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jeudi 30 avril 2015

Revalorisation des salaires : Macky arrose les officiers

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Revalorisation des salaires : Macky arrose les officiers

Le chef suprême des armées, Macky Sall, a décidé de revaloriser le salaire des militaires. C'est ainsi que, après avoir pris, le 13 avril dernier, le décret n° 2015-497/Pr/Mfa portant modification de l'article 2 du décret n° 78 du 18 décembre 1978 fixant à titre provisoire l'échelonnage indiciaire applicable au personnel militaire de l'armée et de la gendarmerie ainsi que le taux des allocations de solde permanente, Macky Sall a pris d'autres décrets pour rehausser les émoluments des chefs de l'armée et de la gendarmerie.

Selon “Libération”, le chef d'Etat major général des armées (Cemga) et le Haut commandant de la gendarmerie (Comgen) se retrouvent désormais avec un salaire mensuel de 4 millions. Quant au chef d'Etat major particulier (Cempart) et l'Inspecteur général des armées (Ifga), ils se tapent 3 millions.

Aussi, les officiers supérieurs de l'armée et de la gendarmerie détenteurs du diplôme d'école supérieur de guerre et d'intendant militaire-enseignement militaire second degré (Em 2) vont bénéficier d'une prime mensuelle de 300.000 contre 240.000 pour le personnel navigant (pilotes) et les ingénieurs et 121.290 pour les titulaires du diplôme d'Etat-major. Le sous-Cemga et les chefs d'état-major d'armée bénéficient, respectivement, de prime mensuelle de 700.000 et 600.000 Fcfa.

Dans la gendarmerie, le Haut commandant de la gendarmerie en second et le commandant de la gendarmerie territoriale se retrouvent avec des primes de 700.000 et 600.000 Fcfa. Les autres généraux de l'armée ont une prime de 500.000, tandis que les Directeurs de service et les chefs de chaines touchent une prime de 400.000. Le médecin du Président et son aide du camp, le médecin-chef de l'hôpital militaire de Ouakam, le chef de cabinet du Cemga, l'officier-adjoint chef d'état-major, le chef de cabinet du haut commandant de la gendarmerie et les inspecteurs techniques de l'armée nationale bénéficient également d'une prime de 300.000 Fcfa.

Seulement, ni les sous-officiers, ni les hommes de troupe n'ont droit à ces primes. Ce qui, selon “Libération”, fait “râler les sous-officiers”.

