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vendredi 28 novembre 2014

Hollande devrait rencontrer à Dakar le président intérimaire du Burkina Faso

Les présidents Macky Sall du Sénégal et François Hollande de la France.
Le président français François Hollande devrait, selon son entourage, très probablement rencontrer le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando, lors du sommet de la Francophonie à Dakar ce week-end.
"Si le président de la transition se rend à Dakar, ce qui paraît à peu près confirmé, François Hollande le rencontrera", a affirmé un conseiller diplomatique, précisant que le chef de l'Etat s'était entretenu lundi par téléphone avec M. Kafando.
Paris souligne que le Burkina Faso n'est pas suspendu de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), celle-ci ayant considéré que la chute du président Blaise Compaoré, après 27 ans au pouvoir, ne résultait pas d'un coup d'Etat mais d'une révolution populaire.
Lors de cet entretien, M. Hollande devrait notamment exprimer sa confiance dans les autorités de transition burkinabè pour préparer des élections transparentes et fiables et souligner le modèle que peut représenter le Burkina pour d'autres pays africains, indique son entourage.
Le 21 novembre, lors d'un discours, le président français avait très clairement appelé les dirigeants africains à tirer les leçons du soulèvement populaire burkinabè.
"La population du Burkina Faso a fait une belle démonstration qui doit à mon avis faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays au-delà du temps nécessaire en violant le droit constitutionnel", avait-il affirmé. Les burkinabè ont tout simplement "fait respecter le droit" et permis "qu'on empêche de réviser une Constitution, une loi fondamentale pour une convenance personnelle", avait-il ajouté.
"L'Afrique a besoin de nous pour son développement", "elle a besoin de solidarité", mais "aussi que l'on promeuve partout les valeurs démocratiques", avait aussi déclaré le président français.
Blaise Compaoré a été chassé le 31 octobre par la rue après 27 années de règne pour avoir voulu réviser la Constitution afin de se maintenir au pouvoir. Le jour de sa démission, il avait été exfiltré du Burkina Faso vers la Côte d'Ivoire, grâce à des moyens militaires français.
M. Hollande avait lui-même expliqué le 4 novembre que la France avait "veillé à évacuer" le président déchu avec "tous les moyens nécessaires", afin de permettre la mise en place d'autorités de transition.
Après l'entrée en fonction de Michel Kafando, le 18 novembre, un gouvernement intérimaire a été mis en place, dirigé par un militaire, le lieutenant-colonel Issac Zida, et plusieurs autres membres de l'armée à des postes clés.

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