Le porte-parole de l'opposition guinéenne et président de l'Union des Forces du Changement (UFC), Aboubacar Sylla
Des inconnus ont tenté d'éliminer physiquement le porte-parole de l'opposition guinéenne et président de l'Union des Forces du Changement (UFC), Aboubacar Sylla. C'était dans la nuit du samedi, au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, en haute banlieue de Conakry.
Qui est derrière cette attaque qui a visé le député de l'opposition ? Pourquoi les assaillants voulaient-ils l'assassiner ?
Ce sont entre autres des questions que les Guinéens se posent. Tout ce que l'on sait, c'est que le leader de l'UFC est saint et sauf. Dimanche, quelques heures seulement après l'attaque qui ciblait sa personne, le porte-parole de l'opposition guinéenne, revient sur les circonstances dans lesquelles, il a échappé à ses ravisseurs.
En toute exclusivité, notre rédaction a pu joindre dimanche matin le porte-parole de l'opposition qui a tenté d'expliquer les circonstances de cette attaque.
« C'était aux environs de 20h30, j'étais sorti pour acheter une carte de recharge pour avoir les images. Vers Taouyah, j'ai constaté qu'il y avait deux personnes qui étaient sur des motos qui me suivaient et qui m'ont intimé à m'arrêter. J'ai refusé parce que je sais dans quelles circonstances on a tué feu Thierno Aliou Diaouné (ancien ministre de la Jeunesse, Ndlr) et tant d'autres encore. J'ai donc refusé de m'arrêter et j'ai voulu les semer en rentrant dans le quartier. Mais je suis tombé sur un endroit où il y avait une cérémonie et j'étais obligé de faire demi-tour. C'est là qu'ils ont tiré un coup en l'air, mais cela ne m'a pas amené à m'arrêter. C'est ainsi que finalement j'ai décidé de me diriger vers l'escadron mobile numéro 2 de Hamdallaye où le commandant a mis deux agents à ma disposition afin que je puisse rentrer chez moi » a expliqué Aboubacar Sylla.
L'honorable Sylla dit ignorer qui pourrait être derrière cette attaque ciblée et affirme trouver bizarre le fait que ces bandits semblaient bien le connaître au point de reconnaître son véhicule qu'il n'a pas l'habitude d'utiliser.
« Tout porte à croire qu'ils m'ont suivi depuis mon domicile » affirme l'ancien ministre de l'Information.
Le porte-parole de l'opposition fait comprendre qu'il déposera une plainte contre X. « J'espère que les enquêtes qui vont être menées suite à la plainte que je vais déposer vont peut-être éclairer l'opinion et moi-même sur les tenants et aboutissants de ce drame », poursuit l'opposant.
Avant de préciser tout de même ne pas trop se fier sur la suite qui sera réservée à l'enquête. « Je ne me fais pas trop d'illusions, au temps, il n'y a pas eu dénuement judiciaire pour des différents cas similaires, je pense qu'il en sera de même », dit-il. Et d'assurer que les opposants au régime d'Alpha Condé en tireront les conséquences et feront en sorte qu'on renforce la sécurité des différentes personnalités de l'opposition.
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