Congo : Sassou-Nguesso préconise un dialogue entre acteurs politiques

L'opposition congolaise
BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- Le président congolais Dénis Sassou-Nguesso a insisté mardi sur la nécessité de la tenue d'un dialogue entre différents acteurs politiques du pays pour trouver un consensus sur la question du changement ou non de la loi fondamentale.
"Il ne faut pas présenter le dialogue comme un fétiche, comme quelques choses qui va tomber du ciel un jour, le dialogue c'est une vertu en Afrique", a indiqué le chef de l'Etat congolais lors d'une rencontre avec des médias congolais et étrangers à la présidence mardi à Brazzaville.
"Je pense que ce débat est normal et doit se dérouler sainement. Il sera certainement organisé d'une certaine manière. On veut qu' il soit inclusif parce qu'on voudrait que tous les acteurs soient là, qu'ils soient politiques, de la société civile ou des institutions quel qu'elles soient, que tout le monde soit présent et qu'on recherche un consensus", a-t-il dit.
S'agissant de l'avenir des institutions, le chef de l'état congolais a affirmé que des conditions seraient crées pour que toutes les parties prenantes échangent leurs points de vue dans le respect de la diversité des opinions des uns et des autres et dans la liberté la plus totale.
Quant à la date de la convocation de ce rendez-vous tant attendu par la classe politique, le président Sassou-Nguesso a déclaré qu'aucune date n'est encore choisie jusqu'à ce jour.
Selon lui, le moment viendra où il demandera que toutes les parties se retrouvent, mais si le consensus ne se dégage pas nettement au cours de ces discussions, alors "il faut interroger le peuple qui se prononcera par référendum", a-t-il martelé, ajoutant que le peuple "peut dire oui, ou dire non, sans qu'il y ait des morts dans la rue".
La classe politique congolaise dans toute sa diversité appelle depuis plusieurs mois à la tenue d'un dialogue politique en vue de trouver une issue sur la problématique du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002.
Le débat né de cette question constitutionnelle ne cesse de diviser les partis politiques de l'opposition, du centre, de la majorité présidentielle ainsi que la société civile.
En effet, les partis de la majorité présidentielle et certains de leurs alliés, proche du président Sassou-Nguesso trouvent dans le changement constitutionnel, une occasion de corriger les insuffisances de la Constitution du 20 janvier 2002, qui concentre assez de pouvoirs entre les mains du président de la République et est susceptibles de gêner le bon fonctionnement des institutions.
Les partis d'opposition et certains alliés du pouvoir trouvent cependant dans cette démarche, une manière pour le président Sassou-Nguesso, au terme de ses mandats constitutionnels et qui fêtera ses 72 ans en novembre prochain, de briguer un troisième mandat et de s'éterniser au pouvoir.
La Constitution congolaise de 2002 limite à deux le nombre de mandats présidentiels et à 70 ans l'âge des candidats à l'élection présidentielle.

Communiqué Conseil des Ministres du mercredi 29 avril 2015

Communiqué Conseil des Ministres du mercredi 29 avril 2015
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la visite de travail, qu’il a effectuée, les 23 et 24 avril 2015, en République de Turquie, dans le cadre des cérémonies commémoratives du 100e anniversaire de la bataille des Dardanelles, à laquelle plusieurs tirailleurs sénégalais avaient pris part et perdu la vie. 
  
 En marge de cette manifestation, le Président de la République a eu un entretien approfondi avec le Président Recep Tayip ERDOGAN sur plusieurs dossiers et projets de coopération bilatérale relatifs à des secteurs clés tels que les infrastructures, la coopération militaire, le transport aérien et la justice. 
  
A cet égard, le Chef de l’Etat, soulignant l’importance qu’il accorde à notre coopération avec la Turquie, a demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour traiter, avec diligence, les dossiers y afférents. 
  
Abordant, le point de sa communication portant sur la lutte contre les inondations, le Président de la République a rappelé au Gouvernement l’impératif de consolider les acquis du Programme décennal de Lutte contre les Inondations (PLDI), qui ont permis d’atténuer, de façon notable, dans la phase d’urgence, les inondations et leurs impacts négatifs sur les populations et leur cadre de vie. 
  
A ce titre, il a engagé le Premier Ministre à prendre toutes les mesures préventives pour améliorer la coordination des différentes activités des départements ministériels et autres entités concernés et intensifier l’exécution des actions planifiées, en mettant l’accent sur l’information et la sensibilisation des populations. 
  
Abordant le point de sa communication relatif au développement des infrastructures portuaires et des transports fluviomaritimes, le Chef de l’Etat a exigé du Gouvernement l’élaboration et la finalisation, sans délai, d’une Stratégie portuaire nationale, à l’horizon 2025, afin de favoriser le renouveau industriel et d’optimiser le potentiel du secteur portuaire dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent. 
  
A ce sujet, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, la nécessité d’intégrer, dans ce document de cadrage, certains projets prioritaires, tels que les Plans d’aménagement et de développement de la plateforme portuaire de Dakar et des ports secondaires, le programme de dragage des fleuves, la réalisation du port minéralier, vraquier et pétrolier sur l’axe Bargny-Sendou, en veillant à l’interconnexion et à la consolidation des réseaux de transport multimodaux et des chaînes logistiques intégrées. 
  
