Dans un mois, la région de Mamou va accueillir les festivités de l'indépendance nationale. Sur le terrain, les préparatifs évoluent en dent de scie. Organisateurs et entrepreneurs sont sous forte pression. Seule inquiétude, la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Guinée, y compris à Pita, une des trois villes hôtes. D'où le doute des citoyens contactés par Guinéenews, qui se demandent s'il faut tenir ou reporter les festivités comme l'opposition l'a fait avec son meeting.
En raison de la fièvre hémorragique, l'opposition guinéenne a effectivement reporté son meeting géant, initialement prévu pour le 11 Août sur l'esplanade de Dixinn.
Dans le même ordre d'idées, l'Arabie Saoudite a refusé tout visa aux pèlerins des pays touchés par la fièvre Ebola pour le Hadj 2014, y compris ceux de la Guinée.
De même, le Syli Cadet et le Syli Sénior de Guinée sont sommés de délocaliser leur match des éliminatoires de la coupe d'Afrique contre le Togo sur terrain neutre.
Tout ces trois évènements comme les festivités de l'indépendance nationale ont un dénominateur commun : les grands rassemblements et la mobilisation des foules.
C'est pourquoi, report ou pas, il revient au gouvernement de revoir la necessité de tenir ces festivités, alors que le pays peine à vaincre l'épidémie depuis huit mois.
Si les festivités nationales sont à maintenir, il est urgent de renforcer le dispositif sanitaire dans les trois préfectures hôtes surtout à Pita, qui enregistre des cas d'Ebola.
En revanche, s'il y a lieu de reporter les festivités comme l'a fait l'opposition pour son meeting géant, ce serait plus sage et prudent. Cela est d'autant vrai que mobiliser des foules dans une ville comme Pita déjà contaminée semble très risquée.
Sur le terrain, la rédaction de Guinéenews a visité les chantiers à Pita, Dalaba et Mamou. Contrairement aux annonces des autorités, les édifices peinent à sortir du sol. Si à Pita et Mamou, des chantiers sont visibles, à Dalaba en revanche, c'est le contraire.
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