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jeudi 30 avril 2015

Congo : Sassou-Nguesso préconise un dialogue entre acteurs politiques

L'opposition congolaise
BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- Le président congolais Dénis Sassou-Nguesso a insisté mardi sur la nécessité de la tenue d'un dialogue entre différents acteurs politiques du pays pour trouver un consensus sur la question du changement ou non de la loi fondamentale.
"Il ne faut pas présenter le dialogue comme un fétiche, comme quelques choses qui va tomber du ciel un jour, le dialogue c'est une vertu en Afrique", a indiqué le chef de l'Etat congolais lors d'une rencontre avec des médias congolais et étrangers à la présidence mardi à Brazzaville.
"Je pense que ce débat est normal et doit se dérouler sainement. Il sera certainement organisé d'une certaine manière. On veut qu' il soit inclusif parce qu'on voudrait que tous les acteurs soient là, qu'ils soient politiques, de la société civile ou des institutions quel qu'elles soient, que tout le monde soit présent et qu'on recherche un consensus", a-t-il dit.
S'agissant de l'avenir des institutions, le chef de l'état congolais a affirmé que des conditions seraient crées pour que toutes les parties prenantes échangent leurs points de vue dans le respect de la diversité des opinions des uns et des autres et dans la liberté la plus totale.
Quant à la date de la convocation de ce rendez-vous tant attendu par la classe politique, le président Sassou-Nguesso a déclaré qu'aucune date n'est encore choisie jusqu'à ce jour.
Selon lui, le moment viendra où il demandera que toutes les parties se retrouvent, mais si le consensus ne se dégage pas nettement au cours de ces discussions, alors "il faut interroger le peuple qui se prononcera par référendum", a-t-il martelé, ajoutant que le peuple "peut dire oui, ou dire non, sans qu'il y ait des morts dans la rue".
La classe politique congolaise dans toute sa diversité appelle depuis plusieurs mois à la tenue d'un dialogue politique en vue de trouver une issue sur la problématique du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002.
Le débat né de cette question constitutionnelle ne cesse de diviser les partis politiques de l'opposition, du centre, de la majorité présidentielle ainsi que la société civile.
En effet, les partis de la majorité présidentielle et certains de leurs alliés, proche du président Sassou-Nguesso trouvent dans le changement constitutionnel, une occasion de corriger les insuffisances de la Constitution du 20 janvier 2002, qui concentre assez de pouvoirs entre les mains du président de la République et est susceptibles de gêner le bon fonctionnement des institutions.
Les partis d'opposition et certains alliés du pouvoir trouvent cependant dans cette démarche, une manière pour le président Sassou-Nguesso, au terme de ses mandats constitutionnels et qui fêtera ses 72 ans en novembre prochain, de briguer un troisième mandat et de s'éterniser au pouvoir.
La Constitution congolaise de 2002 limite à deux le nombre de mandats présidentiels et à 70 ans l'âge des candidats à l'élection présidentielle.

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