Ainsi que nous vous l’annoncions hier, les burkinabè précédemment détenus au Gabon pour y être entrés illégalement ont été mis dans un bateau pour le chemin retour. Après 14 jours de privation de liberté. Mais ils ne sont pas seuls. Comme certains l’avaient redouté, d’autres compatriotes ont été raflés pour compléter l’effectif des burkinabè à rapaptrier. Clément Somé, délégué pour le Gabon du Coseil supérieur des burkinabè de l’étranger nous en dit plus dans l’entretien que nous avons eu avec lui ce dimanche 21 juin.
|
Lefaso.net : Vous confirmez que les migrants burkinabè qui étaient détenus au Gabon ont quitté le pays d’Ali Bongo hier nuit ?
Clément Somé (C.S.) : Oui je confirme que les migrants qui étaient détenus dans les locaux de l’immgration et de la documention ont quitté le pays D’Ali Bongo Onbimba.
Lefaso.net : C’était vers quelle heure ?
C.S. : Le bateau à bord duquel les migrants ont pris place à levé l’encre vers 19h pour Calabar au Nigeia.
Lefaso.net : Dans quelles conditions s’est déroulée cette opération de rapatriement ?
C.S. : C’est vers 17h qu’ils sont arrivés au port-môle sous une escorte digne de ce mon par les éléments de la police de l’air et des frontières.
Lefaso.net : L’opération concernait- elle seulement des burkinabè ? Combien étaient – ils, nos compatriotes dans cette opération ?
C.S. : Ils sont un peu moins de 500 migrants de toutes nationalités notamment des ouest africains dont un peu plus de 150 de nationalité Burkinabé. Une rafle de trois jours à permis de faire le plein du bateau avec des personnes qui vivaient déjà sur le territoire Gabonais en situation irrégulière. Donc il n’y a pas que des Burkinabé.
Lefaso.net : Qui a organisé leur départ du Gabon, selon vous ?
C.S. : Toutes les chanceleries ont été invitées à délivrer des Laissez-passer à leurs ressortissants. Une délégation du consulat général du Burkina Faso au Gabon et moi même au nom du Conseil Supérieur des Burkinabé de l’Etranger avons passé une demi journée pour les enrégistrer afin de leur délivrer les Laissez-passer.
C’est le Gabon qui a loué le bateau pour Libreville-Calabar au Nigeria.
C’est le Gabon qui a loué le bateau pour Libreville-Calabar au Nigeria.
Lefaso.net : Avez vous reçu des nouvelles d’eux après leur départ des côtes gabonaises ?
C.S. : Je n’ai plus des nouvelles d’eux depuis hier nuit, mais j’ai pu traiter avec un membre de l’equipage du bateau pour que les nôtres soient bien traités à l’intérieur du bateau pendant le voyage.
Lefaso.net : Avez- vous un message particulier à passer ?
C.S. : Sur l’ensemble des rapatriés, les Burkinabé sont en tête largement devant les maliens qui arrivent en deuxième position. L’heure est grave et mêm les Gabonais ne comprennent plus rien en ce qui concerne les Burkinabé qui jadis avaient une bonne réputation. On pouvait éviter cela depuis janvier car un film documentaire a été réalisé pour faire de la sensibilisation et si beaucoup avaient suivi ce film ils n’allaient pas se faire arnaquer par les passeurs Nigerians et Burkinabé et des Burkinabé n’allaient pas mourrir cadeau parce que le film retrace exactement ce qu’ils ont véçu.
Les Burkinabé du Gabon tendent leurs oreilles du côté de Ouagadougou avec des questions : est ce que le gouvernement Burkinabé va les abandonner là-bas ou bien il va prendre le relai du trajet Calabar-Ouagadougou.
Les Burkinabé du Gabon tendent leurs oreilles du côté de Ouagadougou avec des questions : est ce que le gouvernement Burkinabé va les abandonner là-bas ou bien il va prendre le relai du trajet Calabar-Ouagadougou.
Propos recueillis et transcrits par Samuel Somda
Lefaso.net
Lefaso.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire