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vendredi 26 septembre 2014

Pourparlers d’Alger : Voici le plan de la partition du Mali


Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)
Les nouvelles en provenance d’Alger où se tient la deuxième phase des pourparlers inclusifs inter maliens ne sont pas reluisantes ; elles sont mêmes mauvaises. En effet, le Mali, notre chère patrie, s’achemine inexorablement vers la PARTITION.

Le projet de Traité de paix élaboré par la Commission politico institutionnelle de la Coordination du mouvement de l’Azawad (dont nous avons pu nous procurer copie) consacre effectivement la Fédération du Mali formée de l’Etat fédéré de l’Azawad et de l’Etat fédéré du Mali. Avant-hier mardi, les travaux de cette commission ont été restitués au grand groupe et le projet remis à la Médiation. Celle-ci va profiter de la pause pour statuer sur le document et présenter ses résultats à la prochaine phase des négociations qui s’ouvre à partir du 15 octobre, pour quatre semaines.

Au terme de ce projet de Traité de paix, l’Azawad englobe les limites territoriales administratives actuelles des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, et une partie de la région de Mopti, plus précisément les arrondissements de Boni et Hombori dans le cercle de Douentza.

Ce n’est pas tout. L’Etat fédéré de l’Azawad s’administre librement à travers un gouvernement dirigé par un président élu au suffrage indirect par les Assemblées régionales de l’Azawad ; un Parlement chargé de voter les lois qui seront appliquées sur le territoire de l’Etat fédéré ; un organe judiciaire en charge de rendre la justice sur tout le territoire de l’Etat de l’Azawad.

Les domaines relevant de la compétence exclusive de l’Etat fédéré de l’Azawad sont énumérés comme suit : l’environnement, la culture, l’administration territoriale, la sécurité intérieure, le maintien de l’ordre, la protection civile, l’aménagement du territoire, le budget territorial, la fiscalité locale, le développement social et économique, la protection sociale, l’éducation, la santé, le commerce, les transports, l’agriculture, l’élevage, les mines, la pêche , les industries, l’artisanat, le tourisme, le logement, l’aménagement urbain, l’eau et l’électricité, le réseau routier et l’équipement. Alors, qu’est-ce qui reste à l’Etat fédéral du Mali ? Presque rien, à part les Affaires étrangères, la Défense, la justice et les Finances. Mais dans ces domaines aussi, les postes ministériels seront équitablement répartis entre les deux entités fédérés.

Bon à savoir enfin : les forces armées et de sécurité de l’Azawad sont constituées des combattants de mouvements de l’Azawad et/ou de ressortissants issus des populations de l’Azawad.

Nous vous proposons l’intégralité de ce document qui, s’il est adopté en l’état, confirme, comme nous l’écrivions il y a de cela quelques mois, que le Nord échappe au Mali.

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