Christine Lagarde, directrice général du FMI.
Un milliard d’euros sont promis à la Guinée Bissau pour lui permettre un nouveau départ. La table-ronde des donateurs internationaux réunis à Bruxelles le 25 mars dernier -parmi lesquels, le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, la BAD, s’est engagée à fournir plus d’un milliard d’euros d’aide au plan décennal de développement de la Guinée Bissau.
Le gouvernement bissau-guinéen peut se frotter les mains même s’il espérait obtenir, 1,8 milliard d’euros. Les aides internationales en faveur de la Guinée Bissau se sont raréfiées à partir de 2011 en raison de l’instabilité chronique qui a sévi dans le pays ; le tout couronné par le coup d’Etat d’avril 2012 qui a provoqué la suspension totale des opérations de la Banque mondiale dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Mais le 24 mars 2015, la Commission européenne lui fournit 160 millions d’euros pour « consolider la démocratie ».
Même si comparaison n’est pas raison, l’opinion ne peut rester indifférente devant le comportement de la communauté internationale conduite par le FMI et la Banque mondiale et l’Union européenne face à la Guinée Bissau et Madagascar qui viennent tous les deux de sortir d’une crise politique par des élections dont les résultats ont été reconnus par cette communauté internationale. Jusqu’ici et malgré la table ronde avec l’Union européenne, aucune convention n’a été conclue pour ce qui est de la mise en œuvre du Plan national de développement. Est-ce que les travaux et propositions de la partie malgache ne satisfont pas les Européens ? Ou bien est-ce que les cadrages européens ne coïncident pas aux exigences des priorités et urgences présidentielles malgaches ? En tout cas, Madagascar est aujourd’hui dans l’urgence car la lutte contre l’invasion acridienne qui assure la saison agricole prochaine est suspendue à la disponibilité dans les meilleurs délais d’un portefeuille de 6,1 millions de dollars ; la FAO a alerté à maintes reprises que de la conduite à termes des opérations de lutte dépend l’avenir dans le secteur agricole et la sécurité alimentaire de Madagascar. En outre, les financements des élections municipales ne sont non plus rassurants alors même que ce processus électoral est une exigence de la sortie de crise.
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