation a été organisée du 15 au 29 juillet 2015, à Brazzaville, par la Société de téléphonie Mobile MTN Congo, à travers son projet dénommé «School connectivity».


Les techniques de recherche sur Internet des étudiants renforcées par MTN Congo
Cette formation qui entre dans le cadre du programme «Y’Ello University Digital Expérience» de MTN Congo, a permis d’initier près de 186 étudiants à la recherche et la gestion de contenus académiques numériques. Les participants ont appris la méthode de préparation d’une recherche documentaire ; de conception d’une équation de recherche ; d’évaluation des résultats de recherche documentés en lige en se fondant sur les critères de fiabilités et de pertinences ; d’accès aux différentes plate forme à titrées ; etc. Les étudiants ont pu acquérir la maitrise de plusieurs logiciels tels que safari, zetero et evernote tous liés respectivement à : l’orientation d’un annuaire de recherches virtuelles, aux références bibliographiques et à la prise urgente de notes. 

Le programme «Y’Ello University Digital Expériences» a permis aux étudiants de l’Université Marien N’Ngouabi de se familiariser aux technologies numériques de l’information et de la communication, afin de modifier les écosystèmes et les comportements académiques en matière de recherches. 
«L’impact du numérique sur le développement économique d’un pays est aujourd’hui clairement établi. Notre institution affiche l’ambition d’être une université formant les cadres aptes à soutenir ce développement dans les différents domaines», a indiqué le recteur de l’Université Marien Ngouabi, le Pr. Armand Mouyikoua. L’introduction et la généralisation des usages des TIC auprès du personnel et des étudiants, constituent l’un des axes clé de la stratégie retenue pour moderniser leur institution, a-t-il ajouté. 

Le directeur de la Fondation MTN Congo, Cyriaque Okoumou, a signifié que l’organisation de cette formation est une énième contribution de cette société au développement de l’enseignement supérieur, à la recherche et l’innovation. 

«Le monde du savoir bouge. Il est planétaire, interactif et se démocratise. Il est devenu fluide, inodore, incolore (…) Ce qui représente pour nous, tous, une belle opportunité de nous affranchir de nos dogmes et jougs du passé, afin de donner un véritable sens à notre avenir, donc au Congo d’ici à 2025», a-t-il indiqué. 

Selon un séminariste : « il n’y a pas assez de compétences au Congo dans le domaine du numérique. Durant ces trois dernières années, les postes dans ce secteur sont restés à pourvoir dans les ministères et entreprises publics ou privés, très peu de jeunes y ont été recrutés ». 

Mauritanie: des manifestants anti-esclavagistes arrêtés à Nouakchott (ONG)

Une organisation anti-esclavagiste de Mauritanie a accusé la police d'avoir fait usage de grenades lacrymogènes, arrêté et blessé jeudi plusieurs de ses militants qui manifestaient à Nouakchott pour la libération de deux de ses responsables en prison.
La police, contactée par l'AFP, n'a pas réagi aux propos de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA). Cette ONG est dirigée par Biram Ould Dah Ould Abeid, qui fut candidat à la présidentielle de juin 2014 face au président Mohamed Ould Abdel Aziz.
"Plus d'une centaine" de membres de l'IRA ont manifesté dans la capitale pour réclamer la libération de leur chef et d'un de ses collaborateurs, a indiqué à l'AFP Hammady Ould Lehbouss, porte-parole de l'ONG.
"Vingt-trois parmi les manifestants ont été arrêtés et six blessés durant des heurts avec la police qui a fait un usage massif de gaz lacrymogènes et de matraques", a-t-il ajouté.
"Nous avons voulu organiser une marche pacifique. La police nous a attaqués, des heurts violents s'en sont suivis", a-t-il affirmé.
M. Ould Abeid et deux autres responsables anti-esclavagistes ont été condamnés le 15 janvier à deux ans de prison ferme et emprisonnés ensuite à Aleg (centre-ouest) pour "appartenance à une organisation non autorisée, manifestations et incitation à la révolte".
L'un des trois condamnés, Djiby Sow, président de Kawtal Ngam Yellitaare, une association qui lutte pour les droits civiques et culturels, a récemment été remis en liberté provisoire pour raisons de santé après avoir été transféré à Nouakchott.
Les deux autres détenus, qui attendent leur jugement en appel, refusent de comparaître à Aleg et réclament leur transfert dans la capitale ou à Rosso (sud), ville où les trois personnes avaient été arrêtées en novembre 2014.
L'IRA a depuis l'arrestation de ces responsables anti-esclavagistes organisé des manifestations, souvent dispersées par les forces de l'ordre, pour dénoncer leur "condamnation injuste".
Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d'esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Le phénomène perdure néanmoins, selon des ONG.