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Gouvernement de définir un cadre d’intervention conventionnel avec la Société nationale du Port Autonome de Dakar (SN- PAD) à travers la signature d’un contrat d’objectifs et d’engager une réflexion, pour renforcer sa compétitivité, afin de faire du Sénégal un hub portuaire de renommée internationale. 
  
Le Premier Ministre a tenu, à la veille de la célébration de la fête du travail, le 1er mai prochain, à magnifier l’engagement du Chef de l’Etat pour la consolidation d’un espace social apaisé, avec la validation du plan d’action du Pacte de Stabilité sociale et d’Emergence, d’un coût de 3,9 milliards de F CFA dont 600 millions destinés au renforcement des capacités des organisations syndicales. 
  
Il a, par ailleurs, rendu compte des activités gouvernementales marquées, entre autres,  par le passage du Gouvernement à l’Assemblée nationale, la rencontre avec les syndicats d’enseignants, la cérémonie de lancement du deuxième Domaine agricole communautaire à Itato, dans la Commune de Bandafassi, Région de Kédougou, qui ont eu lieu, respectivement, les 23, 25 et 28 avril 2015. 
  
Sur ce dernier point, le Premier Ministre a insisté sur l’importance toute particulière accordée du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC), dont l’objectif stratégique est d’asseoir les bases de la création massive d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. 
  
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation politique et sécuritaire régionale et internationale, en évoquant la tenue à Dakar, les 28 et 29 avril 2015, de la dixieme session du Comité Permanent de l’OCI sur l’Information et les Affaires culturelles (COMIAC) sur le thème « rôle de la jeunesse et des média pour la paix et la stabilité dans le monde musulman ». 
  
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la situation économique nationale et sur la conjoncture internationale. 
  
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a présenté une communication portant sur le suivi de la mise en œuvre des activités du PSE. 
  
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté : 
 
  • le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention  n° 183 sur la protection de la maternité, adoptée à Genève, le 15 juin 2000;
 
  • le projet de loi portant statut fiscal spécial des entreprises touristiques installées dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ;
 
  • le projet de décret portant sur la redevance de sûreté perçue dans les aéroports du Sénégal ;
 
  • le projet de décret modifiant le décret n° 2008-1345 du 21 novembre 2008, fixant les taux et modalités d’utilisation de la redevance pour l’utilisation des ouvrages et locaux d’usage commun servant à l’embarquement, au débarquement et à l’accueil des passagers sur les aérodromes du Sénégal.

Afrique de l'Ouest: Réforme sécuritaire et développement économique - 160 millions d'euros à la Guinée-Bissau

