Depuis 2012, le Mali est frappé de plein fouet par une crise sécuritaire sans précédent dans sa partie septentrionale. Et, aucune initiative n’est de trop pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice commun. C’est conscient de cet état de fait que la plateforme des organisations de la société civile du Mali regroupant les confessions religieuses, les organisations féminines et de la jeunesse a organisé le samedi 2 mai 2015 au stade Omnisport Modibo Keïta de Bamako, un grand meeting pour la paix au Mali. C’était en présence du ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo et de nombreuses autres personnalités. Au cours de ce meeting, le Guide spirituel des ançars, Chérif Ousmane Madani Haïdara, non moins président de ladite plateforme a fait savoir qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un non accord et la guerre.
« Paix et sécurité dans un Mali d’équité et de justice sociale », « ensemble pour un Mali un et indivisible », « plateforme des organisations de la société civile du Mali, ensemble pour un Mali uni et paisible », voila autant de messages qu’on pouvait lire sur les banderoles à ce meeting pour la paix au Mali. Et, la déclaration qui était fortement attendue est sans nul doute celle du Chérif Ousmane Madani Haïdara.
Apparemment, il a comblé toutes les attentes car son allocution a été, de bout en bout, accompagnée d’ovation. « Nous sommes là aujourd’hui pour la cause du Mali et non pour faire de la politique. Si les gens prenaient conscience du danger que traverse le Mali, ce stade n’aurait pas pouvoir contenir le monde. Concernant l’accord, un mauvais accord vaut mieux qu’un non accord et la guerre.
Seulement lors de l’application dudit accord, nous invitons la communauté internationale, la France à ne pas trahir le Mali », a souligné Chérif Ousmane Madani Haïdara. Avant d’inviter les uns et les autres à soutenir cet accord pour l’union car selon lui, en l’état actuel, le Mali est divisé puisqu’il n’y’a ni administration ni armée à Kidal. A l’en croire, cet accord permettra de diminuer la souffrance de la population. Par ailleurs, il a dénoncé le pillage, au moment ou se tenait le meeting, perpétré par les groupes armés à Diré, dans la région de Tombouctou.
En outre, il a souhaité l’union entre la majorité et l’opposition pour la paix au Mali. L’ancien premier ministre, Mohamed Ag Hamani abondera dans le même sens. Selon lui, l’accord d’Alger est loin d’être parfait, mais, constitue une chance pour le Mali. « Je suis opposé à toute idée de communautarisation. Le Mali est un pays arc en ciel. Il n’y’a pas de Touaregs ni de Bambara, il n’y’a que le citoyen tout court. Les touaregs ne sont pas génétiquement contre le pays ou contre les noirs mais c’est certaines puissances, à cause des intérêts géostratégiques, qui sont entrain de manipuler un groupe d’individu », a-t-il déploré.
Pour sa part, le président du Conseil national des jeunes (Cnj), Mohamed Salia Touré a exigé le maintien du Gatia à Ménaka, défiant ainsi toute la communauté internationale qui exige le retour des belligérants aux positions initiales. Selon Ould Mataly de la communauté Arabe, Ménaka a été libéré par ses propres fils. « Ménaka est loin d’être de l’Azawad », a-t-il dit. Quant à la présidente de la Cafo, Mme Oumou Traoré, elle a demandé à tout le monde d’œuvrer pour la paix. Et de poursuivre que sans la paix, il n’y’a pas de développement.
A l’en croire, le prix des condiments à grimper à cause de la crise. Le représentant de la communauté Chrétienne a passé le message de pardon, de réconciliation et de paix. Pour le président du Hcim, Mahmoud Dicko, depuis 2012, le Mali traverse une grave crise. « Le bateau Mali peut tanguer mais ne chavirera pas inchallah. Le problème est que les gens ne sont pas conscients du danger qu’on court.
J’invite nos frères du Mnla, du Hcua, du Maa à savoir raison garder et d’arrêter immédiatement de verser le sang. Il y’a eu assez de misère, le peuple à souffert. Nous leur tendons la main de la réconciliation. Inchallah, cette crise prendra fin et le Mali redeviendra comme avant », a conclu Mahmoud Dicko. Le ministre Thierno Hass Diallo a, quant lui, salué la plateforme d’avoir initié ce meeting. Avant de faire savoir que la religion occupe une place prépondérante pour la paix au Mali.
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