Soumaïla Cissé : « personne n’aime le Mali plus que nous…On ne peut pas nous acheter »

Soumaila Cissé, Chef de file de l'opposition malienneSoumaila Cissé, Chef de file de l'opposition malienne
Ce sont des vérités que le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé a martelées aujourd’hui à la Maison de la presse lors d’une conférence de presse. L’homme, apparemment outré par les accusations de ses détracteurs le faisant passer pour un apatride en avait gros au cœur.
Pour quoi la conférence de presse maintenant ? C’est pour tenir une promesse que le 1er vice-président de l’URD, Pr. Salikou Sanogo, avait faite aux journalistes quand son parti venait de désigner Soumaïla Cissé comme chef de file de l’opposition. Ce jour-là, Salikou avait dit que lorsque le processus de nomination du chef de file de l’opposition sera à son terme, l’intéressé lui-même (Soumaïla Cissé) rencontrera la presse à cet effet. Quand bien le décret d’application traine toujours dans le circuit administratif, Soumaïla Cissé a quand même rencontré ce jeudi les hommes de médias.
Selon l’honorable Cissé, le statut du chef de file de l’opposition n’est pas quelque chose d’extraordinaire comme certains tentent de le faire passer. C’est la Constitution du Mali qui le mentionne et les deux finalistes de la dernière présidentielle (IBK et lui) avaient tous promis d’instituer le chef de file de l’opposition pour le confort de la démocratie malienne. Qu’à cela ne tienne, Soumaïla Cissé dit avoir inscrit son action dans l’opposition depuis le lendemain de sa défaite à la présidentielle et qu’il n’a pas besoin d’un statut pour accomplir ce rôle. « On ne peut pas nous acheter », a dit le conférencier en réponse à ceux qui pensent qu’il est devenu aphone, probablement par le fait des délices que le statut lui confère.
Quant à ceux pensent qu’en jouant son rôle d’opposant, il est égoïste ou ‘’assidi’’, Soumaïla Cissé leur dit ceux-ci : «Il faut que les gens comprennent que personne n’aime le Mali plus que nous. Nous sommes aussi des Maliens et quand le pays va mal, c’est tout le monde qui est concerné. La démocratie, c’est une majorité et une opposition. S’il n’y a pas d’opposition, la démocratie n’a pas la chance de survivre et répondre aux aspirations des citoyens. L’URD ne cessera jamais de dénoncer, sans violence, les dérives du régime ». Et la transition était toute trouvée pour lancer quelques flèches à IBK : « Aujourd’hui, les Maliens sont meurtris. L’emploi est fonction de la coloration politique comme c’est le cas à la CMDT où le DG a été relevé et humilié parce qu’il est de l’URD. Les ministres sont devenus des ‘’cas sociaux’’ comme on l’a vu avec l’attribution des logements sociaux. Un scandale chasse un autre. Un ministre ne peut pas aller casser la maison de quelqu’un verbalement sinon un jour on viendra casser chez vous parce que votre chien aboie trop ».
Mais l’opposition ne fait pas que critiquer. Elle fait des critiques constructives en proposant. La preuve, elle a demandé au pouvoir qu’au lieu de construire un pavillon présidentiel à l’aéroport à 8 milliards FCFA dans la perspective du sommet Afrique-France, que cette somme soit utilisée dans l’équipement de notre armée. « Aujourd’hui, les dérives du régime sont insupportables et le président de la République lui-même l’a reconnu à l’occasion de la présentation des vœux de la fête d’Aïd El Fitr en promettant d’être désormais impitoyable. Le pays va mal. Ça bourdonne de partout et beaucoup ont regretté aujourd’hui leur choix. J’ai lu dans la presse que des gens ont écrit une lettre à ATT pour lui demander pardon. Jugez-en vous-mêmes. Si en plus de l’insécurité physique, on a encore l’insécurité économique, alimentaire, c’est grave.
Nous allons assumer notre rôle sans complexe. Rien ne peut émousser notre combativité. Même sans le statut de l’opposition, on va faire notre travail. On n’est pas couché pour ça. Nous sommes en train de dénoncer. C’est çà notre rôle, mais nous ne pouvons pas aller jusqu’à frapper un ministre fautif. Les sanctions appartiennent au président de la République, mais il ne fait rien. On a parlé des surfacturations dans l’achat d’équipements militaires, il y a eu l’affaire de l’avion présidentiel, le dossier des engrais frelatés, la crise des passeports et aujourd’hui l’attribution controversée des logement sociaux, mais le président IBK n’a rien sanctionné ». Le chef de file de l’opposition d’ajouter que c’est grâce à ses efforts que l’opération de démolition des maisons à Souleymanebougou a été arrêtée.

