L'opposition guinéenne
L’opposition guinéenne devrait, en principe, commencer par taire les dissensions en son propre sein, avant de voir des scénarii sénégalais, burkinabé ou nigérian, ce qui pourrait convenir le mieux à la situation guinéenne. Vu que, pour qu’il y ait, comme elle l’envisage, une insurrection populaire en Guinée, la nécessité de recueillir une certaine unanimité, selon certains analystes politiques, s’avère impérieuse. Au risque d’éprouver davantage le panier de la ménagère, dans un combat perdu compromis.
Une certaine impasse caractérise depuis longtemps la scène politique nationale guinéenne. En raison d’une crise de confiance entre les acteurs politiques en général, et entre ceux-ci et le pouvoir en place en particulier.
L’opposition soupçonnant la Commission Electorale Nationale Indépendante, de vouloir organiser ce qu’elle qualifie de ‘’mascarade électorale’’ en faveur du parti présidentiel, à l’occasion des futures échéances politiques. Pour s’y prendre les principaux leaders de l’opposition dite républicaine que sont : Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté, qui ont récemment tenu une réunion à Paris, ont estimé qu’il n’y a d’autres moyens politiques d’amener le gouvernement à organiser les communales avant les législatives, que de reprendre ses manifestations sur les places et voies publiques. Avec à la clé un objectif bien clair : déloger le président Alpha Condé de Sékhoutouréya qui, en raison, estiment-ils, ‘’des violations répétées des lois, n’est plus légitime !’’.
Un scénario assez peu probable, selon certains observateurs de la classe politique qui trouvent, qu’il serait préférable que l’opposition s’attèle plutôt à la recherche d’une stratégie efficace de combat. En faisant en sorte qu’elle s’entende tout au moins sur l’essentiel : une candidature unique en sein, à l’occasion de la prochaine présidentielle.
Cette méthode parait plus sure qu’un combat, en rangs dispersés, fut-elle sur la place publique, tendant à faire partir un président qui ne sera pas ainsi balayer. Tous les actes qu’il pose le démontrent et l’argumentaire démocratique de son élection plaide en sa faveur.
Sinon, si l’opposition ne réussit pas à faire partir le Président Alpha Condé du pouvoir, ce sont les populations qui endureront encore tous les poids des troubles sociaux et leurs effets collatéraux,… pour rien !
Momo SOUMAH pour GCI
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