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mardi 25 novembre 2014

Gouvernement Zida: Aussitôt Formé, Déjà Contesté?

Gouvernement Zida: aussitôt formé, déjà contesté?
Ça y est, c’est fait. Le gouvernement de transition tant attendu est tombé. Mais aussitôt, il a rencontré un lever de boucliers, en ce qui concerne un de ses membres. Adama Sagnon, le ministre de la Culture et du Tourisme, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était, avant sa nomination, Directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA). Des acteurs de la Culture estime que l’homme ne connaît pas assez le domaine dont il va conduire les destinées.
Mais avant cela, ce magistrat de son état était également aux affaires lorsque le dossier Norbert Zongo à été sanctionné par un non lieu. «Je n’ai rien à me reprocher dans ce dossier», a affirmé M. Sagnon qui est dit proche du Lieutenant colonel Yacouba Isaac Zida, dont il serait l’ami depuis la classe de 5è. Dans le même temps, 16 partis politiques de l’ex Chef de file de l’opposition se disent également «floués» dans la distribution des maroquins.
Sera-ce l’un des premiers couacs de la transition en plus des bagarres qui ont émaillé la désignation de certains membres des Organisations de la société civile pour siéger au sein du Conseil national de transition (CNT)? Vivement qu’un modus vivendi soit trouvé entre les acteurs pour négocier cette phase de transition cruciale pour le Burkina Faso.
Pour le premier conseil des ministres auquel il a participé comme Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida n’a pas manqué de troquer son treillis militaire habituel contre un costume cravate de couleur bleu ciel. Une manière d’effectuer la mue du militaire «civilisé» qui entend demeurer aux commandes de la transition politique. Mieux, en intégrant trois autres militaires au sein du gouvernement dont la composition a été rendue publique dimanche dernier, le président de la transition est bien dans la cadence donnée par l’armée.
Le silence embarrassant de la communauté internationale sur la nomination du lieutenant-colonel Zida au poste de Premier ministre montre que la transition militaire de fait est passée comme une lettre à la poste. Et tout le monde préfère désormais attendre les militaires au pied du mur plutôt que de continuer à leur enjoindre de transmettre intégralement le pouvoir aux civils.
Ainsi, pendant les douze prochains mois que va durer la transition devant conduire à des élections présidentielles, législatives et locales, le Burkina devra s’habituer à un pouvoir demi-ton, civil-militaire.  Et ceci dans l’espoir que les autorités tiendront la promesse d’organiser des consultations libres, transparentes et justes afin de remettre le Burkina Blaise Compaoré sur les rails de la vraie démocratie et de la bonne gouvernance. Autrement, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre n’auront servi à rien.
Bark Biiga

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