Soumaïla Cissé : « personne n’aime le Mali plus que nous…On ne peut pas nous acheter »

Soumaila Cissé, Chef de file de l'opposition malienneSoumaila Cissé, Chef de file de l'opposition malienne
Ce sont des vérités que le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé a martelées aujourd’hui à la Maison de la presse lors d’une conférence de presse. L’homme, apparemment outré par les accusations de ses détracteurs le faisant passer pour un apatride en avait gros au cœur.
Pour quoi la conférence de presse maintenant ? C’est pour tenir une promesse que le 1er vice-président de l’URD, Pr. Salikou Sanogo, avait faite aux journalistes quand son parti venait de désigner Soumaïla Cissé comme chef de file de l’opposition. Ce jour-là, Salikou avait dit que lorsque le processus de nomination du chef de file de l’opposition sera à son terme, l’intéressé lui-même (Soumaïla Cissé) rencontrera la presse à cet effet. Quand bien le décret d’application traine toujours dans le circuit administratif, Soumaïla Cissé a quand même rencontré ce jeudi les hommes de médias.
Selon l’honorable Cissé, le statut du chef de file de l’opposition n’est pas quelque chose d’extraordinaire comme certains tentent de le faire passer. C’est la Constitution du Mali qui le mentionne et les deux finalistes de la dernière présidentielle (IBK et lui) avaient tous promis d’instituer le chef de file de l’opposition pour le confort de la démocratie malienne. Qu’à cela ne tienne, Soumaïla Cissé dit avoir inscrit son action dans l’opposition depuis le lendemain de sa défaite à la présidentielle et qu’il n’a pas besoin d’un statut pour accomplir ce rôle. « On ne peut pas nous acheter », a dit le conférencier en réponse à ceux qui pensent qu’il est devenu aphone, probablement par le fait des délices que le statut lui confère.
Quant à ceux pensent qu’en jouant son rôle d’opposant, il est égoïste ou ‘’assidi’’, Soumaïla Cissé leur dit ceux-ci : «Il faut que les gens comprennent que personne n’aime le Mali plus que nous. Nous sommes aussi des Maliens et quand le pays va mal, c’est tout le monde qui est concerné. La démocratie, c’est une majorité et une opposition. S’il n’y a pas d’opposition, la démocratie n’a pas la chance de survivre et répondre aux aspirations des citoyens. L’URD ne cessera jamais de dénoncer, sans violence, les dérives du régime ». Et la transition était toute trouvée pour lancer quelques flèches à IBK : « Aujourd’hui, les Maliens sont meurtris. L’emploi est fonction de la coloration politique comme c’est le cas à la CMDT où le DG a été relevé et humilié parce qu’il est de l’URD. Les ministres sont devenus des ‘’cas sociaux’’ comme on l’a vu avec l’attribution des logements sociaux. Un scandale chasse un autre. Un ministre ne peut pas aller casser la maison de quelqu’un verbalement sinon un jour on viendra casser chez vous parce que votre chien aboie trop ».
Mais l’opposition ne fait pas que critiquer. Elle fait des critiques constructives en proposant. La preuve, elle a demandé au pouvoir qu’au lieu de construire un pavillon présidentiel à l’aéroport à 8 milliards FCFA dans la perspective du sommet Afrique-France, que cette somme soit utilisée dans l’équipement de notre armée. « Aujourd’hui, les dérives du régime sont insupportables et le président de la République lui-même l’a reconnu à l’occasion de la présentation des vœux de la fête d’Aïd El Fitr en promettant d’être désormais impitoyable. Le pays va mal. Ça bourdonne de partout et beaucoup ont regretté aujourd’hui leur choix. J’ai lu dans la presse que des gens ont écrit une lettre à ATT pour lui demander pardon. Jugez-en vous-mêmes. Si en plus de l’insécurité physique, on a encore l’insécurité économique, alimentaire, c’est grave.
Nous allons assumer notre rôle sans complexe. Rien ne peut émousser notre combativité. Même sans le statut de l’opposition, on va faire notre travail. On n’est pas couché pour ça. Nous sommes en train de dénoncer. C’est çà notre rôle, mais nous ne pouvons pas aller jusqu’à frapper un ministre fautif. Les sanctions appartiennent au président de la République, mais il ne fait rien. On a parlé des surfacturations dans l’achat d’équipements militaires, il y a eu l’affaire de l’avion présidentiel, le dossier des engrais frelatés, la crise des passeports et aujourd’hui l’attribution controversée des logement sociaux, mais le président IBK n’a rien sanctionné ». Le chef de file de l’opposition d’ajouter que c’est grâce à ses efforts que l’opération de démolition des maisons à Souleymanebougou a été arrêtée.