Neuf mois après l'élection présidentielle, les temps sont durs pour la Guinée-Bissau, qui a vu se tarir la source de ses revenus après plusieurs années d'instabilités politiques et économiques.
Pour faire face à ces difficultés, la Guinée- Bissau a fait appel à des bailleurs de fonds. Et c'est l'Union Européenne, le FMI, la Banque Mondiale qui ont octroyé une enveloppe budgétaire de 160 millions d'euros (104,8 milliards de FCFA). Les donateurs ont fait savoir aux dirigeants Bissau-guinéens que cette somme est destinée à la stabilité politique du pays. L'autre guichet des 160 millions d'euros est ouvert sur la reforme de la sécurité sur toute l'étendue de la Guinée-Bissau.
Il faut le reconnaître, l'Union Européenne, le FMI ou la Banque Mondiale n'ont jamais renoncé à leurs objectifs d'augmenter leurs marges de compassion à l'égard de l'Afrique, même si ces dons sont remboursés à court ou à long termes. Souvent, les Africains parlent porter le poids économique de l'Union Européenne sur ses épaules. Mais, on sait aussi que les Africains sont incapables d'asseoir la crédibilité de leur continent en faisant fondre le capital moral et physique de leurs économies dans des guerres tribales ou religieuses.
Aujourd'hui, les temps sont très durs pour la Guinée-Bissau, où l'on parle peu de pouvoir, mais de devoirs. Neuf mois après l'élection présidentielle, il est difficile pour les élus Bissau-guinéens de s'engager à tenir des promesses sociales, économiques, et de développement. Dans l'urgence, il fallait s'adresser à des partenaires et bailleurs de fonds.
Au sommet de Bruxelles, la Guinée-Bissau a « récolté » pour la reforme de sa sécurité, le développement et la normalisation de ses institutions républicaines. Mais, toutes ces compassions morales et physiques de la Banque Mondiale, du FMI et particulièrement de l'Union Européenne, doivent ouvrir les yeux de la CEDEAO qui ne peut financer aucun pays membre.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest n'a jamais présenté sa commission des finances. Il faut convaincre l'opinion ouest-africaine qu'il y a un budget de la CEDEAO pour faire des prêts à ses Etats membres, particulièrement la Guinée- Bissau, qui a des échanges écrasants. Quelle est la part de réalité financière et économique de la CEDEAO au Niger, Benin, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Liberia, en Sierra-Léone, au Sénégal ?
Les ennuis de la CEDEAO pour aider un Etat membre commencent là... Et 40 années après sa création, la CEDEAO ne peut octroyer aucune aide financière, économique pour dire qu'elle peut mieux faire, comme l'Union Européenne, la Banque Mondiale, ou le Fonds Monétaire International.

Cap-Vert : le tourisme érigé comme un des domaines prioritaires de coopération entre la Chine et la municipalité de Boa Vista

PRAIA, (Xinhua) -- Le maire de Boa Vista, José Pinto Almeida, et le nouvel ambassadeur de Chine, Du Xiaocong, ont érigé le tourisme comme l'un des domaines prioritaires de coopération entre la Chine et l'île de Boa Vista.
Réunis jeudi à Praia en vue de renforcer les liens d'amitié entre la Chine et Boa Vista, les deux dirigeants se sont déclarés satisfaits de la coopération existant entre les deux pays.
"La coopération entre la Chine et le Cap-Vert ne devrait pas être seulement au niveau central mais aussi au niveau local, en particulier avec Boa Vista. Le tourisme, ainsi que l'économie maritime et les énergies renouvelables, sont les domaines avec beaucoup de potentiels pour la coopération et les entreprises chinoises auront beaucoup de chances de participer à ce processus", a déclaré l'ambassadeur de Chine.
Pour Du Xiaocong, le Cap-Vert est un pays politiquement "très stable", avec une "bonne sécurité sociale", les éléments considérés comme des avantages pour la coopération.
De son côté, le maire de Boa Vista, Joao Pinto Almeida, a considéré que la réunion était une occasion de reprendre le dialogue qui existait avec le précédent ambassadeur chinois, puisque Boa Vista est dans un processus de coopération et d'entente de jumelage avec une des municipalités de Chine, sans toutefois indiquer laquelle.
Le maire a rappelé que Boa Vista a déjà accueilli plusieurs entrepreneurs chinois qui sont des investisseurs intéressés. A son avis, grâce à l'accord de jumelage et de coopération, il sera possible d'attirer des entrepreneurs chinois à Boa Vista.
Du Xiaocong, nouvel ambassadeur de Chine au Cap-Vert, a remis jeudi dernier ses lettres de créances au président de la République du Cap-Vert.

Des hommes d'affaires allemands prêts à investir en Guinée-Bissau

L'ambassadeur allemand, Bernard Kapman
APA-Bissau (Guinée Bissau) - Des investisseurs allemands sont prêts à se lancer dans l'agriculture, la pêche et les matériaux de construction en Guinée-Bissau, a déclaré mardi à Bissau, l'ambassadeur allemand, Bernard Kapman.
S'exprimant au terme d'une audience avec le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, le diplomate a expliqué que ces investisseurs de son pays sont encouragés par l'environnement politique et économique pacifique observé depuis un certain temps en Guinée-Bissau.
«Bientôt il peut y avoir une mission commerciale allemande à Bissau pour établir des contacts et identifier des projets dans lesquels nos hommes d'affaires peuvent investir», a dit l'ambassadeur Bernard Kapman.
Poursuivant, il a affirmé que les Allemands ont un capital suffisant pour investir en Guinée-Bissau. «Par conséquent je vais vous aider dans la mobilisation des hommes d'affaires allemands à venir investir ici», a-t-il ajouté.

Pourquoi y'en a marre ne va pas en Gambie


yen-a-marre-secretLes gens du Mouvement Y ‘EN A MARRE ont une conception désuète de l’engagement. Leurs références sont Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Amical Cabral, etc. Ces personnalités historiques qui furent des adeptes de la pensée unique ont beau être des héros contre l’Occident, leurs parcours et leurs actions ne sont empreintes d’aucune sainteté.
On est au 21ème siècle ! Le monde a changé. Il est insensé de vouloir mener une révolution pseudo-marxiste, en voulant fléchir les esprits dans le sillage d’un modèle suranné de contestation.
Certes, les gens du Mouvement Y ‘EN A MARRE ont eu le mérite de participer, à leur manière, à la lutte contre les dérives. Mais, ils ont tort de vouloir parcourir l’Afrique pour amener d’autres citoyens d’autres pays à se révolter contre leur autorité, au nom de la citoyenneté.
Ce n’est pas la première fois qu’ils se retrouvent dans une situation pareille. Des informations sûres renseignent qu’ils ont eu des problèmes aussi bien à Cotonou qu’à Lomé et il a fallu une réaction diplomatique et discrète pour les tirer d’affaires sans tambour, ni trompette.
Et puis, qui finance les gens du Mouvement Y EN A MARRE pour qu’il leur soit si facile de valser entre deux avions, jouant à l’Abbé Pierre ?
Ils sont téméraires, certes. Mais qu’ils prouvent encore leur témérité, en se rendant à Banjul, dès leur retour à Dakar et on verra la suite.
Domu Rewmi

Compte rendu du conseil des ministres du 29 avril 2015


Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 29 avril 2015,
en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 50 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.
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Compte rendu du conseil des ministres du 29 avril 2015
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté sept (07) rapports.
Le projet de loi porte autorisation de ratification des Accords de prêt n° 5609-BF et de Don n° D044-BF conclus le 15 avril 2015 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du quatrième Crédit pour la croissance et la compétitivité (CCC4).
D’un montant d’environ soixante (60) milliards de francs CFA, ce financement vise à stimuler la croissance et l’emploi à travers le secteur privé, à améliorer la gouvernance et la gestion des finances publiques, à renforcer la résilience et à réduire la vulnérabilité des populations.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi au Conseil national de la Transition.
Le premier rapport est relatif à la location de six (06) bâtiments à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso au profit de l’Administration dont un à titre de régularisation.
L’adoption de ce rapport vise à mettre des locaux à la disposition de la Présidence du Faso, des départements ministériels en charge de la Justice, de l’Economie, de la Culture, de l’Education nationale et de la Jeunesse.
Le deuxième rapport est relatif au Programme pluriannuel de convergence (PPC) 2015-2019 du Burkina Faso.
Ce programme est un mécanisme de surveillance multilatérale mis en place par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) depuis 1996, en vue de coordonner leurs politiques économiques.
Le Programme pluriannuel de convergence (PPC) 2015-2019 du Burkina Faso prévoit :
-  au niveau du secteur réel, un taux de croissance de 7,2% et un taux d’inflation annuel moyen de 2,1% ;
-  au niveau des finances publiques, une progression de 9,9% en moyenne, passant de 1 717,2 milliards de francs CFA en 2015 à 2 611,1 milliards de francs CFA en 2019 ;
-  au niveau des dépenses totales et des prêts nets, une augmentation de 8,3% en moyenne.
L’adoption de ce rapport permet au Burkina Faso de se conformer aux dispositions de l’Acte additionnel n° 04/99 portant Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats membres de l’UEMOA.
Le troisième rapport est relatif aux conclusions de la 8ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et de développement économique et de la rencontre sur le dividende démographique dans l’agenda 2063 de l’Afrique.
Le thème central de la rencontre ministérielle a porté sur « la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine : planification, mobilisation et financement au service du développement ». 
L’agenda 2063 met l’accent sur l’autonomisation économique des femmes, l’emploi des jeunes, la réalisation des infrastructures notamment énergétiques et de transports et sur l’industrialisation des Etats. 
L’expérience du Burkina Faso qui investit dans les domaines de la santé, l’éducation, l’autonomisation des femmes et l’emploi des jeunes, a été fortement appréciée au cours de ces rencontres.
Le Conseil félicite l’ensemble des acteurs pour ces résultats enregistrés, et instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures idoines pour l’opérationnalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Le quatrième rapport est relatif au Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) pour la période 2016-2018 et aux orientations du budget de l’Etat, gestion 2016.
Le budget 2016 est basé sur un scénario tendanciel autour des secteurs de la santé, de l’emploi, de l’éducation, des secteurs de soutien à la production et des secteurs productifs. 
Suivant ce scénario, les ressources s’établissent à 1 609,25 milliards de francs CFA et les dépenses à 1 886,25 milliards de francs CFA, dégageant un déficit prévisionnel de 277,25 milliards de francs CFA.
Le volume des investissements sur ressources propres pour l’année 2016 se situe à 32,72% des recettes fiscales.
L’adoption de ce rapport permet l’élaboration du projet de budget de l’Etat, gestion 2016.
Le cinquième rapport est relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, gestion 2015 au 31 mars 2015.
Au 31 mars 2015, la mobilisation des ressources de l’Etat s’établit à 286,80 milliards de francs CFA pour une prévision de 1 516, 50 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 18,91%.
Les recettes ordinaires enregistrent un taux de réalisation global de 21,56% correspondant à un niveau de recouvrement total de 247,50 milliards de francs CFA sur une prévision de 1 148,04 milliards de francs CFA.
Les recettes extraordinaires s’élèvent à 39,30 milliards de francs CFA sur une prévision de 368,46 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution global de 10,67%.
Les dépenses s’élèvent à 261,81 milliards de francs CFA pour une dotation annuelle de 1 804,11 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 14,51%.
Les dépenses exécutées au titre des mesures sociales s’élèvent à 105,76 milliards de francs CFA sur une dotation de 484,88 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 21,81%.
La situation de mise en œuvre du Plan de passation des marchés fait ressortir 46 marchés approuvés.
Le Conseil a instruit les ministres concernés à prendre les mesures nécessaires en vue d’accroître le niveau de l’exécution budgétaire et de sauvegarder la maîtrise des indicateurs de bonne gouvernance en matière de marchés publics et des délégations de service public.
Le sixième rapport est relatif à la situation des besoins de financement exprimés par les ministères et institutions au titre du budget de l’Etat, gestion 2015.
Ces besoins de financement sont évalués à deux cent sept milliards trois cent quatre vingt-seize millions deux cent cinquante-huit mille quatre cent cinquante-trois (207 396 258 453) francs CFA.
Les suites données à l’ensemble des besoins de financement exprimés par les ministères et institutions s’articulent comme suit :
-  neuf (09) dossiers sont proposés pour être pris en charge pour un montant de six milliards huit cent soixante-onze millions sept cent dix-sept mille treize (6 871 717 013) francs CFA ;
-  Sept (07) sont proposés pour être pris en charge sur des lignes budgétaires existantes pour un montant de neuf milliards deux cent soixante-dix millions quatre cent soixante-quinze mille quatre cent cinquante-neuf (9 270 475 459) francs CFA ;
-  Soixante (60) dossiers sont proposés pour être examinés dans le cadre de la prochaine loi de finances rectificative pour un montant de cent quatre-vingt huit milliards huit cent quatre vingt neuf millions six cent vingt-huit mille quatre cent treize (188 849 628 413) francs CFA ;
-  Six (06) dossiers non pris en charge pour un montant de six cent soixante-treize millions cinq cent cinquante deux mille huit cent six (673 552 806) francs CFA.
Le Conseil a instruit l’ensemble des départements ministériels et institutions, à prendre les dispositions nécessaires pour réduire substantiellement le volume des besoins exprimés au cours de l’année, procéder au réaménagement de leurs crédits budgétaires de prise en charge des besoins et reporter les besoins non urgents sur les années suivantes.
Le septième rapport est relatif à la passation de marchés pour l’exécution de travaux supplémentaires d’aménagement et de bitumage de voieries dans la commune de Dédougou pour les festivités du 11 décembre 2014, à titre de régularisation. 
Le Conseil a marqué son accord pour la passation des marchés avec les entreprises suivantes :
-  EKS pour un montant de sept cent vingt trois millions cent quatre vingt six mille dix (723 186 010) francs CFA TTC ;
-  ZUSY Construction pour un montant de un milliard quatre cent trente un millions cinquante neuf mille six cent six (1 431 059 606) francs CFA TTC.
Le montant total des attributions s’élève à deux milliards cent cinquante quatre millions deux cent quarante cinq mille six cent seize (2 154 245 616) francs CFA TTC. 
Le financement est assuré par le compte du Comité national d’organisation du 11 décembre.
II. COMMUNICATIONS ORALES
Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil le bilan de la 18ème édition de la Journée nationale du paysan (JNP) tenue à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun, du 23 au 25 avril 2015, sous le thème : « Accroître la productivité des exploitations agricoles familiales pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ».
En marge de cette journée, le Président de la Transition, Président du Faso, Son Excellence Monsieur Michel KAFANDO a inauguré, le 26 avril 2015, le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Bomborokuy.
Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a, également, fait au Conseil le bilan de la 14ème rencontre Gouvernement/Secteur privé, tenue le 27 avril 2015 à Bobo-Dioulasso, sous le thème « la problématique du financement des PME/PMI au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives ».
Cette rencontre a abouti à la prise d’engagements forts par le Gouvernement et le Secteur privé, notamment l’apurement de la dette intérieure, la lutte contre la fraude, la création d’emplois décents et le paiement des taxes et impôts.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
-  Monsieur Salam KAFANDO, Mle 104 261 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la coopération multilatérale ;
B. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS
-  Monsieur Meng-Néré Fidèle KIENTEGA, Mle 19 645 T, Administrateur civil, 2ème grade, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique en remplacement de Monsieur Marcel ZONGO, admis à la retraite ;
-  Monsieur Ninda Barthélémy BAGRE, Mle 17 322 L, Administrateur des services financiers, est nommé Inspecteur technique des services ;
-  Monsieur Patrice OUEDRAOGO, Mle 26 159 B, Ingénieur des travaux publics, est nommé Inspecteur technique des services ;
-  Monsieur Sana Issa NANA, Mle 26 150 C, Ingénieur du génie civil, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
-  Madame Marie Gertrude SOUBEIGA/ZEBA, Mle 95 794 P, Ingénieur du génie civil, 1ère catégorie, 5ème échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;
-  Monsieur Adama Luc SORGHO, Mle 22 627 B, Ingénieur des travaux publics, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
-  Monsieur Moumouni GUIRE, Mle 44 749 Y, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.
C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE
-  Monsieur Ouessonou Casmil BATIAN, Mle 225 078 D, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur des affaires financières de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Adama BADOLO, Mle 34 825 X, Inspecteur des Impôts, Administrateur au titre du ministère de l’Economie et des finances au Conseil d’administration de Société internationale de transport africain par rails (SITARAIL).
Pour Le Ministre de la Communication, 
Chargé des Relations avec le Conseil National de la Transition,
Porte-parole du Gouvernement, en mission,
le Ministre de la Culture et du tourisme, assurant l’intérim
Jean-Claude DIOMA 
Officier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication

Mauritanie: des milliers de descendants d'esclaves "haratine" manifestent contre les discriminations

Plusieurs milliers de descendants d'esclaves maures en Mauritanie ont manifesté.
Plusieurs milliers de descendants d'esclaves maures en Mauritanie, les "haratine", ont manifesté mercredi soir dans la capitale, Nouakchott, pour revendiquer la justice et l'abolition des discriminations, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Finie la marginalisation des haratine", "Justice et égalité pour les marginalisés", "Nos droits ne seront plus bafoués", scandaient les participants à ce rassemblement pour l'anniversaire du "Manifeste des droits politiques, économiques et sociaux des haratine" visant à une égalité de droits au sein d’une Mauritanie unie et réconciliée avec elle-même, d’après ce texte.
L'ex-ambassadeur et coordinateur du Manifeste, lancé le 29 avril 2014, Saïd Ould Hamody a estimé que par cette marche de grande ampleur les manifestants envoyaient un message à tous sur la nécessité de rendre justice à cette communauté "marginalisée et privée de ses droits".
Les doléances portaient principalement sur la sous-représentation des haratine dans les administrations publiques, les centres de décision et dans les affaires.
Les haratine sont la "composante noire" des Maures, majoritaires en Mauritanie, qui a néanmoins souffert de l’esclavage.
Le gouvernement a adopté au début du mois un projet de loi renforçant la répression de l'esclavage, qui prévoit des peines plus sévères pour les personnes reconnues coupables d'esclavagisme.
L'esclavage a officiellement été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d'esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison mais le phénomène et les pratiques qui y sont liées perdurent néanmoins, selon des ONG.
Ainsi, selon Amnesty International, "en Mauritanie, les descendants d'esclaves qui travaillent la terre sans aucun droit sont obligés de donner une part de leur récolte à leurs maîtres traditionnels".

Guinée : la marche "pacifique" de l'opposition reportée pour le 4 mai prochain

Marche de l'opposition en Guinée
CONAKRY, (Xinhua) -- Après une concertation élargie, les partis de l'opposition ont décidé dans l'unanimité de reporter la marche "pacifique" pour le 4 mai prochaine, a indiqué mardi le porte-parole Aboubacar Sylla de l'opposition dans un communiqué de presse.
Cette marche "pacifique", initialement prévue pour ce jeudi 30 avril dans le pays, vise à boycotter le processus électoral en désapprouvant les actions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), jugée inefficace et impartiale.
Ainsi, dans les cinq communes de Conakry et dans les villes de l'intérieur du pays, l'opposition compte tenir des réunions et des marches pacifiques à l'effet de protester contre la gestion actuelle du processus électoral et la malgouvernance pratiquée en Guinée.
"L'opposition républicaine invite donc ses militants et sympathisants ainsi que tous les citoyens guinéens épris de liberté et de justice à participer à la marche 'pacifique' du lundi 4 mai'', a déclaré M. Sylla avant de préciser que la présence massive des populations sur les voies et places publiques, permettra de rejeter des pratiques actuelles en matière de gouvernance politique, économique et sociale.
Il a exhorté également le peuple de Guinée à rester mobilisé en vue de la poursuite du combat politique en faveur d'une Guinée libre, unie, démocratique et prospère.
Pour y parvenir, toutes les fédérations des partis politiques composant l'opposition républicaine vont participer pleinement à l'organisation de l'événement politique, a-t-il informé.