Selon un témoin, tout aurait commencé vers 14 heures quand les vigiles postés au domicile du leader de l'UFR à la Minière ont remarqué la présence des militaires dans trois pick-up aux alentours. Ils y resteront jusque Vers 17 heures.
Fatigués semble-t-il de tourner autour, ils auraient foncé vers les vigiles pour, dit-on, chercher un officier déserteur réfugié dans la cour. Réponse des vigiles, si vous avez un mandat de perquisition, d'accord. A défaut, pas question.
De discussions en discussions, le ton monte, et les visiteurs inopinés sont obligés de rebrousser chemin. Aussitôt, la nouvelle de l'encerclement du domicile du leader de l'UFR est distillée dans la cité, les téléphones aidant. En quelques minutes, les militants de l'UFR, jeunes comme femmes, accourent en masse pour prêter main forte à leur président menacé.
Outre les militants, des leaders de l'opposition sont également aperçus à la Minière. Ibrahima Syla Bah, Jean Marc Telliano, ainsi que d'autres députés de l'UFR et des partis alliés.
Dans la cour, les fans, en colère, font éclater leur sentiment. "Maintenant, on s'en prend aux leaders", martèle un jeune. "Il est temps de montrer à Alpha qu'il n'est pas seul sur la piste", lance son compagnon. "Moi, c'est la première fois que j'insulte, et je veux insulter", lâche une dame à une consoeur. "Le Burkina est un exemple récent, qu'on nous provoque", lance un autre.
Soudain, un jeune sort de la colère pour s'adresser à la foule massée au dehors. "Que personne n'éteigne son téléphone cette nuit. Même à 4 heures, s'il y a pépin, on vient tous ici".
En attendant d'en savoir plus, dans la tête des responsables de l'UFR, le pouvoir veut se livrer à une tentative d’intimidation contre leur leader, connu pour ses critiques acerbes au vitriol.
Contacté, le nouveau ministre de la sécurité, Dr Mahmoudou Cissé, lui, n'a ni confirmé, ni infirmé. Il dit se réserver de tout commentaire en attendant qu'il réunisse d'amples informations.
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