Burkina : Le CNT propose de modifier l’article 37

Les députés du CNT le 7 avril 2015.
Le Conseil national de la transition (CNT), organe législatif de la transition burkinabè, a, selon ce communiqué de sa direction des médias, fait une proposition de modification de la constitution burkinabè au gouvernement. Cette modification porte, entre autres, sur le renommé article 37 de la Loi fondamentale. La modification proposée par le CNT consacre « l’interdiction d’exercer les fonctions de Président du Faso pendant plus de dix (10) ans de façon continue ou discontinue ». Le CNT a par ailleurs justifié cette proposition de modification par la volonté de « mettre les institutions à l’abri des forces politiques partisanes et des autres groupes de pression ».
Quelques semaines après la série de conférences publiques qu’il a initiée pour expliquer, aux mois de mai et juin derniers, la nécessité du passage à la Ve République aux Forces vives des treize chefs-lieux de régions, le Conseil national de la transition (CNT) vient de soumettre un projet de modification de la constitution de la IVe République au gouvernement. Cette démarche qui se fait d’une refonte totale de la loi fondamentale vise au moins, selon l’exposé de ses motifs, «à poser les bases d’un véritable Etat de droit où l’alternance, la séparation des pouvoirs, le respect des droits et libertés fondamentaux consacrés par la Constitution».
Ainsi, tout en reconnaissant les « mérites de la Constitution du 11 juin 1991 », le CNT estime que la « fréquence et le nombre de révisions » subis par celle-ci par le fait du régime de la IVe République a poussé à « la baisse voire à la perte de la légitimité populaire par les gouvernants ». La logique politique dorénavant partagée par tous les acteurs politiques et les Forces vives de la nation voudrait que, pour répondre aux aspirations profondes exprimées par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, il aurait fallu une refondation plus radicale de la gouvernance dans notre pays.
En attendant d’obtenir l’indispensable consensus pour le nécessaire passage à la Ve République, le CNT soumet au Gouvernement une proposition de révision dont les principales innovations devront permettre de :
Adopter certaines réformes majeures au niveau de la Constitution en instituant notamment un cadre juridique minimal auquel devront se conformer les autorités qui seront élues à l’issue des élections présidentielles et législatives couplées du 11 octobre 2015 ;
Mettre les institutions à l’abri des forces politiques partisanes et des autres groupes de pression.
La révision concerne largement les Chapitres I, II, III et IV du Titre I de la Constitution qui traitent « Des droits et devoirs fondamentaux » à savoir les droits et devoirs civils, politiques, économiques, civils et culturels.
Au niveau du Titre II, des innovations ont été apportées aux Articles 31, 32 et 34. L’article 37 dont la modification a déclenché l’insurrection populaire consacre désormais au niveau du Titre III, « l’interdiction d’exercer les fonctions de Président du Faso pendant plus de dix (10) ans de façon continue ou discontinue ».
