L'ex-chef de l'armée, le contre-amiral José Zamora Induta
La Guinée-Bissau a annoncé jeudi avoir accordé une protection rapprochée à son ex-chef de l'armée, le contre-amiral José Zamora Induta, rentré en juillet du Portugal, où il s'était exilé après le coup d'Etat de 2012.
José Zamora Induta, chef d'état-major de l'armée d'avril 2009 à avril 2010, "va bénéficier d'une protection", a affirmé le Conseil national de sécurité, un organe rattaché aux services du Premier ministre, dans un communiqué.
M. Induta était rentré le 22 juillet du Portugal, où il s'était exilé après le coup d'Etat d'avril 2012, après avoir, selon lui, échappé à une "tentative d'assassinat" de militaires proches des putschistes.
Il avait été renversé de la tête de l'armée en avril 2010 par son adjoint d'alors, Antonio Indjai, qui l'avait ensuite remplacé à ce poste.
Des agents de sécurité seront déployés à sa résidence privée pour "garantir son intégrité physique et éviter que d'autres faits ne viennent perturber la paix et la tranquillité du pays", a ajouté le Conseil.
Le "retour (de M. Induta) correspond à un plein retour à une normalité politique et constitutionnelle et au respect du droit des citoyens en vigueur dans le pays", a-t-il assuré.
Le coup d'Etat d'avril 2012, mené par M. Indjai, avait renversé le président intérimaire Raimundo Pereira et son Premier ministre Carlos Gomes.
Ce putsch était survenu entre les deux tours d'une présidentielle que M. Gomes, alors chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), était sur le point de remporter, selon des observateurs.
MM. Pereira et Gomes sont actuellement en exil au Portugal, selon un haut responsable du PAIGC actuellement au pouvoir.
L'élection, en mai 2014, de José Mario Vaz comme président a clos la période de transition ouverte par le putsch de 2012.
La Guinée-Bissau, une ex-colonie portugaise, a été depuis son indépendance en 1974 régulièrement secouée par des tensions politiques et militaires.
L'instabilité politique et la pauvreté y ont facilité la corruption et l'implantation de trafiquants de drogue dans le pays, avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée, à l'origine de nombreux coups d'Etat.
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