Brazzaville abrite une réunion sur les avancées et perspectives de la convergence macroéconomique en Afrique centrale

Brazzaville, Congo (CONGOSITE) - Une réunion des experts du groupe ad hoc de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se tient du 2 au 3 mars à Brazzaville. Elle porte sur les «avancées et perspectives de la convergence macroéconomique en Afrique centrale».

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Au cours de ces assises, les experts examinent différents points en matière de coordination des politiques macroéconomiques. Ils formuleront des recommandations de politique économique pour renforcer la convergence macroéconomique dans la sous-région.

Intervenant en sa qualité de responsable de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Émile Ahohé affirme que l’intégration régionale exige une convergence des politiques nationales dans les domaines d’intérêt commun. «C’est le cas par exemple, de l’harmonisation des politiques macroéconomiques, gage d’une préparation coordonnée à une zone monétaire optimale dotée de mécanismes d’ajustement aux chocs asymétriques que les pays éprouvent», a-t-il développé.

Précisant à son tour le bien-fondé de cette initiative, le directeur de cabinet, représentant le ministre délégué, ministre du plan et de l’intégration, a signifié que l’adoption par les États membres de la CEMAC d’un programme de convergence pour la zone, notamment aux lendemains de la dévaluation du francs CFA en 1994, constituait un tournant décisif dans la marche vers l’intégration. Ce programme devrait pallier les insuffisances de l’arrangement institutionnel de l’époque où l’unification monétaire ne s’accompagnait pas d’un dispositif d’harmonisation des politiques macroéconomiques en Afrique centrale. Ce schéma existait, mais avait été rudement mis à l’épreuve par la crise économique du début des années 1990 dont le point culminant avait été la dévaluation.

Il souligné que c’est pour tirer les leçons de cette expérience, associée à la transformation de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC) en CEMAC que les six pays de l’Union monétaire ont adopté un mécanisme de surveillance dont l’ossature s’articule autour de quatre critères de convergence de premier rang et ceux de second pour coordonner le diagnostic en profondeur des évolutions macroéconomiques de leurs pays.

Ce dispositif prévoit l’élaboration par les États membres de leurs programmes de convergence et des missions de surveillance multilatérales. Voilà qui justifie la rencontre de Brazzaville. «Je suis heureux de constater que le programme de convergence de la CEMAC est entièrement opérationnel et régit la coordination des politiques macroéconomiques de la zone depuis son adoption », a-t-il poursuivi.