Il devra également faire obligation à «tout futur candidat aux fonctions présidentielles d’être en règle vis-à-vis du Fisc (Article 38), de « demeurer neutre jusqu’à la fin de son mandat » (Article 42), l’obligation pour le président élu de «publier la déclaration de ses biens au Journal officiel. Il est également fait mention de la « ferme clarification du statut du conjoint ou de la conjointe du Président du Faso » (Article 60 bis).
Au titre V qui traite du Parlement, la proposition du CNT porte sur l’exigence d’ «investir l’Assemblée nationale du pouvoir d’évaluer les politiques publiques (Article 84), «l’interdiction du nomadisme des candidats indépendants» (Article 85) ou encore «l’affirmation de la place de l’opposition par la Constitution» (Article 96). Au titre VI, «La protection et l’exercice de la liberté de presse relèvent dorénavant du domaine de la loi» (Article 101).
D’autres innovations portant sur le Titre XIV consacrent l’érection de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE) « au titre des institutions constitutionnelles » (Article 160). Il est enfin intéressant de noter que la question de « la clause limitative des mandats présidentiels, de la durée du mandat et de l’âge maximum pour être candidat aux élections présidentielles parmi les clauses insusceptibles de révision » (Article 165).
En somme, tout en soulignant que le « contexte de neutralité institutionnelle et d’équilibre des pouvoirs paraît idéal pour opérer des réformes objectives, neutres, générales et impersonnelles » de la Constitution, le CNT n’a pas moins fait une proposition de modification qui prend globalement en compte les insuffisances majeures.
La Direction générale des médias du
Conseil national de la transition

Disparition inquiétante d’un journaliste en Guinée

Chérif Diallo, journaliste reporter d’images (JRI) à Espace TV, l’un des groupes de presse privée les plus influents et les plus écoutés du pays, a été vu la dernière fois, le jeudi 23 juillet
En Guinée, un journaliste a mystérieusement disparu depuis une semaine sans que la direction de la télévision pour laquelle il travaille et sa famille ne sachent ce qui lui est arrivé. Toutes les recherches effectuées depuis lors n'ont pas abouti et la police a ouvert une enquête.
Journaliste reporter d’images (JRI) à Espace TV, l’un des groupes de presse privée les plus influents et les plus écoutés du pays, Chérif Diallo a été vu la dernière fois, jeudi 23 juillet, à 22 heures, dans un quartier populaire de Conakry. Depuis lors, aucune nouvelle de lui. Pire, en essayant de l’appeler, la douce voix d’une opératrice annonce que « le téléphone [...] est éteint ».
« Il a été vu ici dans nos locaux le jeudi 23 juillet. Il a confié à ses amis qu’il rentrait à la maison pour rompre le jeûne. Ce qu’il a effectivement fait puisque chez lui, il a été aperçu par certains membres de sa famille, témoigne Moussa Moïse Sylla, le porte-parole d’Espace TV. Ensuite, il est ressorti à moto. Il avait rendez-vous avec des amis, au nombre de quatre, et avec lesquels il travaille sur un projet d’impression d’affiches publicitaires. Il y a eu une vive altercation entre lui et ses amis au sujet, bien sûr, du partage du montant de ce marché. A l’issue de cette vive altercation, ses amis sont repartis en voiture. Chérif a suivi quelques minutes après sur sa moto. Et depuis, aucune nouvelle. »

