Pages

vendredi 26 septembre 2014

LUTTE CONTRE LE TABAGISME : LA SOCIÉTÉ CIVILE INVITE LA CEDEAO ET L’UEMOA À LA TAXATION


La consommation du tabac tue environ 600 personnes par an au Burkina. Les réflexions sur l’augmentation des taxes afin de réduire sa consommation se heurtent à l’ingérence de l’industrie du tabac. Lors d’une conférence de presse, Salif Nikiéma, secrétaire exécutif de ACONTA et Abdoul Wahab Nombré, secrétaire exécutif du REJAT-BF*, ont  dénoncé cette ingérence et encouragé les autorités à réaliser des projets pour venir à bout du fléau.
Afin de lutter contre le tabagisme, la communauté économique et monétaire ouest africaine (CEDEAO), l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) mènent des réflexions depuis 3 années autour de l’augmentation des taxes sur le tabac dans l’espace CEDEAO.
«Mais malgré la volonté politique affichée, l’application des textes rencontre d’énormes difficultés», selon Salif Nikiéma. A ce titre, il a cité l’ingérence de l’industrie du tabac dans les réflexions en cours sur la taxation du tabac dans l’espace CEDEAO.
En effet, British American Tobacco (BAT) s’oppose à une nouvelle taxation dans l’espace CEDEAO, à travers une correspondance adressée aux autorités des pays membres, « se présentant comme une victime ». Face à ces tentatives de « désinformation », les organisations de la société civile invitent la CEDEAO et l’UEMOA à entreprendre les démarches nécessaires à l’adoption et l’application de ces directives et appellent les organisations internationales à contrecarrer l’interférence de l’industrie du Tabac en Afrique de l’Ouest.
Pour eux, l’industrie du tabac n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts et elle pille les économies africaines déjà fragiles. L’argent reversé par l’industrie du tabac (environ 1 milliard de F CFA) au trésor public est insignifiant, comparativement à son chiffre d’affaire de plus de 36 milliards, rien qu’en 2010 au Burkina, selon les organisateurs du point de presse. Il est donc nécessaire de relever le défi pour sauver les populations africaines.
Mouniratou LOUGUE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire