Les
militaires retraités « fâchés » par la voix de leurs syndicats ont
menacé lundi 23 février, d’occuper les voies publiques pour se faire
entendre. « Le ministre de la Défense nous accuse de marcher avec des armes », rappelle le commandant Bacary Mara. Et de répondre : « Ce n’est pas vrai, nous allons marcher sans arme, sans politiciens et même aucun insigne militaire ».
Nous ne sommes pas des politiciens, nous n’avons jamais fait la politique même quand nous étions en exercice, insiste-t-il.
Pour
le commandant Bacary Mara, il est hors des questions de passer plus de
quarante ans de loyaux services et des armes pour combattre. « Si
tel est le cas, le jour de notre retraite, le Secrétaire général le
savait, les gens devaient sortir, mais nous sous sommes dits de laisser
tomber, car, c’est un peuple que nous avons toujours défendus, si nous
réagissons à la retraite de telle manière, les gens feront une mauvaise
analyse de nous », a-t-il expliqué.
Et d’enchainer : « Le
ministre de la Défense ne veut pas que les militaires retraités soient
organisés en syndicat pour défendre leurs droits. Mais, nous les
retraités de 2011, nous ne sommes pas loin de l’armée. Encore, il n’est
écrit nulle part dans le statut militaire auquel d’ailleurs, le ministre
fait référence qu’un militaire retraité ne doit pas mener une activité
politique ».
Poursuivant,
comme pour apporter un démenti aux propos du ministre de la Défense,
Abdoul Kabelè, le commandant Bacary Mara a laissé entendre
qu’aujourd’hui, certains parmi eux ont adhéré les partis politiques. « Nous
sommes des syndicalistes et notre problème, c’est de revendiquer notre
plate-forme. C’est-à-dire, nos mesures d’accompagnements qui n’ont pas
été données. Nous n’avons reçu même un franc ».
Pour
clore, les militaires retraités se disent victimes des fausses
promesses : « Ils nous ont fait faire la photocopie de nos bulletins
dans les garnisons en nous promettant que la paie prochaine, c’était en
décembre, qu’on serait payé à partir de la banque. C’est-à-dire qu’ils
vont nous créer des comptes et virer nos mesures d’accompagnement. Chose
qui est restée sans suite ».
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