Disparition inquiétante d’un journaliste en Guinée

Chérif Diallo, journaliste reporter d’images (JRI) à Espace TV, l’un des groupes de presse privée les plus influents et les plus écoutés du pays, a été vu la dernière fois, le jeudi 23 juillet
En Guinée, un journaliste a mystérieusement disparu depuis une semaine sans que la direction de la télévision pour laquelle il travaille et sa famille ne sachent ce qui lui est arrivé. Toutes les recherches effectuées depuis lors n'ont pas abouti et la police a ouvert une enquête.
Journaliste reporter d’images (JRI) à Espace TV, l’un des groupes de presse privée les plus influents et les plus écoutés du pays, Chérif Diallo a été vu la dernière fois, jeudi 23 juillet, à 22 heures, dans un quartier populaire de Conakry. Depuis lors, aucune nouvelle de lui. Pire, en essayant de l’appeler, la douce voix d’une opératrice annonce que « le téléphone [...] est éteint ».
« Il a été vu ici dans nos locaux le jeudi 23 juillet. Il a confié à ses amis qu’il rentrait à la maison pour rompre le jeûne. Ce qu’il a effectivement fait puisque chez lui, il a été aperçu par certains membres de sa famille, témoigne Moussa Moïse Sylla, le porte-parole d’Espace TV. Ensuite, il est ressorti à moto. Il avait rendez-vous avec des amis, au nombre de quatre, et avec lesquels il travaille sur un projet d’impression d’affiches publicitaires. Il y a eu une vive altercation entre lui et ses amis au sujet, bien sûr, du partage du montant de ce marché. A l’issue de cette vive altercation, ses amis sont repartis en voiture. Chérif a suivi quelques minutes après sur sa moto. Et depuis, aucune nouvelle. »

Verdict de la Cour suprême dans l’Affaire Karim Wade : Le PDS fait déjà monter la pression

Verdict de la Cour suprême dans l’Affaire Karim Wade : Le PDS fait déjà monter la pression

 Le Parti démocratique sénégalais (Pds)  met la pression à la veille du verdict, attendu le 6 août prochain, de la Cour suprême. Le Pds, par la voix de son coordinateur Oumar Sarr, indique qu’au Sénégal, la démocratie est en danger du fait des agissements anti-démocratiques et antirépublicains de Macky Sall qui n’hésite plus à instrumentaliser les différentes institutions de la République, y compris l’institution judiciaire. Après la Crei dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est une juridiction obsolète au service exclusif du pouvoir politique, c’est au tour de la Cour suprême de donner des signaux inquiétants de soumission. 
Pour cause, relève le parti, « alors que l’instruction n’a même pas commencé, la chambre pénale de la Cour suprême a fixé au jeudi 06 août 2015 l’examen des sept pourvois en cassation formés contre l’arrêt tant controversé de la Crei rendu le 23 mars 2015, manifestement sur injonction du président de la République qui veut coûte que coûte éliminer un adversaire politique»
Aussi, le Pds en appelle «aux membres de la Cour suprême, et spécialement aux membres de la chambre pénale, et leur rappelle qu’ils sont considérés comme directement et personnellement responsables tant devant la nation que devant la communauté internationale des graves violations des droits de Karim Wade, s’ils n’exercent pas leurs fonctions avec honneur et dignité et s’il s’avère qu’ils sont en collusion frauduleuse avec l’autorité politique dont ils seraient devenus le bras armé»
 

