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jeudi 19 février 2015

Sydia Touré à Ibn Chambas : « On ne sait pas quand les élections vont se tenir »

Le représentant spécial du système des Nations Unis pour Afrique de l’Ouest, Ibn Chambas a rencontré ce mercredi 18 février 2015 l’opposition républicaine au siège des Nations Unis à la Minière. Étaient présents à cette rencontre entre autres Sidya Touré, président de l’UFR, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, Ibrahima Silla Bah, président du PGRP, Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition…

Prenant la parole, Dr Ibn Chambas a indiqué la raison de cette rencontre qui consiste à rencontrer les leaders des partis politiques et voir comment les Nations Unis peuvent accompagner le Guinée dans la construction d’un État Démocratique. Compte tenu du contexte en prélude des élections, il a signifié que son institution veut qu’il y ait dialogue et apaisement dans le processus. « Les Nations Unis veulent encourager une approche apaisée et permettre aux Guinéens d’avancer dans la démocratie », annoncera t-il.

Pour sa part, le président de l’UFR, Sidya Touré a évoqué son inquiétude par rapport à l’avancé du processus électoral. Le retard crée par le gouvernement, la main mise du chef de l’État sur la CENI, la volonté manifeste de celui-ci à mettre les opposants devant le fait accompli, en décidant tout seul de la date de la tenue des élections. « On ne sait pas quand les élections vont se tenir », s’interrogera-t-il.

Ensuite, il a demandé à l’émissaire des Nations Unis, plus d’implication de son organisation dans les élections à venir. « L’implication de la communauté internationale dans les élections est une nécessité en Guinée. Les Nations Unis doivent s’impliquer beaucoup plus dans élections à venir », a-t-il souhaité.

Quant au porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, il a brossé les différents problèmes auxquels l’Opposition est confrontée depuis les dernières législatives dont: la non application des relevées de conclusion des accords du 3 juillet, le fonctionnement de la CENI, le recrutement gré-à-gré de consultant dans le recrutement d’un nouvel opérateur, le refus dans la mise en place d’une dizaine d’institutions constitutionnelles, le problème du juge électoral, l’illégitimité et l’illégalité des délégations spéciales et enfin le problème du calendrier électoral. Il a également dénoncé la mauvaise gestion de la maladie Ebola par le gouvernement ainsi que les assassinats ciblés.

Après avoir écouté les différents intervenants, Ibn Chambas a dit avoir compris le défi à relever pour son organisation en Guinée et a promis d’échanger avec le Chef de l’Etat et les membres du gouvernement en vue de débloquer la situation. « Il faut une approche consensuelle, il faut trouver un moyen de dialogue. Nous allons jouer notre rôle modeste », conclura t-il.

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