Guinée-Bissau : un malentendu au sommet de l'Etat retarde la réforme du secteur de la défense

Le président Bissau-guinéen, José Mario Vaz

BISSAU, (Xinhua) -- Un malentendu au sommet de l'Etat et le manque de décision politique de la part des autorités risquent de retarder les projets de réforme des secteurs de la défense et de la sécurité en Guinée Bissau, a indiqué jeudi Ouvido Pequeno, représentant de l'Union Africaine à Bissau lors d'un point de presse.

Selon lui, des efforts ont été faits par le gouvernement, "mais il en faut davantage pour faire démarrer les réformes".

L'armée bissau-guinéenne compte actuellement environ 5.000 hommes et ses effectifs devraient être réduits à 3500 hommes, selon un haut gradé de l'armée bissau-guinéenne.

"46 millions de CFA sont disponibles grâce aux efforts des partenaires du pays", a déclaré le diplomate, qui a annoncé l' arrivée en mars du président de la Commission de l'UA et de deux experts militaires "pour analyser avec les autorités les documents faits dans le cadre de cette réforme".

Les réformes nécessiteront un peu plus de 83 millions de dollars, dont 46 millions pour le démarrage, a indiqué M. Pequeno, qui a rappelé que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a promis 63 millions.

"Il faut une volonté politique pour que les choses se déroulent normalement", a-t-il conclu.

L'idée est de créer une armée moderne et peu coûteuse en réduisant ses effectifs "est absolument essentielle car 30% du budget annuel du pays sont alloués au secteur de la sécurité", selon les estimations de l'International Crisis Group.