jeudi 30 juillet 2015

L'Union africaine inquiète de la situation politique en Guinée-Bissau

L'Union africaine inquiète de la situation politique en Guinée-Bissau
BISSAU- L'Union africaine a fait part de son inquiétude face à la situation politique actuelle en Guinée- Bissau, dans un communiqué publié jeudi à Bissau.
Des préoccupations ont été exprimées par le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l'Union africaine, Ismail Chergui, lors d'une réunion à Addis-Abeba avec le ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Mario Lopes da Rosa et la ministre de la Défense Nationale, Cadi Seide, précise le communiqué.
"La nervosité politique qui existe en Guinée-Bissau pourrait compromettre tous les progrès et les efforts déployés pour mobiliser un soutien international" en sa faveur, a déclaré M. Chergui.
L'Union africaine appelle donc les titulaires des organes de souveraineté à redoubler leurs efforts pour surmonter les différends existants.
Selon le diplomate, "cette aide permettra de surmonter les difficultés auxquelles la Guinée-Bissau est confrontée".
"Nous devons promouvoir la cohésion et accélérer la réforme en cours dans les secteurs de la défense et de la sécurité pour assurer la justice et la réconciliation nationale", a conclu l'Union africaine à Bissau.
La société civile et les leaders de l'opposition ont récemment dénoncé le désaccord politique entre le président de la République, José Mario Vaz et le Premier ministre, Domingos Simões Pereira.

Il veut traverser l'Atlantique entre le Cap-Vert et la Martinique en stand-up paddle

Nicolas Jarossay veut tenter dans quelques mois un pari fou : traverser l'Atlantique en paddle, ces planches de surf sur lesquels on se tient debout pour pagayer. Il espère mettre 60 jours pour rallier la Martinique.
© DR
© DR
Nicolas Jarossay, pompier professionnel de 38 ans, s'entraine déjà pour son pari fou. Il profite en ce moment des vacances estivales dans l'hexagone pour présenter son projet sur les plages de la Méditerranée et tenter d'obtenir une partie des 110.000 euros nécessaires à son projet.

Une planche un peu améliorée

Son projet : traverser l'Atlantique en stand-up paddle. Sa planche est certes un peu améliorée : elle pèse 70 kilos et possède un espace de repos et de stockage de nourritures à l'avant. Nicolas Jarossay prévoit de partir seul, sans assistance, en janvier 2016 du Cap-Vert pour mettre le cap sur la Martinique. Il espère effectuer la traversée en une soixantaine de jours.  

"C'est dans la tête que ça se passe"

Comme il l'a expliqué à nos confrères de France 3 Provence, Nicolas Jarossay considère que c'est avant tout dans la tête que cela se passe. "Le geste de pagayer est hyper répétitif. Dans ce genre de traversée, la tête est super importante. Si le corps commence à flancher, la tête ne va pas suivre."
Pour se préparer, Nicolas Jarossay alterne natation, VTT, footing, musculation et stretching.  

Traversée de l'Atlantique : des précédents

En 1980, Gérard d'Aboville avait réussi la première traversée de l'Atlantique à la rame en 71 jours (entre les Etats-Unis et Brest). En 1995, Guy delage traversait à la nage et à la dérive en 54 jours (entre le Cap-Vert et la Barbade). En 2000, Raphaela Le Gouvellotraverse l'Atlantique en planche à voile en 58 jours (entre le Sénégal et la Martinique).

le directeur de la radio Teranga FM disparaît de nouveau

Une vue de l'Aéroport de Banjul.
Le journaliste Alagie Sisay, directeur de la radio privée Teranga FM, dans le collimateur du pouvoir, a de nouveau disparu depuis deux semaines, dans des conditions mystérieuses. Sa disparition suscite l'inquiétude des Etats-Unis et d'organisations de défense des droits de l'Homme. C’est la deuxième fois que le journaliste est porté disparu ce mois-ci.
Le directeur de la radio privée Teranga FM a été enlevé une première fois, le 2 juillet, par des hommes en civil. Alagie Sisay a réapparu quelques jours plus tard. Mais sa famille le décrit alors comme un homme affaibli, qui aurait été battu.

