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mardi 30 septembre 2014

Lutte contre l’excision : un programme sur les mutilations génitales féminines dans l’enseignement secondaire

Les encadreurs pédagogiques des Enseignements secondaire et supérieur de la région du Centre étaient ce lundi 29 septembre à la maison de la femme pour une journée de formation et de sensibilisation. Une rencontre qui s’inscrit dans l’optique de la généralisation du programme d’enseignement sur les MGF. La cérémonie d’ouverture était présidée par la première dame, Chantal Compaoré.

Lutte contre l’excision : un programme sur les mutilations génitales féminines dans l’enseignement secondaire
Impliquer davantage les acteurs du système éducatif et susciter l’intérêt des jeunes scolaires sur la question des mutilations génitales semblent être ce qui a prévalu à la tenue de cette rencontre. Et pour la première dame, seule l’éducation peut permettre d’éliminer de façon effective cette pratique.
Un programme d’enseignement, comment et pourquoi
Ce programme prévoit d’inclure des éléments d’enseignement sur les MGF dans trois matières du secondaire à savoir le français, la philosophie et les sciences de la vie et de la terre. Des éléments, qui ne constitueront pas des matières spécifiques qui seront dispensées du premier jour jusqu’à la fin de l’année, explique Moussa Ouattara, Ministre des Enseignements secondaire et supérieur. Cette inclusion se fera donc par des textes sélectionnés qui relèvent de la problématique de l’excision et qui seront intégrés dans les curricula de ces matières. Des textes qui, pendant leur étude, devront permettre d’ouvrir le débat sur ce phénomène.
Le programme qui est à sa phase de généralisation après une étape expérimentale qui a débuté en 2003 et qui, indique Mariam Lamizana présidente de l’ONG Voix de femme et de la Coalition nationale de la lutte contre l’excision, s’est avéré porteur, se veut une vitrine pour l’éradication de cette pratique. Pour la première dame, en effet, c’est « en incluant les modules MGF de la tolérance zéro que nous pourrons atteindre les objectifs que nous souhaitons ». La suite de la mise en œuvre du programme est la tenue en octobre prochain à Koudougou d’un atelier qui devrait permettre aux membres des commissions des disciplines concernées d’amender et d’adopter le programme, souligne M. le Ministre.
Un phénomène qui persiste
Chantal Compaoré dans son allocution est revenu sur les cas récents d’excision survenus à Ouahigouya, Koupéla et Ouagadougou. Des cas qui, selon elle, « interpelle la conscience nationale sur la persistance de ce fléau ». Si son éradication doit passer par l’éducation, elle pourrait passer également par des sanctions plus sévères. Mariam Lamizana, trouve qu’il faut que la loi soit bien appliquée à cet effet et qu’il y ait des condamnations plus exemplaires. Surtout que, et selon l’entendement de la première dame, « si nous n’arrivons pas à stopper les excisions des enfants de zéro à cinq ans, nous arriverons à des catastrophes phénoménales ». Pour cela, chaque citoyen doit œuvrer pour son élimination effective. Ainsi, l’appel de Moussa Ouattara est que les encadreurs, qui sont déjà engagés, ont le devoir d’accompagner les enseignants pour qu’ils fassent au mieux de leur mission l’enseignement y relatif.
Martiale Zongo (Stagiaire)

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