Guinée : Excès et crimes commis par les forces de sécurité

En Guinée, certains membres des forces de sécurité ont fait usage d’une force létale excessive, ont adopté des comportements abusifs et ont affiché un manque de neutralité politique lorsqu’ils sont intervenus dans des manifestations en avril et mai 2015, organisées par l’opposition en raison des élections, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Des membres des forces de police ont été fréquemment impliqués dans les abus, ce qui révèle l’urgente nécessité d’établir les responsabilités, d’améliorer les responsabilités du commandement et de former le personnel.
Selon les rapports des hôpitaux examinés par Human Rights Watch, au moins deux manifestants ont été tués et 146 personnes ont été blessées, dont 37 blessées par balle, pendant les violences dans la capitale Conakry. Les médecins qui ont soigné les blessés ont indiqué que la vaste majorité de ces victimes étaient des partisans de l’opposition. Les forces de sécurité ont déclaré qu’au moins 77 policiers et gendarmes ont été blessés, dont 28 gravement, alors qu’ils intervenaient dans les manifestations souvent violentes. Les membres des forces de sécurité impliqués dans des crimes graves et les manifestants qui ont mené des attaques violentes doivent être traduits en justice, a déclaré Human Rights Watch.
« Étant donné le niveau actuel des tensions ethniques et politiques et le risque de violences continues liées aux élections, le gouvernement doit tout simplement prendre des mesures pour faire face à ces abus », a commenté Corinne Dufka, directrice de la division Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch. « Le gouvernement doit agir sans tarder pour améliorer la discipline dans les rangs et s’assurer que toute personne responsable soit tenue responsable. »
Pendant 10 jours en mai et en juin, Human Rights Watch a effectué des recherches sur les violences qui se sont déroulées dans la capitale, Conakry. Cela incluait des enquêtes menées dans six quartiers, la visite et l’examen des dossiers de sept cliniques et hôpitaux qui ont soigné les blessés, ainsi que des entretiens avec 111 Guinéens de différents groupes ethniques et partis politiques qui ont été victimes ou témoins des violences. Des entretiens supplémentaires ont été réalisés avec des chefs de partis politiques et de communautés, des diplomates et des représentants du gouvernement.
Les manifestations ont été déclenchées par un litige concernant l’ordre des élections locales et présidentielles. Les élections locales, qui ont eu lieu en 2005 et étaient prévues pour 2014, ont été reportées en raison de la crise de l’Ebola. Lorsque la commission électorale a annoncé en mars 2015 que les élections présidentielles auraient lieu avant les élections locales, l’opposition a accusé le gouvernement d’essayer de donner un avantage déloyal au parti au pouvoir, puisque la plupart des responsables locaux représentent le parti au pouvoir et pourraient être en position d’influencer le scrutin.
À de nombreuses reprises, des policiers et, dans une moindre mesure, des gendarmes ont fait usage d’une force excessive, ont battu des individus qui ne présentaient aucune menace apparente et ont détruit des biens. Ils se sont également livrés à un comportement non professionnel, notamment à du vol et du banditisme. Des témoins et des victimes ont raconté que les membres des forces de sécurité ont volé des téléphones portables et de l’argent, ont fait main basse sur des marchandises dans des petits commerces, ont cassé des pare-brises, ont coupé des arrivées d’eau dans des communautés et ont jeté des denrées alimentaires, des ordures et des effets personnels dans des puits.
Dans de nombreux cas, des membres de la famille de personnes arrêtées pendant les manifestations ont indiqué qu’ils ont dû verser des pots-de-vin à la police, aux gendarmes et, dans une moindre mesure, aux autorités judiciaires pour les faire libérer. Plusieurs personnes ont déclaré que les détentions semblaient s’être transformées en « opportunité commerciale » pour les forces de sécurité.
Certains membres des forces de sécurité ont aussi fait preuve d’une réponse partisane aux manifestations en criant des injures à caractère ethnique contre les partisans de l’opposition, dont la majorité appartient à l’ethnie peule. À deux reprises au moins, des policiers ont observé sans intervenir ou ont aidé des civils de groupes ethniques soutenant dans une large mesure le parti au pouvoir, alors qu’ils pillaient les biens de personnes considérées comme partisanes de l’opposition.
Human Rights Watch a aussi constaté que de nombreux manifestants ont eu des comportements abusifs pendant les manifestations, y compris, notamment, vol et banditisme. Ils ont également dressé des barrages routiers et volé les passants, jeté des pierres sur les véhicules de transport public et attaqué des personnes qui portaient des t-shirts aux couleurs du parti au pouvoir ou des personnes supposées soutenir le parti au pouvoir, faisant plusieurs blessés.